Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  •   IMG_0634"Araku coffee" 14 rue de Bretagne (IIIe) (photo VlM)

     

     "Araku coffee " tel est le nom de la nouvelle enseigne qui a remplacé, face au Marché des Enfants Rouges, 14 rue de Bretagne (IIIe), la droguerie "Bazar 14" dont nous avions relaté la fermeture le 17 juillet 2016. 

    Ce commerce ne vend que du café, explique la publicité, issu "d'un terroir ancestral situé sur les hauts plateaux de la vallée d'Araku dans les Eastern Ghats en Inde. Exclusivement issu de nos plantations en agriculture biodynamique, le café est certifié bio cultivé en petites parcelles et récolté à la main … Depuis la création de la plantation en 2001, Araku réunit des passionnés de café qui accompagnent les fermiers de notre coopérative.".

    Le choix est vaste, les conseils sont prodigués par des vendeurs extrêmement accueillants. La qualité des produits aux noms variés (signature, sélection, première récolte, microclimat ou haute altitude…) est très typée et il vous est possible de le goûter sur place.

    Le magasin est épuré, moderne et classique à la fois, le bois clair domine avec beaucoup de verre laissant filtrer la lumière et quelques couleurs vives sont employées.  

    Un lieu de rendez-vous pour les passionnés de café exotique, les achats en ligne étant néanmoins possibles. 

     

  • 6a00d8341d8a0f53ef01b7c8f30e61970b-500wi
    Etat actuel du 26 de la rue de Montmorency (IIIe) dont la rénovation va démarrer (photo VlM)

     

     

    L'immeuble "abandonné " au no 26 de la rue de Montmorency (IIIe) qui abritait autrefois un restaurant réputé attend sa remise en état depuis au moins 8 ans (voir nos articles des 17 décembre 2012 et 27 octobre 2013). Un permis de construire délivré le 30 novembre 2016 est apposé sur la façade et précise la nature des travaux " Réhabilitation d'un immeuble d'habitation et de commerce, changement partiel de la destination d'un local commercial en habitation, déplacement de trémie d'ascenseur et d'escalier, couverture de courette à réalité de chaussée, remplacement des menuiseries extérieures, ravalement des façades."

    Voilà une excellente nouvelle annonçant la renaissance de cet édifice qui faisait tache depuis si longtemps dans la section de la rue de Montmorency entre les rues Beaubourg et du Temple. Nous avions publié plusieurs articles sur notre blog pour dénoncer cette situation tout en relatant les différentes péripéties qui ont émaillé ce dossier, l'immeuble ayant été convoité un moment par la mairie qui souhaitait y aménager des logements sociaux. 
     
     
     
    IMG_0629Situation actuelle du 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)
     
     
     
     
    Autre immeuble "verrue" dans le quartier, le bâtiment de bureaux se trouvant aux 69-71 rue Beaubourg (IIIe), propriété d'un groupe financier. De facture très disgracieuse dans son environnement immédiat, il est depuis plusieurs mois totalement abandonné et offre un aspect "délabré". Des affiches, des tags masquent le niveau inférieur, la saleté s'accumule à ses pieds et des stores pendent aux fenêtres. Situation indigne et inadmissible qui fait des émules lorsque l'on considère les magasins fermés environnants dont les vitrines disparaissent derrière de véritables rideaux d'affiches collées, comme à l'angle des rues de Turenne et du Parc Royal (IIIe) !! Ces cas ne devraient pas se produire ni prospérer.
     
    Il appartient aux autorités, nos édiles responsables notamment, de s'impliquer dans ses dossiers en évitant pour les immeubles liés à des procédures longues qu'ils soient inutilement dégradés, squattés en attendant leur sort et en obligeant les propriétaires négligents à maintenir en état leur bien.
     
    Laisser faire est coupable et ne fait qu'aggraver l'image de malpropreté ambiante de Paris qui vient de conduire la Maire au lancement d'un 3ème plan de propreté depuis son élection à l'Hôtel de ville.
     
    Dominique Feutry
     
     
  • 20 minutes JEE SIPAIllustration "20 minutes" JEE/SIPA

     

    La capitale française organisera les 25èmes championnats d'Europe d'athlétisme en plein air en août 2020, juste après les jeux Olympiques de Tokyo. Pas de quoi pavoiser : il n'y avait plus d'autre candidat après le retrait de la capitale de la Géorgie Tbilissi qui a sagement décidé de renoncer à sa candidature ! Ainsi en a décidé ce vendredi à l'unanimité et évidemment sans surprise le conseil de l'association européenne d'athlétisme (AEA), réuni à Paris.

    Avec les Gay Games en 2018, ces championnats en 2020, le Jeux Olympiques en 2024 (si notre dernier concurrent se désiste comme les autres…) et l'Exposition Universelle dont on parle pour 2025, c'est le trop-plein pour Paris. Une ville déjà surchargée qui ne se remettra pas d'une telle concentration d'évènements !

     

  •  IMG_0617Une des pièces exposées intitulée "Équilibre"

     

    « Plus de 400 jeunes âgés de 6 à 26 ans accueillis dans des établissements scolaires ou de protection de l’enfance d’Apprentis d’Auteuil imaginent, illustrent et se projettent dans un concours artistique sur le thème complexe : Habiter la société ».

    Depuis 5 ans, des jeunes de plus en plus nombreux inscrits dans les établissements scolaires et de protection de l’enfance d’Apprentis d’Auteuil participent à ce grand concours artistique. Cette année, 30 groupes de jeunes de 21 établissements de la fondation sont inscrits pour cette exposition au Loft de la rue Sévigné (IIIe).

    "Les 30 créations artistiques, réalisées par les jeunes d’Apprentis d’Auteuil  seront présentées, ainsi que le célèbre Kong de Richard Orlinski, l’artiste contemporain français le plus vendu au monde" parrainant cette année la manifestation

    Initié et mené par Apprentis d’Auteuil et le promoteur immobilier COFFIM. « Ce concours amène ces jeunes à exprimer de vrais positionnements vis-à-vis de la société dans un processus artistique ».

    Coffim-2017-affiche-212x300L'affiche de l'exposition des Apprentis d'Auteuil

     

    L’annonce de l’exposition précise enfin qu’ "Apprentis d’Auteuil" croit en une approche éducative de l’art comme levier de réussite, facteur de développement personnel et vecteur d’intégration.

    Les fonds collectés lors de l’exposition, notamment par la vente des créations, permettront le financement de nouveaux projets éducatifs et culturels en lien avec l’art au sein des établissements de la fondation

     

    Exposition ouverte au public (Entrée libre) du vendredi 28 avril au lundi 1er mai 2017 – 10h00 à 19h00,

    46 rue de Sévigné, Paris IIIe

     

  • 14La boulangerie de la rue des Rosiers (IVe) qui côtoie un restaurant de falafels

     

     

    La médiathèque de la Canopée la fontaine des Halles a organisé une conférence sur le thème « Le Marais, vagues d’immigrés et transformations d’un quartier parisien 1879-2000». Elle avait invité pour traiter de ce sujet l'historienne et  directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,  Nancy L. Green. La salle était comble.

    La spécialiste des migrations a rappelé que la première migration importante dans le Marais était celle consécutive à la guerre de 1870, celle des juifs alsaciens et lorrains refusant de devenir allemands après l’annexion de leurs deux provinces. La seconde, fin XIXe début XXe,  fut celle des juifs des pays de l’Est en provenance de Russie  notamment où ils fuyaient les pays qui restreignaient leurs libertés et où avaient lieu des pogroms. Enfin la décolonisation après la seconde guerre mondiale a engendré l’arrivée d’une 3ème  vague de juifs en provenance de l’Afrique du Nord. 

    Si les juifs souvent pauvres ont été  attirés par le Marais comme ils l’ont été aussi par d’autres quartiers (Belleville…),  d’autres villes (Champigny, Marseille…) et par d’autres pays (Canada,  États-Unis …), c’est parce qu’il était devenu « un quartier pauvre et modeste et attractif ». Les loyers étaient abordables et  ils pouvaient exercer leurs métiers dans lesquels ils avaient été cantonnés dans leur pays d’origine (colporteurs, fourreurs, tailleurs, casquettiers, orfèvres, métiers du bois …). 

    D’autres part bien que différents, les immigrés de la 2nde vague d’immigration  ont été attirés par ceux de la  1ère vague et il en fut de même pour  ceux de la 3ème par rapport aux précédentes (« phénomène de la chaîne migratoire »).  A joué aussi la pratique d’une  langue commune pour les 2 premiers groupes (yiddish).  Ces différentes arrivées ont créé une mixité à la fois  inter ethnique  et intra ethnique avec des transitions difficiles au cours des époques successives qui ont créé des tiraillements entre les groupes aux pratiques et aux rites différents. 

    Les symboles de la transformation du quartier furent les lieux religieux, les synagogues construites (rues de Tournelles et rue Pavée) et la création d’ermitages (rue des Rosiers). Il y a la création de commerces spécialisés (librairies, boulangeries….) et des usages dans l’habillement dont la casquette amenée par les immigrés russes.  

    Dès après la seconde guerre mondiale les chinois, spécialisés dans la confection et la maroquinerie, en provenance de Wenzhou, furent nombreux aussi à investir le Marais, pour les mêmes raisons que les juifs, mais aussi attirés par des confectionneurs juifs. A partir des années 80 une nouvelle vague d’immigration chinoise est perceptible (restaurants, bijoux fantaisie, maroquinerie et confection). La rue au Maire en est actuellement le symbole. 

    L’action de l’État a eu aussi une influence sur le Marais, si la plus catastrophique fut la déportation, les expropriations pour insalubrité furent nombreuses, les rénovations l’ont ensuite embourgeoisé. La piétonisation de la rue des Rosiers l’a fortement transformé.  Il est précisé que les arrivées d’immigrés  ne doivent pas occulter les départs d’autres, arrivés plus tôt, soit vers d’autres quartiers, soit vers d’autres villes, soit dans d’autres pays. 

    Nancy L. Green a souligné qu’’il était difficile de définir le Marais. Tout d’abord elle constate que son périmètre varie selon les époques (les cartes le montrent) et ceux qui se posent en spécialistes du lieu ne lui donnent pas le même périmètre. Quant aux qualificatifs « il y en a autant que de guides » a-t-elle souligné, citant le quartier royal, le quartier juif,  le quartier historique, le quartier gay ou le quartier bobos…Elle cite un journaliste de la revue « La Cité »  qui en 1915 écrivait à propos du Marais, le « ghetto parisien »… 

    Selon l’historienne un quartier n’est jamais investi à 100% par un groupe donné, le Marais est donc tout à la fois, ce qui fait sa richesse, sa diversité et sa mixité. Son visage est diffèrent selon les moments de la journée, il évolue aussi au cours du temps et continuera à évoluer, citant plus spécifiquement  l’arrivée du secteur de la mode. Enfin ajoute-t-elle, comme dans tout quartier, il y a le "visible et l’invisible, ce qui rend sa qualification impossible."

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0609Un pied d'arbre planté et fleuri rue de Bretagne (IIIe)  au niveau du N° 25 (photo VlM)

     

    Plus de verdure, plus de fleurissement, tel est le leimotiv des parisiens qui trouvent que la capitale est en insuffisance en ce domaine, même si des efforts certains sont faits ici et là par les uns et les autres,  y compris le service compétent de la mairie,  la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE).

    Paris doit perdre son caractère encore trop minéral d'ailleurs souvent souligné.

    Au détour d’une promenade, nous avons découvert trois arbres à la hauteur du 25 rue de Bretagne (IIIe),  non loin du Marché des Enfants Rouges, qui  bénéficiaient d’un traitement particulier. En effet des jardinières de forme carrée,  en bois brut,  aux angles nimbés de bleu entourent les arbres. Elles sont remplies de terre, des fleurs et des plantes de toutes sortes y ont été plantées.

    Sans doute s’agit–il d’une expérience privée ou municipale en cours qui, si elle est appréciée des habitants et ne fait pas l’objet de dégradations gratuites, pourra être étendue à d’autres arbres et d’autres rues.

    Nous saluons cette initiative certes encore embryonnaire qui embellit et égaie notre quartier.

     

  •   RenoirPierre-Auguste Renoir : Le déjeuner des canotiers

     

    En partenariat avec "Vivre le Marais !"

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

    PARIS – MARAIS

     

    Vous invite à une exceptionnelle croisière d’une journée

     

    A la rencontre des Impressionnistes et des guinguettes

    Dimanche 25 juin à 8h45 (durée 9h environ)

    Rendez-vous au bateau "Canauxrama" face au 19 quai de l’Horloge – 75 001 – Île de la Cité

     (métro Pont Neuf)

    Voir la note très importante en fin de message  

     

    Partons comme à la belle époque le temps d’une journée au fil de la Seine à la rencontre des Impressionnistes et des Guinguettes. Nous embarquerons au pied du Pont Neuf, le plus vieux pont de Paris. Notre guide nous contera bien sûr l’histoire des plus célèbres monuments et des prestigieux ponts de l’ancienne Lutèce. Après avoir salué la statue de liberté, passé le Parc André Citroën, il quitte Paris pour arriver dans les Hauts de Seine.

    Le « Grand Paris » de demain se profile avec l’ile Saint Germain, où est érigée l’impressionnante Tour des Figures de Dubuffet, puis l’ile Seguin, célèbre pour son passé industriel et future île des deux cultures.

    Nous longerons le Parc de Saint Cloud, le bois de Boulogne, franchirons l’écluse de Suresnes, apercevrons l’ile de Puteaux et l’ile de la Jatte, réputée au XIXème pour ses nombreuses guinguettes ainsi que pour avoir inspiré de nombreux peintres : Monet, Van Gogh, Sisley…Nous arriverons ensuite en Seine Saint-Denis et contournerons l’ile Saint-Denis qui fut au XIXème un lieu de détente et de loisirs pour les parisiens qui venaient profiter de leur dimanche entre baignade et guinguettes grâce au récent chemin de fer. Puis descente de la rivière vers le Port de Gennevilliers, second port fluvial européen, puis vers la plaine d’Argenteuil qui fut à la fois viticole et industrielle, les piliers de la Tour Eiffel y furent d’ailleurs construits. Cette partie de la Seine fut souvent peinte par Gustave Caillebotte qui était aussi architecte naval.

    Vous découvrirez alors le département des Yvelines, avec l’Île St Martin ou l’île Fleurie, site protégé et partie amont de l’Île de Chatou également surnommée Île des Impressionnistes, où le bateau accoste.

    Nous déjeunerons au restaurant « Fournaise », autrefois prisé par les artistes du XIXème siècle, tels que Manet, Maupassant et bien sûr Renoir qui immortalisa ce lieu avec son célèbre tableau : Déjeuner des canotiers. Merci de prévoir, le déjeuner étant compris, 75 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 80 euros pour les non adhérents.

    Important : Canauxrama demandant de payer d'avance pour permettre la réservation, nous vous remercions d'envoyer au plus vite un chèque à l'ordre de Culture et Patrimoine, à Marie-Françoise Masféty-Klein 41, rue des Francs Bourgeois 75004 Paris, ainsi qu'un mail à mfmk@free.fr ou de téléphoner au 01 42 72 61 41 pour prévenir de l'envoi du chéque et du nombre de personnes à inscrire.

     

  • République nuit debout 10 04Manifestation-type place de la République (Photo VlM)

     

    Nous avons reçu copie d’un courrier adressé au cabinet du Préfet de police de Paris avec copie au Maire du IIIe arrondissement intitulé : « Une soirée  " normale " pour les riverains Place de la République. »

    Dans ce courrier les habitants se désolent de l’orientation de l’usage réservé à la place en ces termes : 

    « Depuis la rénovation de la Place de la République, celle-ci est devenue le théâtre permanent du pouls de la France. Mais depuis le Printemps 2016, les événements ont pris une envergure sans précédent avec l'occupation de la place par " Nuit Debout ". 

    En effet, pendant presque 2 semaines, les riverains (habitants mais aussi les clients des hôtels sur la place) ont vécu un réel enfer : vous aviez donné carte blanche pour organiser toute la nuit des réunions publiques qui ont dérivé vers des Rave Party qui laissaient place à l'alcool et la drogue plutôt qu'au débat d'idées !

    Lorsque, excédés et sans sommeil, nous appelions la préfecture pour connaître la fin des festivités, nous restions sans réponses … et encore, quand les standardistes téléphoniques de la préfecture ne nous envoyaient pas " sur les roses ".  À l'arrivée de la fin de la trêve hivernale, nous commencions à redouter le retour des beaux jours : le week-end du 18 et 19 Mars n'a fait que confirmer nos inquiétudes ! »

    Sont égrainés ensuite les différents évènements qui se sont déroulés depuis le 18 mars., meetings de candidats aux élections présidentielles, « concerts » divers et bruyants avec installation de scène …se terminant fort tard avec fermeture de la station de métro République accentuant les difficultés des habitants d’accéder à leur domicile après leur journée de travail ? 

     « Depuis Nuit Debout, TOUS les concerts de terminent à 23h, …sauf traitement de faveur pour certains candidats… ? » 

    Et de conclure

     « Cette situation est devenue parfaitement intolérable ! Il est de votre responsabilité de veiller à la sécurité et la tranquillité des riverains. Il n'est plus acceptable que vous autorisiez ce type de manifestation et que les riverains se retrouvent pris en otage et ne puissent même pas prendre leurs dispositions pour passer une nuit calmement ! 

    Aussi, nous riverains, nous savons où nous habitons, nous souhaitons juste pouvoir nous organiser si de tels événements arrivent, ainsi, pour chaque autorisation donnée à des organisateurs d'événements, nous souhaiterions qu'il soit expressément exigé aux demandeurs de procéder à une campagne systématique d'information auprès des riverains de la Place. A J-15 : campagne d'affichage dans le quartier, à J-8 : distribution de prospectus dans toutes les boites aux lettres des riverains en le nom de l'organisation demanderesse, le but et l'objectif de celle-ci, le nombre de participants attendus et les horaires prévus. 

    Certaines organisations font déjà ce type d'information, ce qui s'apparente à de la politesse et du savoir-vivre, il convient par conséquent, de rappeler, à celles qui ne le font pas, qu'il y a des gens qui vivent sur la place, ou alors de déclarer tous les hôtels et immeubles autour de la place comme zone sinistrée non habitable … ou bien encore d'exonérer ses habitants de toutes les taxes inhérentes ! »

    Nous percevons une forte tension tout à fait compréhensible des riverains délaissés par les pouvoirs publics malgré l’intervention en son temps du Maire du IIIe arrondissement (notre article du 09 septembre 2015).

    Il est en effet inamissible de faire de la place un forum où se concentrent différentes formes d’excès et nous soutenons l’action des riverains en colère spoliés de la tranquillité qu’ils sont pourtant en droit d’attendre.

     

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  • St gervais st protais façade 27 02 12L'église St Gervais St Protais qui veille sur l'Hôtel de Ville de Paris juste en face (Photo VlM)

     

     

    De l'avis de nombre de participants au dernier conseil de quartier Saint – Gervais qui s'est tenu la semaine passée, les sujets traités sont éloignés des préoccupations des habitants. C'est ainsi qu'une bonne partie  de la réunion  a été consacrée à deux associations, certes dignes d'intérêt, mais qui ne relèvent pas directement des points sensibles du quartier comme la propreté et les nuisances de toutes sortes dont notre blog se fait fréquemment l’écho ….

     La 1ère association présentée par une représentante du marketing caritatif est l’association  « Entourage » dont l'objet est de créer du lien avec les SDF – dans un contexte d'indifférence et de violence- par le biais d'une application relayant leurs besoins vers les réseaux sociaux afin d'y trouver rapidement des réponses vêtements, petit matériel…). Elle est subventionnée par l'Élysée, la fondation Bettencourt,  Monoprix, le Crédit Agricole… L'objectif à plus long terme étant de traiter toutes les formes d'isolement. Il semble malgré l’importance son engagement et la connaissance acquise sur les problématiques traitées que l’association ne dispose pas de statistiques qui pourraient être remontées auprès des pouvoirs publics en charge de ces questions ?

    La seconde association présentée au conseil de quartier s’appelle "Le Carillon". Elle a pour objet de trouver des commerces qui acceptent d'accueillir des "personnes de la rue" (accès aux toilettes, don d'une boisson ou autre…), commerces signalés par un logo spécifique.

    Le 3me point à l’ordre du jour concernait l'organisation du prochain "repas des migrants"

    Ont été évoqués ensuite les nouveaux sens de circulation des rue des Rosiers et des Hospitalières St-Gervais (autour de l'Espace des Blancs-Manteaux). Ces modifications ne résolvent pas semble-t-il la question de la sécurité de l'accès à l'école des Hospitalières et des livraisons dans le secteur.

     

  • Ambroise-rendu plateforme 24 04 17Le "médiateur" Marc Ambroise-Rendu (à droite) avec le président et le vice-président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants Claude Birenbaum (au centre) et François Douady (à gauche) (Photo VlM)

     

     

    La mairie de Paris et le groupement d’intérêt public (GIP Paris JO) vont bénéficier de l'engagement de Marc Ambroise-Rendu pour assurer au nom de "France Nature Environnement" une mission de médiation entre les organisateurs des JO et la population parisienne représentée par les associations d'habitants qui militent pour la protection de leur environnement.

    Cet ancien journaliste-urbaniste au quotidien "Le Monde", rédacteur en chef de la revue "LIAISON" de l'association "Paris Île de France Environnement" a toutes les qualités requises pour la tâche délicate qui lui est confiée. Nous l'avons rencontré le 24 avril avec le bureau de la "Plateforme parisienne des associations d'habitants", dont "Vivre le Marais !" est membre.

    M. Ambroise-Rendu n'ignorait rien de notre opposition à l'organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024. Nous en avons régulièrement développé les raisons sur ce blog. Elles sont économiques (fort déficit prévisible à l'image de Londres, Athènes, Rio de Janeiro …) et environnementales, avec une gêne considérable pour les habitants tout au long de l'installation (plus d'un an avant) des sites olympiques.

    Il y a aujourd'hui deux motifs  supplémentaires de s'y opposer : la sécurité face au développement des actions terroristes et la perspective d'un développement incontrôlé du tourisme de masse que les sites attractifs comme Venise (mais Paris n'en est pas loin !) ne savent plus gérer. Héberger des jeux olympiques c'est mettre des projecteurs puissants sur une ville et accroitre de ce fait le nombre de ses visiteurs.

    Il était avec nous cependant pour nous exposer sa méthodologie. En rappelant pour commencer que Paris s'oblige à créer dans ses murs 39 sites olympiques et 44 sites d'entrainement. La Ville s'engage à les installer sur nos sites prestigieux : Champ de Mars, Trocadéro, Champs Elysées, Grand Palais, Invalides…. chacun  de ces sites devant accueillir les athlètes, les organisateurs, les journalistes et le public payant.

    La partie "sociale" des JO, notamment le village olympique, est dévolue au département de la Seine St Denis (93).

    Nous sommes invités à nous manifester pour que les dossiers nous soient communiqués. Marc Ambroise-Rendu sera notre interface avec le GIP Paris JO pour décider avec lui d'accommodements qui satisfassent ses interlocuteurs.

    Pour ce qui nous concerne, dans les IIIe et IVe arrondissements, nous ne sommes pas directement concernés. Il reste que les travaux et l'afflux de visiteurs impacteront notre environnement et que le déficit quasi garanti que supportera la Ville pèsera sur nos épaules de parisiens. D'ores et déjà, notre participation à la compétition nous a coûté 60 Millions d'€ de frais de dossier.

    Nous nous sommes engagés à respecter l'échéance du 10 mai 2017 pour signifier notre position. Il faut que d'ici là nos adhérents et nos lecteurs nous confortent dans notre intention de dire au Comité Olympique, directement ou/et à travers ses représentants, que nous ne souhaitons pas que Paris soit chargée de l'organisation de ces Jeux Olympiques.

    Quatre villes, toutes très sérieuses (Hambourg, Boston, Budapest et Rome), ont pris formellement l'avis de leurs habitants et ont déjà dit NON. Il ne reste plus en lice que Paris et Los Angelès. Nous n'en voudrons pas à la mégapole californienne de nous voler la vedette. Elle ne manque pas d'atouts et ses méthodes de gestion peuvent faire que, contrairement à nous, elle équilibre ses comptes et dégage même des bénéfices !

    Gérard Simonet

     

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