Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  • Sdf75Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Il se prénomme Jimmy et dit avoir été SDF victime de la Maire de Paris qui refuse de lui attribuer un logement à sa convenance. Citons le : "LOL (mort de rire – ndlr) ! Depuis deux mois, trois jeunes graffeurs vraiment très sympas me font une pub d'enfer ! Tant que la Hidalgo refusera de me reloger correctement, c'est à dire logement social décent, ils vont « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris ! Il y en a déjà plus de 220…. (voir nombreux articles via Google "SDF75")

    Voilà pourquoi les plus beaux arbres de Paris, des platanes centenaires, sont défigurés par cette inscription dont l'auteur explique qu'elle n'est pas de lui mais de sympathisants, des fois que la mairie de Paris s'aviserait de l'assigner en justice pour dégradation de bien public ou autre fondement tout aussi pertinent.

    Il reconnait 220 crimes et il est fort probable que le chiffre ait progressé entre temps. Va-t-on le laisser poursuivre le massacre ? Nous prenons contact avec l'Hôtel de Ville ainsi que la mairie du IVe, où Pacôme Rupin, candidat "En Marche" aux législatives a été conseiller municipal et ne peut pas ne pas avoir remarqué cette agression caractérisée contre notre environnement et notre patrimoine végétal. En même temps, nous portons l'affaire auprès du directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention), Matthieu Clouzeau, chargé de la répression des incivilités (et c'en est une !)

    Si la mairie décide de poursuivre l'auteur au pénal, nous nous porterons volontiers partie civile. Mais on connait la lenteur des actions en justice. Il faut donc sans tarder effacer ces dégradations. A notre avis, s'agissant d'un support végétal vivant, la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – Carine Bernede) doit associer ses compétences avec celle de la DPE (direction de la propreté – Patrick Geoffray). Nous les saisissons du problème. La priorité nous parait être la suppression des inscriptions sur les arbres ou leur couverture par un voile de peinture inoffensive. En rendant les inscriptions invisibles on découragera le vandale de poursuivre.

    GS

     

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    370x370_1502_vignette_DSCN2828Un jour de fête aux Archives nationales

     

     La 8ème édition des Journées nationales de l'archéologie se déroulera les 16, 17 et 18 juin 2017. Comprendre les différentes facettes de l’archéologie, sensibiliser le public à la diversité du patrimoine archéologique et présenter les dernières avancées de la recherche, tels sont les objectifs de cette manifestation.

    Dans ce cadre des activités seront organisées dans toute la France. A Paris nous avons la chance cette année que les organisateurs (l’INRAP) aient choisi l’emplacement du village de l’archéologie de Paris aux Archives nationales 60 rue des Francs Bourgeois (IIIe).

    Ces villages regroupent les acteurs locaux de l’archéologie qui présentent leur métier par le biais d’activités ludiques et pédagogiques.

    Aussi "… les partenaires se sont réunis pour proposer au public de nombreux ateliers, des circuits et visites, un archéo-cinéma et de multiples animations conçues pour le jeune public. Se glisser dans la peau d’un archéologue, réaliser une fresque antique, frapper monnaie, fabriquer des sceaux, écrire en cunéiforme, jouer avec les industries de la Préhistoire, devenir archéo-dendrologue, restituer le menu des hommes du Moyen Âge, faire un puzzle de charbons de bois, manipuler des tessons, s’initier à l’anthropologie, tailler des silex, fabriquer une fibule gauloise et croiser des gladiateurs… toutes les expériences archéologiques seront possibles."

     

    Affiche-jna2017-site_largeL'affiche des Journées nationales de l'archéologie 2017

     

    Ce village sera aussi le prétexte pour des visites exceptionnelles et d’accès gratuit à des expositions : les Grands dépôts des Archives nationales, le Marais médiéval, les alentours du musée Carnavalet, l’exposition "Une expérience du chaos", la crypte archéologique de l’île de la Cité, l’exposition "L’Or du Pouvoir" et l’animation théâtralisée, "Lutèce au temps de la Guerre des Gaules"(voir nos articles des 21 octobre 2016 et 19 avril 2017).

    En résumé, ces journées permettront aux visiteurs de découvrir un Paris insoupçonné «( sous-sols et chantiers parisiens, des caves, du paysage sonore du XVIIIe siècle, de la tour de Nesle, des fouilles de Saint-Germain-des-Prés au XIXe siècle, des cartes et plans des Archives nationales, des dernières découvertes et de 170 ans d’archéologie parisienne…) ». 

    Samedi 17 juin, dimanche 18 juin de 10:00 à 11:00 et de 13:30 à 14:30 et de15:00 à 16:00 (Samedi et dimanche, réservation sur place). Le vendredi 17 juin est réservé aux scolaires uniquement.

     

  •    Renard 12 art nouveauFaçade de l'Espace Renard 12 rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    L'été approche, des nuits plus chaudes et voilà que la part belle est redonnée aux fêtards de la nuit de tous poils qui, sous prétexte d’amusement, ruinent non seulement  leur santé mais surtout celle des habitants des quartiers dans lesquels ils sévissent. Nous en voulons pour preuve les témoignages que nous avons reçus récemment de parisiens des IIIe et IVe arrondissements. 

    Tout le quartier autour de  l'école Saint-Merri a été gravement incommodé vendredi 9 juin par une soirée dans l'Espace "Renard" 12 rue du Renard (IVe) à l'emplacement du Théâtre éponyme. L'immeuble incriminé, utilisé en partie pour des soirées privées, a été manifestement privatisé jusqu'à quatre heures du matin.
    Des habitants ont alerté la police qui n'est malheureusement pas intervenue… Les bouchons d’oreille ont dû être utilisés par  les uns et l'insomnie a eu raison de tous les autres.
     
     
     
    A11Intérieur de l'Espace Renard  12 rue du Renard (IVe) 
     
      
     
     
    Il est tout de même hallucinant qu'une poignée d'individus décidés à faire la fête puisse perturber le sommeil des habitants de tout un quartier. L’impunité est telle désormais que tout est permis et bientôt on nous rétorquera que cela est normal, que chacun doit vivre comme il l’entend et selon ses envies. "Vivre le Marais !" va interroger le commissariat du IVe et lui demander ce qu'il compte faire en pareille situation. Des habitants ont décidé de rencontrer le gérant des locaux en question. Quant au "Collectif Saint-Merri", il réfléchit sur la suite à donner. 
     
     
    Autre exemple, celui de  la Gaieté Lyrique 3bis, rue Papin (IIIe).  Les nuisances s'y multiplient la nuit comme l'illustrent les deux photos publiées avec cet article prises il y a quelques jours. Après une certaine accalmie les riverains se morfondent en constatant, impuissants, "le laxisme des institutions concernées." Pourtant il suffit de se rendre sur les lieux la nuit pour constater  les attroupements de groupes bruyants, l'alcoolisation qui règne en maître, la circulation et le stationnement d'automobiles et de deux roues rue Papin, pourtant piétonne et les nombreuses altercations autour de dépôts suspects dans les arbustes bordant le square Emile Chautemps. Le matin, atterrés, les habitants qui ont passé une nuit agitée doivent en plus, en sortant le matin, éviter les épanchements d'urine, les détritus et autres saletés jonchant le sol…
     
     
    IMG_7220 (1)
     
     
     
    IMG_7219Photos d'une nuit ordinaire devant la Gaité Lyrique  (Photos GT)
     
     
     
    L'image de Paris, avec cette promotion illimitée de la fête nocturne, se délite peu à peu, contrairement à ce que peuvent annoncer les promoteur de la fête. A force de pratiquer de la sorte en ne défendant pas du tout Paris, contrairement aux allégations diverses qui circulent ici et là, la mairie risque fort de se retrouver comme l'apprenti sorcier qui ne sait plus arrêter le sortilège. Sauf qu'alors ces mauvais génies ne seront pas les seuls à "trinquer", ils entraîneront dans leur chute tous les parisiens, y compris ceux  qui défendent leur ville de tous ces excès dangereux et inutiles.
     
    Dominique Feutry
     
  •  AAAAALa mairie de Paris à la peine à endiguer la prolifération des rats !

     

    A la suite de nos articles (1er et 8 décembre 2016) traitant de l'infestation des rats dans les squares de notre quartier, nombre de journalistes, étudiants et chercheurs français et étrangers se sont focalisés sur le sujet (notre article du 15 mars 2017), pendant que la mairie entreprenait des mesures de prévention en fermant notamment 9 squares dont ceux de la Tour Saint-Jacques (IVe) et  Charles-Victor Langlois rue des Blancs Manteaux (IVe) tout en lançant l’éradication des rongeurs. 

    Force est de constater, 6 mois passés, que la situation a peu évolué. Les squares sont toujours fermés, preuve que les rats sont encore présents.et prospèrent. 

    A qui la faute ?

    Aux rats eux-mêmes, rusés et "intelligents" qui ne se laissent pas traquer si facilement dit-on.

    A ceux qui continuent à laisser sur les trottoirs et à côté des poubelles, ordures, restes de nourriture et papiers gras dont raffolent nos rongeurs…

    A  la mairie de Paris qui ne met pas suffisamment de moyens pour combattre les rats (produits de dératisation insuffisamment puissants et moyens humains trop limités).

    Les Parisiens sont lassés par cette situation et frustrés de ne pouvoir profiter des squares avec l'arrivée des beaux jours. Ils s'étonnent de croiser encore autant de rats Il sont atterrés par un tel manque de résultat, alors qu'il s'agit d'une question de salubrité dans une ville à forte densité de population, très fréquentée par les touristes par ailleurs !    

    Pourtant un spécialiste de ces questions, l'auteur du livre "Des rats et des hommes", Pierre Falgayrac, expert en hygiène et sécurité préconise dans son ouvrage des mesures simples, afin de réguler le population des rats, seule solution pérenne à ces yeux.

    Il recommande de 

    • Dératiser les égouts avec des biocides en ciblant très précisément les alentours des commerces de bouche (supermarchés et restaurants), en prenant soin d’utiliser des appâts plus appétissants que la nourriture que les rats peuvent trouver dans les poubelles à la surface ;

    • Placer des pièges mécaniques à noyade dans les espaces verts, que l’on déplace d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet de ne pas fermer les parcs, car ces pièges sont sans crainte pour l’homme ou les autres animaux (chiens, oiseaux, etc.) ;

    • Nettoyer les trottoirs deux fois par jour, surtout aux abords des commerces de bouche ;

    • Dératiser une zone un mois avant d’y faire des travaux, car les travaux font fuir les rats des égouts qui surgissent alors sur terre.

    Bien entendu une meilleure sensibilisation, une éducation des Parisiens et des touristes qui doivent apprendre à ne pas jeter à terre les restes de nourriture et les emballages, compléteront le dispositif. 

    Il est grand temps que les équipes ad hoc de la mairie passent  la vitesse supérieure !

    Dominique Feutry

     

  •   Diner-en-blanc-devant-l-hotel-de-ville-a-paris-le-8-juin-2017Les convives de l'édition 2017 du "Dîner en  Blanc" installés sur le parvis de l'Hôtel de ville (IVe) (photo boursedirect.fr)

     

     

    Malgré l'état d'urgence et le risque terroriste, la 29ème édition du « Dîner en blanc » s’est tenue le jeudi 8 juin sur le parvis de l’Hôtel de Ville qui, pour l’occasion, n’était pas encombré d’installations diverses qui gâchent habituellement le lieu.

    Comme à chaque fois pour cet évènement l’endroit, le lieu et la date sont tenus secrets jusqu'au dernier moment et ne sont dévoilés qu’au terme d'un jeu de piste.

    Les convives, tous vêtus de blanc, arrivent alors avec tables, chaises pliantes, nappes blanches, plats et pourquoi pas bougeoirs en argent. Le plus comique est de scruter les réactions des badauds quelque peu surpris de ce qui se déroule sous leurs yeux.  

    A minuit, après le dîner, tous les participants quittent le site en le laissant propre, comme l‘impose le règlement, ils sont invités en effet à emporter leurs déchets. 

    Selon les organisateurs, le nombre de 8.000 « dîneurs » est avancé ! Rappelons que non autorisée cette manifestation « bénéficie d’une tolérance des forces de l’ordre en raison d’une organisation disciplinée. »  Le succès de ce concept breveté, est international, de tels dîners en blanc sont ainsi organisés dans plus de 70 villes à travers le monde, dont New York, Copenhague, Bangkok et Zagreb… 

     

    Banquet-des-maires-septembre-1900Le banquet des maires de France réunissant 22 965 convives lors de l'Exposition universelle en septembre 1900 

     

    Après les contre-allées des Champs-Élysées, place de la Concorde, au pied de la Pyramide du Louvre et aussi place des Vosges, le parvis de Notre-Dame et, cette année, le parvis de l’Hôtel de Ville, quel lieu particulier sera retenu l’an prochain pour le trentième anniversaire de cet immense dîner. 

    Celui-ci n’est pas sans rappeler le déjeuner des maires de France organisé sous des tentes en septembre1900 dans le jardin des Tuileries lors de l’exposition universelle. A l’époque la maison Potel et Chabot, aidée par des coursiers à bicyclette et une Dedion Bouton circulant entre les tables, avait réussi à servir 22 965 convives en même temps ! Une gageure !

    Les chiffres sont impressionnants, 7 km de tables, 7 km de nappes, 125 000 assiettes, 126 000 verres, 60 000 couteaux… 3 000 personnes pour préparer, cuisiner, servir et débarrasser, 2 tonnes de saumons, 2 500 poulardes, 1 200 litres de mayonnaise, 10 000 pêches, 1 tonne de raisins, 39 000 litres de vin et 3 000 litres de café…! Époustouflant !

    Dominique Feutry

     

  • IMG_3293 (3)Aspect actuel du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple (IIIe) (photo JFLB)

     

    Depuis les plaintes et les protestations dont Supreme a fait l’objet ces derniers mois, de la part des riverains de la rue Barbette, de la rue des Quatre-Fils, de la rue Vieille-du-Temple, et au-delà, l’enseigne a quelque peu modifié ses modes opératoires, tout en restant fidèle à sa philosophie d’occupation et de prédation de l’espace public[1]. Le square Léonor-Fini est devenu le nouveau point de convocation des acheteurs qui se sont inscrits sur son site Internet.

    Chaque jeudi, il est désormais investi dès le matin par une centaine de jeunes consommateurs, encadrés par des vigiles qui les acheminent par petits groupes vers la rue Barbette, après vérification de leur identité. Progressivement, le square et le trottoir de la rue Vieille-du-Temple se transforment en souk informel, jusque vers 16h, les primo-acheteurs attendant leur clientèle sous la surveillance des vigiles, mais aussi de « gros bras » stockant la marchandise dans une ou plusieurs voitures garées à proximité de l’entrée du square. De leur propre dire, ces revendeurs cèdent au prix de 300 € des tee-shirts qu’ils ont achetés le matin au prix de 50€, et réalisent chaque jeudi après-midi une marge bénéficiaire de quelque 1.000 €. Au nez et à la barbe du fisc, mais au vu et au su de Supreme, qui contrôle ce dispositif informel par ses vigiles, sans doute pour éviter tout braquage qui ferait mauvais genre.

    Faut-il rappeler que toute activité lucrative est interdite dans les parcs et jardins publics de la Ville de Paris ? Ainsi va l’État de droit dans le Marais, dans l’indifférence absolue des pouvoirs publics, plus prompts à réprimer les manquements occasionnels à la loi ou à la réglementation que leur viol systématique, à jours et à heures fixes annoncés sur Facebook, par un commerce ayant pignon sur rue… et désormais sur square.

    Mais apparemment « plus c’est gros, plus ça passe ». L’association « Vivre le Marais ! » s’est récemment réjouie de la réhabilitation du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple, qui a été transformé, à l’initiative du patron de la brasserie La Perle, et en accord avec le propriétaire de l’immeuble, en gigantesque panneau d’affichage mis « à disposition d'annonceurs pour des campagnes qui, à ce jour, se sont toutes avérées dignes du cadre architectural et historique ambiant »[2].

    Je ne sais si la fresque orange criard qui a été peinte ce mardi 6 juin répond à cette appréciation. Mais, sous les prétentions artistiques de ce projet, se dissimule de la publicité commerciale pour des marques ou des produits que reconnaissent immédiatement les hipsters, et auxquels renvoient les # des affiches. En réalité, la fresque en question nous annonce ainsi le retour d’une série télévisée,  « Les Filles de Litchfield »[3].

    Elle se retrouve à l’identique sur le canal Saint-Martin, et ailleurs sans doute dans Paris. Trois questions se posent alors. Cette campagne de publicité déguisée sur la voie publique, a fortiori dans un quartier sauvegardé comme le Marais, est-elle légale ? Qui encaisse les redevances de l’affichage, la société Perial Conseil, 9 rue Jadin, Paris XVIIe arrondissement, propriétaire de l’immeuble, ou M. Jean-Philippe Nikoghossian ? Et à quand une fresque, au même endroit, à la gloire de Supreme ?

     

    Jean-François Leguil-Bayart

     

    [1] https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/170417/la-macronisation-du-marais-ou-le-supreme-du-mepris

    [2]  http://vivrelemarais.typepad.fr/blog/2017/05/carrrefour-quatre-fils.html 

    [3] http://www.imagesdubeaudumonde.com/2017/06/elles-reviennent.les-filles-de-litchfield-orange-is-the-new-black.html

     

  • Julien_bayouJulien Bayou candidat Europe Écologie Les Verts de la 5ème circonscription (photo AFP)

     

     

    Porte parole et candidat « Europe Écologie Les Verts » dans la 5ème circonscription (IIIe –Xe), Julien Bayou, qui est aussi conseiller régional, nous fait part de ses propositions  pour les élections législatives.

    Il se définit comme « militant associatif de longue date » qui a travaillé au sein d’une ONG, géré une coopérative et animé de nombreux « collectifs activistes » pour le droit au logement notamment ("Jeudi Noir", "Sauvons les Riches", "Génération précaire"…).

    Le logement justement est une des priorités de Julien Bayou pour ces élections. Il déplore la cherté des logements découlant d’une « bulle immobilière » qui ne peut être endiguée que par un renforcement de l’encadrement des loyers déjà amorcé par la loi ALUR. Il préconise aussi « le développement du parc des logements très sociaux PLAI (Prêts Locatifs Aidés d’Insertion) accessibles aux ménages à bas revenus. »

    Parmi les mesures préconisées et qui nous concerne, le candidat insiste sur la nécessité de lancer un débat national et public sur le tenue des Jeux Olympiques à Paris pour lesquels il n’est pas favorable mais se rangera à l’avis général s’il s’avère qu’il y a davantage de Français pour que de Français contre.

    Il militera pour davantage de moyens  de lutte contre la pollution atmosphérique, le fléau qui met en danger les habitants des grandes villes. A ce titre il rappelle qu’il faut sortir du diésel.

    Il fera tout ce qui sera en son pouvoir pour accélérer la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.

    Sur un autre plan, et Paris est concerné, il indique être contre l’omniprésence de la publicité qu’il convient de contenir.

    Rappelons que Julien Bayou a été beaucoup vu sur la place de la République lors de son occupation par « Nuit Debout ». Des photos le montrent même au saxophone exécutant le 2ème mouvement de la « Symphonie du nouveau monde » d’Anton Dvorak. Le compositeur confiait justement à propos de ce mouvement qu’il avait été influencé par les Indiens d’Amérique !

    Dominique Feutry

     

     

    Nous avons appris que le 19 juin, Julien Bayou mènerait une opération "enlèvement de ses affiches de campagne" et nous reproduisons ci-dessous la communication qu'il a faite à ce sujet: 

    "Nous avons fait campagne dans les IIIe et IVe arrondissements pour la candidature écologiste de Julien Bayou à l'Assemblée Nationale.  Pour nous faire connaitre, nous avons dû avoir recours au collage d'affiches, avec le visage et le nom de Julien. C'est un moyen incontournable pour construire de la notoriété sur un territoire donné. Nous savons que cela est parfois envahissant dans nos arrondissements. En tant qu'écologistes, engagés depuis longtemps contre toutes les pollutions et notamment les pollutions visuelles, nous avons donc décidé d’organiser une grande séance de décollage des affiches électorales à l'issue des élections dans nos arrondissements. C'est ça l'écologie, c'est ça aussi la réquisition citoyenne de l'Assemblée nationale !" 

     

  • Fete-de-la-recup-2016-francis-azevedo-22L'Espace des Blancs Manteaux (IVe) lors de l'édition 2016 de le Fête de la Récup'

     

     

    Organisée par les Ressourceries et Recycleries d'Ile de France, la Fête de la Recup' met la réparation à l'honneur pour son édition 2017. "Une quarantaine d'associations collectifs et artistes, acteurs du réemploi participeront", sachant que l'an passé cet événement avait attiré 27 000 visiteurs.

    Des ateliers et des animations (défilés de mode, musique…) sont prévus, mais le but principal de cette manifestation est d'informer les visiteurs sur les enjeux de la réparation et du réemploi.

    Il faut savoir qu'un Français produit chaque année 21,5 kg de déchets électriques et électroniques et consomme 17kg de textile.

    Aussi est-il recommandé que chaque visiteur apporte son petit électroménager en panne…

     

    Les 17 et 18 juin – respectivement de 11h00 à 22h00 et de 10h00 à 19h00 

    Halle des Blancs Manteaux 48, rue Vieille du Temple (IVe)

     

  • Photovisi-download

     

    Pour le IIIe (5ème circonscription, IIIe et Xe arrondissements) nous avons reçu à ce jour, dans l'ordre chronologique, Benjamin Griveaux, candidat "La République en Marche", Déborah Pawlik et Benoit Solès (suppléant) pour "Les Républicains" et Seybah Dagoma et Pierre Aidenbaum (suppléant) pour le parti socialiste.

    Pour ces candidats, l'entretien s'est déroulé autour de cinq thèmes :

    • Modification du statut de Paris. Fusion des arrondissements du centre
    • Moralisation de la vie publique : subventions des mairies aux associations
    • Fiscalité. Suppression de la TH, déficit budgétaire, dette française, ISF/ISI, hausse de la CSG vs TVA
    • Allègement des procédures administratives. Conflits potentiels entre liberté d'entreprendre et protection du patrimoine, atout majeur de la France.
    • Qualité de vie : gestion du tourisme de masse, JO de 2024 (victoire "à la Pyrrhus" de Paris) et autres évènements, activités nocturnes, berges de la Seine…

    Seule Déborah Pawlik est opposée à la fusion des arrondissements du centre.  Seybah Dagoma fait remarquer que c'est en réponse aux critiques du Conseil Constitutionnel et pour des questions de représentativité que le processus a été engagé. Nous avons insisté de notre côté sur l'attachement des citoyens à leur mairie actuelle et à l'identité de leur arrondissement.

    A propos des subventions, Seybah Dagoma et Benjamin Griveaux annoncent la suppression prochaine de la réserve parlementaire qui permettait aux députés de financer librement des associations de leur choix. S'agissant des municipalités, l'opinion générale est que seuls les projets d'investissements devraient pouvoir recevoir une aide.

    Le chiffre des subventions à Paris ont été commentés et paraissent avoir surpris les candidats par leur ampleur (250 millions d'€ par an). Déborah Pawlik, qui contrairement à ses adversaires connait de l'intérieur une mairie d'arrondissement (celle du Xe), nous a signalé avoir tenu à jour l'état des subventions accordées (hors crèches) et avoir décelé des pratiques qui interpellent.

    Sur les questions fiscales, Benjamin Griveaux confirme la suppression de la taxe d'habitation pour les assujettis dont le revenu (pour un couple) ne dépasse pas 5.000 € net/mois, dès 2018, et l'augmentation de la CSG  qui va peser sur les indépendants et les retraités, en soulignant que ces deux dispositions ne sont pas négociables. Déborah Pawlik y est opposée. Seybag Dagoma réserve son opinion en attendant de savoir comment le déficit qui peut en résulter sera compensé.

    On observe une sorte de malaise quand on parle de la dette et des déficits. Le président Macron prévoit la disparition du déficit de la France à l'horizon 2022 avec 60 milliards d'économie, mais les moyens d'y parvenir ne sont pas tous annoncés. On note cependant des coupes claires dans la formation professionnelle, des économies (non évaluées) dues à la numérisation des services de l’État et la réduction du nombre de fonctionnaires (120.000 du service de L’État et 70.000 dans les collectivités territoriales).

    Pierre Aidenbaum fait une remarque importante à ce propos : il est partisan de réduire le "mille-feuille" administratif (en supprimant les départements) et de persuader nos partenaires européens que notre dépense militaire doit être retirée des critères de Maastricht car elle sert la lutte contre le terrorisme international.

    En toute rigueur, les parlementaires devraient s'attacher à la création d'excédents budgétaires de façon à amorcer le replis de la dette, car l'Allemagne et les autres pays vertueux ne voudront pas éternellement tenir notre situation financière à bout de bras à travers notre monnaie commune. Un déficit zéro, à supposer qu'il soit atteint, stabilise la dette. Il ne la fait pas régresser.

    On a évoqué l'allègement des procédures administratives. Tous y sont favorables mais nous leur avons indiqué que cette disposition d'esprit ne doit pas conduire à un laisser-aller qui, dans le domaine des paysages, de l'architecture et du patrimoine, irait à l'encontre de nos ambitions à développer le tourisme où nous avons vocation à être un leader.

    S'agissant de la qualité de vie, notamment des parisiens, notre but était de les sensibiliser sur nos attentes en matière de sécurité, de propreté, de lutte contre la pollution et sur la nécessité de gérer intelligemment un tourisme de masse qui n'en est qu'à ses débuts. De ce point de vue, l'éclairage des projecteurs sur Paris avec des initiatives qui accroissent sa visibilité devrait céder le pas à une politique plus sobre et qui favorise la diffusion des touristes vers l'ensemble du territoire.

    Un gros travail de persuasion à cet égard reste à faire. A propos des JO de 2024, ils sont tous ravis que Paris soit choisie comme ville organisatrice….

     

  • PyrrhusPyrrhus répondit à quelqu'un qui célébrait sa victoire : "encore une victoire comme celle-là et je serai complètement défait" – Plutarque.

     

     

    Le Wall Street Journal du 30 mai 2017 a lancé un gros pavé dans la mare en révélant que le CIO (comité international olympique) s'était mis d'accord avec les villes de Los Angelès et Paris pour que les JO de 2024 soient attribués à Paris et ceux de 2028 à Los Angelès. Le CIO ne pouvait que démentir ensuite cet arrangement, le parcours décisionnaire n'étant pas encore bouclé puisque ce n'est que le 13 septembre à Lima (Pérou) que le vote doit avoir lieu et la décision officiellement annoncée.

    En effet sur le terrain on fait comme si la compétition restait ouverte…. Un dernier examen oral doit avoir lieu à Lausanne les 11-12 juillet.

    Le processus de sélection tourne à la farce. Plus personne ne veut des JO. Successivement, les villes de Hambourg, Boston, Budapest et Rome ont retiré leur candidature et le CIO voit surgir le spectre d'un rejet général de cette manifestation que les excès en tout genre ont discréditée.

    Paris est la seule ville dont les dirigeants, appuyés voire télécommandés par le gouvernement, continuent à les revendiquer. Ils les veulent pour 2024, car 2028 ne satisferait pas leur soif pressante de publicité. Selon diverses sources notamment le Huffington Post, ils auraient mis en demeure le CIO de leur réserver cette date au motif que les terrains affectés en Seine St Denis au village olympique ne seraient plus disponibles en 2028… Certains affirment qu'une subvention de l’État de un milliard d'€ a été proposée pour 2024 qui disparaitrait pour 2028 !

    Pyrrhus 2

    A l'inverse, si Los Angelès acceptait 2028 de gaîté de cœur, le CIO lui octroierait un financement de 2 milliards de $ pour l'aider à supporter le coût des développements nécessaires car là-bas les organisateurs ne peuvent compter que sur du financement privé. Chez nous, c'est mieux, on finance par de la dette d’État…

    En somme, à  grands coups de milliards (de $ ou d'€) tout le monde serait content et le CIO se verrait retirer une grosse épine du pied. Ce secret de polichinelle sera vraisemblablement levé en septembre à Lima. Le coryphée et ses choreutes du monde politique et sportif  continueront d'ici-là à chanter et danser en relation avec l'action, à la manière des comédiens des tragédies de Sophocle.

    Gérard Simonet