Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  •  Michel le comte affiches décollées 16 04 16

     AVANT, le 16 avril

     

    M le comte 13
     APRÈS, le 18 avril

     

    Entre les deux, l'application "DansMaRue" de la mairie de Paris est entrée en action. Ce n'est pas nouveau, il y a longtemps que nous encourageons les habitants – avec un  succès mitigé – de prendre leur propreté, leur cadre de vie en mains, en signalant les tags (sur les murs, les devantures, les volets roulants, le mobilier urbain …) ou l'affichage sauvage qui prospère actuellement.

    Ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est que la mairie de Paris rend compte de l'exécution des travaux d'enlèvement. Voici le type de message qu'on reçoit : L’anomalie " Malpropreté > Affiche, autocollant > … sur immeuble ou mur" que vous avez signalée au "13 Rue Michel Le Comte, 75003 PARIS" a été traitée. Les services municipaux ont opéré les actions correctrices appropriées.
    Votre demande est clôturée.

    N'est-ce pas merveilleux ? On n'est pas loin de la démarche qualité ISO 9001 que les entreprises s'appliquent à respecter. Pour la Ville, dans sa relation avec le public, c'est un grand progrès !

    Nous rappelons le mode d'emploi : cliquer sur DansMaRue  (rangez le lien dans vos "favoris") et remplissez le formulaire. Avec un peu d'entrainement, on opère une signalisation en deux minutes. A vous de jouer !

     

  •   Archives 64-66 travaux 16 03 16Les immeubles des 64-66 rue des Archives en travaux (Photo VlM)

     

    La rumeur est insistante et crédible : Europe 1 et ses filiales ne s'installeront pas dans le IIIe. Une rumeur qui  fait état de leur décision de ne pas déménager dans les anciens immeubles des Nouvelles Galeries, propriété depuis l'année dernière du fonds d'investissement américain "Blackstone". A la réflexion, l'agencement qui résultera des travaux en cours ne leur convient pas vraiment et leur préférence irait aujourd'hui à la banlieue proche, Issy-les-Moulineaux par exemple.

    Nous ne pouvons nous empêcher de penser, ayant constaté l'encombrement actuel de la rue François 1er où se trouve Europe 1, et la présence de lourds véhicules techniques, qu'un autre genre de locataire serait mieux adapté à ce site, dans l'intérêt des habitants du nord de la rue des Archives.

    Ne nombreux candidats se déplacent pour visiter les locaux ; il est probable qu'ils trouvent rapidement preneur. D'ores et déjà, on entend que Pierre Lescure aurait signé pour quelques milliers de mètres carrés en location côté rue Charlot.

     

     

  • MotardsPhoto "Le Parisien"

     

    Une fois de plus, l'association des "Motards en Colère" (ils sont statutairement en colère) affiche sa capacité de nuire. On voudrait les rassurer : il n'est point besoin de nous en faire régulièrement la démonstration, nous leur reconnaissons cette capacité.

    La raison de leur nouvelle colère : le contrôle technique. Cette mesure s'applique depuis 1992 aux voitures de plus de deux ans. Elle a comme objectif la sécurité. Elle devait s'appliquer aux deux-roues motorisés (2RM) qui comptent pour 2% du trafic et 22 % des accidents de la route, mais les "Motards en colère" s'y sont toujours opposés et les pouvoirs publics ont cédé quand ils montraient les dents.

    Le contrôle technique est d'autant plus nécessaire pour les 2RM qu'on voit bien le nombre de véhicules vétustes qui ne sont plus aux normes anti pollution ou ceux qui ont trafiqué leur pot d'échappement pour faire plus de bruit. Il est grand temps maintenant que leurs propriétaires reconnaissent qu'ils doivent être traités à égalité avec les autre modes de transport. C'est leur vie qui est en jeu, la qualité de vie des autres en milieu urbain  et leur contribution à un air moins pollué.

    La Maire de Paris est concernée par les manifestations spectaculaires auxquelles nous assistons mais en l'espèce c'est le gouvernement qui est en première ligne puisque la mesure est nationale. Il ne doit pas céder. L'argument du prix qui prendrait les propriétaires à la gorge fait sourire quand on sait la valeur des engins sur lesquels les motards manifestent. D'autant plus que contrairement aux voitures il ne s'agit pas ici d'un contrôle tous les deux ans mais d'un seul contrôle à la revente. Une disposition qui a l'avantage de mieux informer celui qui achète de ce qui l'attend !

    En sur-réagissant à une mesure de bon sens, les motards qui n'ont pas toujours bonne presse mènent un  combat qui dessert leur image.

     

  •  A4Caserne des Minimes côté rue des Tournelles (IIIe)

     

    A quelques encablures de la place des Vosges, formant un grand quadrilatère avec les rues des Tournelles, Saint-Gilles, de Béarn et des Minimes, la caserne des Minimes qui a  remplacé le couvent du même nom en 1823 abrite aujourd'hui plusieurs dizaines de gendarmes qui y logent avec leur famille.

    Mais voilà des bruits de plus en plus audibles indiquent que la Mairie aurait dénoncé le bail avec la gendarmerie et les occupants actuels devraient quitter les lieux fin 2017.  Une discrète visite d'édiles comprenant Anne Hidalgo,  l’adjoint au logement Ian Brossat et Pierre Aidenbaum, maire du IIIe a eu lieu le 14 avril et a été ébruitée par le journal "20 Minutes". Visite qualifiée de "repérage" par le quotidien qui met ainsi à nouveau sous les projecteurs cette caserne imposante immense et convoitée. Il serait en effet question de la transformer afin d'y aménager des logements sociaux.

    La volonté à tous crins de construire des logements sociaux à Paris peut être en partie satisfaite en "préemptant" les réserves immobilières des casernes de Reuilly, Exelmans et des Minimes ou les locaux laissés vacants boulevard Morland suite au départ de Direction de l'Urbanisme, représentent des potentialités inespérées pour l'équipe municipale. La caserne des Minimes a elle seule,  ce sont en effet 6 000 m² aménageables, ce qui ferait de la rue Saint Gilles, déjà bien dotée avec la cour de Venise au n° 12 qui abrite 75 logements sociaux, un des hauts lieux de ce type d'habitat dans le centre de Paris.

     

    A7L’Îlot du 25 Michel Le Comte (IIIe) transformé en 30 logements sociaux (Photo atelier Dupont)

     

    Des logements sociaux pourquoi pas mais faudrait-il encore qu'ils soient autre chose qu'un  effet d'aubaine et d’opportunité pour les élus afin de  remplir un quota défini par la loi et même au-delà puisque Paris veut faire mieux encore. Il y a dans la manière de procéder, entre angélisme, calculs politiques et bien-pensance, une sorte de germe qui à terme risque de nuire aux promoteurs enthousiastes des ces investissements. Car finalement s'inquiète-t-on en haut lieu de savoir ce qu'en pensent les contribuables que sont les habitants ?

    En règle générale, il y a logement social s'il y a prix de revient social. Si comme à Paris on achète cher, si on rénove à grands frais et si on loue social il y un déficit que quelqu'un doit combler. Ce quelqu'un c'est le budget de la Ville dont le déficit est financé par l'emprunt qui repose finalement sur les épaules des contribuables actuels et futurs. C'est ce qui nous inquiète dans la frénésie en faveur du logement que nous constatons actuellement. Aider les moins bien "nantis" n'a du sens que si l'on ne tombe pas dans l'excès souvent dénoncé "d'assistance" ou "d'assistanat ".

    Par ailleurs, nombreux sont ceux qui du fait de leur salaire ne pourront jamais bénéficier des ces appartements car il se trouvent juste au-dessus de la limite des normes édictées et pourtant ils contribuent financièrement.  Ils  devront s'en aller de Paris lorsque leur famille s’agrandira, faute de trouver un loyer "raisonnable'" ou de pouvoir acheter. Ils garderont alors un goût très amer d'être ainsi floués et exclus.

     

     

    A8L'Hôtel d'Ecquevilly 60 rue de Turenne (IIIe) dont le tiers des 2.000 m2 habitables transformé en  logements sociaux  (Photo VlM)

     

    Confisquer de telles emprises immobilières diminue et rétrécit encore plus l'offre,  ce qui a pour conséquence de faire monter les prix déjà très élevés ou d'empêcher qu'ils ne baissent.

    Bien  sûr il est facile de dire que lorsque l'on est empreint de convictions et que l'on a les moyens de les mettre en œuvre, alors il faut foncer. Oui peut-être mais sûrement pas tête baissée en oubliant ceux qui vous ont fait roi.

    Ne perdons jamais de vue ce proverbe anglais, "la plume du coq d'aujourd'hui peut devenir celle du plumeau de demain". Il ne faudrait pas que ce dossier des logements sociaux tous azimuts devienne une bombe à retardement électorale à la mesure du forçage mené actuellement pour l'imposer partout et au-delà, faut-il le reconnaitre, d'un honnête discernement (voir notre article du 8 décembre 2014 sur l’appartement communautaire). L'exemple de la caserne des Minimes sera très instructif à cet égard.

    Dominique Feutry

     

  • A6Le vendeur à la sauvette de fleurs et drapeaux muni de son "tandem présentoir" le 16 avril rue Beaubourg (IIIe)  (photo VlM) 

     

    A l'angle de la rue Beaubourg et de la rue de Montmorency (IIIe) s'est installé un vendeur à la sauvette qui propose aux passants des fleurs fraîches et des drapeaux.

    L'originalité, outre la fait que cette pratique  ne soit pas autorisée, est que le vendeur, très haut en couleurs, se sert d'un tandem comme présentoir…

    Est-ce le  retour des beaux jours, le retour des touristes qui attirent ces marchands d'un jour ?

    Avec tous les drapeaux déployés,  voilà un peu de folklore pour les habitants du quartier et pour les touristes…

     

  • St jean dAngly  Abbaye Royale St jean Baptiste patrimoine UNESCO-700pi Photo réelle St Jean d’Angély Charentes – Abbaye Royale St Jean Baptiste patrimoine mondial UNESCO

     

    Nous faisons suite à notre article du 28 mars 1016 pour préciser que le projet de loi, refusé par l'Assemblée Nationale au nom de "l'efficacité" dans la mise en place du programme d'installation d'éoliennes en France, repart au Sénat en deuxième lecture. En première lecture, le Sénat avait imposé l'avis conforme des ABF (architectes des bâtiments de France) pour l'implantation d'éoliennes dans un  environnement de monuments classés ou inscrits.

    La Fédération Environnement Durable <contact@environnementdurable.net> fournit la liste des députés qui ont demandé le retrait de l'amendement et demande de signer une pétition qui a déjà recueilli 10.371 signatures.

    Nous sommes intervenus auprès de notre Député des IVe, XIe et XIIe arrondissements, Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, avec copie pour Seybah Dagoma, Députée des IIIe et Xe, en ces termes :

    Monsieur le Député [Patrick Bloche],

    Nous avions compris avec Dominique Feutry, lors de notre rencontre du 18 février à l'assemblée nationale, que l'amendement du Sénat serait validé par les Députés.
    Nous vous avouons notre déception de constater qu'il n'en est rien. Certes, votre nom de même que celui de Mme Dagoma n'apparaissent pas parmi les signataires du rejet mais le bon sens général n'a pas prévalu. L'avis conforme des ABF, sur les questions patrimoniales est l'assurance qu'une personne compétente et désintéressée puisse statuer sur un projet de modification d'un paysage. Je suis désolé de dire que ces qualité ne sont pas universellement répandues chez les responsables locaux.
    Vous savez que le patrimoine et les sites français sont une richesse dont la France est largement dotée et que ce capital n'est pas délocalisable. C'est un atout majeur dans la compétition internationale.
    Nous attendons un sursaut pour l'examen en deuxième lecture et comptons sur votre force de persuasion, dans votre position de président de la commission des affaires culturelles.
    Sincèrement vôtre

    Gérard Simonet

     

  • République nuit debout agence soc gén souillée 12 04 16Conséquence d'une nuit d'émeutes aux environs de la place de la République : agence Société Générale saccagée (Photo Le Figaro)

    Anne Hidalgo a mis en place en 2014 un "conseil de la nuit" chargé de promouvoir la nuit à Paris. Le 2 avril, elle organisait "la nuit des débats" et "invitait les parisiens à se réunir n'importe où pour discuter de n'importe quoi". Cette initiative a fait long feu mais les manifestants de la place de la République ont pris la relève. Elle a encouragé leur démarche. Depuis, elle est dans la situation de l’apprenti sorcier dans Fantasia de Disney qui se débat pour que les casseroles reprennent leur place. Au grand désespoir du Préfet de Police qui doit discrètement la maudire… Sans parler des maires d'arrondissements qui subissent impuissants le saccage de leur territoire et les sarcasmes de leurs administrés.

    République nuit debout 19h00 le 15 04 16Occupation journalière de la place de la République, 15 avril 2016, 19h00 (Photo VlM)

     

     La place de la République a été réaménagée à grands frais entre 2011 et 2013. Les contribuables parisiens qui ont financé ces travaux s'attendaient légitimement à une amélioration de leur cadre de vie. En autorisant son occupation comme elle le fait, Anne Hidalgo sacrifie la qualité de vie des parisiens et en premier lieu de ceux qui vivent sur la place ou à proximité. Livrée à ceux qui se réunissent et manifestent bruyamment la nuit, il est devenu impossible au voisinage de la place de dormir la nuit et le paysage qu'on découvre chaque matin avant le passage des engins est celui d'une décharge à ciel ouvert.

    Ses déclarations à ce propos trahissent son mépris pour les habitants : " La place de la République n’appartient pas davantage à ceux qui veulent en faire un forum, qu’à ceux pour laquelle elle est un lieu de passage, de loisirs, ou encore un mémorial. Je veillerai à ce que son usage reste partagé entre tous. » Riverains, pleurez sur votre sort car vous n'êtes ni de passage, ni fêtard, ni en pèlerinage !

    La situation quasi insurrectionnelle que nous vivons n'est pas faite pour attirer les visiteurs, touristes, hommes d'affaires ou investisseurs. Elle n'a aucune chance de soutenir les ambitions de la Maire de Paris. En est-elle consciente ?

    D'autant plus que la situation en terme de propreté n'a jamais été aussi désastreuse.

    Archives 30 affiches décolées sur trottoir 12 04 16Devanture ex-Mod's hair, déchets d'affiches sauvages devant le 30 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

    L'affichage sauvage dans les IIIe et IVe arrondissements n'a jamais autant prospéré. Les murs qui s'y prêtent croulent sous le poids de strates de papier gluant qui finit par former une croute qui se décolle et tombe au sol.

     

    Michel le comte 13 affiches sauvages décollées 15 04 16Mur pignon du 13 rue Michel le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous sommes ici pourtant dans le centre historique de Paris, en secteur sauvegardé, et les moyens d'agir existent ! Il n'y a qu'à le vouloir ! Au lieu de postuler pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024 dont les parisiens ne veulent pas, et afficher son ambition de présider le C40 (voir notre article), Anne Hidalgo devrait faire le ménage dans sa ville. Les parisiens qui imprudemment ont voté pour elle en 2014 et le regrettent aujourd'hui, ont le temps encore de revenir à une meilleure opinion si elle corrige le tir avant les prochaines échéances électorales. Reste à savoir si aveuglée par ses rêves de grandeur elle se résoudra à redescendre sur Terre.

     

  • 25372971Les fixés sous verre de la rue Malher (IVe) avant travaux  (Photo EP)

     

    A l’angle de la rue Malher et de la rue des Rosiers (IVe), la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter est en réfection et les façades  viennent de recevoir leur « nouvel habit ». Heureusement, des riverains soucieux de préserver leur caractère si particulier à ces rues nous ont alertés pour dénoncer ces travaux.

    En effet,  des coffrages cachent à la vue des passants les jolis fixés sous verre (c’est-à-dire peintures exécutées directement sur le revers d'une plaque de verre) qui ornaient la boutique.  Certains ont imaginé que ces plaques peintes pouvaient être protégées le temps des travaux. En  fait la question de ces panneaux n’a pas manqué d’être posée lors de notre récente assemblée générale à  Sophie Hyafil, architecte des bâtiments de France  qui a indiqué que ce dossier venait d’atterrir sur son  bureau …

     

    Sans-titreLes panneaux après le début des travaux (Photo EP)  

     

    Nous souhaitons vivement que ces peintures, résultat d’une technique d’exécution particulièrement délicate de la part du peintre qui les a réalisées, soient rapidement remises  à  la vue  du public. Il serait vraiment iconoclaste de vouloir cacher ces témoignages d’un passé qui n’est pourtant pas si lointain.

    Dominique Feutry

     

  •    Hotel_lauzun6 Les splendides boiseries et plafonds des salles de l'Hôtel de Lauzun, joyau architectural du XVIIe siècle (Photo Ourtys.com)

     

    La Société historique et archéologique des IIIe, IVe, XIe et XIIe arrondissements de Paris – La Cité Marais – Faubourg Saint-Antoine nous a communiqué son programme de visites et conférences des prochains mois.

    La première conférence animée par Juliette Faure concerne « la place des Vosges » et se tiendra mardi 10 mai à 18h00 à la Maison des Associations 38 boulevard  Henri IV (IVe).

    Au même endroit et à la même heure mais quelques semaines plus tard, mardi 14 juin, Pierre Colboc, architecte et président de Marais IV, propose un thème lié à la vie du quartier " Aménager des espaces publics dans le IVe et une escapade dans le XIIe, au jardin de Reuilly".

    Juste avant les vacances enfin, il faut absolument inscrire dans votre agenda la date du mardi 28 juin à 15h00 où aura lieu une visite exceptionnelle du magnifique «l'Hôtel de Lauzun» situé 17 Quai d'Anjou sur l'Ile Saint-Louis avec Raymond Boulhares de la Ville de Paris qui en est le propriétaire.

    Trois événements à ne pas manquer incontestablement lorsque l’on aime et que l’on vit dans le Marais.

     

  • Assemblée générale 13 04 16Le président Dominique Feutry présente devant une salle bondée son rapport moral à l'assemblée générale. Maison des associations du IIIe, mercredi 13 avril 2016

     

    Près de cent personnes, membres de l'association, se sont pressées hier dans la grande salle de la maison des associations du IIIe, devenue trop petite, pour un bilan de l'année 2015 et l'élection d'un nouveau conseil d'administration.

    Dominique Feutry a effectué un tour d'horizon des actions qui sont décrites au jour le jour sur notre blog dont le succès va crescendo avec 1.316.829 visiteurs depuis son ouverture, 1.692 articles publiés et 5.553 commentaires pour un nombre de 1.500 visites par jour. Domicilié à San Francisco, dans un "cloud", il est à ce jour la mémoire vivante de 10 ans de vie dans nos quartiers et sera peut-être un jour une source riche d'information pour les historiens.

    Nos mots d'ordre restent les mêmes : sauvegarde et protection du patrimoine exceptionnel dont nous sommes dépositaires dans le Marais et respect de la qualité de vie des habitants. A ce titre, nous sommes reconnus comme des interlocuteurs recevables par les mairies d'arrondissements, la mairie de Paris et  ses directions opérationnelles (propreté, urbanisme, voirie, espaces verts…. ), par la préfecture de police et les commissariats, seuls ou en configuration "Vivre Paris !" avec nos partenaires des autres arrondissements.

    La force de l'association est dans le nombre de ses membres, adhérents individuels ou collectifs (couples, copropriétés, collectifs ad hoc, associations locales…) dont le compteur affiche 1.830 personnes à ce jour, et la puissance de sa plateforme électronique qui met à profit toutes  les facilités de Microsoft "Office" : gestion de la comptabilité et de l'historique des adhérents sous "Excel", fichier "contacts" (de toute nature) sous tableau "Word", publication du bulletin trimestriel sous "Publisher", messagerie électronique sous "Firefox" avec carnet d'adresses "Thunderbird" éclaté sur près de 50 listes caractérisées et enfin blog hébergé par Typepad Six Apart en Californie. Sans oublier la présentation annuelle "Powerpoint" de nos activités par le président….

    Ces équipements assurent à l'association une "rentabilité" exceptionnelle due au fait que le coût marginal (ou incrémental) d'un adhérent supplémentaire est égal à zéro (jusqu'à un certain seuil naturellement où de nouvelles immobilisations s'imposent). Notre trésorerie s'accroît chaque année et constitue à ce jour une réserve que nous pouvons mobiliser à tout instant pour compléter notre investissement informatique ou pour faire face à de nouvelles actions en justice.

    Gérard Simonet a rappelé à ce propos que nous sommes allés cinq fois devant le tribunal de police, cinq fois devant le tribunal de grande instance et une fois devant le tribunal administratif, sachant que par trois fois devant ce dernier nous avons accompagné, sans nous impliquer judiciairement, un collectif d'habitants qui s'est pris en charge avec le succès que l'on sait puisqu'il s'agit de la boite de nuit de la rue Pierre au lard.

    Nous avons échoué une fois : il s'agit de la décision du tribunal administratif qui a considéré, dans sa grande sagesse, que la police avait bien pris des mesures appropriées face à l'occupation de la voie publique par le COX !

    Réunis ensuite en assemblée générale extraordinaire, les participants ont approuvés la candidature de Patrice Roy, architecte, au poste d'administrateur, en remplacement de Gérard Grigaut qui avait laissé sa place. Gérard Grigaut a été président de l'AHCM (association des habitants et copropriétés du Marais) avant sa fusion avec "Vivre le Marais !". L'assemblée l'a chaleureusement remercié pour son engagement associatif dans le Marais.

    A2Sophie Hyafil, architecte des Bâtiments de France (Photo SH)

     

    Le président a donné la parole ensuite à Sophie Hyafil, architecte des Bâtiments de France, chargée (surchargée même) en ce moment des IIIe, IVe, IXe et XVIe arrondissements. Elle nous a montré comment elle devait faire preuve de compétence, de discernement et de souplesse face à la Ville notamment.

    Elle a présenté et commenté les réalisations de l'îlot Archives-Charlot (IIIe), des opérations "réinventer Paris" avec la transformation de l'immeuble du 16 boulevard Morland (IVe) et de l'Hôtel de Coulanges (rue des Francs-Bourgeois), d'autres réalisations telles que le 9 rue au Plâtre (IVe) (fondation Galeries Lafayette) et le 80 rue de Turenne (IIIe) (Hôtel d'Ecquevilly ou du Grand Veneur), la réhabilitation d'une grande parcelle 25 rue Michel le Comte (IIIe) où cohabitent des constructions XVIIIème siècle et un bâtiment neuf métallique, pour finir sur des réponses à des questions ciblées de la salle : restaurant sur le toit rue des Quatre-Fils (IIIe), fixés sous verre de la rue Mahler (IVe), garage Renault 75-79 rue des Archives (IIIe), 5-7 rue Geoffroy-Langevin (IVe) ou fenêtre sauvage de la rue du Trésor (IVe).

    Les échanges se sont conclus autour d'un buffet convivial, arrosé  d'un crémant de Bourgogne de chez Bossetti.