Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

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    Pont des arts paris metro hotel de ville station planUne des sorties de la station de métro Hôtel de Ville sur la ligne 11 (photo Gingko)

     

    Des prospectus ont été adressés récemment aux riverains de la ligne 11 du Métro Chatelet-Mairie des Lilas faisant mention de  travaux importants dans le but de prolonger jusqu’à Rosny-Bois-Perrier  (soit 6 km supplémentaires, la construction d'un viaduc et 6 nouvelles stations) avec mise en service d’un nouveau matériel roulant, ce qui  nécessite  des aménagements  dans certaines  stations existantes.

    Ainsi  la station Hôtel de Ville va bénéficier comme d’autres, de nouveaux accès reliant les quais à la voirie de manière à fluidifier les déplacements et afin de répondre à la réglementation en vigueur concernant le temps d’évacuation des voyageurs. Une nouvelle sortie sera créée rue du Temple (côté numéros pairs),  non loin de rue de la Verrerie  (IVe).

    Les quais du métro devraient aussi être renforcés et rehaussés de façon à être compatibles avec les nouvelles normes.  

    Des travaux d’aménagement préalables se dérouleront  jusqu’en septembre 2018, en particulier ceux visant à déplacer les réseaux souterrains (conduites d’eau et de gaz, égouts, chauffage urbain …).  La date de livraison de l’ensemble du chantier est annoncée pour décembre 2020.

    Notre quartier ne sera pas le plus affecté par ses travaux mais la création d’une nouvelle sortie au carrefour Temple-Verrerie va indéniablement modifier l'aspect de celui-ci.

    Dominique Feutry

     

  • TapisCarrefour Saint-Martin/Rambuteau, une des nombreuses affiches sauvages qui ont envahi le IIIe ce week-end

     

     

    Plusieurs messages nous sont parvenus ce matin : ils signalent l'implantation d'une nouvelle vague d'affiches agrafées sur les poteaux/potelets du IIIe. Chaque informateur y ajoute son score : "j'en ai retiré six, dix …à tel endroit". On a autre chose à faire le week-end, sa baguette de pain dans une main, que de dégager ces panneaux de leur support et de trouver une poubelle pour les accueillir. On n'a pas d'autre choix pourtant quand ils sont là !

    Nous en faisons part à la nouvelle unité de lutte contre les incivilités, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection), rattachée à la Mairie du Paris, pour qu'elle entreprenne la démarche qui s'impose et évite la récidive. Nous rejoignons en cela les injonctions formulées par le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en direction de ceux qui ont en charge le maintien de l'ordre. Il a ouvertement déclaré la guerre à ce type d'infraction et on l'en remercie. On aimerait que les résultats de son engagement soient maintenant au rendez-vous.

     

  • A1100 Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place du Bourg Tibourg (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Un article récent du Parisien faisait état du mécontentement des propriétaires de bars restaurants bénéficiant d'une autorisation de terrasse, à l'annonce de l'augmentation de la redevance décidée par la Mairie de Paris. Chacun sait que le montant de cette dernière est très bas, notre association l'a souligné à plusieurs reprises. En effet, excepté les établissements situés dans les sites les plus touristiques de la capitale où la redevance est majorée, partout ailleurs celle-ci est rapidement amortie par les recettes générées par les tables installées en terrasse.

    Il n'y a pas lieu de sortir nos mouchoirs, mais plutôt de s'insurger une nouvelle  fois contre les abus de terrasses,  c'est-à-dire celles qui ne respectent pas les surfaces autorisées, celles qui ne sont pas autorisées ou celles qui défigurent leur environnement immédiat.

    Le IVe arrondissement est bien loti sur ce plan. Deux endroits en particulier sont concernés, la place du Marché Sainte-Catherine et la placette prolongeant la rue du Bourg Tibourg. Nous nous sommes exprimés à à maintes reprises sur les terrasses autorisées des établissements qui s'y trouvent. Non seulement elles sont disgracieuses mais elles apportent des nuisances multiples, notamment du bruit pour les riverains, une occupation significative du domaine public et des rapports quotidiens souvent houleux avec les habitants.

    Le paroxysme reste cependant l'espace à l'extrémité de la rue du Bourg Tibourg où les bars/restaurants sont "dotés" d'une double terrasse (voir nos articles des 6 novembre 2014 et 11 janvier 2015). Nous venons d'apprendre par la mairie du IVe, à l'origine de l'action en justice diligentée contre l'un d'eux, à savoir l’Étincelle, que celle-ci n'avait pas prospéré, le procureur ayant classé le dossier "sans suite" (*).

    Très contrariée par ce "revers", la mairie du IVe réfléchit à la façon d'agir, sachant que la Direction de l'Urbanisme peut toujours refuser le renouvellement de l'autorisation.

    La Mairie de Paris a montré dans cette affaire qu'elle n'entend pas fermer les yeux sur les libertés que prennent certains établissement avec l'espace public quand ils se l'approprient. Nous souhaitons plus généralement qu'elle ne soit pas tentée d'appliquer une politique plus favorable aux terrasses dans le but d'augmenter des recettes dont elle a bien besoin. Une attitude qui aggraverait les nuisances pour les riverains et rendrait la tâche difficile aux équipiers de la nouvelle brigade contre les incivilités.

    Dominique Feutry

     

    (*) C'est l'illustration des carences de la Justice dans notre pays. Quand les autorités administratives font leur travail et le conduisent à leur terme, le Procureur de la République réduit leur rôle à néant en décidant qu'il n'y a "pas lieu" de porter l'affaire devant le tribunal compétent. Voir notre article à ce sujet du 24 décembre 2015.

     

  • IMG_0154Vue  des ruches installées sur un des toits de la mairie du IVe arrondissement (photo VlM)   

     

    Le rucher de la mairie du IVe arrondissement, place Baudoyer, étonne car la couleur jaune des ruches le rend très visible. Il est installé depuis  2010 sur le toit des bâtiments et sa gestion est assurée par à un apiculteur professionnel.

    Paris dispose depuis longtemps de ruchers. Celui du jardin du Luxembourg date de 1856 et continue à attirer les écoliers  et à  former les apiculteurs. L’Opéra Garnier  a aussi ses ruches.  Plus près de nous le Crédit Municipal, rue des Francs Bourgeois (IVe) abrite un rucher (voir notre article du 08 novembre 2012).

    Beaucoup de spécialistes sont convaincus que le développement des ruches dans les villes protège les abeilles qui bénéficient d’une flore abondante et régulière, d’une température plus élevée qu’à la campagne et d’une bien moindre utilisation de pesticides  à l’origine de leur décimation.

    Ainsi le miel de Paris est-il devenu un produit de luxe proposé dans les commerces spécialisés et dans certains hôtels pour le petit déjeuner.

    Dominique Feutry

     

  • Archives 41 francs bourg engin 12 01 17La rue des Archives (IIIe et IVe) est l'épine dorsale du Marais. Elle achemine la circulation vers le nord et en déverse une partie, comme ici, dans la rue des Francs-Bourgeois, avec des péripéties de ce genre, à la fois cocasses et tragiques. (Photo VlM)

     

    La loi sur la fusion des arrondissements de centre reviendra bientôt en deuxième lecture du Sénat, qui l'a déjà rejetée une première fois et ne devrait pas changer d'avis, à l'Assemblée Nationale qui l'approuvera selon toute vraisemblance.

    C'est l'une des facettes du traitement que la Maire de Paris a décidé d'appliquer à la capitale au pas de course car elle n'est pas assurée de disposer d'une majorité qui l'approuve dans la chambre des députés renouvelée à l'issue de la prochaine élection présidentielle.

    Les parisiens ont eu droit à la fermeture des berges de la Seine à la circulation. Cette décision a fait couler beaucoup d'encre et n'a pas fini d'alimenter les discussions du café du commerce et même d'instances plus sérieuses où l'on se bat argument contre argument, étude contre étude, chiffres à l'appui. Dans la population c'est Jean qui pleure et Jean qui rit. Voltaire l'aurait dit avec le talent que nous n'avons pas : il y ceux qui n'y voient que des avantages et ceux qui font le bilan de toutes les frustrations que cette mesure va créer.

    Nous préférons ne pas y ajouter notre commentaire, mais rappeler simplement que le sujet doit se traiter dans une optique moyen-terme où tous les paramètres sont pris en considération : évolution de la population et de sa densité, progression du tourisme, changements technologiques sur la motorisation des véhicules et les types de carburants, économie de partage, mutation des transports en commun …

    A ce propos, il est utile de préciser que la ligne de bus 72 qui relie aujourd'hui la porte de St Cloud à l'Hôtel de Ville sera transformée à l'horizon 2018 en un "tram-bus" électrique (en réalité une rame sur pneus de 18 mètres de long, articulée) dont les deux extrémités de la ligne seront le parc de St Cloud à l'ouest et Maisons-Alfort à l'est (en 2022). Il roulera sur voies  réservées, non pas rue de Rivoli mais sur les quais.

    NajChristophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris

     

    Dans l'immédiat, un autre dossier nous mobilise : le lancement au niveau local d’une concertation pour la suppression du trafic de transit dans le quartier du Marais. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris, en charge de la voirie, des déplacements et de l'espace public nous a annoncé les grandes lignes de son projet ce matin. On parle d'abord d'un "Marais" délimité au sud par les rues de Rivoli/ St Antoine (IVe), au nord par les rues de Bretagne/Réaumur (IIIe). Les limites latérales sont les rues Beaubourg/Renard et le boulevard Beaumarchais (ou la rue de Turenne).

    Dans ce périmètre, la circulation des véhicules sera interdite sauf riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude. Le système "par plots " n'a pas la faveur car il s'avère trop couteux (ou inopérant, voir Montorgueil). Le principe du péage est contraire à l'idéologie ambiante…. On attend de savoir.

    Ste croix guillemites 12 01 17Livraisons carrefour Ste Croix-Guillemites (IVe) (Photo VlM)

     

    Le principe retenu pour cette modification c'est "Un Marais calme, sans modification du statut des rues". De ce fait, on ne parle pas de "piétonnisation", concept qui en fait frémir plus d'un et auquel nous sommes fermement opposés.

    Nous avons rappelé à ce propos que la réglementation qui s'applique au transport des marchandises (livraisons) est le "Règlement marchandises de 2007" qui autorise la nuit des surfaces de plateaux de 49 m² (29 m² de jour) et qui ne fait pas de distinction entre les zones de livraisons concernées.

      Haudriettes camion trois essieux
    Incroyable mais vrai : ce type de camion est "autorisé" aujourd'hui dans le Marais ! (Photo VlM)

     

    A propos des motos, sujet que M. Najdovski voudrait faire avancer, il nous renouvelle son opinion que le stationnement sur trottoirs, hérité de la charte des motards de 2007, doit être déclaré caduc et que le stationnement licite doit être payant. Quand verra-t-on cette perspective se concrétiser ? Faute d'y parvenir, le problème de la circulation dans Paris, quelque mesure qu'on prenne, ne pourra pas être considéré comme réglé.

    Gérard Simonet

     

  •   P1080020Stand publicitaire… du "Point Virgule" sur le trottoir opposé à son implantation 14 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe)  

     

    La salle de spectacles « le Point-Virgule » situé 7 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) à l’angle de la rue du Bourg Tibourg a étendu son périmètre en ce dimanche 8 janvier en s’installant sur le trottoir d’en face, devant le 14, avec tente, appareils de chauffage, ballons, banderoles publicitaires, etc…

    Bien que déclaré et autorisé, ce type d’installation pour organiser en soirée (et plus tard encore) des cocktails est de plus en plus fréquent sur nos trottoirs.

    Il nous est souvent rétorqué que la rue étant piétonne cela n’apporte aucune, voire peu de gêne. Rappelons que le bruit nocturne en particulier est source importante de problèmes de santé et qu’il est regrettable que les autorités soient plus enclines à favoriser ce type de manifestation et la fête en général plutôt que de limiter et de réguler la montée des nuisances qui découlent de celles-ci.

     

  •   A0102Magasin IGN, 50 rue de la Verrerie (IVe) 

     

    Plus jeune, je suis passé plusieurs fois à Saint-Mandé à la boutique IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) et aussi une autre boutique IGN située dans le centre la France, au milieu de nulle part.

    Avec grand plaisir, j’avais vu l’ouverture d’une boutique IGN 50 rue de la Verrerie, près du BHV (voir article du 22 octobre 2010)

    J’y traînais des fois, en admirant les cartes en relief, les cartes à différentes échelles dont les cartes IGN.

    Mais la boutique s’était diversifiée avec plein  de cartes mondiales, d’atlas, de guides de randonnées, de vieilles cartes de Paris, de guides géographiques et historique comme les cartes de la bataille de Verdun ou des plages du débarquement.

    L’ambiance était sympa, le sous-sol regorgeait de cartes détaillées de tous les coins de la France, on pouvait passer du temps à regarder, à admirer, à s’émerveiller, à voyager.

    C’était un endroit super sympa pour pouvoir faire des cadeaux de toutes sortes. 

    En ce début janvier, alors que j’allais d’un pas résolu vers la boutique IGN, de la rue de la Verrerie (IVe) pour me trouver un guide pour visiter un pays asiatique, une tristesse infinie m’a envahi  lorsque j’ai vu le panneau de la fermeture du magasin, de son déplacement vers un nouveau Georoom, plus loin, très loin, à Saint-Mandé, il faut prendre le métro, la ligne 1,vers l’Est, un autre voyage.

    Il reste aussi Internet avec son catalogue en ligne, mais il manque le côté papier, le côté tactile, on ne s’évade plus autant.

    François Riche 

     

  • EuroFan zone Euro 2016, illustration "Le Parisien"

     

    Il est une réalité qu'on nous enseigne sur les bancs de l'école : on n'additionne pas des choux et des carottes. De la même manière, on ne compare, additionne ou soustrait que des grandeurs homogènes. Manifestement les médias l'ignorent ou feignent de l'ignorer : ils nous servent tous à l'unisson une information qui est de la bouillie, à propos des "retombées" de l'Euro 2016.

    Voici ce qu'on lit : l'Euro 2016 a "rapporté" 1,22 milliards d'€. Traduisons : le chiffre d'affaires cumulé toutes origines confondues, autour du tournoi, aurait atteint 1,22 milliards d'€. Admettons que ce chiffre, difficile à établir car c'est la somme d'activités dispersées, soit plausible. On peut penser qu'il a généré un profit (mais peut-être une perte) chez les acteurs économiques qui en ont bénéficié mais il n'en est pas fait état. En indiquant "rapporté" on laisse tacitement croire qu'il s'agit d'un bénéfice pour la collectivité ce qui n'est pas du tout le cas.

    On cite également le chiffre de la TVA générée : 70 millions d'€. Il n'est pas compatible avec le chiffre précédent puisque la TVA normale étant de 20 % du montant HT, elle pourrait atteindre 220 millions d'€. Certes le taux n'est pas uniformément de 20 % puisqu'il existe des taux réduits. Néanmoins, il faut vraiment faire des contorsions pour expliquer que de 220 millions, la TVA constatée chute à 70. On en conclut plutôt que les chiffres de "retombées" qu'on nous donne à gober sont douteux.

    Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre surprise, ce que les médias ne communiquent pas car ils ne veulent pas gâcher la fête, sauf certains comme "Le Monde", c'est le chiffre de 200 millions d'€ qu'a couté l'Euro 2016 aux pouvoirs publics, c'est-à-dire au budget de l’État et des communes, dont Paris. Les chiffres homogènes qu'on peut vraiment comparer ce sont ces 200 millions d'€ et et les 70 millions d'€ de TVA recouvrée. Soit un déficit pour la nation de 130 millions d'€.

    Ceux qui pensaient exploiter ces chiffres pour nous persuader qu'il faut poursuivre dans le même sens avec les J.O. de 2024 en seront pour leurs frais. On ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes. Ou alors, s'il est démontré que notre analyse pèche par manque d'information, qu'on nous le dise, nous voulons bien faire amende honorable. Mais  attention !  ne croyez pas qu'il suffit pour convaincre les parisiens, de leur jeter de la poudre aux yeux !

    GS

     

  •   Location coute durée charles V 05 04 14 Les touristes louent pour une grande part sur les plateformes de location saisonnière (photo VlM)

     

     

    Les performances 2016 de l’Hôtellerie viennent d'être dévoilées au travers d’une étude réalisée par l’Observatoire MKG Consulting.

    L’année, comme on pouvait l’imaginer à la suite des attentats a été mauvaise (voir nos articles des 28 juin et 24 août 2016) et si la chute de l'activité dans ce secteur a été de plus de 35 % en Île de France, c'est à Paris que l'on constate la baisse la plus forte du revenu moyen par chambre soit -14,6%, les établissements les plus luxueux ont davantage souffert car ils sont surtout occupés par la clientèle étrangère qui s'est faite plus rare.

    La situation était un peu meilleure sur la fin de l'année et redonne espoir, mais il est déjà question que certains établissements mettent la clé sous la porte…

    Les locations saisonnières ne sont pas citées comme l'autre cause significative de la baisse d'activité de l’hôtellerie, ce qui est étonnant ! Or on le sait, le développement depuis plusieurs années de ce type d’hébergement, nous l'avons écrit maintes fois, a créé une concurrence déloyale qui nuit au secteur qui perd des emplois, voit ses revenus diminuer et retarde ou empêche les investissements ou y renonce.

    Pour empêcher cette activité de plonger, il était temps d'y remédier par des mesures adaptées comme l'ont fait d'autres villes dans le monde. La loi ALUR et la loi sur l'économie numérique comportent des dispositions qui vont dans ce sens si elle sont efficacement appliquées. Le secteur hôtelier de son côté doit innover pour contrecarrer et répondre  à ces évolutions et les contrecarrer. 

     

  •  A0000 Un alignement de Vélib'

     

    En 2018, un nouveau vélo Vélib' devrait voir le jour, suite à l'appel d'offre que vient de lancer la mairie de Paris puisque le contrat obtenu par JCDecaux en 2007 arrive à échéance cette année. Rappelons que la contrepartie de ce contrat a été le droit d'exploiter les panneaux publicitaires de Paris, ce qui n'est pas prévu en revanche pour celui qui remportera l'appel d'offre et donc la concession des 10 prochaines années qui se chiffrerait en plusieurs centaines de millions d'euros dit-on. L'enjeu est importance, puisqu'une partie des nouveaux vélos sera électrique.

    De source journalistique (Le Figaro) trois  groupements seraient à la manœuvre, le tenant du contrat actuel présent avec ses bicyclettes dans de nombreux pays et qui s'est associé pour l'occasion avec le SNCF et la RATP arguant d'innovations inattendues. Les deux autres groupements seraient SFR en association avec Tracetel qui propose des solutions de gestion des parc de deux roues et Intermobility, une entreprise qui exploite des vélos en libre service en Suisse. Le dernier groupement déclaré est la société Smoove, un concurrent de JCDecaux qui gère des vélos dans des villes françaises et étrangères, les associés seraient Indigo (anciennement Vinci Prk) qui exploite des parkings et une entrepris espagnole Moventia.

    Mais certains pointent le coût des Vélib' pour Paris qui à l'origine ne devait pas débourser un seul € (voir nos articles des 25 septembre 2013 et 13 septembre 2016), l'Inspection générale de la Ville de Paris avait même chiffré celui-ci à 16 millions € pour l'année 2013… En effet personne n'avait prévu l'ampleur du vandalisme et des vols estimé annuellement entre 1.000 et à 4.000 € par engin, nécessitant leur remplacement qui peut aller jusqu'à 100 % certaines années… !

    Le lauréat sera connu au printemps. Mais il est indéniable que les propositions qui seront faites prendront en compte le vandalisme et les vols qui pèseront lourdement, sans doute davantage que le coût du développement du vélo électrique d'autant qu'il ne sera plus possible de se rattraper sur les panneaux publicitaires. Le prix de la location facturé aux usagers risque fort d’augmenter.

    Dominique Feutry