Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  • 4198102Le ballon d'Airparif de mesure de qualité de l'air, dans le Parc André Citroën, évoqué lors de l'intervention de Karine Léger à l'AG de "Vivre le Marais !"

     

     

    Une assistance, réunissant anciens et nouveaux adhérents, a écouté avec beaucoup d’attention les différents points développés par Dominique Feutry et Gérard Simonet lors de l’assemblée générale de "Vivre le Marais !" qui se tenait dans la salle de fêtes de la mairie du IVe arrondissement.

    Après avoir remercié le Maire du IVe et l’équipe d’assistance qui a aidé à préparer cette réunion dans ce magnifique endroit, l’ordre du jour a été développé.

    Différents points ont montré la notoriété de l’association, l’écoute qui est la sienne sur de nombreux dossiers et surtout la montée du nombre d’adhérents qui a passé le cap des 2 000 membres, sans oublier les consultations nombreuses du blog qui permet, en toute liberté, de faire connaitre la vie des quartiers du Marais.

    L'accent a été mis sur la structure de la plateforme IT (information-technologie) dont nous disposons pour gérer l'association et ses moyens de communication (ordinateurs, applications de messagerie électronique, Internet, site weblog…). Plateforme à laquelle nous consacrons une partie importante de nos ressources financières car elle est de nos jours la condition du succès.

    A l'issue du quitus donné aux actions menées et à mener, et reconduction du conseil d’administration, la séance de questions a été très riche.

    Karine Léger en charge de la Communication d’AIRPARIF a présenté ensuite avec beaucoup de clarté et une grande compétence « Les mission d'AIRPARIF et la qualité de l'air à PARIS ». Nous avons appris beaucoup sur la pollution de l’air, ses causses et les moyens d’y remédier sachant qu’il s’agit d’une tâche de longue haleine.

    Les échanges ont été nombreux sur ce sujet. La réunion s’est clôturée par un buffet convivial.

     

  • Manequin"Bodycop", rapatrié d'urgence à l'intérieur de la boutique (Photo VlM)

     

    Les gérants de la boutique "Bodytec Club" qui vient d'ouvrir avaient cru judicieux, pour attirer le chaland, de placer ce mannequin du genre "super cop" sur le trottoir en face de leur boutique du 21 rue Michel le Comte (IIIe). Un trottoir assez étroit pour interpeler les passants qui en ont fait la découverte ce matin du 4 avril.

    BodytecLa boutique "Bodytec Club", 21 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Une patrouille de police passait par là, pour une opération de routine. Elle a vu dans ce mannequin un  risque d'attentat potentiel. Il faut dire qu'il était bardé de manière peu commune et faisait penser à ces personnages de jeux vidéo qui massacrent à la sulfateuse.

    M le comte

    Dans le doute, et il n'est pas question de le leur reprocher, la police a fait évacuer la rue et a procédé aux vérifications d'usage. On a dénombré une douzaine de fonctionnaires de police mobilisés. L'opération a duré 45 minutes. L'objet du délit a rejoint l'intérieur de la boutique pour se remettre de ses émotions.

    C'est un avertissement aux commerces. Il n'est pas autorisé, et dans le Marais encore moins, de se livrer à des facéties pour sensibiliser les clients : mannequins, on vient de le voir, mais aussi oriflammes, drapeaux, affiches, chevalets…. sans se soucier des gens qui vivent là et se déplacent dans les rues. Bonne chance tout de même à Bodytec Club qui bénéficie a priori de toute notre sympathie.

     

  • Archives 85 graffiti 22 02 14Immeuble 85 rue des Archives (IIIe) dont la façade mériterait un ravalement sérieux et une protection contre l'intrusion des tagueurs (Photo VlM)

     

    Le code de la construction et de l'habitation, articles 132-1 à 5, impose aux propriétaires un ravalement tous les dix ans. Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais ne crée ni obligation ni contrainte particulière de ce point de vue. Chaque municipalité peut par des arrêtés en préciser les modalités d'application.

    Ainsi, l'arrêté municipal du 27 octobre 2000 exigeait que tous les immeubles parisiens soient contrôlés et se voient attribuer une "cotation" à l'issue de campagnes de récolement.

    Un de nos adhérents s'est livré à une enquête sur le IIIe auprès de Gauthier Caron-Thibault, premier Adjoint du Maire. Il en conclut, par une démarche statistique, que les 658 (nombre estimé) copropriétés du IIIe ont en moyenne 6% de probabilité de recevoir une lettre de demande de ravalement dans l'année.

    On a noté cependant une forte accélération en 2015.  Sur la base du nombre de demandes de cette année-là, la probabilité passe de 6 à 11,5 %.

    Évidemment, cette approche statistique n'a qu'une valeur moyenne indicative. Un immeuble qui a été ravalé récemment n'a aucune raison d'être rappelé à l'ordre. Si au contraire il ne l'a jamais fait et se trouve particulièrement marqué, comme sur la photo, il peut s'attendre à la réception d'une injonction pressante. La campagne de récolement des services techniques de l'habitat fait apparaitre un taux de propreté de 87% pour l'arrondissement mais de seulement 81% pour le quartier des Enfants Rouges (où se trouve l'immeuble signalé).

    HaudRue des Haudriettes : le 5 à gauche, le 5bis à droite (Photo VlM)

    Rue des Haudriettes, trois bâtiments nous interpellent. Ce sont des immeubles "de rapport", milieu XIXème, tous identiques, aux transformations près. Le 3 et le 5 ont été achetés en 2001 par la mairie de Paris pour en faire des logements sociaux. Le 5bis est privé, occupé en copropriété. Sur les trente dernières années, seul le 5bis a été ravalé. Les autres sont restés dans leur jus. Notre mémoire n'est pas capable de nous dire depuis quand !

     

  • IMG_0492La rue de Turbigo (IIIe) avec  des plots interdisant le  stationnement (photo VlM)

     

    Après le tournage d'un film italien rue des Blancs Manteaux (IVe), il y a quelques semaines (voir notre article du 13 mars 2017) des avis ont été placardés rue de Turbigo annonçant le tournage d'un long métrage "Dans le brume" avec blocage de la circulation dans les rues Conté, Turbigo et Montgolfier (IIIe) où il n'est plus possible de stationner depuis le 31 mars et jusqu'au 03 avril à 20h00.

    La Société ADNP indique dans son avis avoir obtenu les autorisations nécessaires auprès de la mairie et de la préfecture. Quant aux scènes qui seront tournées, elles porteront, est-il expliqué, sur des mouvements de foules et des embouteillages.  

    Peut-être faut-il craindre de rudes moments pour les riverains et des difficultés de circulation en amont du quartier, malgré une fréquentation moindre due au début des vacances scolaires de printemps ?

     

  • A0002testAffiche posée le 01/04/2017  à l'angle des rues Beaubourg et Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

    Les murs, façades, vitrines des magasins non occupés et le mobilier urbain ne pourront donc jamais être propres…

    Après l'affichage sauvage des grandes marques sur lequel nous nous sommes exprimés à maintes reprises arrive maintenant l'affichage sauvage  électoral !

    Ce matin une horde d'afficheurs munis de seaux de colle, de balais de différentes tailles et de sacoches pleines d'affiches pliées, encollaient à l'envie et sans aucune gêne tout ce qui leur semblait convenir pour étaler l'effigie de leur candidat préféré.

    A0002test

    Poseur d'affiches en action rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Tout le IIIe arrondissement a ainsi été salement décoré de la rue Charlot à la rue Turbigo en passant pas la rue Beaubourg et bien d'autres. Saisissant contraste entre le Centre Pompidou désert, fermé pour cause de gréve et le travail actif des encolleurs en pleine action.

      20170329_160607Affiche électorale parmi bien d'autres à l'angle des rues des Archives/Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (photo MBF)

     

    Si des amendes sont infligées au candidat incriminé, est-il prévu par les textes (si elles sont réglées) qu'elles devront figurer dans les comptes de campagne ou bien seront-elles à la charge du candidat voire de son imprimeur ? Il y a de fortes chances que la note pour leur enlèvement soit supportée par les parisiens.

    Il faut absolument durant cette période électorale que la DPSP fasse, sans complaisance aucune, la chasse à de tels abus. De notre côté, nous n’hésiterons pas à demander le boycott de ceux qui en usent.

    Dominique Feutry

     

  •  

    Dos punaises

     

    Sous le titre "Punaises de lit : un phénomène explosif à Paris !" le quotidien "Le Parisien" publie aujourd'hui un article angoissant que nous assortissons d'une illustration plus appétissante que la leur qui nous montre un paquet de ces odieux parasites. On y perçoit les ingrédients du canular du 1er avril mais la journaliste Céline Carez pousse l'art de la mystification à son comble, car l'information est plausible !

     

    PunaisePortrait de la bête

     

    Il y a  plusieurs mois en effet qu'on parle de leur présence à Paris, en stigmatisant les américains qui en seraient les principaux vecteurs. Ces parasites sont particulièrement résistants quand on cherche à les éradiquer. Et ceux qui en ont fait les frais une fois dans leur vie ne sont pas près de les oublier.

    Les punaises ont aussi la particularité de passer d'un logement à un autre. En étant prudent chez soi, on n'est pas assurés de ne pas en avoir.

    Une question s'élève ici et là : la pratique des échanges de domiciles, l'accueil massif d'inconnus, favorisent-ils la prolifération des parasites ? Aucune étude ne l'indique pour le moment. mais il ne serait pas inutile que les plateformes de locations saisonnières développent un argumentaire rassurant et réfléchissent s'il y a lieu aux précautions qu'elles pourraient conseiller.

     

  • Cycle-migrationsIllustration  pour le cycle "Histoire et culture de l'immigration" à la médiathèque de la Canopée (Ier)

     

     

    Dans le cadre du cycle "Histoire et culture de l'immigration", la médiathèque de la Canopée (Ier) propose, le mercredi 26 avril 2017 de 19h00 à 21h00, une soirée conférence "Le Marais : immigrations et transformations d'un quartier parisien"

    L'annonce précise que "depuis le XIXème siècle, le cœur de Paris a toujours été un lieu d’attraction pour les nouveaux venus de province et de l’étranger. Au fil du temps, il a changé d’identité à maintes reprises. Avec ses rues et son architecture à la fois typique du vieux Paris et attractives pour les badauds intéressés par les boutiques de mode, le quartier est marqué aujourd’hui par une nouvelle identité, touristique et commerciale. De l’installation des Juifs d’Europe orientale et d’Afrique du Nord, au Paris « gay », le Marais ne cesse de se renouveler."

    Nancy Green, historienne, directrice de recherche à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)  étudiera  l’histoire des migrations dans le Marais à travers le concept de « quartier ethnique » en suivant les disparitions, les transformations et les cohabitations successives.

    Entrée libre.

    Adresse:  10 passage de la Canopée (Ier)

     

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  • Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet