Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • Square-du-templeLe square du Temple (IIIe) (photo Histoire de Paris)

     

    Le souhait du Maire du IIIe arrondissement Pierre Aidenbaum de faire évoluer la dénomination du Square du Temple (voir notre article du 11 octobre 2016) ne laisse pas indifférent. Face aux réactions, l'objectif ne serait plus de le "débaptiser" en Square Elie Wiesel  mais en Square du Temple-Elie Wiesel.

    Nombre de parisiens et de non parisiens estiment que le nom actuel du square est le reflet de centaines d'années de notre histoire et qu'à ce titre le devoir de mémoire est nôtre.

    Une pétition lancée sur le site "change.org"  ( https://www.change.org/p/non-au-changement-de-nom-du-square-du-temple-en-square-elie-wiesel)  pour maintenir l'intégrité du nom du square a déjà recueilli à ce jour plus de 3.100 signatures. Elle compte des historiens, des habitants, des amoureux du Paris historique qui aiment le Marais qui  ne veulent pas que ce changement voit le jour.

    Un courrier vient d'être adressé au Maire afin qu'il reconsidère sa positon. Les signataires de ce courrier proposent une autre solution, celle d'apposer le nom d'Elie Wiesel  place de Thorigny. Ils pensent que ce lieu au cœur du Matais est plus neutre,  proche de surcroit du musée Picasso où se pressent chaque année des centaines de milliers de visiteurs.

    Ils espèrent  que Pierre Aidenbaum sera sensible à leur requête et qu’une solution d’apaisement sera retenue.

  • A12Le magasin Hermès avenue Georges V (VIIIe) 

     

    Inattendu et étonnant, les artisans de dix métiers de la célèbre maison parisienne vont quitter le temps des ateliers itinérants le secret des ateliers Hermès pour le Carreau du Temple (IIIe) pour travailler devant le public du vendredi 18 au samedi 26 novembre, afin de partager leur expérience, leur passion, le maniement des outils. 

    Le Carreau a été retenu cette année pour le festival "Hermès hors les murs" qui existe depuis 2011, une manière de montrer à tous toute la richesse de notre artisanat et du savoir-faire français, 

     

    A11L'affiche de la manifestation au Carreau du Temple (IIIe)

     

    Avec 15 sites de maroquinerie en France et 10 métiers spécifiques (cuir, verre, soie….), il est difficile de trouver mieux en matière d’excellence.

    Une librairie, des conférences, des tables rondes  et autres événements sont prévus.

    Tous les jours de 11 heures à 20 heures, le 26 novembre de 11 heures à 17 heures. Nocturne les 18 et 24 novembre jusqu’à 22 heures. Fermeture le 22 novembre                 

     

  • Venise paquebotDes paquebots qui sont des îles flottante déversent sur Venise 150.000 visiteurs chaque jour

     

    Nous nous faisons l'écho du réseau "Vivre la Ville !" auquel nous sommes liés qui nous signale dans "Le Monde" des 13 et 14 novembre un article intitulé « Venise cherche à canaliser le tourisme ».

    Le centre historique de Venise se vide de ses habitants à une cadence accélérée : plus de 1.000 départs par an soit trois départs par jour ! Lors d’un simple week-end comme celui de la Toussaint, la ville voit déferler en un jour 150.000 touristes, soit trois fois le nombre de ses résidents.

    Les Vénitiens perdent patience en l’absence de solutions significatives. Le Maire, que les nations étrangères exhortent de prendre des mesures, rétorque que ce flux de visiteurs permet d'assurer 5.000 emplois. Si on l'interrompt dit-il, "est-ce l'UNESCO qui nous les rendra ?"


    Venise foule 2

    De 160.000 en 1930, le nombre des habitants du centre-ville est descendu à 55.000, à raison des 1.000 départs par an. Les vénitiens sont exaspérés. A ce rythme, le tourisme de masse est en passe de tuer le tourisme tout court qui est la ressource principale de la ville.

    A première vue, on se demande tout de même pourquoi la municipalité ou l’État n'interdisent pas dans les eaux de la ville la présence de ces paquebots monstrueux dont le tirant d'eau, les remous et les vagues causent des dommages irréparables à "la sérénissime" aux 118 îlots reliés par 400 ponts. Ils sont indiscutablement un danger grave pour les constructions prestigieuses et délicates qui bordent les canaux. Quant à la foule, il doit être possible de définir un nombre maximum de visiteurs et jouer sur le curseur de taxes applicables aux activités économiques et à la visite des monuments et lieux célèbres. Pourquoi ne le font-ils pas ?

    Les partisans du statu quo ont le même argument que ceux qui, à Paris et ailleurs en province, prônent un relâchement des règlements  qui protègent la ville et la qualité de vie de ses habitants traditionnels : privilégier l'emploi ! En oubliant qu'en agissant sans discernement on va tout simplement tuer la poule aux œufs d'or !

     

    L'OBS aujourd'hui 14 novembre se saisit du thème en associant le devenir de Venise à celui de Pompéi. Voir son article.

     

     

  • Tapis persans affiche 12 11 16

     

    Une fois de plus, on découvre dans les arrondissements du Marais, une forêt d'affiches de ce type sur les potelets qui protègent les trottoirs de l'invasion des voitures. Elles sont disgracieuses et gênent la visibilité des piétons. Autre grief, elles participent d'une volonté de "matraquer" les passants car elles se suivent au rythme d'une paire d'affiches tous les dix mètres.

    Pour éviter de leur faire une réclame que les organisateurs ne méritent en aucune manière, nous avons flouté l'adresse. il faut savoir que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un entrepôt ordinaire dont on exploite opportunément le nom, et les rabais s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Ce type d'affichage n'est naturellement pas autorisé. La police d'arrondissement est intervenue quelques fois mais considère que sa mission n'est pas de se consacrer à ce genre d'incivilités. Quand les riverains retirent ces affiches, dans un geste citoyen, elle les soutient et effectue un contrôle sur les autorisations de vente mais son engagement va guère au-delà. Il est vraisemblable que la création de la DPSP (direction  de la prévention, de la sécurité et de la protection) au sein de la Mairie de Paris, dont la mission est la lutte contre les incivilités, sera mieux à même de prévenir le déferlement de cette pratique. Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

     

  • Temple 60 pastelli devanture 12 11 16Mary, devant sa boutique "Pastelli", 60 rue du Temple (IIIe) – Tél 06 62 52 51 03 (Photo VlM)

     

    Contrariée de voir le mur pignon de l'immeuble d'à-côté recouvert en permanence d'affiches sauvages qui enlaidissaient le décor de son local commercial, Mary une jeune italienne et son associé Christian Mitouillard ont eu l'idée de le recouvrir d'un tapis de verdure.

    Il n'est pas tout à fait écologique puisqu'il s'agit de faux lierre acheté chez Leroy-Merlin mais le résultat est radical et le coût des quelque cinq mètres carrés de fausse verdure n'a pas dépassé 100 €. Autre avantage, aucun entretien ! Quant à la pose, tout bricoleur du dimanche est capable de l'effectuer en peu de temps.

    Quand on sait les dégâts que peuvent faire les afficheurs sauvages, on se dit que d'autres que Mary pourraient s'inspirer de son inventivité.

    Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Dégâts de l'affichage sauvage au 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Mary n'est pas seulement disciple de Christophe Colomb, elle est une spécialiste des glaces italiennes. Elle a obtenu en 2008 le "cône d'or" d'un concours de glaces italiennes artisanales.

    Temple 60 pastelli trophée 12 11 16

    Plus de cent parfums sont proposés. On peut les déguster autour d'une table comme dans un  salon de thé, accompagnées de fruits coupés du matin. Elle s'est installée pour commencer rue François-Charles Dupuis dans le IIIe puis s'est déplacée vers la charnière des IIIe et IVe, tout près de la rue Rambuteau, au 60 rue du Temple, où elle prend la place d'un grossiste.

     

     

  •   A4La bibliothèque Forney (Hôtel de Sens ) dans le quartier Saint-Gervais (IVe) 

     

    Le conseil de quartier Saint-Gervais a tenu une séance le 10 novembre. Nous retenons des différents sujets traités les points ci-après.

    En attendant le démarrage des travaux d'aménagement de l'Hôtel Dieu (dans deux ans), le maire du IVe souhaite y accueillir des migrants. Il a été annoncé par la même occasion qu'une salle de la mairie serait ouverte aux sans abris de Janvier jusqu'à mi Mars. Un appel a été lancé aux bonnes volontés pour aider avec la Croix Rouge, et Emmaüs, à servir les repas entre 18 h et 21h00.

    A été annoncée l’organisation le 5 décembre à 18h00 d’une réunion publique à la mairie du IVe avec la Fondation Galeries Lafayette. Cette dernière a lancé d'importants travaux dans un immeuble de la rue au Plâtre pour s'y installer et propose de participer au financement de la réfection de la rue 

    La mairie annonce qu'elle va dresser la liste des établissements de l'arrondissement ne respectant pas le règlement de terrasses afin de la communiquer à la nouvelle Direction Prévention Sécurité et Protection (voir notre article du 26 octobre 2016 ) qui verra son rôle de régulation de l'espace public renforcée.dès le 1er janvier prochain. A ce propos le 1er adjoint Julien Landel n'a pas souhaité répondre à une question relative au procès en cours avec un exploitant de la place du Bourg Tibourg. Il signale cependant le cas d'un bar de la rue Quincampoix dont l'autorisation de terrasse de 6 mois n'a pas été renouvelée et ajoute « tous ceux qui ont signé le contrat citoyen et ne l'on pas respecté seront privés de terrasse ! » Il se félicite en revanche des bars à terrasse du terre plein Saint-Paul qui eux ont respecté la charte. Il semble selon Julien Landel que tous ces abus doivent cesser… ! Nous ne pouvons que nous féliciter de cette évolution alors que nous dénonçons ces abus depuis des années, ce qui ne nous empêchera pas de demeurer vigilants.

    Une proposition est faite en séance par un participant d'installer de grands panneaux amovible destinés aux tagueurs afin de protéger les murs des renfoncements d’immeubles en angle. Il ne semble pas que cette idée ait provoqué l'enthousiasme du conseil…

     

  • Quincampoix 59 le 05 11 16Le cloaque du 59 rue Quincampoix (IVe) (Photo riverain)

     

    Le caractère burlesque du nom de cette rue qui traverse du nord au sud deux arrondissements centraux de Paris ne suffit plus à nous faire sourire quand on l'évoque : elle recèle un des spots les plus pourris de la capitale !

    Par deux fois, récemment, nous avons dénoncé la situation en parlant de "dépotoir" (articles du 22 octobre et du 6 juin) et de cloaque. Deux mots pour la qualifier. Le personnage à la fois historique et de légende qui chez nous incarne le courage et le panache (*) rétorquerait "c'est un peu court jeune homme, on pouvait dire, Oh Dieu, bien des choses en somme, tenez" : moi, Monsieur, si je vivais ici il faudrait sur le champ que je déménageasse. Vulgaire : si c'est là que tu crèches, c'est vraiment dégueulasse. Étudiant : si ma chambre de bonne donnait sur ce merdier, sûr que je chercherais autre part pour crécher.

    Voilà ce que nous inspire ce 59 de la rue Quincampoix dans le IVe. Le Maire de l'arrondissement, Christophe Girard, ne donne pas le sentiment de vouloir s'en occuper et réagit nullement aux protestations des riverains. Il pleut sur lui comme sur les plumes d'un canard. Nous l'interpelons une fois de plus et sans dramatiser pour qu'il nous dise (1) qu'il est au courant, (2) qu'il a ou qu'il va intervenir (en nous informant de difficultés particulières s'il y a lieu, nous sommes capables de comprendre). Ce faisant il nous montrera qu'il n'est pas insensible aux plaintes de ses administrés. Ce dont nous doutons quelques fois….

    GS

     

    (*) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

     

    Postscriptum du 10 novembre

    Nos lecteurs seront ravis de savoir que notre alerte a reçu des réponses presque immédiates :

    • De Matthieu Clouzeau, Directeur de la DSPP (direction sécurité prévention protection), l'unité anti incivilités de la Mairie de Paris. Il nous dit ceci :
      Merci pour ce signalement.
      Nous allons engager une action ciblée sur la rue Quincampoix.
      Je ne manquerai pas de vous tenir informés.
      
    • De Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville. Voici le message de sa Conseillère Technique Laurence Carcel :
      Je tiens à vous informer que, en lien avec la Mairie du 4ème arrondissement, une équipe de la division locale de
      propreté est intervenue mardi 8 novembre après-midi afin de collecter les objets encombrants déposés au 59, rue
      Quincampoix.
       
      Pour votre complète information, je précise que les sacs de gravats n’ont pas pu être retirés par les agents lors de
      l’opération de mardi car, en raison de leur volume et poids, cet enlèvement nécessitait l’utilisation
      d’un engin spécial  muni d’un grappin. La division s’apprêtait à programmer cette prestation auprès de la Circonscription
      fonctionnelle mais ils ont constaté, mercredi 9 novembre au matin, que les sacs de gravats avaient disparu.
       
      Les équipes maintiennent une vigilance particulière sur cet espace propice aux dépôts sauvages. De plus, la Direction de la Prévention,
      de la Sécurité et de la Protection a été saisie pour ces dépôts récurrents qui pourraient être issus  d’un chantier à proximité.
       
      Enfin, la Mairie du 4ème et la division locale de propreté engagent une réflexion pour mettre en place un dispositif qui
      limiterait les dépôts à cette adresse, dans l’attente de la réouverture du local. 
      

      On est tentés de conclure que quelque chose a changé à la Mairie de Paris depuis que Anne Hidalgo a décidé de prendre le taureau par les cornes en matière de sécurité et de traitement de incivilités. Nous en avons eu la prémonition à l'issue de nos entretiens du 25 octobre avec Matthieu Clouzeau. Ces évènements récents autour de la rue Quincampoix semblent conforter nos impressions.

     

     




  • Archives 32 élévation hauteUne des plus belles copropriétés du Marais, Art Nouveau, 32 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La loi ALUR du 24 mars 2014 fait obligation de mettre sur un même registre d’immatriculation, à partir du 31 décembre 2016,  l’ensemble des copropriétés afin " de faciliter la connaissance des pouvoirs publics sur l'état des copropriétés et la mise en œuvre des actions destinées à prévenir la survenance des dysfonctionnements."

    Les dernières modalités de mise en œuvre viennent d'être publiées. Ainsi ces dispositions seront applicables à compter du 31 décembre 2016, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de 200 lots, puis du 31 décembre 2017, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de 50 lots et enfin à partir du 31 décembre 2018, pour les autres syndicats de copropriétaires. C’est l’Agence national de l'habitat (ANHA) qui a été désignée pour tenir le registre.

    Figureront dans le registre «  le nom, l'adresse, la date de création du syndicat, le nombre et la nature des lots qui composent la copropriété ainsi que, le cas échéant, le nom du syndic, mais aussi si le syndicat fait l'objet d'une procédure relative aux copropriétés en difficulté, d'un arrêté ou d'une injonction. » Y seront portées aussi « à l'issue de chaque exercice comptable, les données essentielles relatives à la gestion et aux comptes du syndicat, issues notamment du budget prévisionnel, des comptes du syndicat et de leurs annexes (*)». Enfin devront être apparaitre « les données essentielles relatives au bâti issues, le cas échéant, du carnet d'entretien et du diagnostic technique global, dès lors que celles-ci ne sont pas déjà fournies par les services fiscaux au teneur du registre. »

    (*) Il s'agit des informations relatives à l'exercice comptable, le montant du budget prévisionnel, des provisions pour travaux, des dettes du syndicat à l'égard des fournisseurs et des  impayés, le nombre de copropriétaires débiteurs du syndicat dont la dette excède un seuil, qui doit être défini, la présence d'employés du syndicat s'il y en a. Les informations financières déclarées sont celles issues des comptes du dernier exercice comptable clos et approuvés par l'assemblée générale.

    Les copropriétés de moins de 10 lots  à usage de logements, de bureaux ou de commerces, ne sont pas tenus de fournir le nombre de copropriétaires débiteurs et le montant des impayés dès lors que le budget prévisionnel moyen sur une période de trois exercices consécutifs est inférieur à 15 000 €.

    Tampon-loi-alur

    A noter que les données déclarées seront conservées dans le système d'informations pendant une durée de 5 ans à compter de leur inscription au registre, à l'exception des informations générales et relatives au bâti, qui seront conservées sans limite de durée, sauf en cas de disparition du syndicat, le délai étant alors de 3 ans.

    Quelle sera l’utilisation des données du registre ?

    Le texte de loi est précis quant à l’utilisation qui sera faite de ces données. Il indique qu’elles serviront à la mise en œuvre des politiques de l'habitat et de lutte contre l'habitat indigne et les copropriétés dégradées. A cet effet, l'Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements obtiennent, à leur demande, du teneur du registre communication des informations du registre relatives aux copropriétés situées sur leur territoire.

    Bien entendu les syndics et les administrateurs provisoires ont accès à l'ensemble des données portées au registre relatives aux syndicats de copropriétaires dont ils sont les représentants légaux et pour lesquels ils ont obtenu le rattachement de compte de même que les notaires pour l'ensemble des syndicats de copropriétaires. Les informations générales sur les copropriétés sont librement consultables ou téléchargeables sans formalités préalables par le public, à l'exception du nom du syndic et du nombre de lots de la copropriété. 

    Avec cette tendance à vouloir mettre toutes les informations nous concernant dans des fichiers uniques, ne risque t'on pas de perdre notre liberté ? Tout étant répertorié, il sera facile pour un hacker malfaisant ou dans des contextes spécifiques d'être mis totalement à nu, nos données personnelles seront alors livrées en pâture pour des utilisations indésirables. Une réglementation européenne en préparation devrait se substituer à terme aux réglementations nationales. Mais serons-nous pour autant davantage à l'abri ?  

    Dominique Feutry

     

  • Grenier st lazare 30 fromager 11 11 16La fromagerie-épicerie fine "Les Saisons", 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) Tél. 07 84 06 40 03  (photoVlM)

     

    A nouveau ceux qui soulignent la disparition progressive des petits commerces de bouche au profit des magasins de prêt à porter et de luxe vont être démentis. En effet  nous constatons et nous espérons qu'il s'agit d'un mouvement pérenne dans notre quartier, malgré encore quelques fermetures, des ouvertures. Récemment une épicerie a ouvert rue du Temple (voir notre article du 09 novembre 2016) et il y a peu une fromagerie-épicerie fine s'est installée 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Elle remplace une agence immobilière.

    Voilà qui permet à la rue pour laquelle un projet des  travaux d'aménagement a été retenu dans le cadre du budget participatif de se trouver valorisée car elle mérite mieux qu'une abondance de mobiliers urbains et un parking à l'abandon qui la rendent bien triste.

    Avant d'entrer dans la fromagerie-épicerie fine l'odeur de fromages "d'exception" est déjà prégnante. Une jolie vitrine surmontée d'une enseigne drapeau à l'ancienne réalisée en fer forgée attire le chaland.  

     

    Grenier st lazare 30 enseigne 11 11 16

    L’intérieur est très joliment aménagé, la gérante Mariette Goldas-Grammont explique qu'elle est passée de la banque au fromage et que les produits proposés proviennent de la fromagerie Wullus de Saint-Omer dont le responsable avec qui elle est associée et auprès duquel elle s'est formée est Paul-Alexandre Wullus maître fromager et affineur. Ce dernier dernier viendra en appui dans la boutique plusieurs fois par semaine. Sont aussi en vente de la charcuterie fine et du vin … La dégustation est possible sur place et des sandwichs sont  à la vente pour les plus pressés.  

    Nous souhaitons que cette implantation commerciale réussisse et soit attractive pour d'autres commerces de bouche dans le secteur.  

    Dominique Feutry

     

  •   A2Le procès de Violette Nozière à Paris en 1935

     

    Une grande exposition "Présumées coupabless'installe aux Archives Nationales à partir du 30 novembre et jusqu'au 27 mars en l'Hôtel de Soubise. Elle est consacrée aux femmes « …à travers les pièces de procédure de la fin du Moyen Âge au XXe siècle… Plus de 320 procès-verbaux d'interrogatoires, qui sont parfois les seules traces écrites de destinées fragiles, nous livrent les propos tenus par des femmes confrontées aux juges qui les questionnent… L'exposition privilégie cinq archétypes : la sorcière en Europe aux XVIème-XVIIème siècles, l'empoisonneuse, l'infanticide, la pétroleuse de la Commune de Paris et, enfin, la traîtresse incarnée le plus souvent par la femme tondue lors de la Libération.»

    Cette exposition permettra d'avoir accès aux interrogatoires de nombreuses personnes anonymes mais aussi à ceux de Jeanne d'Arc, La Voisin, La Brinvilliers, Violette Nozière, Arletty…

     

    A1Le livre édité à l'occasion de exposition"Présumées coupables"

     

    «Un environnement iconographique, particulièrement foisonnant, viendra rappeler à quel point l'image véhicule et accentue les stéréotypes dans l'imaginaire social, à travers notamment l'estampe, le livre illustré, la presse illustrée, la photographie, l'image animée (cinéma ou fiction télévisuelle)…La consultation par les visiteurs de transcriptions intégrales de documents particulièrement riches sera possible, à l'écart du parcours principal. »

    "Présumées coupables" est aussi un livre qui est paru aux éditions de l'Iconolaste et les Archives nationales

     

    Les expositions des Archives nationales sont devenues incontournables, riches d'enseignement et magnifiquement documentées. A ne manquer sous aucun prétexte.

     

    60 rue des Archives (IIIe)

    Du lundi au vendredi de 10h00 à 17h30. Le samedi et dimanche de 14h00 à 17h30
    Fermée le mardi et les jours fériés