Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • Soubise jardin anglaisUn jardin du IIIe qui a pour le moment échappé à la frénésie d'ouverture des parcs la nuit. La Maire Anne Hidalgo a annoncé en janvier 2016 que 16 parcs parisiens seraient concernés (Photo VlM)

     

    Au lendemain de cette annonce, "Vivre le Marais !" adressait une lettre au Préfet de Police pour lui signifier, en solidarité avec "Vivre Paris !" son opposition à une décision mal inspirée dans le contexte actuel.

    L'entourage de la Maire, animé par l'entêtement dont ses membres font preuve depuis que le "conseil de la nuit" a été créé en 2014, a choisi pourtant de forcer la main aux responsables du maintien de l'ordre et aux services de la propreté en décidant l'ouverture de 9 parcs sur les 16 visés.

    Parmi eux le parc Montsouris, dont on nous a dit qu'il servirait de test. Un collectif d'habitants s'est formé dans le XIVe pour assurer le suivi de "l'expérience", dont toute personne de bon sens pouvait prédire les conséquences : bruit, insécurité, dégradations, saleté et alcoolisation des jeunes.

    Le collectif vient de rendre son verdict : il ne veut plus d'ouverture "by night".

    Les riverains ont savouré leur premier week-end sans bruit ! Le collectif Montsouris, qui regroupe les riverains demeurant autour de cet écrin de verdure à l’anglaise qui s’étend sur 15 ha entre le boulevard Jourdan et la rue Gazan (XIVe) est ravi que l’ouverture nocturne de leur parc soit terminée. « Nous ne voulons pas que la Ville renouvelle l’expérience l’année prochaine ! », prévient d’emblée Philippe Guillaud, porte-parole du collectif.

    Une réunion entre l’Hôtel de Ville, les mairies d’arrondissements, les riverains est prévue dans les semaines à venir. Et le collectif, très remonté, prépare un bilan et compte interpeller la ville avec photos à l’appui… Philippe Guillaud n’hésite pas à planter le décor du parc en juillet et août : « nuisances sonores, jeunes avec de la musique toute la nuit, à fond, poubelles qui débordent dont une jetée dans le lac, gardiens qui n’en peuvent plus, massifs saccagés, personnes ivres qui urinent et beaucoup d’alcoolisme des jeunes ».

    C'est mot pour mot ce que nous avions prévu.

    L’ouverture tout l’été du parc Montsouris, 24 heures/24, 7 jours/7, a été décidée par la Ville au printemps dernier, sous l’impulsion d’Anne Hidalgo. Des parisiens, nous a-t-on dit, le souhaitaient "pour trouver la fraîcheur et  déballer sur l’herbe le pique-nique".

    Reste que le sort des neuf parcs pour l’été 2017 n’est pas scellé. "Une décision va être prise", assure le cabinet de Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité. "On va tenir compte des plaintes, des signalements, de la fréquentation. On va ajuster". Même son de cloche au cabinet de Pénélope Komitès, Adjointe chargée des espaces verts : "Il y a forcément des points à améliorer".

     

     

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    Velib1 Vélib' vandalisé comme de nombreux autres

     

    Le « Parisien » et d’autres médias viennent de rapporter que l’Inspection générale de la Ville de Paris avait fait état, dans un rapport d’audit communiqué en février dernier, du coût particulièrement élevé de Vélib’ pour les contribuables parisiens. Le contrat avec JC Decaux est en ligne de mire ainsi que le nouvel appel d’offre retardé de 10 mois.

    Alors que Vélib’ ne devait rien coûter aux parisiens mais plutôt rapporter 3 millions € l’an selon une déclaration de l’ancien maire de Paris datant de 2007, il apparaitrait selon ce rapport qui pointe un manque de transparence des comptes, et des engagements non tenus de la part de la filiale du groupe JC Decaux en charge de Vélib’,  qu’en fait la Ville supporte un coût annuel qui a été chiffré à 16 M€ pour la seule année 2013 et il ne faut pas oublier que la Ville a aussi financé à l’origine tous les investissements nécessaires (matériels, logiciels…).

    Les rédacteurs du rapport ajoutent que « L’équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions, est aujourd’hui en défaveur de la Ville. » Déjà en 2012, la Chambre régionale des comptes avait émis des réserves sur ce contrat. Il semblerait que le coût soit en partie la conséquence de l’extension du service en banlieue mais aussi d’une sous-estimation du vandalisme qui pèse lourd dans la balance (voir notre article du 25 septembre 2013).

    Près de 10 ans après son lancement, Vélib’ s'est imposé (292 millions de locations de vélos, 300.000 abonnés d’un an enregistrés en août dernier), mais la mairie doit tout faire à l’avenir pour que l'équilibre du contrat ne soit plus en sa défaveur, les parisiens ne sont pas des vaches à lait, ils ne comprennent plus.

    Dominique Feutry

     

  •   Pho 050916La rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe) à 15h lundi 5 septembre 2016. A droite, le musée Picasso (photo VlM/PR)

     

    Les galeristes groupés en association ont alerté "Vivre le Marais !" sur la dégradation de leur situation.

    Les plus anciens se sont installés en 1997 et ont créé une activité emblématique du Marais.

    De 2010 à 2014, chaque jour de semaine la courte et étroite rue des Coutures Saint Gervais a été fermée aux voitures et son sens de circulation modifié, en raison des camions du chantier au musée Picasso.

    Depuis l’ouverture du musée, la rue a conservé son sens unique modifié et son accès compliqué ; fréquemment, du matin jusqu’au milieu de l’après-midi, la chaussée est bloquée par les livraisons du musée et de ses nombreux évènements, publics et privés.

    En se faisant déposer à l’angle Vieille-du-Temple, les collectionneurs âgés pouvaient encore remonter la rue à pied, parfois parmi les joueurs de ballons, dont cette année un tir fracassa une sculpture en céramique dans la galerie qui avait eu le tort d’ouvrir sa porte.

    L’étape suivante sera, à la demande du conseil de quartier Archives, malgré la présence de trois jardins publics à proximité [1], la piétonisation et l’occupation de la voie publique par des jeux d’enfants, quatre jours par semaine de 16h30 à 18h30, heure de passage des collectionneurs. Restera aux acheteurs potentiels le samedi après-midi pour visiter les expositions.

    Plusieurs galeristes envisagent de déménager et pas forcément dans le troisième arrondissement. Sur dix, deux ont fermé et les autres sont démarchés par des marchands de souvenirs ou de nourriture rapide.

    Ceux qui voudraient rester demandent depuis plusieurs mois aux maires et aux ministres :

    • le rétablissement de l’accès des véhicules par Vieille-du-Temple
    • la limitation des livraisons de Picasso à 11h du matin.
    • l’annulation de la livraison de la rue à des enfants sans surveillance.

    Pour l’instant en vain.

    Il est regrettable que le conseil de quartier, qui ne représente que quelques habitués, ait décidé d’intervenir dans cette rue, sans se soucier de ceux qui y travaillent : consultés, ils avaient signifié clairement leur désaccord.

    Patrice ROY

     

    [1] un quatrième est à l’étude rue de Thorigny (notre article du 19 juillet 2016).

     

  • IMG_2828Vu du pourtour des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) recouverts d'un enduit spécial  (Photo VlM)

     

    La surprise est grande pour les habitués et habitants de la rue Beaubourg (IIIe) qui viennent de découvrir depuis peu qu’une attention toute particulière avait été enfin portée à l’appropriation  des pieds des arbres disposés le long des trottoirs.

    Alors que la terre se transformait en boue  dès qu’il pleuvait et après un essai manqué de fleurissement l’an passé  en raison des incivilités de ceux qui se garaient en mordant sur le pourtour des arbres (voir nos articles des 15 février 2013 et 06 avril 2015), un enduit a finalement été choisi (en lieu et place d'une grille plus fragile) et posé, rendant la surface autour des arbres bien plane (l'eau ne pourra plus stagner), tout en laissant de l’espace pour que l’arbre puisse être arrosé.

    Sans-titreLe pourtour des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) avant aménagement  (Photo VlM)

     

    Bravo au service de la ville qui a effectué cet aménagement qui donne meilleur aspect aux trottoirs et améliore la propreté des lieux.

    Dominique Feutry

     

  • St gervaisLa place  Saint-Gervais avec au fond l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe) (photo VlM) 
     

    À l’occasion des « Journées du patrimoine », Pierre COLBOC, architecte, Président de « Marais-Quatre », se propose de présenter lui-même sur place le projet qui a été retenu pour participer au vote du budget participatif.

    Il est l’auteur du texte de présentation ci-dessous dont nous vous communiquons les éléments principaux.

    "Un quadrillage de larges bandes de dalles de pierre grise tracé à partir des arbres rythmant les bords de la place dégagerait une marge de trottoir côté rue de Lobau, apte à accueillir l’arrivée des passants convergeant vers le Marais autour d’un kiosque d’accueil et d’information. ….

    Depuis la rue de Lobau, et en avançant vers l'église, la place quitte l'ordonnancement dicté par ses façades haussmanniennes pour s'épanouir en différentes directions au pied de la façade XVIIème de l’église, elle-même en biais par rapport à la géométrie du XIXème siècle… Cette ouverture visuelle vers l'église serait confirmée par l'aménagement d’un vrai parvis, entièrement piétonnier, s'étendant depuis l’orme historique jusqu'aux emmarchements au pied de l'église. Ce nouveau parvis, au sol remonté de la hauteur d’une marche, pourrait être revêtu des pavés existant sur place, à réutiliser.

    Cette large piétonisation d'un vrai parvis, honorant enfin la présence de cette remarquable façade du début XVIIème, supprimerait de fait le lamentable effet de « no mans land » isolant l'église et la déconnectant de son orme historique.

    (Projet déposé le 13/05/2016 par l’Atelier de co-construction Autre [L'équipe du Budget Participatif] et retenu en vue du vote d’adoption du budget participatif du IVe arrondissement.)"

    « Cette façade est un chef d’œuvre auquel il ne manque qu’une place pour contenir ses admirateurs » (Voltaire)

     

    Rendez-vous  le Samedi 17 septembre à 11h00  sur les marches de l’église Saint Gervais

     

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    Carnavalet1Les jardins du musée Carnavalet 16 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (photo Paris Musées)

     

    Nous avons annoncé dans un article du 12 juin 2016 la fermeture prochaine pour travaux du musée Carnavalet. Profitant de la "Traversée du Marais" qui s’est déroulée ce dernier week-end, le musée avait organisé un spectacle digne de ses 150 ans qu’il fêtait à cette occasion. 

     

    Fond_ecran_0L'affiche de la soirée Carnaval du 10 septembre 2016 

     

    Sa soirée carnaval restera dans la mémoire de ceux qui ont pu y participer (le nombre de plus de 5 000 visiteurs est avancé), renouvelant ainsi les bals du Second empire et de la 3ème République. Costumes, danses anciennes, éclairages, visites à la bougie des salons, rien n’a été laissé au hasard grâce à une organisation au cordeau et des artistes brillants.

    Rappelons que le musée fermera ses portes le 2 octobre pour les rouvrir dans 3 ans. Le budget alloué pour sa rénovation dépasse les 40 millions €, ce qui peut paraitre élevé, mais Carnavalet n’est-il pas l’un des plus anciens musées de Paris ?

     

  • 191253_DSC01863Façade de l'église Saint-Gervais- Saint-Protais (IVe)

     

     Le récent conseil  de quartier Saint-Gervais (IVe) qui s’est tenu en cette rentrée a permis de dresser un bilan de verbalisation très lourd selon Julien Landel, 1er Adjoint au Maire du IVe arrondissement concernant les abus liés aux autorisations de terrasses. Ainsi les procédures engagées à l’encontre de certains contrevenants suivent leur cours. Trois établissements ont signé une charte qualifiée de « contrat citoyen » afin de respecter les autorisations de terrasse, celle-ci a vocation à être étendue à d’autres bars et restaurants.

    Nous avons déjà par le passé émis des réserves quant à l’efficacité de ces chartes qui souvent permettent de retarder la prise de décisions. Il a été affirmé aussi que dorénavant toute autorisation de terrasse serait limitée à 2 ou 3 mois pendant la période estivale. Si les règles induites ne sont pas respectées, alors l’établissement ne pourra pas obtenir d’autorisation définitive. 

    Le sujet d'occupation de la rue Bourg Tibourg par les terrasses pour laquelle nous avons rédigé plusieurs articles semble enfin être pris en main. En effet une réunion sera prochainement organisée entre la Mairie, la préfecture de police et les services techniques concernés, afin d’établir un diagnostic précis et envisager ensuite des mesures permettant de remédier à la situation actuelle.

    Beaucoup de plaintes ont été enregistrées pour stationnement illicite de deux roues dans le Village Saint- Paul et pour les désagréments provoqués par les vagabonds qui y prennent racine (drogue, barbecues, musique, mendicité…). Le commissaire présent a souligné qu’il y avait débordement actuellement. Des caméras de vidéosurveillance ont été ajoutées, ce qui est le cas aussi pour l’ensemble de la capitale, indique la préfecture..

    Enfin un plan sur 3 ans est lancé pour supprimer ou remplacer les panneaux de signalisation obsolètes ou à revoir avec mise aux normes lorsque nécessaire. Des panneaux spéciaux pour certaines rues adaptées indiqueront qu’elles sont accessibles en fauteuil roulant.

     

  •   Expo-paris-beat-generation-centre-pompidouL'affiche photo de l'exposition "Beat Generation" au Centre Pompidou

     

    Le Centre Pompidou présente jusqu’ au 3 octobre 2016, l’exposition « Beat Generation», une rétrospective inédite consacrée au mouvement littéraire et artistique né à la fin des années 1940 et étendant son influence jusqu’à la fin des années 1960.

    « Aux États-Unis, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale et aux premiers jours de la guerre froide, l’émergence de la Beat Generation "scandalisa" l’Amérique et préfigura la libération et le mode de vie de la jeunesse des années 1960. Perçus comme des rebelles subversifs, les beats apparaissent aujourd’hui comme les acteurs d’un mouvement culturel parmi les plus importants du XXème siècle que le Centre Pompidou se propose de traverser en le replaçant dans un horizon élargi, de New York à Los Angeles, de Paris à Tanger. »

    Cette exposition illustre à quel point la « Beat Generation », dans sa liberté d’expression, sa volonté de décloisonnement des disciplines et des cultures, son esthétique pauvre, extatique et contemplative, sa violence aussi, a conditionné les développements ultérieurs des contre-cultures contemporaines, dont elle apparaît comme l’origine et auxquelles elle permet de donner sens.

    « À côté d’artistes plasticiens majeurs (Wallace Berman, Bruce Conner, George Herms, Jay DeFeo, Jess…), une place importante est réservée à la dimension littéraire du mouvement, à la poésie parlée dans les relations qu’elle entretient avec le jazz, à la poésie noire américaine (Le Roi Jones, Bob Kaufman…), à la photographie (essentiellement des portraits, d’Allen Ginsberg, de William Burroughs .. ) et au cinéma. »

     

  • Bâteau

    Maman les p'tits bateaux Qui vont sur l'eau Ont-ils des jambes ? 

    Écoutez la comptine, elle n'est pas si naïve qu'on le croit…

     

    Des jambes, non mais celui-ci est monté sur des chenilles qui se déplient comme le train d’atterrissage d'un avion et lui permettent de poursuivre sa course sur la grève.

     

    Festival Festival2

     

    Canari, un village du Cap Corse, abrite chaque année dans l'église-couvent Saint-François un festival international de chant lyrique. Il s'est tenu fin août – début septembre. Les lauréats 2016 sont originaires de Chine, Corée, Géorgie, Suisse-Autriche, France, Canada et Chili. Ils ont chanté Mozart, Rossini, Puccini, Verdi, Saint-Saëns, Richard Strauss, Offenbach, Massenet, Gounod, Bizet… Deux pianistes-concertistes les accompagnaient et se sont produits en concerts avec quatre sonates de Beethoven (dont la magnifique Waldstein) et des œuvres pour quatre mains de compositeurs divers dont Ravel, Schubert et Bizet. Des talents exceptionnels qui annoncent ou confortent pour chacun d'eux une brillante carrière.

     

    Nuage

    Il est des soirs en Méditerranée où le ciel se gorge de nuages menaçants qui ne demandent qu'à crever pour déverser leur eau en trombes. Auparavant, sous l'effet du soleil couchant, ils prennent des formes et des couleurs inattendues qui offrent un spectacle étonnant et grandiose.

     

    Canari coucher de soleil 2016A la recherche du "rayon vert". Certains affirment qu'ils l'ont vu

     

    Jules Verne lui a consacré un de ses romans. Eric Rohmer s'en est inspiré pour le cinquième de ses films de la série "comédies et proverbes" : "Le rayon vert".

     

    St gulihem pont du diable 02 08 16  Viaduc

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le bonheur n'est pas forcément sur les bords de la Méditerranée. L'autoroute A75 qui conduit à Montpellier nous fait découvrir sur sa route le viaduc de Millau qu'il faut regarder du bas d'une de ses 7 piles et visiter l'exposition qui lui est consacrée,

    Les Gorges de l'Hérault et le Pont du Diable, le plus ancien pont médiéval, sont à découvrir avec Saint Guilhem le Désert, classé parmi "les plus beaux villages de France" avec son abbaye romane du XIème siècle, ville-étape du chemin de St Jacques de Compostelle, bâtie pour abriter un morceau de la vraie croix de Jésus

     

    Abbaye Chevet de l'abbaye romane de Saint Guilhem le Désert, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO

     

    Ce sont autant de souvenirs qui nous permettent d'affronter au retour les encombrements et la pollution de Paris. En particulier l'invasion des deux-roues motorisés et l'occupation des trottoirs comme le  constate ici rue du Renard (IVe), sur une photo toute fraiche, notre amie Evelyne.

    Motos renard

    Paris mérite cependant qu'on lui consacre de l'énergie et on peut vérifier lorsqu'on s'en éloigne que son cœur bat et résonne très fort en France comme à l'étranger. Un cœur dont chacun sait qu'il s'agit du Marais, qui compte autant désormais pour sa réputation que la Seine et ses ponts, Notre-Dame, la Tour Eiffel et Montmartre.

    Gérard Simonet
     

  • Vue-paris-tour-eiffelVue de Paris et de la Tour Eiffel

     

    Après la récente publication de l'étude du cabinet américain Price Waterhouse Coopers réalisée tous les 2 ans et dévoilée ce mercredi, chacun y va de sa petite phrase. "ça  y est, Paris retrouve sa place en tête du classement des villes les plus admirées au monde", "Paris se classe à la 4ème place  des grandes villes les plus attractives au monde", "Paris est sur la bonne voie, nous n'avons aucune inquiétude pour la suite"… Chacun se réjouit donc avec toutefois un  bémol, en mai en effet Paris a été classée seulement 9ème capitale préférée des touristes mondiaux selon l'étude menée par les instituts  Ipsos et Stella.

    Dans ces classements à répétition donnés par des organismes différents, sur des critères et des échantillons différents, il est difficile d’y retrouver son latin !

    Ce que nous retenons est que Paris reprend quelques couleurs parmi les grandes capitales mondiales et commence à rattraper, sans l’atteindre encore, son rang passé dans le classement du cabinet Price Waterhouse Coopers.

    L’étude publiée ce 7 septembre « évalue la puissance et l’attrait de ces 30 villes en se référant à six critères : le statut et la réputation internationale de la ville ; le lieu (son aspect extérieur et ses modes de transport) ; la convivialité des habitants, leur diversité culturelle et le sentiment de sécurité qu’ils procurent ; la qualité des activités proposées ; les opportunités économiques et éducatives offertes. »

    Si Paris se classe en très bonne place sur l’aspect extérieur et la qualité des activités proposées, en revanche, sur les questions des logements abordables et la convivialité des habitants, la capitale n’apparait pas dans les cinq premières places. Les marges de progrès sont donc importantes. Il faut souligner aussi que le critère de la propreté n’est pas pris en compte, ce qui pénaliserait Paris. Enfin l'étude a été réalisée avant les derniers attentats qui indéniablement auraient influé sur le classement.

    Ajoutons surtout que Paris n’est plus que 3ème et non plus 1ère pour son "capital intellectuel et d'innovation" et est freinée « par son environnement entrepreneurial.», par le fait aussi qu' « il est toujours difficile de transformer les chercheurs en entrepreneurs »  ajoute l’étude.

    Ainsi notre capitale est pénalisée pas son manque d’attractivité économique où elle n’est plus que 8ème après avoir été en seconde position en 2012  !  Paris est même en queue de peloton pour les critères de croissance du PIB (25e) et la croissance de l'emploi (28e).  On sent là, outre les effets de la crise économique qui touche tout le pays,  les effets pernicieux de la politique municipale qui préfère privilégier la fête avant le développement économique.

    Dominique Feutry