Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

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    Image1Affiche de campagne de Sandra Fellous

     

     

    "Vivre le Marais !" a interviewé Sandra Fellous qui est candidate de la 7ème circonscription sous l’étiquette de la majorité présidentielle. Elle indique d’emblée vouloir " être une députée du rassemblement qui travaille avec tous. " La fin insiste-t-elle de « l’affrontement d’un camp contre l’autre doit être durable durant le quinquennat » qui vient de débuter. 

    Sandra Fellous souligne son engagement politique de longue date, son rôle d’élue à la Caisse des écoles de Paris IVe, sa connaissance de la circonscription dans laquelle elle habite depuis plus de 20 ans. Elle se qualifie « d’humaniste, libérale, sociale, européenne » voulant libérer « les énergies créatrices » et « renforcer notre modèle social. » 

    Agée de 49 ans, entrepreneur dans le domaine de la culture et de la communication, elle veut être une députée de proximité, porte-parole des habitants de la circonscription. 

    Parmi ses priorités, figure la préservation de notre patrimoine situé au cœur de Paris, rappelant à ce sujet avoir créé un collectif pour tenter de faire respecter le plan de sauvegarde du Marais contre la construction d’un bâtiment avec un toit en PVC, à quelques mètres de bâtiments classés abritant un terrain de sports (voir nos articles des 09 juin, 27 juillet 2016 et 05 janvier 2017). Sandra Fellous fera en sorte « que le Marais conserve sa beauté, que son patrimoine soit réellement préservé. » 

    Dans le domaine de la laïcité sa formule est « chacun vive sa religion ou son athéisme dans l’apaisement…, la République doit être préservée de tout prosélytisme. » 

    Améliorer la qualité de vie au quotidien et défendre les intérêts des habitants en matière de propreté, de nuisances sonores, de logement, de lutte contre la pollution, d’accès aux hôpitaux (rappel de la fermeture de l’Hôtel Dieu), au plan scolaire et à l’égard des SDF, tels sont les dossiers prioritaires pour la candidate car ajoute-t-elle, ils ont été « mis à mal par la majorité actuelle.»  

    Sur un plan davantage national tout ce qui est de l’ordre des discriminations (antisémitisme, homophobie, handicap…) sera de son combat comme le seront les questions d’égalité entre les hommes et les femmes, « le terme fraternité prend ici tout son sens. » Le terrorisme, la circonscription ayant été durement touchée, nécessite « une députée qui s’engage de toutes ses forces sur ce sujet fondamental. »

    Autre domaine évoqué, celui du bien être au quotidien de toutes les générations, « les ainés comme les enfants devront être entendus et respectés au-delà des stratégies partisanes. » Sandra Fellous est contre la hausse de la CSG qui « pèsera aussi sur les retraités. » 

    Contrôler les dépenses publiques, s’engager pour une écologie active et non punitive, supprimer la réserve parlementaire, défendre l’éthique en politique, représenter la loi d’imprescriptibilité des crimes sexuels contre les enfants, mettre un terme aux lobbies qui font pression sur l'Assemblée Nationale sont les autres sujets qui font partie de programme de la candidate.

     

  • ABOPacôme Rupin candidat La République en Marche de la 7ème circonscription

     

     

    Se présentant aux élections législatives pour la 1ère fois, Pacôme Rupin, conseiller d’arrondissement qui a récemment démissionné de son poste d’adjoint au maire du IVe, indique d’emblée qu’il souhaite appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Ce dernier a réalisé le meilleur score de Paris dans la 7ème circonscription justement.

    Un député ajoute-t-il « doit s’inspirer des problèmes au plan local pour les traduire dans la loi.»

    En matière de sécurité quotidienne Pacôme Rupin  souhaite que soient donnés des pouvoirs supplémentaires aux policiers afin que soient combattues les incivilités. "Vivre le Marais !" met en exergue la situation déplorable de la place du Marché Sainte-Catherine dont s’est occupé le candidat. Sa réponse est qu’il a pu mesurer sur ce dossier les limites d’un élu d’arrondissement… Il s’étonne en revanche que le projet d’aménagement de la place pourtant voté et budgété n’ait pas encore démarré et souligne les lourdeurs administratives de la ville.

    Au sujet des regroupements d’arrondissements, Pacôme Rupin dit en comprendre la logique mais  en allant plus loin, dans l’optique du Grand Paris qui doit disposer de davantage de moyens. Il privilégie deux approches complémentaires pour une ville comme Paris, la proximité (écoles, propreté culture…) et le niveau stratégique réservé aux grands projets d’infrastructures dévolus justement au Grand Paris. De son point de vue, cette façon de procéder améliorera tous les problèmes, rappelant que ces élections qui suivent l’élection présentielle peuvent « donner la liberté de transformer le pays et son mode de fonctionnement, la possibilité d’une transformation historique.»

    Il fonde son raisonnement sur les « ateliers citoyens » qu’il a contribué à mettre en place dans le cadre du mouvement La République en Marche et qui ont produit plus de 3 000 contributions. « Les citoyens doivent être responsabilisés et devenir acteurs du changement.»

    Abordant les conséquences d’un trop plein de fêtes à Paris mais aussi dans d’autres villes,  le candidat d’En Marche pense « qu’il faut réguler en donnant davantage de moyens avec une police spécialisée dite de sécurité intervenant quotidiennement grâce à 10 000 recrutements (mesure figurant dans le programme d’Emmanuel Macron). Il importe renchérit–il d’aller  plus loin en matière de prévention et de sanction ». En revanche cette police sera-telle dépendante de la ville ou de la préfecture, ce point n’est pas tranché !

    Pacôme Rupin souligne la problématique des locations saisonnières qui doivent être davantage réglementées car elles sont à l’origine du départ d’habitants avec comme conséquences supplémentaires,  la fermeture de commerces, de classes d’écoles et des hôtels qui souffrent.

    En matière de logements sociaux le candidat d’En Marche estime que « la méthode appliquée actuellement est prise à l’envers et n’est pas efficace ». Ce dossier doit entrer dans le champ des compétences du  Grand Paris à l’image de ce qui est pratiqué à Londres.

    La suppléante de Pacôme Rupin, Marianna Mendza, vient de la société civile où elle exerce la fonction de directrice du Marketing.

     

  •   RogerVincent Roger, candidat LR aux législatives de la 7ème circonscription (photoVlM)

     

     

    Candidat  aux prochaines élections législatives de la 7ème circonscription (à cheval sur le IVe et le XIe arrondissements), Vincent Roger indique d'emblée à Vivre le Marais! qu'il est celui  "qui met le respect au centre de la campagne " citant le fait qu'il n'y a pas de collage sauvage d'affiches sur les murs du Marais par exemple. Il souligne aussi que ce "respect touche la personne humaine, hommes et femmes, ses adversaires comme les héros de la République" que sont pour lui "les soignants, les pompiers, les militaires et ceux qui sont au service des autres."

    Vincent Roger en est convaincu, "la mandature qui s'annonce doit répondre à la gravité de la situation de la France où beaucoup manquent de repères (chômage élevé, fracture sociale fracture sanitaire, jeunes qui ne croient plus en l'avenir…)."

    Le projet qu'il défend allie donc liberté et autorité.  La liberté doit permettre de desserrer le carcan fiscal, de supprimer l'ISF, un impôt injuste, elle doit se traduire par le relance de l'économie en limitant le foisonnement de normes toujours plus pesantes. Quant à l'autorité, elle transparaîtra à l'école qui préparera les enfants à mieux aborder l’avenir, mais aussi par la suppression des aménagements coûteux tel celui du temps scolaire et il est favorable au rétablissement des classes de langues.Il faut réarmer l'Etat compte tenu des menaces, sachant que "la circonscription couvre 2 lieux  devenus hélas emblématiques, le Bataclan et Charlie Hebdo." Contrôle renforcé des fichiers S, renvoi des personnes ayant participé à la guerre avec Daech …sont cités parmi les mesures à mettre en œuvre.  

    Vincent Roger s'étonne d’une certaine "chape de plomb qui s'est abattue sur cette élection législative et qui annihile le débat alors que les électeurs de droite et du centre, pourtant  nécessaires, devraient davantage être présents, davantage se manifester". En effet les désaccords existent concernant le programme présidentiel (augmentation de la CSG,  peu de mesures contre le communautarisme ou les dérives sectaires…).

    Notre interlocuteur  affirme qu'il est " le seul dans sa circonscription a incarner le changement." S'il est élu député il fera jouer son pouvoir d’impulsion pour lancer des sujets comme la propreté qui est à réformer vu l'état désespérant de celle-ci à Paris. Elle est d'ailleurs pour notre interlocuteur à l'origine de l'invasion de rats qui empêche aujourd'hui encore d'ouvrir certains squares pourtant utiles aux enfants pour s'ébattre.

    Sur le projet de fusion d'écoles dans les 4 premiers arrondissements, le candidat estime qu'elle ne va pas dans le bon sens et souhaite sensibiliser le recteur.

    En tant qu'habitant enraciné dans le quartier ayant une vie citoyenne bien remplie, Vincent Roger conclut en insistant sur sa méthode consistant, s'il est élu, à prendre à bras le corps les sujets comme il le fait déjà en tant qu'élu de la région. 

    Sa suppléante, collaboratrice de François Baroin, est Aurore Mouysset-Nozerand, conseillère d’arrondissement à la mairie du XIe. 

     

  •   IMG_0774 La Fontaine de Joyeuse dont la grille est fermée a l'aide d'un morceau de matière plastique noire 41 rue de Turenne (IIIe) (photoVlM) 

     

     

    Dans un article du 1er juillet 2014,  intitulé « La fontaine de Joyeuse s’est tue… », nous nous étonnions du laisser-aller qui entourait cette jolie fontaine qui agrémente la rue de Turenne, non loin de la place des Vosges, au N° 41. 

    Si son aspect s’est amélioré, sa remise en eau effectuée, on constate à nouveau sa lente dégradation puisqu’un simple sac en matière plastique, peu esthétique, sert aujourd’hui de cadenas pour fermer la grille d’accès dont l’état laisse à désirer et la serrure ne fonctionne plus. Le sol est jonché de papiers et d'un reste de buis artificiel. L'eau ne coule plus mais cela est sans doute dû aux travaux en cours sur les canalisations proches. 

    La ville, responsable de son entretien, ne doit pas laisser la situation ainsi et encore moins la laisser empirer, car l’aspect actuel de la fontaine s’ajoutant à d’autres signes que nous dénonçons régulièrement aggrave l’aspect de négligence et de malpropreté de notre quartier, rappelons le, très visité par les touristes. 

    "Vivre le Marais !" a alerté les services compétents

    Dominique Feutry

     

  • électionsÉlections législatives 2017 (Illustration "La Croix")

     

     

    Cette semaine et la semaine prochaine, Dominique Feutry et Gérard Simonet pour "Vivre le Marais !" s'entretiendront avec des candidats aux deux circonscriptions qui recouvrent le Marais IIIe et IVe, sur une série de thèmes qui s'inscrivent dans l'objet de notre association.

    Le compte-rendu de ces entretiens et nos commentaires seront publiés en temps utile.

     

  • Berges rive droite pont marie 01 06 17Dix heurs du matin. Une jeune femme médite face à l'Île Saint Louis. Tout est propre autour d'elle mais depuis cinq heures du  matin des agents de la propreté se sont activés pour nettoyer les lieux (Photo VlM)

     

     

    Elle tient le petit café sur les berges où il possible de consommer au bord de la Seine en terrasse pour 1€ à 2€50. Le prix le plus bas de Paris pour la vue la plus belle ! La gérante Nadia en est fière mais elle a les pires craintes que son paradis plonge en enfer. En cause, la fréquentation nocturne, entre 22h00 et 3h00 du matin. A ce moment, il n'y a plus aucune présence de contrôle sur les berges. C'est là que des groupes d'assoiffés viennent et s'installent pour consommer les bouteilles d'alcool qu'ils ont amenées avec eux.

    A 5h00, le sol et les équipements sont jonchés de bouteilles vides, de canettes et de déchets divers. Les agents de la propreté doivent alors s'activer pour que les lieux présentent un visage convenable dès les premières heures du matin. L'intervention prend du temps cependant. Le ramassage des mégots et autres objets un par un sur les pelouses est fastidieux et quelque part indigne (un clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image permet de détecter un mégot résiduel entre les pavés. Cherchez…).

    Reconnaissons qu'à 10h00 les sites sont propres. Jusqu'à quand pourrons-nous le dire ?

    Nadia a décidé déjà de prendre des mesures concernant la buvette : elle ferme plus tôt le soir, dès que les bandes qu'elle redoute se pointent. Elle a la chance apparemment de décider de son rythme de travail. Nous sommes début juin et l'annonce de l'ouverture du parc "Rives de Seine" est récente et encore peu connue.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on imagine que deux tendances doivent s'affronter :  celle de Christophe Najdovski, Maire-Adjoint "Vert" en charge de la voirie et des déplacements, qui a misé gros sur le réaménagement des berges et pris des risques à la hauteur de cette initiative. Il faut que tout se passe bien pour lui. La propreté du parc fait partie du challenge et il n'est pas interdit de penser que Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté justement soit pour lui un allié objectif car un échec en la matière sera mis aussi à son bilan et il n'a pas besoin en ce moment, après les rats, de ce nouvel avatar…

    Canal st martin foule 22 04 14Le canal Saint-Martin la nuit

     

    Ils ont contre eux Bruno Julliard, premier Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge entre autres de promouvoir les activités nocturnes de Paris, avec l'aide d'un groupe conséquent qui comprend Frédéric Hocquard, élu et conseiller en charge de la nuit, Thierry Charlois et Gilles Sredic, assisté des "Pierrots de la Nuit" qui ont élargi leur champ d'intervention de la modération (qui n'a rien donné) à la promotion des activités nocturnes. Une force de frappe qui a en tout cas le mérite du nombre, sans compter les subventions versées à l'AMUON qui fournit son cadre juridique aux "pierrots" (100.000 € récemment attribués par le conseil de Paris).

    Cet ensemble qu'on appelle aussi "conseil de la nuit" est vivement critiqué en ce moment par les associations qui composent "Vivre Paris !" car il favorise le lobby de la nuit au détriment de la tranquillité des riverains et de la santé de nos jeunes, qui sont les grandes victimes de l'alcool qui règne en maitre avec la drogue sur les nuits telles qu'on les encourage. C'est lui aussi qui milite pour l'ouverture des parcs parisiens la nuit.

    S'agissant des berges, il est évident que leur fréquentation va croitre dans les semaines qui viennent et que le phénomène nocturne va s'amplifier si rien n'est fait pour le modérer. Entre 22h00 et 5h00 du matin le champ sans aucune surveillance est libre aux pires débordements et les moyens affectés au nettoyage, qui sont convenables aujourd'hui, cesseront de l'être demain. Si ces berges deviennent la réplique à grande échelle du canal Saint-Martin, ce qui pourrait être une grande réalisation de la mandature d'Anne Hidalgo et des alliés Verts deviendrait la honte de Paris et une injure à l'UNESCO qui a fait du site un élément du patrimoine mondial de l'humanité.

    Gérard Simonet

     

     

  • Vieille du temple 97 mur pignon 30 05 17Carrefour Vieille du Temple/Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    C'est une réhabilitation qu'on doit à Jean-Philippe Nikoghossian, le propriétaire de la brasserie de la Perle. Une réalisation au sens métaphorique du terme car l'auteur est surtout celui qui a eu l'idée de s'attaquer à un mur-dépotoir qui servait d'exutoire à ceux qui s'expriment en barbouillant les murs et à d'autres qui en font un usage marchand en y collant leurs affiches sauvages. Il a œuvré pour que ce support soit désormais géré par celui qui en est propriétaire et qui met l'espace à disposition d'annonceurs pour des campagnes qui, à ce jour, se sont toutes avérées dignes du cadre architectural et historique ambiant.

    Le résultat est élégant. Tant mieux car nous sommes à deux pas des Archives Nationales, de l'Hôtel de Rohan et du musée Picasso et du bel Hôtel Aubert de Fontenay qui l'abrite et dont on voit la façade arrière depuis la rue Vieille du Temple. La mouture précédente est restée plusieurs semaines sans que son intégrité n'en souffre, sauf dans ses derniers jours. Souhaitons que celle-ci résiste au temps, et au temps qu'il fait car les pluies peuvent faire des dégâts, jusqu'à ce qu'un nouveau décor la remplace.

     

  • St paul 1Inscription sur le deuxième pilier droite de la nef de l'église St Paul St Louis (Photos VlM. Clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

    Ceux qui sont au courant des détails insolites du Marais connaissent bien celui-ci : il s'agit d'une inscription (on dirait un tag ou un graffiti aujourd'hui) sur la pierre du pilier n°2 à droite dans la nef. On le déchiffre aisément : "République Française ou la Mort". Les autorités ecclésiastiques ont tout essayé pour effacer l'inscription. Peine perdue, les pigments ont pénétré profondément dans la pierre poreuse. Le sacristain s'est résigné…

    St pau pilierDétail de l'inscription

     

    Selon toute vraisemblance, ce cri du cœur est celui d'un insurgé de la Commune de Paris pendant la "semaine sanglante" de mai 1871 qui a vu l'assaut des versaillais contre les communards et, pour finir, leur soumission.

    Manet._Barricade

    Ce secteur de la rue St Antoine a été témoin de combats violents autour de barricades. Édouard Manet nous en livre un dessin réaliste pris sur le vif.

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

     

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    Notre+Dame+Jean-Baptiste+Lallemand+vers+1778+mus$C3$A9e+CarnavaletLa Seine au pied de Notre Dame par J-B. Lallemand (Musée Carnavalet)

     

     

    Juin concentre de nombreuses manifestations culturelles.

    Parmi celles-ci, le musée Carnavalet, bien qu’en période de travaux, propose, en lien avec la Crypte archéologique de l’Ile de la Cité et les catacombes qui lui sont rattachées,  plusieurs rencontres intéressantes que nous vous signalons.

    Tout d’abord le Jeudi 1er juin 2017 à 18h00 à la Crypte sous le titre « De la trace du fleuve aux Gens de la Seine : une balade sonore dans le Paris du 18e siècle », Isabelle Backouche,  historienne et directrice d’étude à l’EHESS expliquera durant une heure « à quoi ressemblait la Seine au 18ème siècle ? Avec ses rives de sable, ses ports animés et ses ponts chargés de maisons, elle était au coeur de la vie des Parisiens. On allait y faire ses achats, prendre le bac, entendre les bonimenteurs ; on y lavait le linge, on y nettoyait les tripes, on y travaillait. Et puis on se baignait dans son eau, on la buvait, on s’y noyait pas mal aussi parce qu’à l’époque très peu de gens savaient nager ! »

    A l’occasion des Journées nationales de l’archéologie, cette présentation se prolongera les samedi 17 juin et dimanche 18 juin   à 15h00, toujours dans la crypte, par des animations sur le thème « Voyage dans la Lutèce gallo-romaine » avec la participation de l’association « Gladius Scutumque ». il sera possible dès 16h00 de visiter sur place l’exposition « l’Or du Pouvoir » (voir notre article du 21 octobre 2016). 

    A noter aussi et pour la dernière fois avant sa réouverture en 2020, une présentation de l’histoire du musée Carnavalet afin de comprendre les grands enjeux de sa rénovation. Le rendez- vous est fixé samedi 3 juin à 11h devant le musée au 23 rue de Sévigné  75003. 

    Ces visites et conférences sont gratuites, sans inscription mais dans la limite des places disponibles. 

     

    Dans le cadre des promenades « Paris en Littérature » organisées par le Musée Carnavalet,  il sera possible d’aller à la rencontre de Madame de Sévigné samedi 24 juin à 10h30.  « Une chroniqueuse au temps de Louis XIV.  Dans le quartier du Marais, une promenade pour retrouver la marquise de Sévigné et les faits marquants du Grand Siècle. ». La durée  prévue est de 1h30

    Réservation : Fnac spectacles promenades Carnavalet

     

  •    A010Couverture du thriller "Cérium" récemment publié

     

     

    "Cerium", titre d'un thriller insolite n’évoque pas la spécificité du patrimoine architectural, mais celle des habitants du Marais.

    La double écriture de ses auteurs, Patrick Raynal, écrivain de romans policiers, et Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, mélange espace et temps, fiction et réalité. Leur héros arpente les rues de Bretagne, Charlot, des Gravilliers, Michel Le Comte, du Temple, y rencontre policiers, gardes du corps, tueurs, ouvriers, comptables, secrétaires, patrons d’ateliers, directeurs des ressources humaines. Certains lieux sont facilement reconnaissables, d’autres beaucoup moins.

    Du très ancien au contemporain, un siècle d’histoire parisienne est parcouru de 1914 à nos jours, de la Première Guerre mondiale au chantier du Carreau du Temple, racontant pourquoi, quand et comment des étrangers, essentiellement asiatiques, s’installèrent en France et dans le Haut-Marais, pour y exercer leurs métiers, réels ou romancés.

    Opportunément, ce suspens nous remémore certains fondamentaux, en cette période d’interrogation sur le devenir des lois du travail.

    P . F . R O Y

    CERIUM

    Gérard Filoche-Patrick Raynal

    Le Cherche-midi, 264 p., 19.80 €