La boutique du "testeur de commerce" 14 rue du Château d'Eau (Xe)
Nous avons signalé à plusieurs reprises l'utilité de la SEMAEST, sorte de bras armé de la Mairie de Paris qui peut être amenée à racheter un commerce lors de sa cession afin qu'il ne disparaisse et n'appauvrisse un quartier, une rue. C'est une façon aussi de contrarier la mono activité.
Ainsi rue des Gravilliers la boucherie Manu a pu se maintenir grâce à l'action de la SEMAEST, la société d'économie mixte de la Mairie.
Parmi les expériences que tente la SEMAEST, il en est une toute aussi intéressante. Elle se dénomme " le testeur de commerce" .
L'idée est simple, plutôt qu'un jeune entrepreneur/artisan ne s'installe sans savoir à l'avance si son activité sera viable, il lui est proposé d'utiliser un commerce appartenant à la SEMAEST et de s'y installer de manière éphémère (15 jours à 4 mois) de manière à la tester sans engager de fonds (droit au bail, assurance…).
Installée 14 rue du Château d'Eau, cette boutique a déjà été occupée par une quinzaine d'entrepreneurs et les résultats selon le site de la mairie sont encourageants puisque cette expérience a conduit la plupart d'entre eux à s'installer définitivement. Un prochain testeur de commerce est annoncé dans le XIIe pour bientôt. Peut-être qu'à terme le Marais aura son "testeur" lui aussi ?
C'est ainsi que par son action la SEMAEST a déjà permis la réaffectation de 650 locaux commerciaux, un résultat plus qu'encourageant qui mérite d'être souligné !
Dominique Feutry
Commentaires
3 réponses à “Le « testeur de commerce », un moyen de maintenir des activités dans les quartiers”
Bravo, belle initiative.
Côté Château d’Eau c’est la mono-activité des coiffeurs afro (et les rabatteurs qui vont avec) qui est préoccupante.
Encourageant! Une initiative intéressante! Côté Marais du IVème: des cafés, encore et toujours des cafés bruyants!
C’est une idée efficace, q’institutionnaliser et faciliter la pratique des jeunes artisans ou commerçants. Ils testent l’achalandage en louant une boutique éphémère pour un ou plusieurs weekends, voire quelques semaines. Si le résultat des ventes est satisfaisant, ils prennent un bail commercial à proximité. Plusieurs créatrices de bijoux l’ont fait dans le 3e, notamment autour de la rue de Poitou.