Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • IMG_3097Échafaudage installé à côté de la porte d'entrée de l'église des Blancs Manteaux au 53 de la rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM)  

     

     

    Nous avons tiré la sonnette d’alarme sur l’état des lieux de culte de Paris pour lesquels la Mairie avait alloué un budget insuffisant face à l’ampleur des travaux à mener (notre article du 31 mars 2015). Depuis lors quelques efforts ont été entrepris notamment dans notre quartier ou plusieurs édifices ont bénéficié de travaux importants (l’église Saint-Merri, Saint-Paul Saint-Louis, Saint Gervais-Saint Protais). Pour les autres des travaux d’urgence sont menés au fil de l’eau (Saint Louis en l’Ile, Saint Nicolas des Champs, Saint-Denys du Saint Sacrement…).

    Actuellement ce sont des travaux de toiture qui sont entrepris sur le toit de l’église des Blancs Manteaux, côté rue des Francs Bourgeois au 53. Un échafaudage a été installé voilà 2 semaines, sans doute pour colmater des fuites d’eau qui nuisent toujours à ces édifices.

    Le patrimoine religieux de Paris est parmi le plus riche au monde, riche de ses bâtiments, riche de son mobilier et des œuvres d’art qui s’y trouvent sans oublier le patrimoine organistique de tout premier ordre. Nous estimons que ce patrimoine unique est un atout et pas seulement une charge pour la Ville qui pendant des années a baissé le budget alloué aux réparations et à l’entretien. Il semble que l’équipe aujourd’hui en place ait pris conscience de l’enjeu.

    Quant à l’église des Blancs Manteaux rappelons que dans un article du 1er octobre 2013 nous dénoncions déjà la malpropreté du parvis côté rue des Blancs Manteaux là où se trouve la façade qui est celle de l’ancienne église Saint Éloi des Bernardins, aujourd’hui détruite, qui s’élevait sur l’Ile de la Cité (voir notre article du 1er septembre 2012). Cette malpropreté perdure encore certains jours sur les escaliers devenus un lieu de rassemblement de jour comme de nuit ! Nous avons signalé au service de la propreté du secteur que cet endroit devait faire l’objet d’une attention particulière des équipes de nettoyage.

    Dominique Feutry

     

  • 6178797_1-0-655937018_1000x625Vue d’architecte de la halle sportive en cours d'aménagement 5-7, rue Neuve-Saint-Pierre (IVe) (Photo DR) 

     

    Des membres du Collectif Collectif "Beautreillis – Charles V – Saint Paul – Neuve Saint-Pierre" ont rencontré récemment le Maire du IVe Christophe Girard, entouré de trois collaborateurs, au sujet de l’aménagement d’une halle sportive couverte en PVC sur le terrain de sport au sein de l’ilot formé par les rues Beautreillis – Charles V -Saint Paul- Neuve Saint-Pierre (voir nos articles des 9 juin, 27 juillet, 23 septembre, 2 et 20 octobre 2016).

    Le Collectif a demandé qu’une couverture végétalisée soit préférée à celle d’une toile enduite de PVC, mais plutôt une couverture végétalisée, que l’effort d'esthétique, végétal surtout, soit privilégié autour de ce nouvel équipement sportif.

    Il a insisté sur la sécurité des personnes en ce lieu qui sera très fréquenté et relativement ouvert au public. Dans un souci du confort des immeubles environnants le collectif souhaite la mise en place d’une organisation stricte du terrain de sport extérieur qui se trouvera directement sous les fenêtres de trois immeubles. Il a fait part de ses réserves quant à la gestion des eaux pluviales notamment l'évacuation de l'excédent d'eau par l'égout, car il craint que le puits d'infiltration des eaux dans le sous-sol accentue l'humidité des caves des immeubles mitoyens si les eaux ne sont pas en quantité évacuées par l'égout.

    Enfin un point important a été aussi évoqué avec le Maire, celui de pouvoir garder le côté paisible, village, végétal, de cet endroit afin qu’il ne devienne pas un leu sans grâce et ne soit pas dégradé par les usagers qui s’y presseront vraisemblablement en nombre.

    Christophe Girard s’est montré rassurant sur tous ces points et a conseillé au Collectif d'écrire au Maître d'Ouvrage pour obtenir des garanties en ce qui concerne la gestion des eaux pluviales. Le Collectif reste néanmoins attentif et attend un retour du médiateur de la Ville de Paris qui a été sollicité sur l’ensemble du dossier dès le 30 septembre.

     

  • St martin 280 conservatoire a&m 01 10 16Portail monumental d'accès au CNAM (conservatoire national des arts & métiers qui s'est installé sur le site du prieuré dans les bâtiments disponibles, 280 rue St Martin (IIIe)

                  

     

    Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est probablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais (*), celle en tout cas qui porte la marque la plus forte du passé et de notre Histoire. Elle s'étend du Prieuré Saint Martin des Champs, jusqu'à l'Enclos du Temple, qui était tout proche.

    En partant du Square du Temple, où s'élevait le palais du Grand Prieur de l'ordre des Templiers, on se rappelle que c'est Napoléon III qui le fit démolir, parachevant ainsi l'action préventive de son oncle Napoléon Ier qui avait décrété l'éradication des vestiges de la tour du Temple, prison de la famille de Louis XVI, devenus lieu de pèlerinage pour les royalistes.

    On atteint rapidement l'église du prieuré de Saint Martin des Champs, qui héberge aujourd'hui une partie du musée des Arts & Métiers. Le trajet n'est que de 200 mètres environ le long de la rue Réaumur. Une promenade assez plaisante, d'ailleurs, car elle permet de voir, dans un alignement d'immeubles post haussmanniens, côté impair, quelques bâtiments dans le style "Art Nouveau" (du n° 35 au n° 41), caractéristique des constructions parisiennes du début du XXème siècle.

    Ce prieuré, dont les origines remontent au XIème siècle, est doté d'une enceinte du XIIIème siècle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour à l'angle de la rue du Vertbois (IIIe). Une deuxième tour se cache non loin de là à l'intérieur d'un immeuble privé situé 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier hélicoïdal qui a réussi à se lover dans son diamètre.

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11 Bailly escalier tour prieuré st martin

    Tour d'enceinte rue du Vertbois                          Intérieur de la tour rue Bailly – photo JPD

     

    Dans cet ensemble de bâtiments prestigieux, qui abritent actuellement le CNAM (conservatoire national des arts & métiers), tour d'enceinte, église, cloître, réfectoire, qui virent se succéder pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les époques se superposent et les styles se mélangent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'église et pour finir des bâtiments de la fin du XIXème siècle.

    St martin prieuré réfectoire et entrée monumentale musée 26 11 11 St martin prieuré cloitre 26 11 11

    A gauche, réfectoire du XIIIème siècle d'un gothique épuré (qui devient bibliothèque du CNAM en 1845) et entrée monumentale du musée. A droite, le cloitre (encombré de nombreuses constructions parasites)

     

    Plus au sud, mais toute proche dans la rue Saint Martin, se dresse l'église dans le style gothique flamboyant de Saint Nicolas des Champs (voir notre article du 13 octobre 2012). Louis Braille, l'inventeur de l'écriture tactile pour aveugles et mal-voyants, y a tenu l'orgue autour de 1850.

    On voit que le secteur est riche en monuments, riche par son histoire. Le musée des Arts & Métiers à lui seul, qui constitue un pôle d'attraction, ravira ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la science et à l'industrie. Une curiosité y est présentée plusieurs fois par jour, dans l'abside de la chapelle, l'expérience du fameux "pendule de Foucault", qui met en évidence la rotation de la terre sur son axe.

      Réaumur prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11 St martin église prieuré st martin façade
      Église (chapelle) du prieuré de St Martin des Champs. A gauche le chevet roman (rue Réaumur) et à droite la façade gothique (rue St Martin)

     

    C'est aussi dans ce cadre d'une grande richesse intellectuelle, architecturale et historique, à hauteur du CNAM rue St Martin, mais de l'autre côté de la rue, que s'élève le théâtre de la Gaîté Lyrique.

    Il borde le square qui s'étale entre les rues Denis Papin et Salomon de Caus (IIIe). L'édifice, dans sa version actuelle date de 1861. Il devient en 1873 le "temple de l'opérette" sous la direction de Jacques Offenbach. Les œuvres d'Offenbach sont légères, bouffes même, mais sa musique et les livrets qui l'accompagnent en font l'émule de Rossini et même de Mozart. La Gaîté Lyrique garde aujourd'hui la mémoire de son génie. Serge Diaghilev et ses "ballets russes" prirent la suite à la fin de la guerre de 14-18 en imprimant eux aussi au monument la marque de leur prestige.

    Gaïté lyrique 22 11 11La Gaîté Lyrique et son square

     

    Le théâtre connut ensuite une série de déboires et de faillites. Il végète jusqu'en 2001, date à laquelle le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et Bertrand Delanoë, devenu Maire de Paris ont procédé à sa reconversion et décidé d'en faire un centre culturel dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles.

      Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16Bailly 7 gédimat tour endos 19 11 16

     Rue Bailly (IIIe) : extrados de la tour et restes de poutres anciennes, magasin Gédimat

     

    La tour de la rue du Vertbois n'est pas le seul vestige du mur d'enceinte comme il est dit plus haut. L'autre tour, de cinq à six mètres de diamètre, est dissimulée à l'intérieur des constructions qui bordent la rue Bailly, au cœur du magasin de fournitures pour le bâtiment "Gédimat" qui va du 5 au 9 de la rue. Un point de vente qui a fait peau neuve récemment et a dû se préoccuper de "sa tour", sous le contrôle des Bâtiments de France. On y est bien accueillis et la direction ne répugne pas à laisser les visiteurs observer le site et prendre des photos. On y voit l'intrados et l'extrados de la tour. Une ouverture en forme de porte permet de passer de l'un à l'autre.

    L'aménagement du magasin comporte un faux-plafond qui masque la partie haute de la tour. On peut estimer sa hauteur à une dizaine de mètres néanmoins.

    Bailly 7 gédimat tour & wc 19 11 16

    Détail croustillant qu'on ne va pas reprocher au gérant de ce magasin fort bien tenu : un angle de prise de vue un peu pervers montre côte à côte l'extrados de la tour, les marchandises en vente et la cuvette du WC attenant …! (Photos VlM, cliquer gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Gérard Simonet

     

    (*) On n'est plus ici stricto sensu dans le Marais tel que les documents administratifs le définissent mais le patrimoine existant, l'architecture des constructions et leur Histoire militent pour que cette partie de Paris soit assimilée au Marais. On peut relever en revanche que la rue Bailly, elle,  est bel et bien dans le Marais.
     
  •  

      A00La façade de l'Espace des Blancs Manteaux 48 rue Vieille du temple (IVe)

     

    Le week-end est consacré à l'artisanat et au savoir-faire français puisqu'en même temps que la manifestation « Hermès hors les murs » au Carreau du temps (voir notre article du 13 novembre 2016) se tient du 18 au 20 novembre 2016, une nouvelle édition du Salon Ob’Art de Paris 2016 à l’Espace des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple (IVe). L'événement  se déroule aussi chaque année à Montpellier et à Bordeaux. 

     

    A01

    Organisé par Ateliers d’Art de France elle réunit plus de 60 créateurs aux talents multiples (céramistes, verriers, ébénistes, créateurs de bijoux…). Un moyen de découvrir le savoir faire les techniques et la création et d’échanger avec les artisans présents.

    Le salon est organisé en cinq univers : Intérieur et Décoration, Bijoux, Arts de la Table, Mode & Accessoires, Luminaires et propose des pièces à tous les prix.

    Jusqu'au 20 novembre 2016. L'entrée est libre

     

  • Berges vélos

     

    Entre cette vision écologique des berges de la Seine rive droite en bordure du Marais et la réalité que vivent ceux qui ont besoin de traverser Paris d'ouest en est, il y avait tous les ingrédients d'un conflit qui s'est déclaré et n'est pas près de s'éteindre.

    Le 15 novembre, on apprenait que le Tribunal Administratif avait refusé de suspendre la piétonisation, suite à une requête en référé d'associations et de riverains. A noter cependant que l'affaire n'a pas encore été jugée "au fond".

    Ce 17 novembre, le conseil régional d'Île de France, que préside Valérie Pécresse, publie dans Le Figaro un rapport à charge sur les effets constatés à ce jour sur la circulation et la qualité de l'air.

    Les habitants du centre de Paris quant à eux s'interrogent. Ils sont conscients qu'on ne règlera pas le problème grave de la pollution de l'air sans solutions radicales. C'est leur santé et celle de leurs enfants qui est en jeu. On se souvient de ces mois d'été où l'atmosphère de Paris était à couper au couteau. L'approche d'Anne Hidalgo et de ses alliés Verts repose sur cette analyse.

    Quai mégisserie 04 10 16Quai de la Mégisserie, 5 octobre 2016, 16h00 (Photo VlM)

     

    On leur rétorque non sans raison que la fermeture aux voitures et deux-roues motorisés d'une seule artère de Paris ne va surement pas régler le problème. Leurs opposants ajoutent avec pertinence que le report du trafic sur des quais encore plus encombrés sera préjudiciable à la composition de l'air que nous respirons.

    La difficulté dans ce débat est que nous ignorons la façon dont les gens qui se déplacent réagiront face à la baisse de l'offre en matière de déplacement individuel. Vont-ils subir passivement la loi qui leur est imposée et s'accommoder tant bien que mal des difficultés de circulation ? Dans ce cas, l'impact sur la qualité de l'air risque bien d'être négatif et le pari d'Anne Hidalgo sera perdu.

    Vont-ils, au contraire, changer de résidence pour limiter les déplacements ? Que fait-on alors pour fluidifier l'immobilier ? A-t-on en projet de baisser les droits de mutation, l'impôt sur les plus-values ? Y a-t-il des programmes immobiliers locatifs là où se concentre l'activité économique pour ceux qui voudraient se rapprocher de leur lieu de travail ? Où sont les incitations à déplacer l'activité économique vers des zones moins denses à l'image de ce qu'a fait la DATAR en son temps pour lutter contre la désertification économique ?

    Vont-ils abandonner la voiture au profit d'un autre mode de déplacement ? C'est déjà le cas de la moto et du scooter qui bénéficient d'un extraordinaire engouement. Il faudra alors consolider cette donnée et en tirer les conséquences en créant davantage de parkings, quitte à les rendre payants.

    Vont-ils enfin se résoudre à emprunter les transports en commun. Paris n'a pas à rougir de son métro et de ses bus mais leur débit peut s'avérer insuffisant. Une politique de dissuasion à l'égard de la voiture est déséquilibrée si de gros efforts ne sont pas faits en faveur de transports en commun performants.

    Il faut se rappeler en même temps que Paris accueille chaque année ("Les Échos" 12 déc. 2014) autour de 50 Millions de visiteurs (10% de moins en 2016 pour les raisons que l'on sait). Avec un séjour moyen constaté de 3,9 jours, ce sont chaque jour 534.000 personnes présentes qui s'ajoutent à la population parisienne et viennent gonfler le nombre de ceux qui utilisent les transports en commun. On voit à partir de ce chiffre éloquent quel est la conséquence d'un tourisme de masse. Celui-là même qui est en train de tuer Venise…. Les problèmes de déplacements dans une ville comme Paris sont aussi liés à l'évolution du tourisme.

    Cette analyse ne prétend pas épuiser le dossier. Les commentaires de nos lecteurs vont l'enrichir et peuvent ainsi fournir à ceux qui dirigent la ville une vision de ce que pensent leurs administrés.

    Gérard  Simonet

     

     

  • Tapis Tapis Tapis

     Quel est le prix à la tonne ?

     

    Un groupe de riverains s'est mobilisé ce 16 novembre pour retirer ces panneaux qui défigurent la rue de Turenne (IIIe et IVe). Nous en avons informé la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle unité de 1.900 personnes (*) que la Mairie de Paris vient de créer pour lutter contre toutes les incivilités dans la capitale. 

    Rappelons que cette façon de faire de la publicité est interdite à Paris au titre du règlement de la publicité. Il n'est pas difficile aux forces de l'ordre d'intervenir puisque l'adresse du point de vente est indiquée sur le panneau. Nous serions reconnaissants à la DPSP de faire le nécessaire et d'éradiquer cette pratique qui enlaidit la ville.

    Nous ne croyons pas que l'activité de vente en elle-même soit illicite, dans la mesure où chacun est capable de ne pas croire ce qu'on lui raconte et de faire la part du boniment dans une réclame commerciale à sensation, même trompeuse. C'est évidemment le mode de communication employé que nous condamnons.

     

     (*) L'effectif sera de 3.400 personnes si la réforme du statut de Paris est mise en œuvre et si les agents de sécurité chargés du stationnement (" les pervenches") rejoignent la DPSP comme c'est prévu.

     

     
  •    MaxresdefaultFaçade illuminée lors de la manifestation des 160 ans du BHV Marais

     

    La façade du BHV Marais a pris ses allures de fête et c’est ce soir 16 novembre  que les illuminations seront allumées.

    Fait plutôt rare à Paris, sachant que le thème des décors et des animations est  la montagne,  une descente aux flambeaux  de 60 moniteurs de L’École de Ski Français de Val d’Isère est prévue. Jusqu’au 31 décembre de nombreuses activités destinées aux clients sont annoncées parmi lesquelles  des cours de ski  et des ateliers pour les enfants. 

    Le BHV Marais devient le temps des fêtes de fin d’année  le lieu de convergence des  « montagnards » et  le BHV Marais clôt ainsi  les festivités de ses  160 ans d’existence.

     

  •   Péninou carcel feurty 14 11 16De gauche à droite : Laurence Carcel, Mao Péninou, Dominique Feutry. A la prise de vue Gérard Simonet (Photo VlM)

     

    Comme chaque année "Vivre le Marais !" a été reçu à l'Hôtel de Ville par Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris chargé des  questions relatives à la propreté, l'assainissement à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Il était accompagné par Laurence Carcel, conseillère technique en charge de la branche "Propreté".

    Ce tour d'horizon permet de faire un bilans sur l'année écoulée. Mao Péninou nous confirme la sectorisation des services de la Propreté. Dix secteurs sont créés ce qui permet un maillage plus facile de la capitale avec des équipes dédiées. Celle concernant le Marais devrait être installée dans la caserne Napoléon, place Baudoyer (IVe). Il nous annonce que des horaires différenciés devraient s'appliquer durant les périodes d'été (15 juin au 15 septembre) où des équipes interviendraient de 15h30 à 22h30 et d'autres de 16h30 à 23h00 (avec prime de nuit). De la sorte la propreté serait effectuée au fil de l'eau dans les quartiers très fréquentés tel que le Marais avec des équipes pérennes par secteur. Des mesures ont été prises aussi pour réduire l’absentéisme, l'objectif serait à terme de réussir à le faire passer de 13 à 8%.

    Les incivilités sont examinées ensuite (flyers,tags, affichage sauvage, inscriptions sur les trottoirs…) seront davantage verbalisées du fait même de la création de la DPSP (prévention sécurité protection) qui regroupe les agents assermentés y compris ceux du Centre d'Action Propreté Paris qui étaient rattachés jusqu’à présent aux services de la propreté. Pour les affiches publicitaires sauvages de grandes marques, 138.000 € d'amendes ont été perçues mais ce n'est pas assez dissuasif.

    Nous avons attiré son attention sur l'intérêt de retirer ces affiches sans tarder car les prestataires du service de collage des affiches intègrent dans leurs prix le montant de l'amende, pondéré par la probabilité qu'elle soit appliquée. Cette probabilité est très faible actuellement. En l'augmentant on rendrait le coût plus élevé au point de devenir dissuasif. M. Péninou en est convenu.

    Dans l'immédiat, 15 procédures avec dépôt de plainte auprès du procureur ont été lancées contre les annonceurs fautifs. Quant aux panneaux installés certains week-end sur les potelets annonçant le plus souvent des ventes de tapis, notre interlocuteur est formel,  le règlement de la ville sur la publicité l'interdit ! Nous sommes donc dans notre droit quand nous les retirons.

    En ce qui concerne les nouvelles corbeilles installées dans toutes les rues, elles seront bientôt équipées de sacs verts afin de les rendre plus visibles. Les cendriers diot elles sont munies sont très utilisés et seraient un indice que la campagne contre les mégots a pu porter ses fruits bien que la baisse du tonnage de mégots jetés sur la voie publique soit difficile à mesurer. Des appels à la vigilance ont été adressés par voie postale aux bars. 1 000 amendes ont d’ailleurs été délivrées sur l'année. Nous découvrons aussi avec leur couvercle orange les nouvelles poubelles "bio déchets".

    Contre les épanchements d'urine il est spécifié que 50 sanisettes supplémentaires sont prévues, que la moité du parc existant ouvre désormais 24h sur 24 et qu'un budget participatif de 1 millions € a été sélectioné pour rechercher et l’installer de nouveaux modèles qui compléteront le mobilier ad hoc existant.

    Mao Péninou nous annonce aussi son souhait de remplacer tous les engins de nettoyage fonctionnant au diesel par des véhicules propres. Le budget est alloué il faut désormais trouver  les matériels appropriés sur le marché.

    Nous concluons que le sentiment de malpropreté est perçu souvent à cause du mobilier urbain souillé, tagué, notamment les armoires métalliques, et sur lequel sont apposés des autocollants disgracieux. Mao Peninou en convient et nous dit qu’une conférence de sensibilisation réunissant la Mairie de Paris, la Poste, EDF, les bailleurs sociaux … est prévue dans les tout prochains mois afin d'aboutir, outre la sensibilisation inhérente à ce sujet, à des protocoles d'entretien.

    A propos des flyers qui reste un fléau sur certains secteurs, notamment la rue Ste Croix de la Bretonnerie et le bas de la rue des Archives (IVe), M. Péninou retient notre suggestion d'intervenir les jours sensibles pour en débarrasser les lieux où ils s'accumulent.

    Nous remercions Mao Péninou et Laurence Carcel pour la qualité de leur accueil et ces échanges directs.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_3029Bientôt un nouvel espace de coworking, "Le 10H10",  210 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il y avait déjà, tous dans le IIIe arrondissmeent,  "l'Anticafé" 79 rue Quincampoix, "Remix Coworking" 57 rue de Turbigo et un autre 24 rue Béranger,  "Dojo République" puis depuis peu l'espace à l'angle, côté impair, des rues de Montmorency et Beaubourg (IIIe) et bientôt une autre enseigne "le 10H10" qui verra le jour 210 rue Saint-Martin (IIIe).  Cette multiplication des lieux de coworkings mérite que l'on s'y attarde pour expliquer leur raison d'être.  

    Wikipédia donne la définition suivante:  "Le coworking, cotravail ou parfois bureaux partagés est un type d'organisation du travail qui regroupe deux notions : un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture. Il est un des domaines de l'économie collaborative." Nés à San Francisco en 2005, ces espaces "… permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de  socialisation comparable à une entreprise."

    "En France, plus de 100.000 personnes travaillent ou ont déjà travaillé en espace de coworking. Le pays se classe au 6e rang mondial pour ce qui est du nombre d'espaces de coworking (on en comptait plus de 250 en 2016 dont 30 à Paris)."

    Bien entendu toutes les personnes munies de leur ordinateur portable et travaillant dans ces espaces paient à l'heure ou à la journée la place qu'elles occupent. Elles peuvent bénéficier de prestations annexes (boissons, cafés, sandwichs…). La convivialité, l'ambiance de travail, les échanges possibles avec les autres figurent parmi les points positifs de cette façon de travailler.

    On retrouve d'ailleurs en extrapolant un peu les soirées studieuses de nos aïeux entre parents, amis et voisins occupés au coin du feu à des travaux d'aiguille, des travaux manuels ou autres…

    Dominique Feutry

     

  • IMG_3030Prochainement un magasin "La Vie Claire" s'installera 16 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (photo VlM)  

     

    La rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), comme nous l'écrivions, évolue. Après un fromager (notre article du 11 novembre 2016), c’est un magasin « La Vie Claire » qui va remplacer au n° 16, le supermarché Franprix auquel avait succédé pendant quelques mois l’enseigne du groupe Auchan « A 2 Pas » qui a fermé cet été.

    Fondée en 1946 « La Vie Claire » était à l’origine une coopérative qui permettait à ses abonnés de disposer d’une « alimentation saine ». Transformée ensuite en société, elle devient en 1965 la Société Française d'Alimentation Saine.

    Reprise dans les années 80 par le Groupe Bernard Tapie qui n'a pas réussi à lui donner le dynamique attendue malgré la rénovation du réseau, "La Vie Claire" est cédée plusieurs fois et appartient aujourd’hui au chef d’entreprise Régis Pelen via la holding Investissement et Développement. Régis Pelen a lancé les marques diététiques Bjorg et Bonneterre. 

    Depuis la croissance exponentielle des produits bio, la Vie Claire, avec 180 millions d'euros de chiffre d’affaires et avec 267 magasins en 2015, est devenue une affaire rentable qui se trouve à la 2ème place des réseaux en franchise de vente d'alimentation biologique.