Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  •    Lauréats

    Les sept lauréats du concours (Photo VlM/CS)

     

    Dans une église Saint-François aussi bondée qu'en ses meilleures célébrations liturgiques, la finale entre les candidats issus des éliminatoires de la semaine a eu lieu le vendredi 1er septembre.

    Le premier prix hommes a été décerné au ténor Galeano SALAS (Mexique) qui a su convaincre le jury de son talent avec notamment  "Che gelida manina" de Puccini (La Bohême). Il n'y pas eu de premier prix femmes, ce qui montre le niveau d'exigence de ce concours. Un deuxième prix a été attribué à la soprano Pauline FERACCI (France) pour son interprétation de l'air de Norina de Don Pasquale (Donizetti) et la façon délicate dont elle nous a servi Meyerbeer avec l'air "Ombre légère" de l’opéra "Le pardon de Ploermel".

    Un deuxième prix hommes a été attribué à Kyubong LEE, Baryton de Corée du Sud. Le prix spécial du jury a été partagé entre deux mezzo-sopranos, Anna GOMA-CURTIELLA (Espagne) et Élisabeth GILLMING (France).

    Saint françoisLe public, église Saint François

     

    Le prix "PARIS  MARAIS" a été décerné à titre personnel par deux membres-dirigeants de "Vivre le Marais !" et "Culture et Patrimoine", pour manifester le soutien de leurs associations à un évènement qui illustre leur volonté de promouvoir la musique instrumentale et vocale et leur souhait que l'activité culturelle ne se concentre pas sur Paris.

    Il a été attribué à Pauline FERACCI, accompagnée par la pianiste Magali ALBERTINI. Une rencontre avec le point de vue du jury, qui a considéré qu'elle avait dominé la compétition face à des concurrentes elles aussi de très haut niveau qui ont séduit un grand nombre de personnes dans l'assistance.

    Nous resterons en contact avec elle sur Paris avec l'intention d'organiser des concerts ou récitals auxquels les habitants du Marais seront conviés.

     

    Pauline Pauline feracci

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pauline Feracci. A gauche remise du prix Paris Marais

     

    MagaliA l'accompagnement, en alternance avec Olivier Cangelosi, la pianiste Magali ALBERTINI, premier prix du conservatoire de Paris

     

    Nous avons enregistré la dernière prestation de Pauline FERACCI : "Ombre légère" de l'opéra  "le pardon de Ploermel" (Meyerbeer). Partagez avec nous le ravissement de l'entendre en cliquant dans ce lien vidéo.

    Enfin le public a décerné son prix à Yuko NAKA pour son interprétation de "un bel di vedremo…" (sur la mer calmée…) de Madame Butterfly de Puccini.

    Gérard Simonet

     

    Pour visualiser l'émission diffusée le 1er septembre sur France Trois Via Stella cliquer ICI

     

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    1226px-P1140147_Paris_III_passage_Molière_rwkVue des commerces du passage Molière (IIIe)

     

      

    Des informations plus précises viennent d’être communiquées sur l’évolution du passage Molière alors que dans l’article récent (1er août 2017) que nous lui avions consacré en raison d’importants travaux de réhabilitation programmés nous indiquions  "…À la fin des travaux en 2018, on ne sait pas quelle sera la destination des commerces. Seront-ils occupés à nouveau par leurs anciens locataires ? Est-il prévu de réserver ces boutiques à des commerçants nouveaux tous spécialisés dans une même activité ou plutôt diversifiés ? Nous espérons que de prochaines informations en provenance de la mairie apporteront une réponse à nos interrogations, ce passage devant garder son aspect pittoresque et conserver sa convivialité. »

    En réalité, il appartient à la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Animation Economique des Territoires) mandatée par Paris Habitat le bailleur social ( les logements du passage ,rappelons le, sont tous des logements sociaux) de « réfléchir aux perspectives possibles en termes d’offre commerciale » sachant que pour ce lieu pittoresque la Maire de Paris « souhaite y développer la dimension culturelle .» Il est même indiqué dans le dernier bulletin municipal de la mairie du IIIe que « le projet de rénovation prévoit une refonte du passage en profondeur. » Il est ajouté que « les façades dégradées des commerces seront remplacées par des nouvelles façades vitrées qui inviteront les promeneurs à entrer…le passage sera végétalisé…au sol les pavés seront limés… » pour « …une circulation plus agréable

    Outre le réaménagement des logements en logements sociaux conformément à l’impérative volonté de l’équipe municipale de respecter, voire de dépasser le quota fixé par les textes, les chantiers se multipliant un peu partout, c’est la conservation du caractère si particulier et typique du passage qui peut poser question compte tenu de l’information distillée avec parcimonie sur son devenir.

    Il peut y avoir en effet antinomie entre l’offre commerciale qui semble souhaitée d'une part et la dimension culturelle prônée d'autre part par la Maire ? Les façades dégradées des commerces ne mériteraient-elles pas d'être tout simplement restaurées plutôt semble-t-il que les transformer avec de nouvelles façades vitrées qui pourraient faire perdre son identité au passage ? Quant à la végétalisation, le contraste avec l’aspect non végétalisé actuel risque de casser la perspective présente ?

    Le passage Molière doit garder son caractère propre, comparé par exemple au passage de l’Ancre hyper végétalisé (notre article du 05 août 2014).

    Nous espérons que les travaux qui vont être engagés en relation avec l'Architecte des Bâtiments de France, le passage étant inscrit au titre des monuments historiques, apporteront de véritables améliiorations sans métamorphoser les lieux.

    Nous suivrons avec intérêt son évolution.  

    Dominique Feutry

     

  •   Grenier2Vue du côté impair de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) où sont programmés des travaux de réaménagement de l'espace public 

     

      

    Le dernier Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris (BMO) daté du 29 août 2017 fait état des demandes et autorisations de permis de construire, de démolir et des déclarations préalables.

    L’une d’entre elles déposée par la Ville de Paris concerne le réaménagement du côté impair de la rue du Grenier Saint-Lazare  (IIIe). Opération dont nous avions déjà parlé dans le cadre des  projets d’investissements du budget participatif. La demande est ainsi libellée «… création d’un plateau piétonnier, remise à niveau de la chaussée, déplacement de l’entrée du parking, pose d’assises en granit, de jardinières, d’arceaux vélos et d’agrès sportifs…». Un remodelage de la rue attendu en espérant qu' il sera suivi par d’autres ultérieurs et que ce soit un début pour d’autres ultérieurement.

     

     

    Paris_4_hotel_rohan_guemeneeL'Hôtel de Rohan Guéménée jouxtant l'Hôtel de Fourcy (musée Victor Hugo) place des Vosges (IVe)  

     

    Parmi les autres demandes nous notons une opération assez lourde et nécessaire des Hôtels de Fourcy (musée Victor Hugo) et de Rohan Guéménée respectivement aux 6 et au 8 place des Vosges (IVe),  à savoir  le «réaménagement de l’Hôtel de Rohan Guéménée afin, de libérer l’Hôtel de Fourcy attenant et permettre le redéploiement de toutes les activités du musée Victor Hugo et du lycée Théophile Gautier sur l’Hôtel de Rohan Guéménée  avec amélioration de l’accueil par création d’un salon de thé au rez-de-chausée et d’un atelier pour le public au 2ème étage, restauration des façades et changement d’une partie des menuiseries extérieures sur la petite cour existante, réaménagement des locaux intérieurs du lycée Théophile Gautier et modification des accès au musée et au lycée pour mise aux normes d’ accessibilité et de sécurité. »

    Les habitués auront hâte de connaître le résultat final de ces deux opérations.

     

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    Benjamin-Griveaux-avec-Élise-FajgelesElise Fajgeles avec Benjamin Griveaux, élus de la 5ème circonscription. E. Griveaux est devenu ministre entre temps et a laissé sa place à l'assemblée nationale à sa suppléante E. Fajgeles

     

     

    La députée LREM de la 5ème circonscription (IIIe-Xe) Élise Fajgelès, assistée de son collaborateur parlementaire, a reçu le 29 août Michel Arnaud et Dominique Feutry, présidents de l'ARQAM et de "Vivre le Marais !", pour évoquer les demandes de l'ARQAM (association pour la reconquête du quartier des Arts & Métiers – IIIe) qui ont fait l'objet de plusieurs interventions et notamment l’article que nous avons publié le 14 août sur le blog de "Vivre le Marais !"

    Seulement nommée députée le 26 juillet en tant que suppléante de Benjamin Griveaux, Élise Fajgeles justifie aussi le retard pour nous rencontrer suite à nos différentes sollicitations par la tenue jusqu’au 9 août de la session de  l'Assemblée nationale suivie des vacances d’été. 

    Récemment  encore, élue locale du Xe arrondissement,  Élise Fajgelès s’est montrée très sensible aux préoccupations des habitants de sa circonscription. Elle  a souligné aussi qu’elle s’investirait  dans la commission des lois dont elle est membre.

    Pour ce qui concerne le sujet des rues Sainte Apolline et  Blondel (mono activité, drogue, alcool…), Élise Fajgeles s’est engagée à la suite à la réclamation de Michel Arnaud à aider, en relation avec le Commissaire central du IIIe arrondissement,  à ce que l'arrêté anti-alcool soit vraiment appliqué rue Sainte-Apolline.

    Des contacts seront pris avec le cabinet du Préfet de police pour obtenir l'installation de la caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin, le dernier verrou à surmonter étant la faisabilité de la connexion au réseau CCTV (Closed-Circuit TeleVision ) du ministère de l'intérieur.

    Des contacts seront pris aussi avec d’autres administrations (Direction des impôts, URSSAF) sur les contrôles touchant notamment le travail dissimulé.

    Très à l’écoute, nous avons vraiment perçu auprès d’Élise Fajgelès la volonté de s’impliquer  et de trouver des solutions aux préoccupations des habitants de sa circonscription qu’elle connait bien souligne-t-elle.  Elle est partante pour une promenade sur le terrain rues Ste Apolline, Blondel, St Martin et impasse de la Planchette un soir vers 18 heures pour bien se rendre compte des problèmes rencontrés par les riverains du quartier.

    Fajgeles Élise Fajgeles avec à sa gauche Michel Arnaud et Dominique Feutry

     

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    A12 Portail de l'Hôtel de Breteuil, 58 rue des Francs Bourgeois (IIIe), dont la restauration va bientôt débuter (photo VlM) 

      

    Après la restauration et la mise en peinture l'an passé des magnifiques vantaux  ouvrant dans la cour des d’honneur avec sa série de colonnes disposées en cercle de l'Hôtel de Soubise, les Archives nationales vont entreprendre prochainement la remise en état de la porte de l'Hôtel de Breteuil 58 rue des francs Bourgeois (IIIe)  presque en face de l'entrée du Crédit municipal. Le Ministère  de la  culture et de la  communication indique sur le panneau annonçant ces travaux, un coût de 50.000 € financé par la direction générale des patrimoines du ministère de la culture.

      

    A0... Portail de l'Hôtel de Jaucourt, 54 rue des Francs Bourgeois (IIIe), qui sera restauré ultérieurement  (photo VlM)

      

    Datant du XVIIIe siècle l'étude préalable des enduits du porche aujourd'hui inutilisé a révélé qu'il était recouvert de 15 couches de peinture ! Les travaux sont nécessaires  car la couleur a vieilli,  des écailles sont présentes et de nombreux tags malheureusement la recouvrent. 

    Un 3ème porche aussi ancien, un peu plus loin, au n° 54, celui de l'Hôtel de Jaucourt fera partie d'une 3ème tranche de travaux non encore programmée.

     

  • A11Futur emplacement d'une supérette à l'angle des rues du Temple et Portefoin (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Dans la rue du Temple à l'angle de la rue Portefoin (IIIe) à l’emplacement d'un commerce de perles qui avait lui-même succédé à un magasin de cravates, un permis de construire a été délivré pour l'aménagement d'une supérette sur 2 niveaux. 
     
    Le permis affiché est ainsi libellé " Modification de la devanture en vue de l'implantation d'une supérette en rez de chaussée et 1er étage avec modification des liaisons verticales, après démolition partielle du plancher et la réfection de la couverture partie R+1 avec modification de baies côté cour.
     
    Cette implantation autorisée d'un commerce de bouche (contrairement à la supérette située non loin de là, à l'angle des rues du Temple et de Montmorency) rééquilibre la diversité des activités du quartier.
     
    Voilà qui est plutôt positif pour les habitants et voisins malgré la proximité de la rue de Bretagne qui concentre avec le Marché des Enfants Rouges,  boucherie, boulangeries/pâtisseries, supermarché, supérettes, fruits et légumes, traiteurs, fromager…
     
    Dominique Feutry
     
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    IMG_1036Un des tableaux projetés sur la façade de la cathédrale de Sens lors des soirées sons et lumières de l'été 2017 (photo VlM)
     
     
     
     
      
    À l'instar du spectacle " Le parvis des gentils" programmé le 25 mars 2011 sur la façade de Notre-Dame, la cathédrale de Sens est durant tout l'été l'objet d'un spectacle gratuit étonnant chaque vendredi et samedi à 22h30 jusqu'au 16 septembre.
     
    Un émerveillement pour les spectateurs qui durant une demi-heure découvrent les bas reliefs, le bestiaire et les grands évènements de la région, de la cathédrale, projetés avec de multiples couleurs et une bande-son dynamique sur ses murs et ceux du Palais synodal.
     
    Entre fiction et réalité, les images et événements historiques se succèdent, hommage aux artisans ayant œuvré à la construction de la plus vieille cathédrale gothique de France où sont inhumés les parents de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, sans oublier le mariage de Saint-Louis avec Marguerite de Provence en 1234.
     
    Rappelons que les archevêques de Sens disposaient d'un hôtel particulier lorsqu’ils résidaient à Paris, qui n'était qu'un évêché. C'est aujourd'hui l'Hôtel de Sens (IVe) qui abrite la Bibliothèque Forney. 
     
    Un exemple de spectacle populaire  ludique, pédagogique et culturel qui, pourquoi pas, trouverait bien sa place chaque année à Notre-Dame ?
     
    Dominique Feutry
     
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    18david-hockney-garden-2015-acrylique-sur-toile-david-hockney-photo-richard-schmidtDavid Hockney : Gardens (2015)

     

      

    Nous avions annoncé des événements majeurs pour les 40 ans du musée Beaubourg (notre article du 29 novembre 2016) dont la rétrospective en cours qu'il ne faut pas manquer, en collaboration avec la Tate Modern de Londres et le Met de New York, consacrée au peintre anglais David Hockney jusqu'au 23 octobre. 

    " Cette rétrospective est pensée chronologiquement. Chaque pièce est dédiée à une étape des vies artistiques du peintre… On alterne entre de vastes salles lumineuses aux imposants tableaux fauves, et des pièces plus intimistes où sont exposés croquis et dessins.

    À Londres, où il étudie à une époque au Royal College of Art, Hockney explore l’art abstrait….et différents styles… Il met en place une idée qui ne le quittera jamais : la peinture et les images ont un rôle à jouer dans la société.

    Après un bref passage à New York – où il rencontre Andy Warhol en 1963 – Hockney part en Californie, pour trouver son destin… Sa vision hédoniste de la ville se retrouve dans ses peintures qui s’inscrivent dans le mouvement pop art… "

    Les œuvres où figurent des piscines ou bien celles des doubles portraits ont chacune leur salle dans l'exposition. Les suivantes sont celles des collages de Polaroid (l'approche cubiste de la photographie)… des installations vidéo sur le thème des quatre saisons, puis des peintures de paysages (Grand Canyon, France…) souvent de grands formats.

    "Ce qui fait l’unicité de l’œuvre de David Hockney est peut-être sa façon de s’approprier chaque mouvement"

    Il est à noter que parmi les tableaux exposés, les plus récents ont été vernis au sein même du musée.

     

    De 11h00 à 19h00 sauf les mardis.

     

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    Bas Relief antic Cirque d'hiver o copie pmDétail du bas relief dû à Hittorff sur le pourtour du Cirque d'Hiver, l'influence de l'Antiquité est évidente 

     

      

    Nous avons consacré un article au cirque d'hiver le 14 novembre 2012. Nous n'avions pas précisé alors quel architecte avait été chargé de sa construction. Ce projet été confié à Hirttoff par son propriétaire qui avait déjà eu recours à ses services pour la construction du cirque d'été, l'édification ne durera que 8 mois !

    Qui était Jacques Ignace Hittorff (1792-1867) ?

    Né à Cologne de mère française mais allemand par son père, Hittorff, très célèbre en son temps, fut tour à tour chercheur (archéologie - histoire de l'art et à ce titre membre de 18 académies, dont l'Institut, et sociétés savantes d'Europe), architecte de la cour pour laquelle il réalisa des décors de fêtes et de théâtre, construisit des bâtiments publics privés et sacrés et mena des travaux de génie civil.  

    Du Premier au Second Empire nombre de commandes des gouvernements successifs sont confiées sans interruption  à Hittorff. Son influence en matière architecturale et celle de ceux auxquels il était associé (Jean-François Lecointe, Bélanger…) fut significative durant la première moitié du XIXe siècle. Paris est alors "la métropole de la civilisation moderne", un modèle pour les autres capitales.

     

    Jacob_Ignaz_Hittorf_(1792-1867) _by_Félix-Joseph_Barrias

    Portait de Hittorff par Félix Joseph Barrias

     

    Sans Hittorff le Paris que nous connaissons serait différent. Il est intervenu en effet dans l'aménagement des Champs Elysées, du pavillon le Doyen, de nombreuses fontaines, de la place de la Concorde (son chef d’œuvre) avec le célèbre obélisque, du musée du Louvre, de la rue de Rivoli, de l'Hôtel du Louvre (qui a abrité le Louvre des Antiquaires), de la coupole de la Halle aux blés, de la gare du Nord, de la salle Favart (appelé alors théâtre de l'Ambigu-comique), des mairies du Ier arrondissement dite mairie du Louvre et du Ve arrondissement, des églises Saint-Vincent de Paul, de la Madeleine, de Notre Dame de Lorette et le Cirque d'Hiver qui jouxte le Haut Marais.   

    On doit aussi à Hittorff des décors éphémères somptueux à Notre Dame pour le baptême du duc de Bordeaux (il avait  déjà réalisé le décor de la cathédrale de Reims pour le sacre de Charles X), des tombes très élaborées dans les cimetières parisiens dont sa propre tombe au cimetière Montparnasse, mais aussi des immeubles privés à Cologne et à Londres, le château de La Motte près de Cambrai.

    Influencé par Percier qui fut son professeur Hittorff l'a été aussi par l'art grec et romain ainsi que le montrent les nombreux dessins qu'il a laissés dont une importante collection se trouve au musée Wallraf-Richartz à Cologne.  

    Les relations entre Haussmann et Hittorff n'étaient pas bonnes, force est de constater qu'au fil des années la renommée du premier a effacé celle du second… 

    Dominique Feutry  

     

    Sources : "Hirtoff précurseur du Paris d'Haussmann de Michael Kiene" (Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux) et articles divers.

     

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    Malgré des affiches aguichantes vantant des rabais considérables, un mois de juin chaud, l'afflux de touristes et la concentration forte des commerces de mode dans le Marais, le bilan des soldes de l'été 2017 ne laisseront pas un souvenir impérissable… Le résultat quelque 2 semaines après la fin de cette période intéressante pour le consommateur est mitigé puisque 57% des commerçants parisiens se disent mécontents des ventes réalisées nonobstant une légère amélioration sur celles de 2016.

    Il semble qu'au fil des années les soldes aient perdu de leur attrait, la faute selon les spécialistes est due aux rabais, aux  campagnes promotionnelles, à la multiplicaton des magasins éphémères et surtout à la concurrence d'internet.  

    Ce constat pousse le gouvernement à revoir la législation sur les soldes dont les pofessionnels dénoncent le caractére particulièrement strict en comparaison des autres pays européens (excepté le Luxembourg), tout en considérant que les intérêts des commerçants divergent selon qu'ils sont petits ou grands et doivent être conciliés avec les souhaits des consommateurs.

    Ce n'est pas non plus la première fois que les pouvoirs publics se penchent sur ce sujet.  Ainsi les soldes flottants (au choix des commerçants) mis en place ont ensuite été supprimés. Puis la durée des soldes a été portée de 5 à 6 semaines…Nombreux sont ceux qui trouvent que cela est trop long et qu'il faut laisser aux commerçants la possibilité de vendre à perte toute l'année et non pas seulement à ces deux moments privilégiés. 

    Les soldes créés au XIXe siècle ont correspondu à une période où le commerce, notamment dans la mode, avait subi assez peu de bouleversements. Il en est tout autrement aujourd'hui et beaucoup ne seraient pas opposés à voir instaurer une simple semaine de soldes à la fin de chaque saison, soit 4 semaines au total sur l'année, car à Paris 82% de commerçants sont favorables au maintien des soldes (source CCI Paris Ile de France). Autre piste intéressante, faire des soldes, à l'aune des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne, un véritable événement.

    Nous connaitrons vraissemblablement la réponse à toutes ces suggestions après concertation entre les professionnels et les pouvoirs publics qui débutera à la rentrée, avec application des propositions retenues sans doute dès 2018.

    Dominique Feutry