En ce tout début de l'année 2017, moment privilégié où chacun formule des vœux et souhaits, nous voudrions attirer solennellement l’attention de nos élus et décideurs sur les points pour lesquels "Vivre le Marais !" intervient sans cesse, avec des résultats souvent en deçà des espérances, et qui pourtant doivent être absolument priorisés;
Ces sujets, comme nous le soulignons, sont souvent le fait des incivilités face auxquelles des moyens insuffisants sont déployés et de décisions hâtives insuffisamment partagées avec les électeurs que nous sommes .
Le problème n° 1 est de loin la propreté. Paris est sale, tous le disent, les habitants comme les touristes, la mairie n'a pas encre compris qu'il fallait mettre les moyens. Les trottoirs, la chaussée, les murs couverts d'affiches et de tags, les épanchements d'urine, les déjections canines… Nous nous sommes suffisamment exprimés sans constater de réel changement. Les élus, malgré de temps à autre quelques annonces de communication (chasse au mégots, chasse aux flyers, tri de déchets…), n'ont pas ou ne veulent pas prendre la mesure du problème qui nous classe souvent bien loin dans le palmarès des grandes villes. Il suffit d'aller chez la plupart de nos voisins étrangers pour constater le retard que nous avons pris et nous fait honte alors que Paris se veut la plus belle ville du monde. Notre souhait serait que la municipalité mette enfin le paquet quitte à tailler dans les subventions inutiles qu'elle accorde, tout en arrêtant de densifier la capitale qui n'en peut plus. alors seulement nous pourrons réintégrer le peloton de tête des villes propres! Le seul point positif est la mise en place de la Direction de la prévention et de la sécurité du public (DPSP), une brigade créée pour faire respecter la réglementation (terrasses, propreté …). Nous attendons par son action la fin d'un relâchement "béat".
Autre thème qui est aussi à la source du premier, le bruit la nuit. Trop de fêtes tuent la fête. Nous l'avons écrit de multiples fois. La fête oui, mais la fête permanente non. Le sommeil des habitants est indispensable à leur santé et doit être respecté. La fête la nuit c’est aussi la cause essentielle de la montée de l’alcoolisation des jeunes. La fête enfin est une des causes de la malpropreté et nous l'avons fréquemment démontré. Notre vœu est que la ville arrête la compétition dans le développement de la fête la nuit qui amène bien plus de problèmes que d'avantages malgré les déclarations officielles par trop lénifiantes sur ce "phénomène de société" qui voudrait que les gens vivent autant la nuit que le jour, une blague !
Dossier encore plus délicat, la pollution aux particules qui semble s'installer de façon quais permanente sur Paris et l'Ile de France. Sujet brûlant pour lequel élus municipaux et gouvernement traitent la question à la façon "patate chaude", sans grande avancée. Pourtant les spécialistes sont formels il y a un enjeu fort de santé publique qui n'est traité que très partiellement tant les conséquences économiques sont importantes. Il n'empêche que ce sont les pauvres citoyens que nous sommes qui trinquent. La polémique de la fermeture de la rive droite de la Seine montre combien le sujet est délicat. D’ailleurs, est-ce que cette décision était finalement la bonne ? Notre souhait est que ce sujet de société amène nos élus à davantage d'écoute à l'égard des parisiens qui au final sont leurs électeurs. Pas de décisions à l'emporte pièce, mais des décisions suffisamment étayées de sorte qu'un véritable consensus se dégage. Voilà ce que devrait être la véritable démocratie participative …
Dominique Feutry
Commentaires
14 réponses à “Supplique pour une ville plus propre, moins densifiée et moins polluée en 2017”
Etonnant de placer la propreté comme probleme prioritaire avant meme la pollution et ce que cela implique sur nos vie ainsi que la securité ….
Je souhaite une tres bonne année à tous
Alain
Étonnant dans un recensement des problèmes de placer la propreté en premier alors que la pollution tue !
étonnant aussi en ce qui concerne la propreté , de faire l’impasse sur l’analyse des situations respectives des arrondissements : quelques visites suffisent pour se rendre compte que la situation des arrondissements est très contrastée. Pourquoi le 8° arrondissement parait si propre en comparaison du 3°? pour etre plus précis pourquoi une telle inegalité de traitement ? y a t’il des arrondissements considérés comme moins importants ? (ne poursuivons pas la comparaison ce serait consternant )
les arrondissements ne sont pas des principautés indépendantes que je sache
pourquoi de telles différences de gestion ?
La saleté de Paris est une honte. Rien n’est fait, les moyens ne sont pas accordés, les investissements en la matière sont inexistants. Quant à la densification urbaine, Ian Brossat, l’adjoint communiste d’Hidalgo continue à vouloir faire du chiffre pour s’assurer une carrière nationale. Stop à la densification !
Tout est dit !
Ces trois voeux correspondent bien aux 3 plus gros problèmes actuels du Marais. L’un est complexe (la pollution), les 2 autres ne demandent qu’une volonté politique. Mais dans ses voeux, notre maire n’a malheureusement pas prévu de les règler…
On peut supposer que « Vivre le Marais ! » a, en réalité, usé d’un effet de style en posant la propreté comme « problème n° 1 », car on sait ses plumes assez sagaces pour savoir que dans un monde complexe, les problèmes sont en réalité entre-mêlés !
Notez, par exemple, que le bruit aussi tue, assez insidieusement, comme les particules dans l’air ou autres sources d’insécurité.
Quant à la propreté, elle est une question de dignité. Et l’Homme, sans sa dignité, il a quelque chose de moribond, non ? Quand Paris est sale, elle est une capitale indigne. Quand certains, de plus en plus nombreux et se cachant de moins en moins, salissent la voie publique de leur urine, ils sont indignes : là, on ne pense pas aux sans abris qui aimeraient faire autrement, mais à des bobos et autres biens lotis qui se soulagent dans les quartiers où ils boivent trop (en faisant du bruit d’ailleurs).
Or, quelle est la riposte en vogue face à la recrudescence de ces pisse-la-rue nouvelle génération ? Veiller à l’hospitalité des toilettes publiques et de celles des cafés ? Que nenni ! Mais, au contraire, tout faire pour que ces comportements paraissent normaux et donc offrir des bacs à fleurs-urinoirs aux pisseurs. Et la presse qui n’a pas de mots assez laudatifs pour qualifier l’innovation. Nausée…
A muriel et consort
Je pense qu il y a à paris beaucoup plus de monde qui subissent les effets mortel de la pollution et surtout dans l hyper centre que de gens qui subissent la saleté …..
Je redis donc que pour le plus grand nombre il serait plutot utile et preferable de lutter en priorité contre la pollution et non contre la saleté qui elle est evidement importante mais a des degres moindre
Alain
Je suis étonnée de lire certains commentaires….La saleté des rues engendre la venue de rongeurs transmetteurs de maladies et n’est pas moins secondaire à éradiquer que la pollution.
E.I
Parfait Edith,mettons en priorité la propreté de notre ville
Nous aurons ainsi une ville propre , diablement polluée et suffocante mais propre…..
Je m arrete là concernant ce sujet
Alain
Alain,
C’est bon, je pense que nous avons bien compris votre propos.
Si l’on veut être parfaitement cohérent, et lutter contre la pollution, il faudrait immédiatement mettre fin à la circulation des Métros et RER (dont un étude vient de montrer qu’ils émettaient plus de particules fines que le périphérique parisien) ainsi que celle des bus (dont la plupart fonctionne au diesel).
J’imagine que votre seule idée était de vous en prendre aux automobilistes (qui conformément à la doctrine hidalgo-socialiste sont tous de dangereux individualistes égoïstes).
C’est un peu simpliste non ? Tout le monde ne passe pas à ses journées à flâner sur les voies sur berges, tout le monde ne peut pas se permettre de perdre 45 minutes dans le métro pour traverser Paris lorsqu’il y a plusieurs correspondances, tout cela en parcourant des couloirs sentant l’urine, tout le monde ne peut pas se permettre d’arriver 2 heures en retard au travail à cause des avaries à répétition du RER B (quant il n’est pas en grève)…
Je suis fatigué du discours bienpensant et simpliste de la municipalité en place, qui stigmatise sans cesse les automobilistes, organise des embouteillages dans Paris, sans pour autant favoriser les transports alternatifs.
Stationner est devenu impossible dans Paris. Certains artisans refusent de venir dans certains quartiers. On est en train de rendre la vie impossible dans Paris et de briser l’activité commerciale. Que voulons-nous ? Une ville musée ?
Je comprends que de plus en plus de Parisiens choisissent de fuir cette ville.
Je suis entièrement d’accord avec Dominique Feutry. Il ne s’agit pas de pollution, mais de PROPRETÉ et de BRUIT.
Où est l’époque, où les les trottoirs et les rues étaient continuellement lavés et où, même, on nous demandait, à nous les Parisiens, de garder Paris propre ?
De nos jours, je vois très rarement un tuyau ou une voiture balai. Pourquoi ? Mystère, c’est un dimanche ou une période électorale.
Pourquoi opposer pollution et autres nuisances comme la saleté et le bruit ? Il faut que ces nuisances soient combattues mais il faut aussi que des mesures courageuses soient prises pour nous ne mourions pas de maladies respiratoires causés par les particules fines et les oxydes d’azote dont on nous explique la dangerosité à longueur de journée!
« Que voulons-nous ? Une ville musée ? »
Ce vocabulaire de « ville musée » me semble injustifié. Il ressemble à un argument mais en fait c’est un artifice.
Avant que Paris ne devienne la pissotière des clients des débits d’alcool et que ne se déploient des centaines de terrasses qui nuisent gravement à la santé des habitants (nuisance sonore), Paris était une ville vivante et même très vivante. J’y vivais à l’époque et je peux en témoigner.
Le sujet de la pollution est traité très correctement, c’est un dossier délicat et mériterait une meilleure approche que de supprimer les voies sur berges et réaliser une pseudo-circulation alternée, et JC a parfaitement résumé la situation. On attend, comme pour la propreté, une stratégie et un partenariat avec les habitants!