Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  • A000Un plan du Château de Versailles dans l'atelier de restauration des Archives Nationales (Photo AN)

     

     

    Les 11èmes journées européennes 2017 des métiers d’art se tiendront les 31 mars, 1er et 2 avril.

    A cette occasion nous signalons les deux lieux du Marais qui participeront à cette manifestation. 

    Tout d’abord les Archives Nationales qui ouvriront exceptionnellement les portes de leurs ateliers de restauration. « Le pôle restauration intervient directement sur le support des documents pour leur restituer leur intégrité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation due au vieillissement par des techniques et des matériaux appropries répondant aux principes de compatibilité, lisibilité, réversibilité, stabilité. Le haut niveau d’expertise des techniciens d’art est un atout considérable tant pour la réalisation des travaux internes que pour le contrôle des travaux externalises

    Visite le samedi 1er avril de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Commines_n°17_rwkEspace Commines

     

    L’Espace Commines ensuite qui se situe 17 rue Commines (IIIe) s’attachera au travers de l’exposition « De main de maître » à « monter et à valoriser à montrer en un même lieu …l’excellence de la création parisienne. » Les œuvres de 50 créateurs, de grandes marques du luxe et d’artisans de haut niveau (Meilleur Ouvrier de France, Maitre d’art, Entreprise du Patrimoine Vivant…) seront présentées avec en parallèle plusieurs espaces où seront proposées des démonstrations de ce magnifique savoir-faire Tout proche du Marais nous recommandons la visite des ateliers de la Garde Républicaine, de la Caserne Vérines – 12 Place de la République (Xe) qui seront ouverts au public. Selliers, tailleurs-modélistes, armuriers seront à pied d’œuvre. Ils perpétuent « de génération en génération des gestes et des techniques où se mêlent souci du détail et recherche de la perfection

    Vendredi de 14h à 17h, samedi et dimanche de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Bien d’autres lieux sont ouverts à cette occasion dans Paris et en banlieue. Citons en vrac le musée du Louvre (menuisiers, doreurs, marbriers, encadreurs…), le musée de Cluny (chefs d’œuvre des compagnons du devoir), la nouvelle Cour de l’industrie (XVe) , la corsetière du 83 rue du Faubourg Saint-Martin (Xe) , la parasolerie du Viaduc des Arts (XIIe), le bottier du Moulin Rouge Clairvoy 17, rue Fontaine (XIIIe) ou le lunetier des stars Meyrowitz 15 rue de Castiglione (Ier) et de nombreux autres.

     

  • Capture d'écran 2017-03-29 10.17.38 Le Zénith de Paris, Parc de la Villette 

     

     

    Il arrive que la Justice passe, même sur le Parc de La Villette…
     
    Le 17 mars, le Tribunal de Police de Paris, Rue de Cambrai (XIXe) a condamné la SAS Zénith de Paris – La Villette et Monsieur Daniel Colling,  son président, à payer  respectivement 67.500 € et 13.500 € d’amendes contraventionnelles pour émission de bruit supérieur aux normes et non présentation d’étude d’impact.
     
    La plaignante, l'association des Riverains du Parc de La Villette, membre de "Vivre Paris !", au terme d'un long combat,  a obtenu cette décision en sa faveur et  31.529 € de dommages – intérêts.
     
    Les attendus du jugement sont catégoriques et intéressent tous ceux qui souffrent des nuisances sonores notamment nocturnes que nous avons souvent dénoncées, il est ainsi écrit :
     
     Attendu qu’il appartenait à la société de faire respecter au producteur la législation en vigueur quitte à annuler certains concerts ; que la dimension économique n’ayant que peu de poids face à la réglementation en vigueur dont le but est la préservation de la santé des riverains lesquels ont droit au respect de leur vie privée”…  La citation à comparaître l’accusait de “porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme”.
     
    Pour les juges, la santé des riverains a primé sur toute autre considération,  
     
    Bien que les défendeurs aient fait appel de la décision, celle-ci reste une belle et immense victoire pour les habitants souvent accusés d'être des freins au développement des bars et établissements de nuit qui prétendent régulièrement que leur activité contribue au soutien de l'économie et à la réduction du chômage.
     
    Les juges ne sont pas laissé abuser et ont appliqué pour la première fois dans ce type de litige des peines à la hauteur des enjeux. "Vivre le Marais !" partie civile avait obtenu il y a deux ans pour un dossier du même nature un dédommagement de 3.000 €. Cette fois le montant est bien plus conséquent et montre à ceux qui continueraient à enfreindre les lois et la réglementation en matière de bruit qu'ils risquent de plus en plus gros en bravant les textes au détriment de la tranquillité des habitants.
     
    Cette décision constitue indéniablement un tournant. Les riverains sont enfin écoutés, les abus ont des limites. 
     
     
    Contact Presse : Magali Béranger
    06 83 95 06 53
     
     
  • Berges 3La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)

     

    On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.

    Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.

    Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs,  rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.

     

    Berge 1

    Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.

     

    Berges 2

     

    Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.

    On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?

    Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.

    A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.

    TrambusTram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)

     

    Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.

    Gérard Simonet

     


  • IMG_0453Ex pâtisserie à céder 21 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM)

     

    Images peu communes pour cette rue si fréquentée, deux commerces de la rue Rambuteau IVe (une pâtisserie au N° 21 et un magasin de yaourts glacés au N° 25 dont nous avions dénoncé l’aspect décalé et voyant) sont à céder depuis plusieurs mois. Une pizzeria qui avait pignon sur rue, Nolita, ouverte voilà cinq ans à l’angle de la rue Pecquay, vient de fermer en fin de semaine dernière en raison d’une baisse persistante d’activité, sans doute plus marquée que dans d'autres magasins. Elle serait remplacée dit-on par une boulangerie japonaise.

    Le commerce souffre !

     

    IMG_0452Ex magasin de yaourts glacés à céder 25 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM) 

     

    Nous l’avons signalé à plusieurs reprises, la faible croissance, la chute du nombre de touristes et la baisse persistante de la consommation ont raison de certaines activités. Même l’ouverture le dimanche n’est pas la panacée comme le précisent des médias concernant la FNAC qui aurait ce jour-là une fréquentation moindre que celle escomptée.

    En réalité, ces petits exemples illustrent l’évolution des modes de consommation. Aujourd’hui le consommateur achète de plus en plus par Internet, achète utile et privilégie davantage les loisirs.

    IMG_0455La pizzeria "Nolita"  à l'angle des rues Rambuteau et Pecquay a fermé ses portes le 25 mars (photo VlM)

     

    Cette évolution et ce comportement qui se sont installés peu à peu sont devenus pérennes et expliquent en partie la disparition de commerces de bouche et de proximité  que nous avions soulignée dans différents articles.

    Dominique Feutry

     

  • Gay games 2018Affiche d'annonce des Gay Games 2018

     

    Bertrand Delanoë avait postulé pour ces jeux mais contrairement aux jeux olympiques où il avait été battu par la candidature de Londres il en avait obtenu l'organisation pour 2018. Nous y sommes presque. De quoi s'agit-il ?

    Il y a matière à être perplexe. L'affiche parle de "jeux de la diversité". Est-ce à dire que les jeux olympiques ne le sont pas ? On croit savoir pourtant qu'ils sont ouverts à tous les athlètes du monde, quels que soient leur nationalité, leur couleur, leur sexe, leur religion et quoi encore ?

    La mairie de Paris se livre à un exercice d'acrobate pour répondre à ces questions en dédiant plusieurs pages de son site à l'évènement.

    Nous ne sommes pas plus favorables à cette initiative que nous ne le sommes à la candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024. Mettre les projecteurs sur Paris, qui souffre d'un excès de fréquentation et notamment l'été, c'est aggraver les difficultés de la Ville à assurer sa propreté, sa sécurité et son confort de vie. Il serait cruel pour la  municipalité de parler à cette occasion des rats, mais si on se refuse à y penser nous-mêmes les observateurs étrangers ne s'en privent pas !

    De surcroît, on ne dispose pas d'information sur le financement de l'opération mais il y a des raisons de craindre qu'elle ne sera pas neutre et susceptible d'accentuer le déficit de la Ville.

    Quant à la pertinence de ces jeux, il est possible que nos péchions par excès de prévention à l'égard d'un évènement dont les contours nous semblent assez vagues. Les pages d'explication de la mairie ne nous éclairent pas vraiment. S'il existe des arguments intelligibles et rationnels, nous sommes désireux de les entendre et de modifier en conséquence un jugement quelque peu dérouté par les rares informations dont nous disposons.

    GS

     

  • RVV madrid 25 03 17

     

    Europa debate en Madrid los problemas del centro histórico de las ciudades

     

    Sous ce titre (l'Europe débat à Madrid des problèmes des centres historiques des villes), le journal "eldiario.es" rapporte les débats des participants réunis à Madrid pour témoigner de la situation dans 80 villes européennes.

    L'article d'Eldiario

    Les communautés françaises "Vivre Paris !" et "Vivre la Ville !", dont "Vivre le Marais !" est membre fondateur, y participent activement avec la présence de plusieurs de leurs représentants. On constate que partout en Europe les problèmes des centres-villes entre des riverains qui revendiquent leur droit de vivre et de dormir tranquillement chez eux et des commerces de boissons ouverts la nuit avec une clientèle bruyante qui abuse de l'alcool et envahit l'espace public.

    Le communiqué de "Vivre Paris !"

     En direct de Madrid : un message de Jean-François Revah, association du XIe arrondissement de Paris :

    "A Madrid pour la troisième réunion internationale des associations de riverains du réseau "Vivre la Ville !" en Europe, sont présentes 80 associations de sept pays : la société civile est bien décidée à obliger les autorités (élus nationaux et municipaux, police nationale et municipale, syndicats professionnels) à jouer leur rôle de protection des populations, une mission qu'aujourd'hui ces autorités n'assument pas".
     
    "La réunion se poursuit ce dimanche matin avec la mise en commun des ateliers : ambiance très positive ; les conclusions seront rapidement disponibles."
     
     
     
  • Gaspillage-2

    Agent nettoiement 27 02 12

    Ces images illustrent de manière suggestive deux des sujets du prochain conseil de Paris des 27, 28 et 29 mars  dont voici l'ordre du jour : le gaspillage des ressources municipales dans l'attribution  de subventions aux associations, qui occupe les conseils de façon récurrente et massive, et le lancement par la Maire Anne Hidalgo d'un "plan propreté pour Paris"

     

    Nous mettons ces deux dossiers en perspective car nous exprimons depuis des années des réserves sur le déluge de subventions que la mairie de Paris accorde à des associations dont l'utilité ne convainc que ceux qui en tirent profit. Ainsi on trouve une fois de plus une subvention de 100.000 € pour AMUON qui finance les "Pierrots de la Nuit" et une autre du 30.000 € au bénéfice de "Culture Bars-Bar", un  collectif qui milite pour que les bars restent ouverts la nuit et accueillent des musiciens, sans considération pour la tranquillité de ceux qui vivent et dorment autour.

    Tous deux, qui ont leur rond de serviette au conseil de la nuit de M. Frédéric Hocquard, défendent les intérêts marchands des industriels de la nuit et des producteurs/distributeurs de boissons alcooliques qui mettent en péril la santé des jeunes générations. Est-ce une raison valable pour que nos impôts contribuent à leur prospérité ?

    Car les sommes allouées sont considérables. Il convient de faire un  tri sélectif entre associations d'intérêt public incontestable et celles qui sont pour le moins fantaisistes et ne doivent leurs moyens d'existence qu'à leur proximité politique ou idéologique avec ceux qui les soutiennent. Nous avions estimé le chiffre à 300 Millions d'€ par an. La Maire de Paris l'évalue à 260 Millions. Nous sommes bien dans les mêmes magnitudes. Si on totalise les chiffres annoncés pour le mois de mars 2017 dans l'ordre du jour on trouve 19,2 Millions d'€ ce qui correspond à une tendance de 230 Millions sur 12 mois pour autant que le phénomène soit linéaire.

    Le décret n°2006-887 du 17 juillet 2006 fait obligation aux grandes villes de mettre en ligne sur Internet la liste des associations subventionnées et le montant des sommes reçues. La mairie de Paris s'en est acquittée avec réticence (nous avons été dans l'obligation de faire intervenir plusieurs fois le Préfet de Paris Île-de-France). Cette année, l'information relative à 2015 (sic) n'est toujours pas disponible et le Préfet est resté sourd ou inopérant jusqu'à présent à nos requêtes….

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    En regard de ces largesses dont l'inutilité saute malheureusement aux yeux, il y a la problématique de la propreté de Paris. Nous nous refusons à faire de la démagogie sur un sujet qui déclenche régulièrement les invectives d'une partie de la population et souvent à juste titre. Il est clair qu'il n'est pas aisé de faire régner une propreté exemplaire sur une ville de 2,2 Millions d'habitants qui reçoit chaque année 50 Millions de visiteurs français et étrangers sur une superficie de 100 km² seulement.

    Nous avons régulièrement invité les responsables du dossier, notamment Mao Péninou Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, à obtenir de la Maire qu'elle puise dans les subventions inutiles aux associations ne serait-ce que 10 % de la manne. Ils disposeraient ainsi de 25 à 30 Millions d'€ supplémentaires pour financer des décisions aptes à améliorer la propreté. Au vu des dix mesures proposées par Mme Hidalgo, nous voyons bien qu'elle ne nous suit pas. Tout au plus prévoit-elle d'augmenter les effectifs, donc la dépense, en laissant penser qu'elle sera financée par un déficit supplémentaire….

    Banc public tagué 27 02 12Banc public tagué 27 02 12

     

    La bonne nouvelle toutefois c'est que l'Hôtel de Ville a entendu les parisiens et que la Maire réagit avec un plan d'actions. Les rats, dont nous avons été les premiers à signaler la présence autour de la Tour St Jacques, ont été le catalyseur d'une réaction qu'on espère salutaire. Au-delà des mesures annoncées, auxquelles on adhère évidemment, on tient à faire quelques remarques et prodiguer des conseils qui s’appuient sur notre connaissance du terrain :

    • Plus encore que d'effectifs, les services de la propreté ont besoin d'accroitre leur productivité. On murmure que des entreprises privées pourraient coûter beaucoup moins cher que des agents statutaires et accepter des exigences de métier que l'intransigeance des syndicats de la fonction territoriale exclut.
    • L'hyper-densité de Paris rend difficile son entretien et sa sécurité, notamment dans les quartiers touristiques. La politique de sur-densification du logement et de l'activité économique dans le centre de Paris et l'aspiration à héberger des évènements comme les jeux olympiques sont antinomiques de l'ambition de rendre la ville propre et sure.
    • La propreté doit être comprise dans une acception très large qui inclut toutes les composantes du paysage urbain car c'est d'elles que dépend le sentiment de propreté ou de saleté de l'environnement. Livrons les en foule : affiches sauvages, affichettes et stickers sur poteaux descentes d'eau et plaques de rues, graffitis sur les murs, les volets métalliques, les armoires électriques de commande des feux de croisements, souillures sur les parcmètres, les bancs publics, les jardinières, les coffrets électriques de commande de l'éclairage public. Les cabines "autolib" doivent être repensées car elles sont affreusement dégradées. Les boites à lettres de la Poste méritent aussi d'être entretenues car on a honte pour elles !

    Nous sommes attentifs à la mise en œuvre des mesures annoncées et à la montée en puissance de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) qui est chargée de la lutte contre les incivilités à côté de la police qui reste elle mobilisée sur les crimes, délits et infractions ; avec du reste une articulation qui reste à inventer car elle donne déjà quelques signes de grippage…

    Gérard Simonet

     

  • Sans-titreCe modèle de Vélib' fera peut-être bientôt partie du passé

     

     

    Différents médias dont « Le Parisien » se font l’écho des orientations qu’aurait prises la commission d’appel d’offre du syndicat mixte Vélib’ concernant le renouvellement pour 15 ans (à compter de janvier 2018) du contrat d’exploitation de Vélib’ (voir notre article du 08 janvier 2017). Il semblerait que la société Smoove ait davantage les faveurs que JCDecaux qui s’est pourtant associée à la SNCF et à la RATP pour répondre à l’appel d’offre.

    Moove est une entreprise montpelliéraine d’une quarantaine de salariés réalisant un peu moins de 10 millions d’€ de chiffre d’affaires. Elle a remporté différentes contrats dans 26 villes (dont Moscou) et 14 pays.

    Rappelons que le réseau Vélib’, ce sont 18 000 vélos regroupés sur 1 200 stations et 300 000 abonnés…

    Des contraintes nouvelles sont imposées dans le cahier des charges de l’appel en cours. Tout d’abord une extension de Vélib’ aux communes de la métropole du Grand Paris, des bicyclettes plus légères, à 30% électriques, et surtout davantage sécurisées (les dégradations nécessitent de remplacer chaque année 70% des vélos!).

    Si le syndicat mixte Vélib’ change d’exploitant alors tous les matériels, y compris ceux des stations, devront être remplacés.

    Le choix de l’exploitant devrait être connu dans les toutes prochaines semaines. Il sera intréessant de connaître le coût de cette décision pour la collectivité et si pour l'usager le tarif sera maintenu ou modifié.

  • Galerie_perrotin_-_visuel1L'entrée de la galerie Perrotin 76 rue de Turenne (IIIe)

     

     Le printemps est arrivé et les météorologues nous prédisent un week-end clément, l’occasion de bénéficier de la riche offre culturelle de notre quartier pour laquelle nous avons déjà donné quelques indications (nos articles des 09 février et 03 mars 2017). Nous les complétons par quelques informations qui rendent notre panorama plus exhaustif.

    Ainsi la galerie Emmanuel Perrotin présente jusqu’au 13 mai dans ses locaux situés 76 rue de Turenne (IIIe) deux expositions. La première est dénommée « The Jelly Civilization » par Aya Takano. Cette dernière est ainsi décrite dans la présentation de l’exposition, « peintre, dessinatrice, auteur de science-fiction et de mangas, elle fait partie du studio de production artistique Kaikai Kiki…Inspirée par tous les arts, des estampes … de la période Edo à l’impressionnisme, d’Ozamu Tezuka à Gustav Klimt, l’artiste a construit un univers qui lui est propre. Un univers fait d’une infinité de mondes… ».

    La seconde exposition est une exposition du collectif « Information Fiction Publicité (IFP) » à l’occasion de la publication d’une monographie aux Presses du Réel / Editions Perrotin. L’exposition présente un ensemble d’œuvres historiques du collectif.  « Entre agence, marque et collectif artistique, IFP interroge le statut d’auteur d’une œuvre : leurs travaux – dans lesquels le nuage est un motif récurrent – ne sont jamais signés et échappent ainsi à la tyrannie du nom. L’influence d’IFP sur l’art contemporain est prégnante, notamment par leur déconstruction, les concepts de représentation, d’exposition, de diffusion et de médiatisation de l’art… Le ciel, motif emblématique du collectif, domine l’exposition de son image séduisante. Disséminée dans des caissons lumineux, sur des paravents, dans un film, la présence du ciel baigne les espaces ?… »  (Chris Sharp).

     

    859344_exposition-belaustegui-estampes-contamporaines_121613L'affiche de l'exposition de Jean-Michle Balaustegui, galerie Otemps'tik

     

    La galerie Otemps'tik 21 rue Saint Paul (IVe) présente les « Estampes originales contemporaines de Jean-Michel Belaustegui ». L’artiste initié très jeune à la photographie    «… fait converger » dit la critique « la photographie, le dessin et la peinture dans des estampes à fort impact esthétique. » Les estampes de linoleum gravé "révèlent toute l'esthétique de notre monde urbain, de l’homme dans son univers urbain."  Toutes sont réalisées entièrement à la main, signées et numérotées.

    Au musée Victor Hugo, place des Vosges (IVe), jusqu’au 30 avril 2017, l’exposition « le poème s’expose » permet aux visiteurs de comprendre le fonctionnement, les références et l’articulation d’un poème dans le recueil des "Feuilles d'automne "paru en 1831. Résultat des travaux de 9 classes de lycées de l'académie de Créteil, sont présentées «  des réalisations étonnantes aux formes très variées : films, photographies, dessins librement inspirés par tel ou tel vers, réalisation d'un fauteuil, boléros, pour un lycée professionnel du textile… l'écriture collective d'un poème et chanson, comme un prolongement ou une traduction de l'œuvre de Victor Hugo. Des œuvres de Piranèse, John Martin, François de Nomé et de Victor Hugo montrent des visions d'architectures fantastiques auxquelles Hugo a pu se référer pour construire celles du poème. »

     

    Nous conseillons enfin deux intéressantes conférences.

    Le mercredi 29 mars à 19h, le Pavillon de l’Arsenal recevra Valérie Guillaume, conservatrice du patrimoine, Directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Crypte Archéologique de l’Ile de la Cité et des Catacombes pour une conférence sur le thème "Le musée Carnavalet, une création haussmannienne ?" dans le cadre du cycle de conférences « Histoires haussmanniennes » en lien avec l’exposition « Paris Haussmann – Modèle de ville ». 
     
    Le jeudi 6 avril à 18h30, la Crypte Archéologique de l’Ile de la Cité recevra Valentine Weiss, conservateur du patrimoine, responsable du Centre de topographie parisienne (Archives nationales) et Patrick Latour, conservateur en chef, directeur adjoint de la Bibliothèque Mazarine pour une conférence sur le thème "Histoire de la Tour de Nesle
     

     

     

  •   Beaubourg 24 03 17Centre Georges Pompidou rue Saint Martin (IVe), étrangement affublé de bâches qui selon nos informations préparent l'édifice à une soirée privée organisée par un grand groupe international le samedi 25 mars (photo VlM/JT)

     

     

    Néanmoins, plus proche de nous à l’occasion de ses 40 ans, et durant toute l’année 2017, le musée du Centre Georges Pompidou organise une collecte d’archives populaires spéciale qui est différente de la « Grande collecte » lancée en 2014 par des Archives nationales, lors du centenaire de la Grande Guerre.

    En effet cette tâche a été confiée à un écrivain historien, directeur de recherches au CNRS qui assure une permanence tous les jeudis de 18h00 à 20h00 (Forum O).

    Philippe Artières définit sa mission en précisant « … J’espère faire émerger un portrait en creux, composé des fragments de chacun dans la relation intime qu’il entretient avec ce lieu… Cette archive sensible peut prendre la forme d’un texte, d’une photographie numérique, d’un enregistrement oral… Elle est à « inventer » comme on découvre un trésor. »

    Alors avis à ceux qui souhaitent laisser leur empreinte pour cet anniversaire de ce qui est devenu une véritable "institution", afin "d'inspirer et de susciter l’écriture d’une histoire sensible du Centre Pompidou."

     

    Postscriptum

    "Voilà vite prise de la fenêtre de mon salon sur la rue St Martin à 00H16 du matin 
    ce que NIKE (on connait maintenant le nom de l'entreprise - NDLR) nous fait voir et sans
    compter ce qu'il nous a fait entendre avec ses essais de sono ! Au cas où cela pourrait être utile... Bon week-end à vous. Pour nous en face de ces images ce soir, cela va être encore hélas
    une nuit agitée. Plus celles à prévoir ensuite pour l' enlèvement de ce matériel : cabines
    sono, projecteurs et photos, animations de cette publicité".

    Nike