Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  •  ABAFile d'attente de parisiens courageux souhaitant acquérir, Square Louis XIII,  des plants du Centre de production horticole de la Ville de Paris (Photo VlM) 

     

     

    Une longue file de parisiens formant un immense "U" serpentait lentement les pieds dans le terrain rendu boueux par le pluie dans le square Louis XIII de la place des Vosges (IVe), en ce samedi matin de mars. 

    La mairie de Paris avait en effet donné rendez-vous aux jardiniers amateurs, aux "végétaliseurs",  pour une distribution à prix cassés de plantes, arbustes et plants formant les "surplus" du "Centre de production horticole de la Ville de Paris".

    Une heureuse initiative qui a lieu depuis plusieurs années et sera dupliquée le 11 mars prochain dans le XIXe arrondissement. Une façon aussi pour ceux qui bénéficient de cette offre de trouver ainsi une redistribution minime de leurs impôts.

    Il est important de souligner, un prospectus était distribué aux "clients" pour le rappeler, que le centre horticole produit annuellement 2.800 arbres arrivés à 5 ans de maturité (17.000 étant en cours de culture), 140.000 arbustes, 7.000 rosiers , 135.000 plantes vivaces à fleurs, 2 millions  de plantes saisonnières , 80.000 plantes d'intérieur et 70.000 chrysanthèmes !

    Dominique Feutry 

     

  •   Beaubourg 52 affiche en croute décolée 03 03 17   Bloc de grandes affiches collées illégalement, effondrées sur le trottoir 52 rue Beaubourg (IIIe) (photo FF) 

     

    La photographie illustrant cet article a été prise sur le vif rue Beaubourg (IIIe) en ce matin du 3 mars. Elle montre jusqu'où peut aller l'excès d’affichage sauvage malheureusement devenu courant.

    La vitrine concernée est celle d'un magasin situé au n° 52 qui est à louer depuis plusieurs mois et sur laquelle les colleurs d'affiches se sont régalés, impunis qu'ils sont de leurs agissements. Ils ont donc collé, collé et recollé en abondance aboutissant à un trop plein qui a eu raison de cette épaisse et lourde croute d'affiches agglomérées qui se sont abattues sur le trottoir et auraient pu blesser des passants.

    La chance a voulu que l'ensemble s'effondre sans que personne ne soit touché mais avec un encombrement maximum du trottoir déjà occupé en partie par des motos en stationnement. Si ces affiches qui rebiquaient aux angles depuis plusieurs jours du fait des pluies abondantes ont été tirées pas des passants indélicats pour faire tomber le bloc qu'elles formaient ainsi, ces gens auraient très bien pu eux-mêmes être blessés.

    La vérité est qu'il est inadmissible de laisser se multiplier les collages sauvages d'affiches ainsi que nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises.

    Défiguration, danger et impunité ne devraient pas faire bon ménage, les services ad hoc de la mairie doivent donc s'impliquer pleinement pour mettre une terme à ces actes ne serait ce pour le cas présent qu'à des fins de sécurisation.

    Dominique Feutry

     

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  •   Images9I5R19CQLa bibliothèque Forney 1 rue du Figuier (IVe)

     

    La Bibliothèque Forney organise jusqu’au 18 juin une exposition intitulée « Mode et Femmes 14/18 ».  Il est montré dans ce parcours proposé aux visiteurs « … comment la guerre de 14-18 porte en elle les prémices de ce que l’on a appelé après la guerre l’émancipation des femmes. », y compris aux plans vestimentaire et social (travail des femmes essentiellement). Ainsi en est-il fini des crinolines et autres carcans, « le vêtement acquiert une praticité et une simplicité nouvelles en matière de textiles (lavables, souples) et de formes (poches, jupes amples). »

    1, rue du Figuier (IVe) du mardi au samedi, de 13h à 19h

     

    Le Carreau du Temple sera le lieu de rendez-vous des amateurs des dessins à partir du 23 et jusqu’au 26 mars où se tiendra le 11ème « Salon Drawing Now Paris ». Première foire d’art contemporain en Europe dédiée au dessin cette manifestation regroupe 72 galeries et 400 artistes. De nombreux événements quotidiens sont programmés afin de permettre au public une vraie immersion dans le dessin : des talks, des interviews d’artistes, une exposition culturelle, un programme vidéo…

    Du 23 au 26 mars, 11h-20h / 19h le dimanche 

     

    Sans-titreUne photographie d'Ursula Pusch 

     

    Une intéressante exposition consacrée aux photographies de l’artiste Ursula Pusch  est annoncée du 11 mars au 02 avril 2017.

     « Le travail photographique d’Ursula Pusch évalue des paysages et des formes uniques d’architecture dans toute l’Europe avec un œil curieux… Elle impose sa propre perspective inhabituelle sur Le Corbusier et l’école du Bauhaus. Elle crée des dialogues entre paysage et architecture, intérieur et extérieur, permettant au spectateur d’apprécier et de contempler.» 

    23, rue des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Le lundi à 19h30, prolongez votre week-end, au Théâtre Essaïon qui a monté « Le Rhinocéros » la célèbre nouvelle d’Eugène Ionesco mise en scène par Catherine Hauseux. Comme toutes les pièces de Ionesco l’humour est corrosif, « la naissance d’une terrible maladie qui nous guette tous :"La rhinocérite" est dépeinte. L’uniformisation. Menace que font peser tous les conformismes. »

    A voir ou à revoir, cette pièce, comme toutes celles de l’auteur, n’a pris aucune ride.

    6, rue Pierre au Lard (IVe)

     

  • St merriLe passage devant l'école-piscine Saint-Merri, rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Il faut pourtant passer par là quand on monte vers le nord la rue du Renard. Ou bien traverser, passer cet écueil et traverser à nouveau en l'ayant évité. Tout concourt au dégoût dans ce sinistre passage : les tags agressifs, les affiches croutées, les déchets et déjections au sol et les relents ammoniaqués de l'urine.

    C'est d'autant plus choquant que cet édifice en béton brut et façades vitrées abrite une école élémentaire considérée comme progressiste et une piscine appréciée de ceux qui la pratiquent. Il est pourtant le plus laid du Marais et probablement de tout Paris, œuvre d'architectes (*) qui à l'instar de leurs contemporains à l'époque où Beaubourg était en construction ont plus cherché à faire sensation que plaire au tout venant.

    Trois architectes américains publiaient un livre en 2003 intitulé "mille bâtiments à Paris"  (L'indépendant du 4e – juillet 2010) qui disait de cet édifice : "cette école élémentaire est un exemple de l'architecture inadaptée des années 1960 qui ne respectait pas le caractère historique des bâtiments originaux. La construction de ce bâtiment en béton a occasionné la destruction de la demeure privée du XVIIe siècle qui existait sur ce site".

    Un site qui est globalement défiguré par une trémie qui conduit au parcours souterrain des Halles et qu'on n'a réussi ni à requalifier vraiment ni à maintenir propre (notre article du 30 décembre 2016)

    A l'indigence de la construction s'ajoute l'horreur du cheminement proposé à sa base. Un parcours détestable que quinze années d'activisme des associations auprès de la mairie du IVe n'ont par réussi à corriger. Il y a un an le Maire Christophe Girard allumait toutefois une lueur d'espoir en annonçant que 25,5 millions d'€ seraient investis dès juillet 2017 pour rénover l'édifice. On attend cette fois des architectes qu'ils soignent l'environnement décrié et s'assurent de la capacité de la Ville à en garantir la maintenance au quotidien.

    Il est possible que la mairie du IVe soit en mesure d'apporter des apaisements à cet égard. Nous serions heureux d'en avoir connaissance et de les publier.

     

     (*) Architectes Alain Gamard, Daniel Lombard et Edouard-Marc Roux

     

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  • Archives 72 74 façades 01 03 17Rue des Archives (IIIe) numéros 74  et 76 (photo VlM)

     

     Le soleil d'hiver qui joue sur les façades ravalées des immeubles de nos rues donne quelques fois envie de s'arrêter et de faire une photo. Celle-ci a été prise des marches du bureau de poste de la rue des Archives. Cette position permet de plonger un peu dans les cours et d'échapper aux porches qui sont beaux en soi mais sont un barrage à la vue sur les façades.

    La rue des Archives présente la particularité d'offrir dans sa partie haute une lignée d'hôtels particuliers mitoyens qui, sans être tous exceptionnels, le sont par la densité de belles demeures qui s’enchainent. Qu'on en juge, on trouve successivement :

    • au 68, on ne voit depuis la rue qu'une construction assez lourde du XXème siècle qui cache l'Hôtel du Refuge (XVIIème siècle) dont la façade arrière est visible depuis la ruelle Sourdis
    • aux 70 et 72 les Hôtels de Montescot et de Villeflix derrière leurs portails Louis XIV sur la rue des Archives. Tous deux datent du milieu du XVIIème siècle. Leur restauration après deux siècles d'avanie date de 1992. Il y a une très jolie fontaine Louis XV qu'on ne voit malheureusement pas, dans les jardins qui donnent sur la ruelle Sourdis.
    • aux 74 et 76 les Hôtels de Tallemant et le Pelletier de Souzy, qu'on voit sur la photo, tous deux du milieu du XVIIème siècle comme leurs voisins précédents. Outrageusement défigurés au XIXème siècle, il ont été intelligemment restaurés en 1993. C'est aujourd’hui un immeuble en copropriété.
    • au 78, au- delà de la rue Pastourelle, l'Hôtel Amelot de Chaillou, un peu plus récent (début XVIIIème), dit aussi Hôtel de Tallard (notre article du 19 août 2014). Il a subi lui aussi de profondes dégradations au XIXème siècle pour finir en copropriété suite à une restauration de qualité en 1981. Cet Hôtel s'honore d'un escalier monumental qui est l'un des plus beaux du Marais. Sa cour pavée sert quelques fois de décor au tournage de films d'époque.

    En remontant la rue des archives, c'est 400 ans d'histoire qui défilent.

    GS

     

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  • Braque 1 acab 28 02 171 rue de Braque (IIIe). Le collage qui représente un petit bonhomme adorable est parti, c'est dommage, avec l'inscription comme une victime collatérale (Photos VlM)

     

    Ce tag a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin… Signalé le dernier week-end aux services de la propreté de Paris (DansMaRue, à utiliser sans modération s'il y lieu), il était enlevé dès lundi. Il faut dire que le message n'est pas neutre : ACAB est une insulte à la police et le mot d'ordre d'un groupuscule activiste qui se manifeste sur Internet.

    De la même manière, la façade entière d'un immeuble du IIIe rue Beaubourg a été recouverte de graffiti le vendredi 24 février. Mardi 28, elle avait retrouvé un blond vénitien qui s'était affadi avec le temps. Dans les deux cas, l'intervention s'est faite dans les deux jours ouvrables de la signalisation.

    6a00d8341d8a0f53ef01b8d2633979970c-320wiArmoire du carrefour Archives/ francs-Bourgeois

     

    On se rappelle notre article du 22 février qui dénonçait le piètre visage que donne de Paris les armoires électriques des feux de circulation, recouvertes d'affiches qui en strates successives forment des croutes du plus déplorable effet esthétique. Nous en avions cité trois en exemple, toutes aussi hideuses, sans demander pourtant à "Propreté de Paris" de les enlever. Nous étions dans une démarche de sensibilisation. Nous constatons avec la plus grande satisfaction que les services de la mairie de Paris sont intervenus sans être formellement sollicités, sur les trois sites indiqués.

     

    Arm arch fb (2)La même armoire débarrassée de ses oripeaux. Un petit regret : qu'on n'ait pas nettoyé le socle ! NB : il semble que le vélo qui s'appuie dessus, présent sur les deux photos, soit resté là plusieurs jours …

     

    Ces constats, associés à la vague d'interventions de la mairie pour dégager les grands espaces recouverts d'affiches, tendent à montrer que Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris et la technostructure en charge de la propreté qui est sous ses ordres, a pris l'affaire en mains avec des résultats qui sont d'ores et déjà visibles. Ce matin,  nous nous sommes prêtés à un reportage filmé par TF1 à la tour Saint Jacques au sujet des rats. Déception de notre part, si on peut dire, on n'a pas réussi à en voir !

    On pourrait être tentés de jouer la mouche du coche et prétendre que nos interventions répétées sur l'état de notre ville ont fait prendre conscience aux responsables de défaillances dans leur gestion de Paris. Nous n'allons pas jusque là mais force est de constater que les résultats sont palpables. Il n'est pas question d'en rester là bien sûr et j'entends les protestations de ceux qui vont brandir des exemples près de chez eux qui s'inscrivent en faux. Je crois pourtant qu'il est nécessaire, quand les occasion de critiquer sont nombreuses, de souligner ce qui s'améliore pour motiver les gens concernés.

    GS

     

  • AmsterdamAmsterdam et ses canaux

     

    C'est officiel : Amsterdam rejoint le réseau "Vivre la Ville !" dont "Vivre Paris ! " est membre. C'est l'occasion de décrire le système de poupées russes qui illustrent bien notre organisation : à la base, des collectifs d'habitants qui souffrent de nuisances locales. On en a plusieurs dans le Marais. "Vivre le Marais !" les fédère et leur fournit des moyens de défendre leur position.

    Trente associations dont la nôtre participent au réseau "Vivre Paris !"

    De nombreuses villes de province se sont jointes à nous pour constituer  le réseau "Vivre la Ville !", qui à son tour s'est internationalisé en réseau européen "Vivre la Ville !"

    A Amsterdam, un partenaire vient d'officialiser sa participation : "l'association des amis du centre ville d'Amsterdam", VVAB pour Vereniging Vrienden van de Amsterdamse Binnenstad. Elle compte 3.200 membres. On dénombre 70.000 immeubles et édifices déclarés monuments historiques à Amsterdam. VVAB œuvre pour la protection et la conservation des monuments ainsi que pour la restauration de l’équilibre perdu depuis quelques années entre la population locale et le tourisme au centre ville d’Amsterdam..

    Les habitants sont préoccupés par la protection de leur qualité de la vie menacée par la pression toujours croissante du tourisme. Ils voient comme un stimulant le fait d’être en contact avec le réseau "Vivre la Ville !" et  d’autres groupes de citoyens dans d’autres villes européennes qui combattent les mêmes nuisances. "Ensemble on sait davantage !"

    Affiche madrid 2017

    Les deuxièmes assises du réseau européen "Vivre la Ville !" se tiendront à Madrid les 25 et 26 mars 2017. L'attente est la même pour les villes d'Europe : maintenir la qualité de vie des habitants des centres-villes, comme le proclame l'affichette ci-dessus.

    GS

     

  •   ImagesJGIPFQ67Panneau d'affichage devant la mairie de Paris

     

    Par un communiqué de presse détaillé, la Mairie de Paris veut faire savoir que pour le renouvellement du contrat de mobilier urbain d’information, elle a demandé dans son appel d'offres une réduction de 40% de la surface publicitaire afin, ajoute-t-elle, « … de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux ».

    Nous apprenons aussi que seule SOMUPI (filiale du groupe JCDecaux et de Publicis) a soumissionné pour l’instant. C’est le Conseil de Paris qui attribuera la concession qui sera cette fois de 5 ans et non plus de 10 ans, durée pratiquée jusqu’à présent.

    Les écrans numériques seront davantage utilisés (15% du mobilier visé). Par ailleurs les performances énergétiques devront être améliorées. La baisse de consommation d’énergie est même estimée à 31% (variation de l’intensité lumineuse possible, extinction des panneaux numériques ente 1h00 et 6h00 du matin…).

    Il convient de noter que 53% des recettes publicitaires devront être reversées à la Ville avec un plancher annuel de 30 millions d'€. La Ville a aussi imposé de devenir propriétaire du mobilier à l’échéance du contrat. Elle a décidé enfin de délier Vélib’ de la concession des panneaux en lieu et place du contrat global actuel.

    La mairie par cette annonce souhaite certainement donner plus de transparence à ces contrats et ramasser une part plus significative de la manne générée. Ce qui est plutôt positif. En revanche ce qui est étonnant c'est qu’il n’y ait qu’un soumissionnaire à cet appel d’offre ? 

    Compte tenu des évolutions mentionnées, le coût facturé à l’annonceur par le concessionnaire qui souhaitera préserver un certain niveau de marge risque fort de se faire au détriment des parisiens et des habitants du Marais en particulier qui s’insurgent de voir la prolifération de l’affichage sauvage malheureusement beaucoup plus économique ! Un sujet pour lequel nous avons consacré plusieurs articles. La mairie de Paris devra de ce fait accroitre sensiblement les verbalisations et ses équipes devront exercer une vigilance accrue pour enrayer les débordements qui risquent de se produire en matière d'affiches publicitaires.

    Dominique Feutry

     

  • Archives 79 garage renault travaux 27 02 17Lancement des travaux au 79 rue des Archives (IIIe)

     

    Nous recevons ce message d'un observateur du quartier : "Lecteur régulier de votre blog depuis quelques mois, je vous envoie la photo de l’affiche du permis de construire du 79, rue des Archives. Cela confirme les informations de votre article du 29 juillet 2016.

    La fondation Henri Cartier-Bresson va déménager pour s’installer à cette nouvelle adresse. Pour plus de précisions nous vous renvoyons à l'article suivant du "Journal des Arts" du 13 décembre 2016

    Les travaux seront réalisés par Demathieu & Bard et devraient durer 17 mois et demi à partir de février 2017".

     

    Permis 79 Archives

    Ce réaménagement du garage Renault est le résultat d'un accord conclu entre les fondations François Sommer, propriétaire du Musée de la Chasse et de la Nature installé chez nous rue des Archives au carrefour Quatre-Fils dans les Hôtel Guénégaud et de Mongelas et la fondation Henri Cartier-Bresson qui assume depuis 2003 la présentation et la conservation de l’œuvre photographique de son créateur.

    La fondation Cartier-Bresson va transférer en totalité son siège actuel qui se trouve dans le XIVe. Le musée de la Chasse déplacera seulement une partie de ses bureaux de façon à dégager plus de place pour l'exposition au musée.

     

  • Coutures st gervais thorigny plaque ancienne 10 12 13La rue porte les stigmates de son ancienneté. Elle date comme ses voisines du début du XVIIème siècle (1620). Ouverte sur des terrains exploités par les religieuses hospitalières St Gervais, son nom donné en 1653 est une déformation  de "cultures" (Photos VlM)

     

    Proche du musée Picasso, qu'elle borde sur son flanc nord, elle accueille une dizaine de galeries d'art contemporain. A elle seule, elle totalise 10 % des galeries d'art du IIIe qui est devenu en une quinzaine d'années l'arrondissement qui en compte le plus dans Paris, assez loin devant les IVe et VIe.

    C'est le genre de commerces que les riverains plébiscitent car ils  ne causent aucune nuisance et apportent une touche esthétique qui met en valeur le paysage du quartier et satisfait leurs regards. Il existe aujourd'hui un risque que ces galeries quittent massivement le secteur.

    Regroupées au sein d'une association, liée à "Vivre le Marais !", elles s'opposent au dernier avatar des conseils de quartiers. Après le projet d'abattage des grands érables de la place Thorigny (heureusement amendé suite à l'action des riverains) et la fontaine dans le jardin Temple-Haudriettes (place dite Renée Vivien) alors qu'il y en a déjà une à cinquante mètres, le conseil de quartier Archives a demandé que la rue des Coutures St Gervais, rebaptisée rue'Golotte, soit utilisée comme aire de jeux des enfants de l'école des Quatre-Fils. On nous dit à l’Hôtel de Ville que le projet a été approuvé par l'unanimité du conseil de quartier… et des enfants qu'on a  fait voter aussi !

    Coutures st gervais 13 08 16Rue des Coutures St Gervais (IIIe). A droite le musée Picasso, à gauche les galeries d'art. Entre temps, le sens de circulation a été inversé

     

    Ainsi donc, des gens qui habitent ailleurs, notamment rue du Perche (rue qui aurait convenu aussi bien mais charité bien ordonnée commande qu'on ne se pénalise pas soi-même) aidés de leurs enfants ont décidé du sort d'une rue sans demander leur avis aux riverains !

    Les galeristes savent très bien ce qu'ils encourent. En juin, des enfants qui jouaient au ballon l'ont envoyé dans l'une des galeries en détruisant une œuvre d'art d'une valeur de 6.500 €. Tout récemment, le 7 février, deux jeunes filles sont entrées pour se photographier devant les œuvres d'art. En se reculant, l'une d'elles a heurté une œuvre lumineuse et l'a cassée. Elle s'est enfuie en laissant sa copine en "otage"….

    L'activité ludique qui est envisagée est incompatible avec les commerces installés qui n'ont aucun désir de partir mais qui s'y verraient contraints si le Maire du IIIe poursuivait dans ses intentions. Ils le mettent en garde contre l'arrivée de commerces de restauration rapide et de marchands de Tours Eiffel qui dénatureraient profondément le caractère de cette rue.

    Une réunion se tiendra à ce sujet le 3 mars à 14h00 à la maison des associations du IIIe, 5 rue Perrée, en présence du Maire, de ses Adjoints, avec les galeristes et de la Déléguée générale du conseil professionnel des galeries d'art. Ceux qui se sentent concernés sont chaleureusement invités à s'y rendre.

     

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