Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

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    Les berges de la Seine, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO : quelle protection en découle ? (Photo VlM)

     

    Juridiquement parlant, la réponse est : aucune. C'est l'un des sujets qui ont été débattus ce jeudi 27 octobre au cours des "Journées Juridiques du Patrimoine" organisées par  "Patrimoine-Environnement", au siège d'AXA avenue Matignon dans le VIIIe, sous la présidence d'Alain de la Bretesche.

    A la tribune, se sont succédé Françoise Férat, sénatrice de la Marne, membre de la commission Culture-Éducation-Communication, et des personnages éminents qui font autorité dans ce domaine. On a eu le plaisir notamment de retrouver Dominique Masson, qui nous a conseillés dans les années 2000 alors qu'il était directeur au Ministère de la Culture de  postuler pour la commission locale du secteur sauvegardé du Marais dans la perspective de sa révision. Également Yves Dauge, ancien sénateur-maire PS de Chinon et président de la commission nationale des secteurs sauvegardés, que nous avons rencontré par deux fois au palais du Luxembourg pour parler du Marais.

    Réduire cette journée en un article serait une entreprise vaine. Nous avons retenu pour nos amis du Marais deux thèmes qui nous paraissent essentiels.

    Tout d'abord, la loi "Création, Architecture et Patrimoine", dite "loi CAP". Le projet de loi a été adopté. On a compris des exposés que le projet initial, déposé à l'Assemblée Nationale était très préjudiciable à la protection du patrimoine car les dispositifs actuels, secteurs sauvegardés PSMV, comme celui du Marais  (NB  : il y en a 100 en France), ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager)  et AVAP (aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine) disparaissaient purement et simplement sans que d'autres protections pertinentes assurent la relève.

    Le Sénat avait pris la mesure du danger pour la France d'un texte qui aurait à terme sacrifié, en tout cas endommagé, l'un des atouts majeurs que possède la France avec des monuments, des sites et des paysages exceptionnels qui fascinent les touristes. Sa représentante a souligné que l'assemblée nationale a été d'emblée sensible à cet argument et les deux chambres, en commission mixte, sont parvenues à un accord sur un texte sensiblement amélioré.

    FératFrançoise Férat, sénatrice UDI de la Marne, secrétaire de la commission culture éducation et communication

     

    Il en résulte un projet qui a été approuvé en deuxième lecture par les Députés avec l'accord du Sénat. L'évènement est suffisamment exceptionnel quand les deux chambres sont de couleur différente pour qu'on le signale et qu'on s'en réjouisse. Le Député PS du IVe, Patrick Bloche, qui est en même temps président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée Nationale, nous avait préparés à cette issue heureuse, par ses déclarations rassurantes lors de notre rencontre à la Chambre des Députés le 19 février 2016.

    BlochePatrick Bloche, Député PS de la 7ème circonscription et conseiller de Paris élu du XIe

     

    Les nouvelles dispositions peuvent se résumer ainsi : inscription des dispositions relatives à la protection du patrimoine dans un "règlement" annexé à chaque PLU (plan local d'urbanisme), co-responsabilité État-collectivité territoriale pour l'établissement des PSMV, création obligatoire d'une commission locale pour veiller à la médiation et à la participation, lorsqu'il y a ou non intercommunalité.

    La commission nationale, quant à elle, sera consultée chaque fois que l’État décidera "l'aliénation de monuments historiques" c'est à dire la vente à des tiers (souvent étrangers).

    Autre thème, l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette distinction est considérée comme précieuse pour ses bénéficiaires mais dans l'état actuel des choses il n'en découle légalement aucune contrainte ou obligation. Vincent Berjot, directeur général des patrimoines, nous a appris qu'un décret est en cours d'élaboration pour corriger cette aberration en précisant les conséquences juridiques de l'inscription.

    Gérard Simonet

     

  • Archives 78 collage 25 10 16

     

    Il y avait sur ce mur du 78 rue des Archives (IIIe), en face du bureau de poste, un tag noir, immonde, énorme. Il a été signalé et enlevé très rapidement. Bravo à la Ville de Paris quand ses services fonctionnent de la sorte !

    Il y avait en même temps et au même endroit ce dessin sur papier dont le petit personnage essayait, on aurait pu dire, de se hisser au-dessus de trop de bassesse. Les équipes de nettoyage sont intervenues. Gloire à elles, elles ont épargné la petite fille….

     

  • 15308270-sea-bubble-ces-voitures-qui-voleront-bientot-au-dessus-de-la-seine - CopieLes "Sea Bubble" seront expérimentés sur la Seine au printemps prochain (Photo Sea Bubble)

     

    Nous vous en avions informé  lorsque le projet a été lancé et  la presse se saisit à nouveau du sujet. La Seine sera bientôt  (au printemps semble-t-il) un champ d’essai  pour les  « Sea Bubble », ces petits bateaux taxis bizarres de quatre mètres de long et deux de large, propulsés à 18 km/h par deux moteurs électriques silencieux et non polluants,  qui volent sur l’eau.

    Le projet, un peu fou au départ, avance puisque les inventeurs en sont au stade de la fabrication d’un prototype à l’échelle.  La mairie de Paris n’a pas caché son intérêt pour ce nouveau mode de locomotion avec chauffeur pouvant embarquer quatre passagers. Il  nécessite  quelques infrastructures néanmoins (stations d’amarrages, appontements, panneaux solaires et bornes électriques  pour recharger les batteries …).

    Voyant très loin, les promoteurs de ces engins imaginent déjà une utilisation de type Autolib’. Pourquoi pas,  mais encore faut-il que l’investissement ne soit pas trop élevé pour la Ville en regard  du service apporté et de la réduction de la pollution annoncée.

    Autre sujet,  la Seine. Elle n’est malheureusement pas extensible et celle–ci est déjà bien encombrée (voir notre article du 24 juin 2016) entre le  trafic de marchandises, les bateaux-mouches, les barges, les bateaux hôtel ou piscine,  les péniches habitées le long de quais ou celles, comme certaines barges, transformées en bar-restaurant, les projets de bateau  cinéma,  bateau  musée,  bateau magasin, les bassins réservés à  la baignade … il faudra prévoir des couloirs de navigation dédiés aux bateaux- taxis  si bon ordre n’est pas apporté pour pouvoir circuler avec des risques limités sur la Seine.

    Dominique Feutry

     

  • Fontaine haudriettes mi hauteur 26 10 16La Fontaine des Haudriettes, 51 rue des Archives (IIIe), architecte Pierre Moreau-Desproux (1765). Bas-relief de Pierre-Philippe Mignot représentant une naïade (Photo VlM)

     

    C'est une fontaine qui bien que d'un âge respectable est opérationnelle et rafraichit ceux qui ont soif. Il suffit pour cela d'appuyer sur le bouton poussoir au-dessus du robinet. Le débit s’interrompt automatiquement grâce à une minuterie mécanique. Le dispositif hydraulique se trouve à l'intérieur de l'édifice. Une porte en fer y donne accès pour les opérations de maintenance.

    Cette porte, quoique cloquée à cause de la rouille, est longtemps restée vierge de toute souillure. Depuis un an ou deux elle est régulièrement victime d'affiches sauvages qui, on le voit, ne respectent plus rien, pas même les monuments. Les riverains en sont contrariés et arrachent nerveusement ce qu'ils peuvent des ces affiches.

    Nous l'avons signalé au site DansMaRue de la Mairie de Paris. En règle générale, ce service est réactif et il n'est pas rare, dans le cas de tags par exemple, que l’intervention ait lieu dans les 3 jours. Dans le cas présent il ne s'est tout simplement rien passé pendant des mois …

    Une intervention auprès de la circonscription de Paris-centre est tout autant restée lettre morte. Les affiches et la colle qui va avec se sont accumulées en strates pas ragoutantes dès que tombe la pluie, donnant à ce monument une mine peu glorieuse.

    Dans une ultime tentative, l'association s'est adressée aux services de la propreté en informant son directeur pour Paris. Le chef de la circonscription Paris-centre vient de nous faire savoir que la signalisation n'était pas passée aux oubliettes et qu'elle allait être traitée tout prochainement. En effet, ce jeudi 27 octobre, nous constatons que la fontaine a été débarrassée de ses affiches. On découvre maintenant une porte métallique qui a souffert des agressions pendant de longs mois. Une  mise en peinture s'impose. On peut espérer que les intervenants l'aient  relevé et programmé cette action pour les jours qui viennent.

    Nous avons appris à cette occasion, et il faut s'en souvenir, que nos monuments ne sont pas traités comme des objets ordinaires. C'est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est que leur statut est tellement prestigieux que ceux qui sont en charge de leur propreté ne savent pas par quel bout les prendre !

    A une époque où on parle d'aller se poser sur Mars, on est surpris d'apprendre qu'on puisse sécher sur un sujet aussi élémentaire. Nous rencontrons sous trois semaines Mao Péninou, Maire-Adjoint à la propreté et à l'eau auprès de Mme Hidalgo. Il y a bien d'autres questions à l'ordre du jour. Celle-là servira d'anecdote pour détendre l'atmosphère !

     

  • Clouzeau rvp 25 10 19De droite à gauche, Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP, Laurent Jeannin-Naltet, Gérard Simonet, Gilles Pourbaix, Anne Penneau, Jean-François Revah (Vivre Paris !). A la prise de vue Stéphane Devienne, (Photo VlM)

     

    Cette Direction de la Mairie de Paris, que dirige le Commissaire Divisionnaire Matthieu Clouzeau, nous a reçus le 25 octobre en compagnie de Stéphane Devienne en charge du Bureau de régulation de l'espace public. Elle préfigure ce que sera la "Police Municipale de Paris". Il est interdit toutefois de prononcer ce mot tabou car en 2001, quand Bertrand Delanoë briguait la Mairie de Paris, il avait fait du renoncement à cette proposition de son concurrent un argument de campagne majeur. Ses héritiers ont changé d'avis sur le fond mais ils respectent la mémoire de celui à qui ils doivent beaucoup !

    De "police municipale", pourtant, la nouvelle direction en a tous les contours. Pour autant que la loi sur le changement du statut de Paris soit votée (voir article "Le Monde" du 3 août 2016), la responsabilité en matière de respect des règles de civilité sera bel et bien assurée par la municipalité, comme elle l'est dans les autres villes de France.

    Précision importante : le BACN (bureau d'action contre les nuisances) dont nous avons régulièrement souligné le professionnalisme dans le traitement des nuisances sonores et olfactives, passera sous le contrôle de la mairie en rejoignant la DPSP. Matthieu Clouzeau nous rassure à ce propos : il entend conserver cette unité dans l'intégralité de ses effectifs et de ses méthodes de travail (leur assujettissement en particulier au normes de qualité ISO 9001 qui concernent les entreprises de services).

    On sait que la Maire de Paris projette de confier le contrôle et la gestion du stationnement à trois sociétés privées (notre article du 24 octobre). Les 1.500 agents de sécurité de la Ville qui en sont aujourd'hui chargés entreront dans le giron de DPSP pour en grossir les rangs qui compteront alors un effectif de 3.400 personnes, au service de la tranquillité publique et de l'environnement.

    Fourrière poids lourdsUn des services sous-traité au privé par la mairie de Paris : la fourrière. Ici, fourrière "poids lourds" (Photo VlM)

     

    La direction est organisée sur un mode "staff and line", avec une trame de 10 circonscriptions opérationnelles verticales et des fonctions transversales en renfort, notamment la nuit. Les quatre arrondissements centraux (qui attendent d'être regroupés) sont l'une de ces unités de terrain, sous l'autorité de Sophie Lachasse et se son adjoint Daniel Dauphant. Près de nous, le XIe-XIIe sont regroupés ainsi que que les Ve-XIIIe, VIe-XIVe, VIIIe-IXe-Xe.

    Le changement annoncé répond à une logique : puisque nos élus sont jugés au moment des élections sur leur gestion des problèmes de sécurité et d'incivilités il n'est pas anormal de leur donner les moyens de les assumer. D'un autre côté, on apprécie le professionnalisme de la police et son dévouement. Trouvera-t-on l'équivalent chez  des employés municipaux ? Le dessaisissement des ASP de leur tâche vis à vis du stationnement n'est-il pas le signe que les lourdeurs immanentes à la fonction municipale conduisent à une productivité insuffisante ?

    Nous avons posé à M. Clouzeau une question pratique : dans l'état actuel des choses, le réflexe des habitants lorsqu'une difficulté se présente, est "d'appeler la police". Sachant que le respect de l'ordre public, du code de la route, les délits et a fortiori les crimes restent de la responsabilité de la police, comment fera le citoyen ordinaire pour savoir s'il doit appeler la circonscription locale de la DPSP ou le commissariat d'arrondissement qui lui est familier ? On convient que c'est une question sur laquelle il faudra se pencher….

    Nous serons attentifs en tout cas aux sujets qui nous intéressent car ils conditionnent la qualité de vie de habitants de Paris : le propreté, le bruit, l'occupation de l'espace public, l'affichage débridé, la circulation, le stationnement…. La DPSP est constituée dans le but de s'y atteler et d'apporter une amélioration visible. Nous lui faisons a priori confiance. Nous observons à ce propos que l'échange que nous avons eu avec son directeur, le pragmatisme, la compétence et l'ouverture dont il a fait preuve, nous invitent à être raisonnablement optimistes.

    Gérard Simonet

     

  • CAM03510 État actuel de la librairie Scaramouche 161, rue Saint-Martin (IIIe). Le commerce de bouche gris qui la jouxte vient lui aussi de fermer (photo VlM) 

     

    Non loin du passage Molière, au 161 rue Saint-Martin (IIIe), la célèbre librairie Scaramouche spécialisée dans le cinéma fait grise mine… Alors qu’elle a fermé, ses vitrines sont déjà toutes recouvertes d’affiches sauvages. Ne reste plus visible que l’enseigne bandeau au- dessus du magasin. Beaucoup d’habitués trouvent porte close et sont attristés de constater la disposition de étête vénérable  institution.

    Pourtant les passionnés de cinéma trouvaient des trésors dans cette maison connue pour son fonds de photographies, d’affiches et de livres du 7ème art.

    Le phénomène des fermetures de librairies notamment de notre quartier n’est pas nouveau. Nous avions signalé celle de la "Librairie Charlemagne" rue saint Antoine en avril 2013 puis celle de "Mona Lisait" rue Pavé en mars 2014 peu avant la fermeture "d’Agora" rue des Archives en septembre 2014. Nous le soulignions alors, le développement de la vente sur internet, la vente de livres électroniques depuis l’arrivée des liseuses, doublées d’une période longue de crise économique et d’un goût moins prononcé pour la lecture ont porté un coup fatal  à ces commerces spécialisés. Quelques-unes subsistent néanmoins, ce  qui est une bonne  chose car rien ne remplace un librairie pur choisir un livre, recevoir un conseil sur un auteur, un nouveau roman ou une nouvelle parution.

    Espérons simplement que l’hécatombe va cesser.

    Dominique Feutry

     

  • Mairie IVe face 06 03 16Mairie du IVe (Photo VlM)

     

    Sans le Maire du IVe et en présence d’une assistance clairsemée, le conseil d’arrondissement s’est tenu le 24 octobre. Beaucoup de chiffres ont été communiqués par le président de séance, le 1er adjoint Julien Landel, sur les crèches, les travaux en urgence, les équipements divers des directions techniques, les activités périscolaires…

    Un point a été fait ensuite sur les 15 projets de végétalisation, l’économie circulaire, les équipements publics et la rénovation du Théâtre de la Ville (15 millions € HT) qui se terminera en mars 2019.

    Le nombre de pigeonniers contraceptifs qui est de 12 dans la capitale pourrait croître, une étude est lancée dans ce sens.

    Il est annoncé que des migrants pourraient être installés dans des locaux vacants de l’Hôtel Dieu, le projet est piloté par le Maire du IVe et le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch. Une dotation de 14 000 € est prévue.

    La rue des Hospitalières Saint-Gervais, derrière la Halle des Blancs Manteaux, sera bientôt transformée en aire piétonne (5 semaines de travaux prévues) afin de sécuriser l’école primaire. Il est aussi question sur proposition, de médiateur d’étendre la Zone 30 à l’Ile Saint-Louis. Le stationnement serait interdit dans les rues de moins de 5 m de large, les places de livraison qui subsisteraient pourraient être utilisées la nuit pas les riverains. Cette annonce a provoqué quelques remous dans l’assistance, certains considérant qu’il s’agissait d’un passage en force.

    En ce qui concerne la construction de la halle sportive rue Neuve Saint-Pierre (voir nos différents articles à ce sujet), le 1er adjoint a indiqué, quant à la polémique née des vestiges archéologiques qui auraient été détruits, que le conservateur du pôle archéologique lui-même avait affirmé qu'aucun vestige n'avait été révélé et qu’il s’agissait en fait de structures du siècle passé. Toutefois, M. Landel reconnait que les 4 pieux de fondation (80 cm de profondeur et 1,20 mètre de large) prévus en février dernier étaient passés à 25 soulignant l’absence de risque d’altération d’éventuels vestiges archéologies… Il s’est donc inscrit en faux sur la polémique née de ces pieux et du terrassement nécessaire pour mise à niveau du sol qualifiant tout ce qui a pu être dit de propos « mensongers » et ajoutant qu’un suivi rapproché était assuré par les archéologues de la Ville

    Les participants présents sont restés toutefois dubitatifs sur ces explications qui ne les convainquent pas. Ils s’étonnent de la hauteur de cette structure inesthétique qui à 9 mètres est supérieure de 2 mètres à celle initialement prévue.

     

    Analyse de notre confrère "L'independant du 4e" qui était présent à la réunion

     

  • Scan

     

    Nous avons fait acte de candidature, comme les responsables du" conseil de la nuit" nous y invitaient, en justifiant notre demande par notre goût prononcé pour les activités nocturnes, et pas seulement le lit sous toutes ses formes mais aussi, la liste n'est pas exhaustive, le théâtre, le cinéma, les conférences, les concerts, les présentations de mode, les dîners en ville, les célébrations, les banquets, les promenades au clair de lune, l'observation du ciel, des galaxies, des étoiles filantes et des planètes….

    Nous recevons cette lettre de la mairie de Paris. Elle est sans appel :

     

    Monsieur,
     
    Vous avez soumis votre candidature pour intégrer le Comité des Noctambules et nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à cette démarche.
     
    Le Comité des Noctambules a pour objet de permettre aux usagers de l’offre d’activités de loisirs nocturnes, qui ne sont pas encore représentés au sein du Conseil de la Nuit, d’intégrer celui-ci afin d’y exprimer leurs attentes et de formuler des contributions. 
     
    Vous êtes déjà membre du Conseil de la Nuit, au sein de l’un de ses autres collèges. À ce titre, vous avez donc d’ores et déjà la possibilité de participer aux travaux du Conseil de la Nuit et de ses groupes de travail.
     
    En conséquence, nous avons le regret de ne pouvoir retenir votre candidature. Nous vous invitons à continuer à participer à nos travaux dans le cadre du collège des associations de riverains.
     
    Nous vous remercions pour votre compréhension.
     
    Bien cordialement
     
    Thierry Charlois
    Chef de projet sur la Politique de la Nuit
     
    Direction de la Démocratie, des Citoyens et des Territoires
    Service de la Médiation et de la Qualité des Relations aux Usagers
     
     
    Nous sommes demandeurs d'un guide de qualification du "noctambule", tel que la mairie de Paris le conçoit...
     
     
  • Temple 10 motos 10 02 14Entassement anarchique de motos sur le trottoir et sur la chaussée  rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Toute la presse aujourd'hui en parle : Anne Hidalgo a déclaré au JDD qu'elle entendait confier le contrôle et la gestion du stationnement payant à Paris à trois sociétés privées dès le 1er janvier 2017 ("Capital", 23 octobre 2016)

    Elle s'appuie sur un rapport qui évalue à 300 Millions d'€ "l'évasion" de recettes qui résulte de l'attitude des automobilistes qui sont à 91 % rétifs à s'acquitter de leur obligation auprès des parcmètres. La Maire de Paris pense que les employés d'une société privée y mettraient plus de zèle que les ASP (agents de sécurité de Paris) actuels et feraient ainsi rentrer plus d'argent dans les caisses.

    300 Millions d'€ c'est l'équivalent de 300 € chaque année par foyer fiscal parisien qui reviendraient dans nos poches, qu'on soit automobiliste ou pas. Une "aubaine" à ne pas négliger. Curieusement, c'est aussi le chiffre des subventions, selon notre analyse, qui sont versées chaque année à des associations fantoches. Il y a  fort à parier qu'on réaliserait une économie similaire en demandant à un cabinet d'audit privé de contrôler l'activité et la productivité de telles associations.

      Subventions associations sachets de pièces delanopolis 2015

    Sachant que les parisiens ont de moins en moins de voitures, ou s'ils en ont une la laissent au garage, ils n'ont pas de raison objective de se plaindre de l'orientation prise. De plus, on ne peut pas se dire citoyen et accepter qu'une loi ou un règlement soit respecté à 9 % !

    En revanche, on a des soucis à se faire au sujet des deux-roues motorisés. Si l'usage de la voiture est encore plus contrarié, le mouvement en faveur de la moto va confirmer son explosion. On ne doit pas s'y opposer par principe car l'espace public occupé par un conducteur de deux-roues est bien inférieur à celui du même conducteur au volant d'une voiture. Il reste à prendre des dispositions pour que ce mode de déplacement respecte toutes nos attentes en matière d'environnement.

    Il faut d'abord que les engins les plus polluants soient retirés de la circulation. Les restrictions applicables au 1er juillet 2016 (MOTO MAG)  le laissent espérer. Il est indispensable ensuite que le contrôle technique, en vigueur depuis longtemps pour les voitures, soit enfin appliqué au deux-roues motorisés pour que cessent leur vacarme et leur contribution à la pollution de l'air.

    Pour finir, de sorte que chaque mode de déplacement ait les chances qu'il mérite, sans passe-droit, sans complaisance coupable de clientélisme, il importe que le stationnement des motos soit organisé sur la chaussée, et sur les trottoirs là où les conditions le permettent, et soit strictement interdit ailleurs. Sur ces places désormais réservées, il est juste et normal qu'une taxe de stationnement s'applique, comme elle s'applique aux voitures, en due-proportion naturellement de l'espace occupé.

    Les alliés Verts de Mme Hidalgo y sont favorables. Nous n'adhérons pas à toutes leurs positions mais en voilà une que certains de nous sont prêts à défendre.

    Gérard Simonet

     

  • A12Les acheteurs faisant la queue le 22 octobre pour acheter les pop corns  de l'actrice Scarlett Johansson, 35 bis rue du Roi de Sicile  (IVe) 

     

    Quatre cents personnes seraient venues rencontrer l'actrice américaine Scarlett Johansson vendeuse d'un jour dans son nouveau magasin de pop corn « Yummy Pop » inauguré hier 35 bis, rue du Roi de Sicile (IVe) !

    L'événement serait plutôt resté banal s'il n'avait pas été accompagné de la fermeture de la rue et la mise en place pour ce faire d'un service de police à la hauteur de la renommée de l’actrice…

    Ce genre de « manifestation» commence à indisposer passablement les riverains, voisins et habitants qui n'en ont que faire. Ils constatent impuissants qu'ils ne sont plus maîtres de leurs allées et venues en raison de la privatisation de leur quartier à des fins mercantiles financées finalement en partie par leurs impôts puisqu'il y a par exemple réquisition de la police.

    Que dire aussi de toutes ces files d'attente bruyantes qui se multiplient ici et là parce que telle marque de basket, de skate ou autre choisit le quartier pour ouvrir boutique. Le cas du magasin « Supreme » rue Barbette (IIIe) (voir notre article du 12 mars 2016) est assez illustrant de ces nouvelles pratiques qui privatisent trottoirs et rues souvent sur des dizaines de mètres. Rentrer dans son immeuble devient un vrai parcours du combattant entre les clients avançant au pas en longue colonne et les vigiles du service d'ordre parfois musclé embrigadés pour l'occasion !

     
    A14Magasin "Supreme" rue Barbette (IIIe) photographié le 23 octobre 2016 tôt le matin avec son gardien présent 24 h sur 24. Au calme du matin va succéder l'affluence des acheteurs qui vont s'aligner sur une longue et bruyante file (Photo VlM)

     Supreme 20 10 16

    La file qui s'étend jusqu'à la rue des Quatre-Fils  (photo VlM/JFLB) 

     

    Que dire encore et aussi de ces campagnes d’affichage de grandes marques de prêt à porter, cosmétiques et divers qui continuent à maculer les murs des nos quartiers en toute impunité ?

    Le mécontentement ambiant et bien réel, ignoré de ceux qui devraient pourtant s'en préoccuper, est ainsi alimenté par les autorisations données ou non à ces ventes permanentes ou éphémères qui perturbent tout un quartier. Dans de nombreux secteurs il est devenu difficile de pouvoir se reposer tant le jour que la nuit.

     On peut se demander si le mot tranquillité ne va pas être bientôt banni du dictionnaire des parisiens 

    Dominique Feutry