Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2017

  •  Facade-le-pavillon-de-l-arsenal-paris-hotel-jeanne-d-arc-maraisLe pavillon de l'Arsenal où s'est tenue le 14 octobre 2017la réunion de mi-mandat de la Maire de Paris (photo lesvoiesdejeanne.com)

     

      

    Réunion faîtière des différentes réunions de mi-mandat des Maires d’arrondissement, la Maire de Paris entourée de ses adjoints réunissait samedi 14 octobre,  à l’Arsenal,  les Parisiens intéressés par son bilan depuis son élection.

    Cette « manifestation » a été perturbée par l’intervention  d’un collectif de motards  et par une manifestation de mal logés du 19ème arrondissement qui avaient été expulsés par la police.

    Au total pendant 3 longues heures, les sujets connus que nous abordons dans notre blog ont été évoqués.

    Après un clip de lancement de la réunion, sont intervenus des "sondeurs" dont Brice Teinturier. Ils ont délivré à l’assistance présente une masse de chiffres…desquels il ressort par exemple qu'un étudiant sur 10 est étranger à Paris (176 nationalités recensées)  et qu’il faut pouvoir les loger. Des logements sont promis mais ils ne sont pas encore construits. Il a été aussi indiqué que 50 % des mariages se terminaient en divorce, que 450 000 personnes sont logées en HLM et que seulement 11% des parisiens quittaient la capitale le week-end. 

    La Maire a  soulignée  l’incompétence" de la Maire de Paris sur le stationnement, la circulation, la verbalisation,  la  lutte contre les incivilités. Mais cela va changer dès le 1er janvier 2018 avec l’action de la DPSP nouvellement créée.

    Sur la voiture, les échanges ont été  parfois difficiles mais il a été réaffirmé qu’il fallait en finir avec le diesel en 2020, les constructeurs automobiles ayant compris qu'il n'y aurait pas machine arrière sur ce plan à Paris !

    Lors de l’intervention sur la propreté qui a vu ses effectifs passer de 1 000 à 1 900 personnes, une des solutions passerait par une nouvelle brigade qui travaille de 18h00 à 23h00 ?

    L’organisation des JO à Paris, on s’en doutait,  a été vantée… de même que la politique du logement mise en œuvre.  

    Quant aux thèmes des transports et de la pollution, ils ont été abordés très tardivement ajoutant à la frustration de participants venus pour poser des questions dont le nombre a été limité. Certains ont souligné combien les trottoirs étaient de plus en plus encombrés et dangereux pour les piétons,  combien était forte la pollution sonore des motos et combien celle aux micro particules l’était sur le boulevard Saint-Germain depuis la fermeture des quais à la circulation automobile.

    Les réponses n’ont pas souvent convaincu,  y compris sur la question des ondes téléphoniques nocives pour la santé (nous serions les moins pollueurs d'Europe) et celle sur la pollution des avions qui survolent Paris même la nuit.

     

  •                 Hidalgo et aidenbaum mairie III 14 01 17  Anne Hidalgo et Pierre Aidenbaum, compte-rendu de mi-mandat mairie du IIIe (Photo VlM)

     

     

    Nous nous sommes rendus pour la forme aujourd'hui à ce compte-rendu de parcours rehaussé par la présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo, que nous avons trouvée assez convaincante, si on exclut son couplet sur les Jeux Olympiques de 2024 qui ne persuade que ceux qui sont déjà convaincus. Pour la forme, car il y a longtemps que nous avons compris que ces grand-messes ne sont pas le lieu pour régler les difficultés qui se présentent dans nos quartiers. Il est significatif à ce propos de relever combien de fois  le Maire s'est défendu en expliquant qu'il n'était pas compétent sur les sujets évoqués…

    Il y avait dans la salle des fêtes plusieurs comités de défense : les riverains du Carreau du Temple qui souffrent de ses nuisances, ceux de la Corderie dont l'espace public est envahi, des utopistes qui militent pour que les 24.000 m² des 64-66 rue des Archives, soient rachetés par la Ville de Paris (avec quel argent ?) pour faire du logement social, des propriétaires de chiens qui voudraient un espace dédié une heure le matin et une heure le soir pour que leur animal ait le loisir de batifoler (sans laisse), sans compter la protestation diffuse et permanente contre les deux-roues motorisés ou non qui ne respectent pas le code de la route…

    On ne traite pas ces sujets dans une arène entre interlocuteurs qui se conduisent en gladiateurs car la tension monte vite et dégénère en combat. La porte-parole d'un collectif en a fait les frais. Nous nous sommes toujours efforcés, dans notre action associative, d'aborder les dossiers en petit comité avec des personnes qui ont un pouvoir d'agir. Dans une réunion publique comme celle de ce matin, le combat des egos détruit toute chance de progresser dans un débat.

    Le solo du Maire Pierre Aidenbaum, qui a précédé les échanges, nous a davantage intéressés. Il a rappelé ses engagements de campagne et fait le point de leur exécution en précisant que tous les objectifs seront atteints en fin de mandat en 2020. On peut lui en donner acte. Cependant on observe que chaque réalisation a son revers de médaille : l'amélioration du cadre de vie, qui est indéniable dans le IIIe, fait monter le prix du foncier et attire les visiteurs et le tourisme de masse qui à son tour est responsable de la malpropreté voire de la prolifération des rats….

    De la même manière, la création de logements locatifs très sociaux, sociaux, classes moyennes et familiaux est en soi un bienfait. Malheureusement, l'absence de terrain dans les arrondissements du centre ne permet pas la création de logements, seulement la réhabilitation très couteuse de bâtiments inappropriés. A Paris et singulièrement chez nous dans le centre historique, on fait du logement social à un prix qui ne l'est pas. Il en résulte un déficit que le budget de la Ville doit absorber. Comme la Maire a pris l'engagement louable de ne pas augmenter les impôts, on a recours à la dette qui s'accroit. Il faudra bien l'honorer un  jour et ce jour n'est pas forcément éloigné…

    On s'aperçoit qu'un sujet peut être examiné suivant deux facettes, favorable ou défavorable. C'est notre honneur à "Vivre le Marais !" de nous efforcer de voir les deux et de laisser nos lecteurs décider en fonction de leur sensibilité propre.

    Ainsi, à l'occasion de l'opération "bilan de mi-mandat" des maires d’arrondissement,  Jean-François Leguil-Bayart adhérent de notre association a souhaité que soit publiée sur le blog de "Vivre le Marais !" la lettre ouverte à l'adresse du Maire du IIIe arrondissement, déjà publiée sur Médiapart. C'est un réquisitoire qui ne ménage pas la municipalité et son Maire mais l'analyse des dossiers est faite avec intelligence, au point qu'elle peut être utile aussi à ceux qui sont visés. Voici l'introduction de cette lettre. Ceux qui veulent la lire dans son intégralité devront cliquer en bas de page dans le lien "lire la suite" :

    GS

     

    Lettre ouverte de mi-mandat à M. Aidenbaum, Maire du 3e arrondissement de Paris

     

    Monsieur le Maire,

     

    Je ne me rendrai pas à la séance de compte-rendu de mi-mandat que vous proposez à vos électeurs, ce samedi 14 octobre. En effet, pour avoir assisté à plusieurs réunions que vous présidiez, j’ai pu constater que vous n’admettiez aucune critique et que vous vous emportiez contre les participants qui n’avaient pas l’heur de partager vos vues, rendant ainsi impossible tout débat démocratique, et même toute réflexion collective. Vous avez d’ailleurs traité les habitants du 3e arrondissement – ceux qui vous ont élu – d’ « enfants gâtés », dans une interview qui a fait date.

    Il y a encore peu, vous avez pris à parti le président d’une association dont je suis membre, Vivre le Marais, parce qu’il osait mettre en doute le bien-fondé de la privatisation de la chaussée de la rue des Coutures-Saint-Gervais au profit d’une association, et vous avez tenu des propos étranges sur les « vieillards » qui, pourtant, sont des citoyens comme les autres, en affichant le jeunisme qui tient désormais lieu d’argument suprême – j’écrirai même supreme, pour la raison qui va suivre – dans l’équipe municipale de Paris.

     

    (suite…)

  • Pauline feracci portraitPauline feracci portrait

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Pauline Feracci (soprano) et Magali Albertini (pianiste et chef de chant), lauréates du concours international de chant lyrique de Canari

     

     

    Dans le cadre des "Moments Lyriques du Marais®",

    un concept et une marque que nous venons de créer, et en partenariat

    avec Culture & Patrimoine, venez nous retrouver pour affirmer

    avec nous votre attachement et votre soutien

    à la musique instrumentale et au chant lyrique,

    autour de deux lauréates de prix et concours internationaux.

      

     

    Récital piano et chant

    jeudi 16 novembre 2017 à 20h00

    en la cathédrale Sainte Croix des Arméniens,

    6 ter rue Charlot (angle rue du Perche) Paris 3ème

     

     

    Au programme un duo chant/piano (opéra et opéra-comique) :

    • Giacomo Meyerbeer
    • Giacomo Puccini
    • Léo Delibes
    • Jacques Offenbach
    • Gaetano Donizetti
    • Georges Bizet
    • Ambroise Thomas
    • Johan Strauss
    • Victor Massé
    • Daniel François Esprit Auber

    Présentation : René Andréani

     

    Biographies : Pauline FeracciMagali Albertini

      

    Participation aux frais : 20,00 € par personne, à régler à l'entrée

    Réservation des places dans l'ordre d'arrivée des règlements, qui sont reçus dès à présent :

    . par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" – 6 rue des Haudriettes – 75 003 – Paris

    . ou par Paypal, paiement sécurisé, cliquez dans "faire un don" et laissez vous guider :

               

     

    Venez nombreux. Nous ferons de cette rencontre un hymne à la musique et à la joie partagée !

    Gérard Simonet

     

    Renseignements : 06 80 88 87 10 ou vivrelemarais@orange.fr

     

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      Louvre-palais-louvre-cour-napoleon_0Le Louvre (photo musée du Louvre)

     

     

     

     

    A l’occasion de la seconde édition des Journées nationales de l’architecture des 13, 14 et 15 octobre organisées par la Ministère de la culture, de nombreuses manifestations, expositions, visites et conférences ont lieu dans toute la France et en particulier en Ile de France.

    A Paris nous avons retenu deux évènements intéressants.

    Des Cours d'histoire au Louvre

    «  À travers la visite, plus de 800 ans d'architecture seront retracés. Au programme également: atelier «Dessin d'archi» animé par des enseignants-architectes de l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais. 

    Le Louvre 99, rue de Rivoli (Ier). Entrée Porte des Lions. Les 14 et 15 octobre. Visite commentée sur inscription de 11h30 à 13h et de 15h à 16h30. Atelier sur inscription de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h30. 

    Journees-nationales-de-l-architecture-2017Affiche officielle des journées nationales de l'architectire 2017

     

     

    La visite de l’atelier d'entretien des égouts de Paris.

    « L'atelier d'entretien du matériel de curage des égouts de la capitale ouvre ses portes au public. Reconstruit dans les années 1960, ce bâtiment est un des derniers sites industriels en activité de Paris. Dans un premier temps, un intervenant patrimonial animera une visite guidée des lieux puis des ouvriers métalliers et mécaniciens expliqueront leur activité. « 

    Atelier d'entretiens des égouts de Paris. 17, rue Delesseux (XIXe). Visite commentée. Le 14 octobre de 11h à 17h. 

     

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    Sans-titre

    État actuel de la façade de l'immeuble au 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

     

     

     

    Bien qu'ils ne soient pas dans la même situation, 2 bâtiments attendent depuis des mois d'être transformés l'un dans le IIIe et l'autre dans le IVe arrondissement.

    Celui qui est le plus en mauvais état cachant pourtant une intéressante atchitecture, aujourd'hui squatté, criblé de graffitis, tags, affiches sauvages et autres saletés est situé 69-72 rue Beaubourg (voir nos articles des 20 mars et 02 août 2017).  Un permis vient d'être délivré, il a été publié dans le BMO (Bulletin officiel de la Ville de Paris)  du 10 octobre. Il va garder sa destination originelle d'immeuble de bureaux ce qui est une  bonne chose, la quartier doit en effet conserver cette possibilité malgré la montée du nombre de logements passés en location saisonnière ou transformés en logements sociaux.

    Le permis du 25 septembre est ainsi rédigé "Réhabilitation d'un immeuble de bureau de 7 étages sur 2 niveaux de sous-sols, sur rue, cour ouverte à rez-de- chaussée  et cour anglaise côté rue, avec démolitions partielles de plancher à tous les niveaux pour modification des liaisons verticales et remise à niveau d'une partie du plancher du rez-de-chausée, recul de la façade côté cour  avec dépose de la cage d'ascenseur extérieur et surélévation d'un niveau du sol de la cour, suppressiondes exacliers et montte-personnes extérieurs côté rue avec modification des entrées à rez-de-chausée, ravalement avec remplacement des menuiseries extérieures et des stires , modification de l'édicule d'escalier à la toiture terrassse accessible,  avec pose d'un platelage bois et végétalisation..." 

     

     

    6194820_268d62cc-8fd7-11e6-ba22-4b1b0b52eeee-1_1000x625Utilisation en magasin éephémère des locaux de l'ancien bar-restaurant la Comète 6 rue des Archives et 19 rue de la Verrerie (IVe) 

     

     

    L'autre édifice concerné est situé à l'angle des rues de la Verrerie et des Archives, il abritait autrefois le bar-restaurant "La Comète".  Nous savions depuis un certain temps que l'ensemble serait transformé en hôtel. Le permis indique les principauix aménagements et les modifications  qui sont prévus et donc autorisés, il est ainsi stipulé 

    "Aménagement d'un immeuble de 6 étages sur un niveau de sous-sol à usage d'habitation, d'hébergement hôtelier et commerce, en hôtel de tourisme et commerce avec changement de destination des locaux, création d'un 2ème niveau de sous-sol,  couverture partielle de la cour intérieure par une verrière, ravalement des façades sur rue et cour, modification de la devanture sur rue de la Verrerie,  remplacement des menuiseries extérieures , modification des chien-assis au 6ème étqage, création de 2 ascenseurs de service, agrandissement d'un ascenseur et création d'un escalier supplémentaire…"  A noter que 342,70 m2 de surface sont créés contre 92 m2 supprimés.

    Nous suivrons avec intérêt ces travaux d'ampleur.

    Dominique Feutry

     

  • OmégaCour de l'Orangerie, Hôtel de Sully (IVe) et les installation de la société OMEGA (Photo VlM)

     

     

    Il y eu la grosse taupe en son temps et d'autres facéties depuis, dans la cour/jardin de l'Hôtel de Sully devant l'orangerie.

    Cette fois, le siège du Centre National des Monuments Historiques qui occupe l'Hôtel a bien voulu, contre paiement d'une compensation financière, que la marque prestigieuse de montres OMEGA installe des stands publicitaires dans le jardin et dans le corps de bâtiment de l'orangerie.

    En toute rigueur, on aurait préféré que l'évènement n'ait pas eu lieu car cet endroit est porteur d'une immense sérénité que beaucoup d'entre nous aiment savourer dans la contemplation, les yeux posés sur la façade de l'orangerie, sur la grande rosace en pierre qui borde le flanc est du jardin ou sur la façade arrière du corps de logis de l'Hôtel de Sully et ses sculptures allégoriques représentant le printemps et l'été.

     

    Panneau solaire

    Il reste que les installations de la firme OMEGA, par leur qualité et leur raffinement, ne juraient pas vraiment dans le cadre prestigieux qu'elles occupaient. A titre d'exemple, avoir placé la marque de ses montres discrètement au-dessus du panneau solaire est un clin d’œil spirituel dont il faut saluer l'à-propos.

    Nous nous sommes exprimés à l'imparfait car ce mardi 11 octobre verra la fin de l'exposition promotionnelle. Gageons qu'elle ait rapporté au Centre National des Monuments Historiques de quoi financer des travaux de restauration ici ou là pour le grand bonheur de ceux qui savent apprécier le patrimoine exceptionnel dont nous sommes dépositaires en France.

    Gérard Simonet

     

  • Fontaine_hotel_soubisePhotographie de a fontaine du Chaume (ou de Soubise) datant de la fin du XIXe siècle au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois (IIIe). On aperçoit en bas du pilastre gauche de la fontaine, la plaque en bronze figurant le niveau de la mer dans le port de Marseille . 

     

      

    Lorsque nous avons relaté à l’occasion de la restauration de la rue Rambuteau la pose d’une plaque au N° 6 qui signalait les clous posés au sol à l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste (notre article du 30 juin 2016), il était inscrit en bas de cette dernière « Poterne du Chaume percée en 1288 et détruite en 1535 », c’est-à-dire sous le règne de François Ier, car elle gênait la circulation à l'intérieur de Paris.

    Mais qu’était cette poterne du Chaume qui a eu aussi pour nom poterne de Braque  ?

    La poterne (petite porte à travers une muraille) ou porte du Chaume se trouvait au 54 rue des Archives, (IIIe) à l’emplacement de l’avant dernier immeuble juste à quelques mètres du croisement avec la rue des Francs Bourgeois. Elle faisait partie des 5 portes de l’enceinte Philippe Auguste construites sur la rive droite de la Seine postérieurement à la construction de l'enceinte avec ses portes originelles, entre les portes du Temple et Barbette.

    Compte tenu de sa proximité avec la tour d’Alvart qui est visible dans la cour du Crédit municipal, certains spécialistes estiment que la tour et la porte ne faisaient qu’un lorsque d’autres sont persuadés du contraire. Le nom « du Chaume » serait, selon Jacques Hillairet, le fait qu’« une ancienne maison couverte de chaume » était à cet endroit.

    A1La plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste rue Rambuteau, avec en bas mention de la poterne du Chaume 

      

    L’évocation de cette porte ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas le rue du Chaume qui existait aussi à cette époque. Pour la situer nous pouvons indiquer qu’elle reliait la rue des Haudriettes à la rue des Blancs Manteaux sur la portion de la rue des Archives correspondante qui l’engloba finalement dans son tracé à la fin du XIXe siècle.

    Enfin une fontaine dénommée fontaine du Chaume qui fut appelée ultérieurement fontaine Soubise figurait au croisement des rues des Archives et des Francs Bourgeois. Elle était dans le mur convexe percé d’une porte de l’Hôtel de Soubise. Dessinée par Jean Beausire, elle fut construite en 1710. A cet endroit sont apposées une plaque rectangulaire en bronze reproduisant une nef (symbole de Paris) et une seconde avec des pilastres disposée plus bas.

     

    A2Immeuble du 54 rue des Archives (IVe) construit à l’emplacement de l'ancienne poterne du Chaume

     

     

    Elles font suite à un arrêté de 1856 du Préfet Haussmann que nous reprenons et qui était en lien avec les nivellements effectués par les services techniques de la ville afin de les comparer avec le niveau moyen de la mer « vérification des cotes sera rapportée à des repères en fonte, aux armes de la Ville, placés aux carrefours, aux angles des rues, sur les soubassements des monuments, sur les murs des quais et sur les autres points jugés nécessaires ». A cet endroit inattendu est donc  matérialisé par rapport au sol le niveau de la mer mesuré dans le bassin du port de Marseille.

    Dominique Feutry

     

    Sources diverses dont l'ouvrage de Jacques Hillairet sur les rues de Paris cité supra et celui de Sabine Barles  "La ville délétère. Médecins et ingénieurs dans l'espace urbain, XVIII-XIXe siècle" (Ed Champ Vallon)

     


  • Rohan

    La façade restaurée de l'Hôtel de Rohan (Photo VlM)

     

     

    L'ensemble des édifices qui bordent le parc des Archives Nationales peut s’enorgueillir aujourd'hui de la présence de l'Hôtel de Rohan débarrassé de ses barrières de chantier. Ce bâtiment qu'on doit à l'architecte Pierre Alexis Delamair date de la première moitié du XVIIIème siècle. De facture classique, il est constitué d'un avant-corps central qui repose sur des colonnes doriques au RdC, ioniques au premier étage avec un fronton et des pilastres corinthiens au niveau de l'attique.

    Cette restauration  est le prélude à un évènement exceptionnel : la renaissance des "décors de la Chancellerie d'Orléans" (voir notre article du 02 avril 2014), et leur exposition dès 2018 au RdC de l'Hôtel de Rohan.

     

    Tresor 1Tresor-2

     Parmi les trésors de cette collection, "La terre et l'eau" (à gauche) et un couple de putti, éléments du décor de la chambre à coucher, signés Augustin Pajou

     

     L'Hôtel dit "de la Chancellerie d'Orléans", élevé en 1705 à la demande de Philippe d'Orléans, reçut une décoration extrêmement raffinée que l'on doit à Charles de Wailly. Depuis le début des années 1900, ces décors qui comportent peintures, reliefs de plâtre, lambris, chapiteaux et consoles, on peut le dire, croupissaient dans les caves de la Banque de France. Il a été heureusement décidé par le Ministère de la Culture qu'ils seront abrités et exposés dès 2018 par l'Hôtel de Rohan, où il sera possible de les voir.

    Gérard Simonet

     

     
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    RenardPieRenards et pies font partie des animaux qui investissent Paris

     

      

    Un débat peu ordinaire a lieu ce jour à 18h00 à la mairie de Paris.

    Organisé par le Centre Ornithologique d’Ile de France (CORIF), les animateurs souhaitent réhabiliter auprès du public la présence dans la capital de renards, fouines, corneilles, pies et autres mouettes et goélands (voir notre article sur ces derbies du 01 08 2014) qui s' ajoutent aux buses et aux faucons utilisés contre les pigeons (un test est en cours à la mairie du Xe arrondissement).  Le calme du matin dans le Marais est d'ailleurs souvent perturbé par le criaillement des corneilles qui se mêlent aux goélands qui raillent.

    Ces animaux qui viennent naturellement à Paris sont en quête de nourriture le plus souvent. Pour le CORIF, ces espèces pour la plupart protégées, ont leur place dans notre écosystème. Toutefois il peut arriver que certains animaux soient agressifs notamment en période de reproduction. Ils peuvent être aussi vecteurs de maladies.

    L’arrivée d’animaux dans la capitale qui n’est pas a priori leur habitat habituel est assez symptomatique et traduit une évolution qui montre un certain "dérèglement." Sont-ce les animaux dont le comportement a muté ? Est-ce la réduction de leur espace traditionnel provoqué par l’emprise de plus en plus grande des habitations ? Ou bien est-ce tout simplement la malpropreté et les déchets de nourritures qui trainent dans la capitale qui les attirent, au même titre que le sont les rats que la mairie a bien du mal à éradiquer ?

    Dominique Feutry

     

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    A1Photo montage utilisé sur le site Paris.fr pour illustrer les résultats de l'édition 2017 du budget participatif

     

      

    Beaucoup de publicité savamment orchestrée est faite atour du budget participatif. Les projets comme nous l’avons déjà relaté ne manquent pas autour de thèmes bien pensés "rêve", "récupération", "fabriquons","musique", "culturel", "alimentation", "végétalisation" et autres formules  … qui  flattent les esprits .

    Outre les dossiers trans arrondissements, les résultats du vote "citoyen" de l'édition 2017 du budget participatif pour les IIIe et IVe arrondissements donnent à l’arrivée et respectivement 6 et 10 projets retenus soit  2,355 M€ et 1,583 M€ d’instinctivement possibles. Nos 2 arrondissements cumulent ainsi 16 projets pour 3,938 M€ contre 26 l'an passé. 

    Au-delà de la ferveur des gagnants et des investissements conséquents distribués par nos édiles souvent pour de simples jeux de ballons, quelques bancs ou quelques arbres, on arrive à ce paradoxe où sous l'habillage d'un soi-disant budget participatif, la mairie trouve des habitants qui proposent des projets servant à combler ce qui ressort de ses tâches "régaliennes", telle la propreté (un dossier lauréat consiste à acheter des matériels destinés aux équipes de la propreté ?) ou l’entretien des installations sportives (un autre projet lauréat a pour but de pouvoir remplacer un plafond dans le gymnase de la rue Michel Le Comte! ).

    Que dire aussi de l'avancée des dossiers lauréats des précédentes éditions du budget participatif qui est d'ailleurs consultable sur Paris.fr ? On découvre que  sur les 26 projets  retenus en 2016 pour nos 2 arrondissements du Marais, 2 seulement sont réalisés, 7 sont en cours de travaux pendant que 10 sont en phase d'étude-lancement de procédures et  7  sont au point mort notamment l'aménagement très attendu et fort important de l'espace devant l'église Saint-Nicolas des Champs rue Saint-Martin (IIIe).

    Lenteurs et lourdeurs administratives, complexité de certains dossiers nous sera t-il rétorqué, il n'empêche qu'il y aurait sans doute mieux à faire en concentrant les moyens sur des sujets prégnants (malpropreté, rats, affichage sauvage, tags, épanchements d'urine, mauvais entretien des édifices religieux  ….) en évitant le saupoudrage des deniers publics …

    Dominique Feutry