Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • Pollution paris le figaro 15 09 12
    Illustration
    "Le Figaro"

     

    Après une hésitation lundi, le Préfet de Police de Paris Michel Cadot a décidé d'interdire mardi 6 décembre la circulation des véhicules impairs dans Paris et dans la petite couronne (22 communes).

    Peu de parisiens se sentent concernés. Dans leur grande majorité, ils n'ont pas de voiture ou s'ils en ont une ils la laissent régulièrement au garage. Ils possèdent pour beaucoup d'entre eux, en revanche, des deux-roues motorisés (motos/scooters). Ce mode de déplacement a explosé dans Paris intra-muros depuis que la voiture est déclarée non grata. Un relevé effectué récemment sur les motos garées dans le Marais (trop souvent sur les trottoirs…) montre que 80 % d'entre elles sont immatriculées 75. La mesure va donc les toucher, tout comme les résidents de banlieue qui pour diverses raisons se rendent dans Paris.

    La mesure est-elle pertinente ? On est tenté de le penser car la logique élémentaire nous enseigne qu'en agissant sur une cause on en modifie les effets, comme aurait dit Candide. Il semble du reste que les mesures effectuées le confirme. Alors, une question se pose : si les propriétaires de véhicules peuvent s'en priver pendant une journée et contribuer ainsi à préserver des centaines de milliers de personnes qui n'ont jamais demandé à respirer des oxydes d'azote et des particules fines, s'ils ont réussi à trouver une solution alternative, ce dont nous ne doutons pas car il n'est pas imaginable par exemple qu'ils aient décidé de ne pas se rendre à leur travail, pourquoi ne continueraient-ils pas sur le même mode en délaissant leur voiture le reste du temps.

    En poursuivant ce raisonnement, de proche en proche, on parvient à la conclusion que le Préfet de Police, en accord avec la Maire de Paris Anne Hidalgo et son Adjoint aux déplacement Christophe Najdovski, devrait interdire la circulation de manière totale et définitive. Sauf exceptions naturellement, et elles sont nombreuses.

    Une mesure de cette ampleur aurait l'avantage de susciter de nombreuses réflexions et décisions de ceux qui hésitent encore à se rapprocher de leur lieu de travail ou de travailler et se divertir près de leur lieu de vie.

    Il y a des milliers d'objections possibles à cette théorie qui allie impertinence, provocation et raisonnement par l'absurde. Il y a pire attitude cependant : fermer les yeux sur l'atmosphère mortifère qui nous enveloppe et respirer à pleins poumons quoiqu'il advienne….

    Les élus de la Ville ont la tache difficile : s'ils ne font rien le jour viendra où on les poursuivra en justice pour non assistance à personnes en danger, voire pire ; s'ils agissent, comme ils le font actuellement, ce sera la levée de boucliers de tous les mécontents.  Disons ce que nous en pensons. La sagesse nous commande cependant de nous garder d'être totalitaires dans la manière dont nous l'exprimons.

    GS

     

  • Vieille du t 47 cour int chanel 05 12 16Première cour intérieure de l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Le magnifique portail sur la rue Vieille du Temple est largement ouvert pour accueillir les curieux qui découvrent que Chanel a choisi de louer cette adresse prestigieuse pour renforcer sa présence dans le Marais.

    L'Hôtel lui-même, avec son corps de bâtiment principal et les trésors qu'il renferme, sa deuxième cour, sa terrasse, ses balustrades et son fronton est désormais isolée par un vaste miroir de la partie avant ouverte au public. Chanel n'a pas décidé de l'occuper. L'interrogation reste donc entière quant à l'identité du repreneur de ce joyau du Marais et de Paris.

    En attendant, on prie pour que cette énorme enseigne qui défigure la cour soit retirée au plus vite.

      Vieille du t 47 chanel & wolford 05 12 16

    Sur la rue, on a désormais côte à côte deux magasins de luxe, Wolford et Chanel. Il y aura des commentateurs pour  regretter cette montée en gamme ; nous sommes tentés de leur répondre : voyez ce qu'étaient ces bâtiments et le paysage de la rue il y a quelques années, du temps où Oliviers & Co tenait une boutique d'huiles fines !

     

    Vieille du temple amelot de bisseuil vue généraleHôtel Amelot de Bisseuil en 2008 (Photo VlM)

     

     L'histoire à rebondissement de ce monument historique ne fait que commencer !

    GS

     

  • Affiches sauvages 52 baubourg 12 11 16Un magasin ferme, les afficheurs se jettent sur sa devanture comme un nuage de sauterelles. Ici 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Au cours de notre entretien du 14 novembre avec Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, le sujet a été naturellement abordé car la présence d'affiches un peu partout dans Paris, souvent décollées, lacérées, jonchant le sol de leurs lambeaux, contribue à donner de Paris l'image regrettable d'une ville sale et mal gérée.

    On a compris que M. Péninou en avait conscience mais qu'il se heurte à des difficultés d'ordre administratif. En effet, alors qu'il est clair que cette démarche publicitaire est interdite par le règlement de publicité de la Ville de Paris, il apparait que les moyens de la réprimer ne sont pas à la hauteur de la tache.

    La pratique de l'affichage sauvage est interdite mais elle est exercée par des entreprises qui ont pignon sur rue et qui proposent des prestations avec des noms à consonance anglaise tels que  "wild posting" (affiches sauvages), "boarding" (panneaux agrafés sur potelets) ou "stickering" (autocollants) destinés à impressionner l'annonceur qui voit  les américains comme des maitres en matière de communication.

    La Mairie de Paris n'est apparemment pas décidée à se laisser faire mais son temps de réaction est lent et les sanctions, quand elles sont appliquées, sont insuffisamment dissuasives. Leur cout, pondéré par la probabilité qu'elles soient appliquées (probabilité au demeurant très faible), est inclus dans le prix de la prestation.

     

    Arch 57

    Passant hier devant ce mur pignon d'un immeuble de la rue des Archives, régulièrement couvert d'affiches indésirables, nous avons constaté que, toute fraiches encore de leur colle poisseuse, les affiches étaient partiellement arrachées et lacérées, de tout évidence par des riverains excédés. C'est un comportement citoyen que nous comprenons, en regrettant que ces personnes n'aient pas eu à leur disposition les outils élémentaires (tabouret, grattoir ….) pour parfaire leur intervention et rendre les affiches méconnaissables…. donc inutiles.

    Nous en concluons que ce genre d'intervention, professionnalisée par les soins des services de la mairie, pourrait devenir l'arme absolue : une équipe volante affectée à un ou plusieurs arrondissements inspecte journellement les lieux sensibles répertoriés et détruit – sommairement mais instantanément – les affiches qui sont apparues. Il appartient ensuite aux équipes habituelles de finir le travail mais on observe qu'il n'y a plus d'intérêt pour les annonceurs dans ces conditions de recourir à un média sans efficacité.

    Le combat pourrait donc cesser faute de combattants…. comme aurait dit Corneille.

    Ce genre de mesure n'exclut pas naturellement que le dispositif actuel soit renforcé et les sanctions renforcées. Nous soumettons cette idée à ceux dont c'est la responsabilité de veiller à la propreté de Paris.

    GS

     

    Sur le même sujet, 2 octobre 2016 : le Marais, nouvelle cible de l'affichage publicitaire sauvage

     

  • AAA0Façade de l'église Sainte-Elisabeth 195 rue du Temple (IIIe)

     

    Très célèbres aux XVIIe  et au XVIIIe siècles les castrats constituent une curiosité du fait même de leur timbre de voix si particulier. Ces voix disparues et l'effet de mode passé, des castrats se produisent aujourd'hui de par le monde  

    Le contre-ténor Sopraniste Mathieu Salama, et son ensemble baroque reconstituent cette atmosphère propre à cette époque dominée depuis par le grand " Farinelli " dont on se souvient du magnifique film éponyme réalisé en 1994 par Gérard Corniau.

    Mathieu Saalma, auteur de l'album "Airs de castrats", " … sopraniste lyrique contre-ténor à la voix si particulière, si différente et aux inflexions parfois enfantines voire étranges… va faire revivre le répertoire d'arias, d'airs sacrés et d'airs d'opéra, composés pour les grands castrats par Haendel, Caccini, Caldara, Porpora, mais aussi Bach ou Purcell."

     

    AAAA01Portrait de Farinelli

    L'ensemble baroque (gambes, harpe, clavecin) et les sopranistes se produisent le samedi 4 décembre à 16h00 en l'église Sainte-Elisabeth 195, rue du Temple (IIIe). 

  • Hocquard-300x168Fréderic Hocquard, Conseiller Délégué auprès du Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à la "Nuit"

     

    Le Réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" a rencontré Frédéric Hocquard, conseiller délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à la "Nuit" accompagné de Thierry Charlois, chef de projet, et de Gilles Sredic, assistant.  Nous rappelons que cet entretien fait suite à une sollicitation de "Vivre Paris !" tout en soulignant combien chacun d’entre nous, investissions beaucoup de temps malgré nos multiples activités et occupations.

    Force est de constater que tous les travaux entrepris dans le cadre du Conseil de la Nuit ont débouché sur peu de choses, si ce n’est des "agressions" à notre endroit allant jusqu’à des dépôts de plaintes infondées de la part de certains associations (Culture Bar Bars) et/ou établissements de nuit, nouveau moyen déployé pour annihiler notre action de défense des riverains.  Frédéric Hocquard répond que "dans ces affaires, son rôle d’élu lui commande d’être neutre…", même si cela "traduit forcément un échec" des efforts engagés dans les travaux qui visent plutôt à favoriser la concertation entre les participants au Conseil de la Nuit. Il s’engage à rappeler lors de la prochaine réunion du conseil que ce type d’attitude utilisée par certains n’est pas souhaitable. Nous attirons l’attention sur le fait que Fréderic Hocquard ne répondait pas, la plupart du temps, aux mails que nous lui adressions. Il se justifie en indiquant que dès lors qu’il se sent "attaqué ou que son action est fortement critiquée, il ne répondait effectivement pas". Cette réponse de la part d’un élu laisse les participants pantois !

     Nous abordons la question du comité des noctambules récemment créé et nos doutes quant à son utilité. Frédéric Hocquard ne partage pas notre avis. Cette instance à laquelle ne participent pas les intervenants au conseil de la nuit (professionnels de la nuit, représentants des associations de riverains..) est réservée aux "usagers de la nuit" comme par exemple des sportifs, c’est un "panel citoyen" qui émettra des avis et des souhaits. Sur les 247 candidats, 30 ont été tirés au sort et seront représentés dans le conseil de la nuit et le groupes de travail associés.

     Sur les nuisances sonores dues aux établissements indélicats, à la présence de foules, dans certains quartiers bien connus, notre interlocuteur parle de "ressenti de la part des riverains" alors que nous estimons plutôt qu’il s’agit d'une véritable souffrance. Mais pour ce dernier tout repose sur la régulation, "…mettre de la régulation est un travail de longue haleine, il faut diversifier…développer autre chose que la consommation… pour occuper les jeunes qui errent le soir ne sachant où aller…". Il ajoute "le modèle à développer à Paris comme dans d’autres capitales est un modèle ouvert dans lequel régulation et cohabitation se côtoient sachant que Paris a la particularité d’être la capitale la plus dense". » Il rappelle que l’application de la loi sur le bruit est du ressort de la Préfecture de Police. Nous nous étonnons de cette réponse alors que des transferts de pouvoirs de police sont en cours. Une note juridique va être demandée à ce sujet et nous sera communiquée. A ce propos est mentionné le retard dans l’installation des sondes expérimentales par Bruitparif, un problème de matériel et la volonté d’avoir des matériels irréprochables. Frédéric Hocquard se dit favorable à la mise en place de davantage de sondes de mesure l’an prochain. Il reconnait aussi comme nous qu’il est étonnant de ne pas pouvoir obtenir de statistiques de la Préfecture de police sur les appels de riverains.

     

    Sans-titreAttroupements la nuit devant des bars de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) 

     

    Sur l’ouverture de lieux culturels la nuit, à laquelle nous sommes favorables, nous pointons le financement disproportionné sous forme de subventions (note argent) accordées par la Ville pour développer la fête la nuit. Frédéric Hocquard réfute cet argument s’agissant de subventions culturelles (musique) et affirme que l’essentiel du budget est dédié à Bruitparif (70 K€). Thierry Charlois mentionne en regard le coût des agents dédiés à la nuit (7 millions €). Nous attirons toutefois son attention sur des associations subventionnées qui ont dans leur giron de nombreux établissements de nuit et qui sont néanmoins utilisées en médiation, alors que c’est le rôle de la Ville.

    Au sujet du Canal Saint-Martin, Frédéric Hocquard attend beaucoup des nouvelles brigades de nuit contre les incivilités (DPSP). Il faut revoir leur déploiement mais il souhaite aussi une intervention pus ferme de la Préfecture de police. A la question si ce secteur du Canal ne pourrait pas rentrer dans le groupe "nouveaux espaces", il est répondu que c’est à voir mais que ce groupe traite plutôt des espaces ouverts….

    "Vivre Paris !", qui demande depuis plusieurs mois en vain une réunion avec les référents de nuit estime, sauf de rares cas, que ces référents lorsqu’ils sont identifiés promeuvent la fête et ne jouent pas leur rôle, étant même parfois en conflit d’intérêts avec d’autres responsabilités qui leur sont confiées dans leur mairie comme le commerce. Frédéric Hocquard n’a pas cette analyse estimant qu’un certain nombre sont actifs, que la liste de tous les référents existe et qu’il est préférable de les solliciter un à un. Il précise qu’il n’est "pas responsable des référents de nuit même si le Conseil de la Nuit a impulsé leur désignation". Il ne souhaite pas organiser une réunion ad hoc avec eux et "Vivre Paris!". Nous convenons dans ces conditions d’établir une évaluation de l’action des référents de nuit et de la restituer à Frédéric Hocquard.

    Sur les commissions locales dont nous ne comprenons pas bien l’utilité, Frédéric Hocquard insiste sur le fait que ce ne sont pas des comités de suivi de charte mais autre chose. "C’est expérimental dans 2 arrondissements sous la houlette des maires." Ces commissions examinent les infractions établies par un tiers habilité qui donnent lieu à une décision du Préfet de Police. Elles émettent un avis et mettent en place un accompagnement si nécessaire afin d’apporter "un élément de régulation" car "elles servent de filtre…". Nous demandons s’il ne faudrait pas établir un modèle de fonctionnement des commissions ?

    Si l’expérience d’ouverture de nuit des parcs et jardins est présentée comme une réussite nous citons le cas du Parc Montsouris où cela ne s’est pas bien passé…. Il nous est confirmé que l’expérience sera reconduite en 2017.

    Nous abordions le sujet du manifeste de la vie nocturne et nous nous étonnons qu’après nos remarques communiquées en juillet, aucun retour ne nous soit parvenu. Thierry Charlois a pris du retard et nous promet de répondre avant fin décembre.

    Sur l’arrêté instituant des zones protégées dans plusieurs arrondissements, Frédéric Hocquard insiste sur le fait qu’il s’agit du résultat d’un travail de concertation. Dans les rues à forte concentration de bars où il ne sera plus possible d’en installer de nouveaux. Nous soulignons que cette règle risque d’avantager les établissements déjà en place. Nous demandons que soit étudiée en urgence l’extension de cet arrêté dans d’autres quartiers.

     

  •  Pollution air panthéon 02 12 16Paris fortement polluée aux particules  le 1er décembre 2016 (photo L'Obs)

     

     

    Avec un pic de pollution aux particules qui atteint, aujourd’hui, 100 à Paris, et au-delà dans l’agglomération, sur une échelle ce 0 à 100 d’Airparif, les parisiens et franciliens sont soumis à rude épreuve ce jeudi après un mercredi calamiteux.

    Certes le stationnement résidentiel est gratuit, certes la préfecture de police a pris la décision de baisser toutes  les vitesses autorisées de 20  km/h et les poids lourds en transit doivent contourner Paris en empruntant la francilienne, mais des voix s’élèvent pour mettre en cause la fermeture des berges rive droite.  Décision qui amplifierait le phénomène climatique que nous vivons actuellement. Rien ne le prouve cependant. Le débat  à ce sujet n’est pas près d’être clos…

    Quant à l’arrivée prochaine de la vignette antipollution présentée comme prioritaire pas la Mairie de Paris en termes de santé publique, elle permettra en effet de décider (mairie et préfecture) en cas de  pic de pollution des véhicules qui pourront  circuler, elle est déjà considérée comme « une contrainte supplémentaire et discriminatoire » pour l'association 40 millions d'automobilistes. Une association qui laisse entendre présomptueusement qu'elle représente tous les conducteurs et qui ne propose rien pour réduire les effets néfastes des véhicules à moteur dans les villes.

    Bien difficile d’y retrouver son latin alors que la pollution s’abat de plus en plus souvent sur les citadins que nous sommes.

     

  • RatsJardin de la Tour Saint-Jacques (IVe) et sa colonie de rats (Photo VlM FB)

     

    On en a compté 200 à vue de nez, hier soir vers 18h00, rien que côté grille rue de Rivoli, qui se pressaient dans le jardin de la Tour Saint-Jacques. Pourquoi cette prédilection ? Les passants sont-ils à ce point attachés à ces petits mammifères qu'ils leur réservent les reliefs de leur restauration rapide ? On sait de surcroît qu'ils prolifèrent dans la saleté. De là à en conclure que ce jardin est un dépotoir…

    Message envoyé à la mairie du IVe pour qu'elle déclenche une campagne de nettoyage et d'élimination de ces pensionnaires, n'en déplaise à ceux qui, sans doute inconsciemment, les font prospérer.

    Nous apprenons qu'il en a été question au conseil d'arrondissement du 29 novembre. Il était temps et il est urgent de ne plus en perdre ! Quand on sait la propension de ces bestioles à se reproduire, la Tour vestige de l'église Saint-Jacques de la Boucherie, aujourd'hui fermée à cause d'eux, serait bientôt devenue un foyer d'infection et une honte pour Paris.

     

    Postscriptum # 1 du 1er décembre

    La mairie du IVe nous communique ce qui suit :

    "Suite à votre article paru ce jour sur votre blog intitulé Les rats s'installent à la Tour Saint-Jacques (IVe) …., nous vous adressons à la demande du Maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, son intervention au Conseil d’arrondissement du mardi 29 novembre sur ce sujet très préoccupant pour notre arrondissement et pour Paris. Comme vous pourrez le lire plus bas, cette communication revient notamment sur les mesures immédiatement demandées par le Maire pour lutter contre les recrudescences de ces nuisibles dans notre arrondissement dont le square de la Tour Saint-Jacques que vous évoquez".

    Sébastien Limouzi, Chef de cabinet du Maire

    Pour accéder à la déclaration de Christophe Girard, cliquer ICI

     

    Postscriptum # 2 du 1er décembre

    L'hôtel de Ville, sous la signature de Mao Péninou, Maire Adjoint en charge de la propreté réagit à notre article et nous informe des mesures prises par sa collègue Pénélope Komitès, Maire Adjointe en charge des espaces verts :

    "Après vérification avec la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – NDLR), l’opération spéciale a débuté hier dans le square de la Tour Saint Jacques . Le square a été nettoyé et fermé. Les équipes de la DASES sont intervenues pour la mise en place de 38 boites d’appâtage avec 114 blocs de produit. Les mêmes opérations ont eu lieu sur le Square Charles Victor Langlois, dans le jardin des Rosiers et les jardinières le long de la rue. La pose de boite correspond au mode de traitement autorisé pour être en règle avec les normes biocides européennes".

    Olivier Hussenot, Conseiller technique auprès de Pénélope Komitès

     

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    Mairie IV ed

     

    De nombreux sujets figuraient à l’ordre du jour du conseil d’arrondissement du 29 novembre à la mairie du IVe.

    En matière d’investissements Julien Landel, Premier adjoint mentionne 1.080 K€ pour les équipements de proximité (dont l'essentiel pour les équipements scolaires),  591 K€ pour l'espace public (rues de la Verrerie, Beaubourg et les allées du square de la Tour Saint-Jacques). Il rappelle que 1.436 K€ ont été alloués à 7 projets retenus dans le budget participatif 2016, notamment le plus important, le projet Simon le Franc – Geoffroy l'Angevin. Il est annoncé que les travaux de l'école Saint-Merri Renard  commenceront l'été prochain. Un renforcement des moyens alloués à la propreté est annoncé avec consultation des conseils de quartier.

    Pour la santé publique, le plan de dératisation a été déclenché en particulier dans le square de la Tour Saint-Jacques qui est fermé de ce fait et rue des Rosiers. La collecte des  déchets sera améliorée et des poubelles installées afin de compléter ce plan auquel seront associés les copropriétés Infos complémentaires : 

    Des informations sont communiquées sur le taux de logements sociaux dans le IVe qui atteint 12%. A ce propos est rappelée la nouvelle obligation, fixée par la loi du 18 janvier 2013, d’atteindre 25% de logements sociaux au sens de la loi SRU en 2025. Il est indiqué que dans le cadre de la modification du PLU cette obligation passe à au moins 30% dans toutes les opérations de plus de 800 m2 de Surface Hors Œuvre Nette (SHON) en zone de déficit en logement social. Il est même possible d’étudier l’abaissement du seuil de 800 m2 pour augmenter le nombre d’opérations productrices de logements sociaux.

    Rappel est fait du plan d'accueil des personnes en grande difficulté à la salle Jean Mouly (plan grand froid et hors plan grand froid).

     

  •   Paris_mairie_3eme_arrdt_dsc03993Mairie du IIIe arrondissement

     

     

    Devant une vingtaine d’habitants assistant au conseil de quartier Arts et Métiers du 29 novembre, des sujets variés ont été présentés et examinés.

    Le président de la plateforme sociale et solidaire « La Ruche qui dit oui » a expliqué la mise en relation chaque semaine de 40 agriculteurs et 200 habitants du 3e arrondissement pour des commandes de fruits, légumes, viandes, passées sur le site laruchequiditoui.fr. Le mardi ces commandes sont enlevées à La Gaité Lyrique entre 18 et 20 heures, ou livrées à domicile entre 19 et 21 heures.

    Alban ZIPPER a présenté sa nouvelle « Boulangerie Zipper » ouverte depuis peu à l'angle des rues Volta et du Vertbois, à l’emplacement de celle fermée depuis des années.  Il cuit sur place pains biologiques, viennoiseries et gâteaux y compris le dimanche où la boutique est ouverte toute la journée. L’implantation de ce nouveau commerce de bouche dément les affirmations de ceux soulignent leur disparition.  

    Pont aux biches passage 02 12 16Passage du Pont aux Biches (photo VlM)

     

    Est abordé ensuite le sujet principal, le Passage Meslay. Ce passage, en prolongement de celui du Pont-aux-Biches, est protégé en tant qu’un des derniers vestiges des cheminements piétons transversaux du Marais. Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint, résume la situation avec précision et concision. Le passage est actuellement ouvert du lundi matin au samedi midi et fermé pendant les congés de la gardienne, le mois d’août et les manifestations. La mairie et les riverains souhaitent une ouverture samedi après-midi. La servitude de passage entre rue Meslay et boulevard Saint-Martin peut être annulée par la copropriété quand elle le souhaitera. il souligne que la violence des usagers du passage serait peut-être calmée par la pose d’une caméra de surveillance.

    Les Copropriétaires du passage approuvent le résumé exposé et expliquent que la violence du comportement des usagers du passage est apparue récemment. En effet dès que le passage est ouvert, en plein jour les dealers y vendent leur drogue et agressent les passants, les proxénètes y amènent travailler leurs prostituées, les ivrognes urinent, défèquent et vomissent contre la loge de la gardienne. Récemment la gardienne a été agressée deux fois. La police conseille fortement aux Copropriétaires de « fermer le passage ». La fréquentation violente nécessite une surveillance dès que le passage est ouvert.

    Les Copropriétaires ne croient pas à l’efficacité d’une caméra ; ils préfèrent un vigile, mais n’ont pas les moyens de le rémunérer, ils disposent de peu de moyens financiers et sont confrontés à d’importants travaux.

    "Vivre le Marais !" demande à Gauthier Caron Thibault, puisque le service du passage est important pour les riverains, si la prise en charge d’un vigile pourrait être assurée par un budget participatif.  Il répond que c’est impossible, les vœux traitant des investissements, pas des fonctionnements.

    Nous nous trouvons sur une situation apparemment sans issue, ce qui semble surprenant. Toutefois l’animateur du Conseil de Quartier remercie la Copropriété d’ouvrir son passage dans de telles conditions.

    La création des groupes de travail sur les sujets sensibles est proposée. Sont retenus la Place de la République, le danger causé aux piétons par les planches à roulettes, l’utilisation des passages piétons. Les inscriptions aux groupes de travail se feront auprès de Valentin Grizou.

    Enfin sont rappelés les budgets votés dans le cadre du budget participatif 2016  (voir article du 06 octobre 2016) concernant le conseil de quartier, à savoir l’installation de bancs et l’aménagement du parvis de Saint-Nicolas des champs.

    Patrice Roy

     

  • Beaubourg tuyauxBeaubourg by nignt

    Le centre Georges Pompidou, côté Beaubourg à gauche, côté St Martin à droite (Photos VlM)

     

    L’année 2017 marquera les 40 ans de la création du Centre Georges Pompidou, un anniversaire sur lequel les responsables du musée ont travaillé de longs mois avec des musées de province dans le cadre d’un appel à projets.

    Organiser un tel évènement est une gageure d’autant plus difficile que depuis 40 ans des compétiteurs, c’est-à-dire des établissements similaires, se sont installés ici et là en France, en Europe et dans le monde, avec en toile de fond la baisse de la fréquentation touristique depuis les attentats.

    La direction du musée a profité de cette occasion pour « se réinventer » selon les termes mêmes du Président du Centre, Serge Lasvignes, lors de sa conférence de presse de septembre dernier où il a rappelé que le musée avait organisé depuis sa création 325 expositions et disposait d’une collection de 100.000 œuvres enrichies périodiquement.

    Il reste serein pour l’avenir mais deux stratégies sont arrêtées pour les prochaines années, une façon aussi de se remettre en question. D’une part « l’orientation digitale », des termes très tendance et destinés surtout à attirer les jeunes et « l’intelligence artificielle », sans abandonner ce qui est un autre succès, les « Centres Pompidou provisoires » décentralisés. C’est-à-dire que la fête sera nationale.

    En effet de nombreuses villes et des lieux inattendus comme le Mont Saint-Michel tous situés sur l’hexagone prendront part et pour certains ont déjà pris part à l’anniversaire puisque certaines expositions ont débuté dès octobre. C’est ainsi que Grenoble (Kandinsky), Lyon (Matisse) Marseille (Mucem), Montpellier, Bourges, Toulouse, Brest Libourne (Miro), Rodez (Soulages), Rouen (Picasso), Metz (Fernand Léger), Nîmes et bien d’autres, grâce à la généreuse politique de prêts du Centre Pompidou, participeront aux expositions de peintures et dessins, d’architecture, de graphisme, de photographies et de sculptures. Sont aussi prévus de la danse, des performances, du théâtre, de la musique et du cinéma.

    Le véritable lancement de ces festivités est annoncé pour le 4 février à Beaubourg. La programmation durant cette période sera très riche puisque, outre la grande exposition Magritte qui vient de débuter (voir notre article du 13 septembre 2016) et celle en cours sur Brassaï, sont annoncées parmi bien d’autres, celles consacrées aussi bien à David Hockney qu’à Gaston Lagaffe.