Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2018

  •  
    Comédiennes 1
    Lou et Ségolène, en tenue de théâtre sur les degrés de la rue des Barres (IVe)

     

     

    Les visites guidées, on connait. Nous en organisons régulièrement avec l'association amie "Culture & Patrimoine". Des visites "théâtralisées, voilà ce que viennent de lancer Lou et Ségolène avec l'association "histoires2muses" en proposant "une immersion totale dans le Paris d'antan".

    A partir d'un thème comme "Montmartre Bohême à travers Suzanne Valadon", ou "Paris au XIVème siècle, épopée amoureuse et anecdotes de la vie quotidienne", inspirées par Clio la muse de l'Histoire et Thalie celle de la comédie, elles revêtent leurs costume et vous font voyager dans le temps et dans l'espace.

    Prochaines visites : "C'estoit Paris au Moyen Âge"

    Jeudi 31 mai à 16h30

    Dimanche 1er juillet à 14h30

    Tarifs : de 20,00  à 10,00 € ; enfants < 6 ans gratuit

    Inscription www.histoires2muses.fr

    Tél. 06 24 14 27 15 ou histoire2muses@gmail.com

     

     

  •  

    St paulLe terre-plein Saint-Paul, ses cerisiers en fleurs et le manège (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Il a fait couler beaucoup d'encre au moment de son réaménagement par Dominique Bertinotti alors Maire du IVe, ce terre-plein St Paul. Il faut dire qu'on a pondu pour lui un statut qui avait tout a priori pour susciter le doute et les critiques. Qu'on en juge : 

    Le "Terre-plein Saint-Paul" n'est pas une "zone de rencontre", les conditions de circulation motorisée y sont plus strictes. Ce n'est pas non plus une zone piétonne telle que celle du quartier Montorgueil dont des bornes rétractables sont censées réguler l'accès. C'est un espace hybride, comme il en existe d'autres dans Paris, dès que les trottoirs s'élargissent, et que s'amorce un partage de la voirie, de façade à façade, comme c'est le cas ici avec le confluent des rues François Miron et Saint Antoine.

    C'est cependant un espace où cohabitent piétons et véhicules à moteurs (bus, taxis, vélos, livraisons…) et vaille que vaille les choses se sont à peu près bien passées.

    Il faut s'y rendre en ce moment car les cerisiers qui ont été plantés en 2012 (notre article du 15 mars 2012) sont en fleurs et donnent à cet espace un caractère féérique que la présence d'un manège pour enfants contribue à rehausser. C'était une belle idée d'avoir planté ces arbres et le foisonnement des fleurs nous fait penser qu'un peu plus tard, en juin ou juillet, ce sont des cerises qu'on pourra cueillir ? Des vraies car les troncs portent des traces de greffes qui laissent penser qu'il ne s'agit pas de merises mais de véritables cerises.

     

  •  

    AndréMur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe), le 13 avril 2018 (photos VlM)

     

     

    Quand le droit se révèle impuissant, doit-on raisonner "en équité" ou en application du simple bon sens ?

    Le débat mérite être ouvert à propos de ce mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple. Il forme un dièdre avec le bâtiment du 2 rue des Quatre-Fils (IIIe) qui, hasard plaisant, abrite la direction de la propreté de Paris pour les arrondissements centraux.

    Selon la loi, en l'espèce le Règlement Local de Publicité de la Ville de Paris (RLP), tout affichage sur ce mur est prohibé. Pendant des années, il a pourtant servi de dépotoir et d'exutoire à tous les songe-creux de la Terre qui ont déversé là ce qui les encombrait : rebuts en tout genre, insanités, gribouillages….

     

    Quatre-fils 2 mur pignon 31 12 14Le mur-pignon en 2014

    Un citoyen pas tout à fait ordinaire puisqu'il est propriétaire d'une brasserie proche du front, a pris les choses en mains sans s'encombrer de scrupules excessifs. Avec l'assentiment de la société propriétaire de l'immeuble il a décidé de faire appel à des "créatifs" pour le décorer.

    Il a inconsciemment ou non raisonné "en équité" en se disant que tout le monde y trouverait son compte : les artistes, les annonceurs, toujours aux aguets quand il s'agit de publicité, les habitants qui n'en pouvaient plus du caractère immonde des lieux, lui-même car ce mur participe à son propre décor, et…. les services de la mairie de Paris qui, nous nous permettons de le penser, se sont dit que c'était une aubaine que quelqu'un fasse "le boulot" à leur place.

    Regardez pour la dernière fois la photo du haut car la décoration qu'on doit à "André" (Saraiva, voir son press-book sur Google), cet adepte du street-art qui dessine des genres d'Oncle Sam sur les murs, s'est trouvée défigurée par les apports plus ou moins sollicités de barbouilleurs de seconde zone. Le mur va donc être repeint en blanc et on repart vers une nouvelle création, sous le contrôle personnel…. du contrevenant qui veille au respect de la qualité de l'œuvre. On rêve mais c'est ainsi !

    On se demande après cette analyse où se situe "le bon sens" ! Est-ce comme beaucoup le réclament l'application pure et dure de la loi ? Mais comme la loi actuelle est trop douce, il convient en même temps d'obtenir que le parlement en durcisse considérablement les sanctions. D'autres aussi nombreux diront qu'on tomberait de la sorte dans un régime autoritaire, voire pire… dont ils ne veulent pas.

    Quatre-fils 18 collages 25 03 17Il est des fois où le résultat fait une sorte d'unanimité… 25 mars 2017

     

    Faut-il "laisser courir" en enfonçant la tête dans le sable ? C'est à peu près ce qui s'est fait dans le passé. On hésite franchement à prétendre que c'était satisfaisant. Alors, que faire ? Accepter le fait accompli tel qu'il se déroule sous nos yeux ébahis, en cédant à une forme de "réalpolitik ?

    Je suis sûr que vous serez nombreux à me donner votre avis. Veillez à ce qu'il soit argumenté et politiquement neutre afin que ce débat contribue à éclairer ceux qui nous dirigent.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 14 avril

     

    Mur blanc

    Comme nous l'avions annoncé, l’œuvre a disparu et le mur est repeint en blanc aujourd'hui. Sic transit gloria mundi…

     

  •  

    25-boulevard-du-Temple-750032-768x592Boulevard du Temple (IIIe) à hauteur du n° 25

     

     

    "J’invite petits et grands à me rejoindre pour végétaliser trois pieds d’arbre sur le boulevard du Temple. Ce boulevard, qui au 19ème siècle était un des hauts lieux de la capitale où l’on se promenait sous de grands arbres centenaires, est devenu l’axe préféré des manifestants, des motos et des voitures et semble regretter son surnom de l’époque : Le boulevard du Crime" –

     

    Dress évelyne 27 02 18

    Evelyne Dress : notre article du 28 février 2018

     

    Programme de la journée

     

     

  •  

    Vieille du t 75 devanture fleurs 12 04 18

    Devanture de "LOVE Stories", 75 rue Vieille du Temple – IIIe –

     

     

    Non les fleurs ne sont pas artificielles. Ceux qui veulent voir cette décoration, assez exceptionnelle il faut bien le reconnaitre, doivent s'y rendre tout de suite. D'ici 48 heures, le décor de fleurs naturelles aura disparu.

    Cette boutique est là depuis septembre 2017. La marque "LOVE Stories", d'origine néerlandaise implantée dans une douzaine de villes européennes et à Sydney, vend de la lingerie fine, très fine… Cette décoration a été conçue et réalisée pour accompagner le lancement de son premier parfum. Voici comment il est présenté, pour autant qu'on ait su traduire en français les subtilités de sa présentation en langue anglaise :

    Il repose sur un arôme sensuel, à base de musc, d'encens et de bois de santal, qu'une brise légère porterait dans un champ de fleurs, avec des touches de jasmin, de violette, de rose et de muguet. Pour finir, une trace de poivre relève et épice le tout avec délicatesse.

     

  • Flixbus1Le bus Paris-Amiens

     

    Les bus électriques deviennent une réalité : ils commencent à circuler dans Paris (ligne 341 Porte de Clignancourt-Étoile) et on sait que d'ici 2025 les 4.500 bus exploités par la RATP seront remplacés par des véhicules électriques.

    C'est réjouissant pour les parisiens. La perspective serait encore meilleure s'il était décidé de faire circuler des véhicules plus petits sur les lignes qui passent dans le centre historique de la capitale. On tremble, rue Michel le Comte (IIIe) par exemple, quand on voit les bus actuels aux rétroviseurs saillants frôler la tête des piétons qui faute de place cheminent dangereusement sur le bord des trottoirs.

    C'est en application du "plan bus 2025" de la RATP et "Île-de-France Mobilités", que ces bus électriques vont être livrés. C'est un immense progrès du point de vue de la pollution en fin de parcours, qu'il s'agisse des gaz d'échappement, de l'effet de serre et du bruit.

    Un progrès tout de même qui doit nous faire réfléchir car il est d'une certaine manière hypocrite, égoïste et peut-être illusoire.

    Hypocrite, car la réduction de la pollution à Paris grâce à l'utilisation d'une énergie électrique implique une pollution supérieure là où l'électricité est produite, du fait des mauvais rendement des processus thermodynamiques et de leur entropie.

    Comment d'ailleurs sera-t-elle produite ? L'énergie fossile est vouée aux gémonies. L'atome est rejeté. Le charbon qui a repris du service en Allemagne est exclu. Les énergies nouvelles (éolien, solaire et autres…) ont l'inconvénient majeur d'être intermittentes et à faible rendement.

    Egoïste : ne va-t-on pas, dans ces conditions, déshabiller Pierre pour habiller Paul ?

    Bus élect parisUn des bus RATP

     

    Illusoire ? On aimerait se féliciter du progrès qui nous est annoncé en étant sûrs qu'il ne réserve pas de surprise. Dans l'état actuel des choses le recours à l'énergie électrique pour les véhicules automobiles est séduisant par la perception qu'on en a, sous réserve qu'on évacue les questions embarrassantes à savoir la production (centrales), le transport (caténaires, câbles et pylônes) et le stockage (batteries) de l’électricité, fluide miraculeux à bien des égards mais mais qui se laisse difficilement produire, transporter et stocker dans des conditions écologiques.

    Qu'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas ici d'un plaidoyer contre l'évolution annoncée mais d'un simple appel à la raison. Notre sentiment intime est qu'on n'est pas prêts encore à développer la société dont on rêve. La sagesse n'est-elle pas dans ces conditions de continuer à vivre avec le pétrole et le nucléaire en réduisant de façon volontariste la consommation de l'énergie qu'ils produisent, quitte à entrer dans une nouvelle société.

    Le temps que nos chercheurs découvrent la panacée en matière d'énergie. Soyons réalistes : à ce jour on n'en voit pas la couleur !

    GS

     

  •  

    Braque 11

    Le Braque", 11 rue de Braque (IIIe), une des rues les plus silencieuses du Marais, et qui entend le rester…

     

     

    Dans un courrier en forme de "lettre ouverte" dont nous avons eu communication, quatorze riverains du 11 rue de Braque dans le IIIe, regroupés en collectif, dénoncent les nuisances sonores, olfactives et sanitaires que provoque selon eux cet établissement qui a ouvert ses portes au début des années 2000 sous le nom "Les Arches du Marais" et avait opté à l'époque pour la privatisation de sa salle très caractéristique du Marais, avec ses pierres apparentes et ses poutres.

    Le propriétaire se défend des accusations qui le visent : il affirme qu'il répond à toutes les obligations qui lui sont imposées par la préfecture de police. Il reconnait néanmoins avoir subi des fermetures administratives mais assure qu'il est un élément modérateur d'un secteur très agité la nuit en raison des night-clubs environnants.

    Nous sommes obligés de constater qu'il s'agit là d'un nouvel abcès dans les relations entre résidents et commerçants auquel nous sommes confrontés dans le IIIe. Les forces de police de la mairie de Paris, la DPSP, sont concernées au titre des incivilités qu'elles ont la charge de réprimer mais c'est surtout la police et la préfecture qui sont impliquées.

    Pour les riverains, qui doivent être reconnus dans leur droit à la tranquillité et au sommeil, ce sont des démarches en perspective qui sont éprouvantes même quand on sait qu'elles finissent par aboutir. Ce sont quelques fois aussi des actions en justice au pénal et au civil qu'il faut conduire.

    Il serait préférable dans les conditions présentes qu'une conciliation ait lieu et que les parties prenantes s'y tiennent. On sait que c'est généralement là qu'est la difficulté.

     

  •  

    Feracci pauline 01 04 18La soprano Pauline Feracci

     

     

    Elle aime son public et son public l'adore. Diplômée du conservatoire de Montpellier où elle fait ses premières armes, elle se fait connaitre au concours international d'art lyrique de Vivonne où elle remporte un premier prix en 2014 et … le prix du public.

    En 2016, au concours de chant d'Arles, elle obtient une fois encore le prix du public et elle enchaine en 2017 avec le deuxième prix (il n'y a pas eu de premier prix) du concours international de chant lyrique de Canari mais aussi le prix Paris-Marais que nous avons créé cette année-là.

    En ce début d'année, elle a été la Papagena de la Flute enchantée de Mozart sur une dizaine de représentations à Clermond-Ferrand, Neuilly, Poissy, Saint-Quentin, Romans… et elle s'apprête à interpréter la très émouvante Micaela de "Carmen" (Georges Bizet) du 14 au 21 avril dans la première édition de la "Fabrique Opéra" d'Avignon sous la direction de Vincent Fuchs.

    Elle s'est produite à la Philharmonie de Paris en février dans "Un Requiem Allemand" de Brahms, sous la baguette de Laurence Equilbey. une œuvre sublime qui libère des vagues d'émotion.

    On se souvient de sa vibrante prestation pour la première édition des "Moments Lyriques du Marais" le 17 novembre 2017. Elle nous réserve la soirée du 3 mai où nous la retrouverons avec bonheur à 20h30 en l'église des Blancs-Manteaux pour une deuxième édition de nos Moments Lyriques. Au programme : Mozart, Donizetti, Rossini, Puccini, Bizet, Gounod et Offenbach.

    De sa prochaine prestation dans le Marais, elle dit que l'exercice du récital est important pour la vie des chanteurs car c'est l'occasion de se confronter à un public spécifique, en peu de temps et dans des répertoires variés. Elle appréciera cette fois de partager la scène avec l'excellent baryton Thibault de Damas.

    Comme en novembre, Magali Albertini sera au piano avec son toucher délicat pour accompagner les chanteurs, et nous consacrera deux morceaux de piano en solo.

    La présentation des œuvres est assurée par René Andréani.

     

    Entrée : 20,00 € par personne, placement dans l'ordre des réservations au 06 80 88 87 10

    Paiement :

    • par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !"  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS
    • par virement bancaire compte IBAN
      FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013
    • par Paypal (cliquer gauche sur le bouton "faire un don" et entrer le montant total du paiement)

     

     

  •  

    BeautreillisLa rue Beautreillis. En 1900 ? Qui peut nous dire ? (Photo GL)

     

     

    Gaspard Landau est amoureux du Marais mais il a décidé de cibler son intérêt sur la rue Beautreillis (IVe) qui relie la rue Saint-Antoine à la rue des Lions Saint-Paul à proximité des quais de la Seine. Nous sommes là au cœur du territoire de l'Hôtel Saint-Pol (ou Saint-Paul) qui a servi de demeure aux rois Charles V et Charles VI aux XIVème et XVème siècles.

    L'histoire de cette rue coïncide avec une tranche de l'Histoire de France. Aujourd'hui encore, elle est jalonnée de vestiges qui témoignent d'un passé riche en évènements.

    Il n'est pas utile, il serait même présomptueux, de continuer d'en parler alors que Gaspard Landau le fait si bien. Nous invitons nos lecteurs à basculer sur son blog et d'y passer tout le temps que leur curiosité réclamera. On peut en effet naviguer sur ce site d'un sujet à un autre en choisissant des textes longs si l'envie de savoir nous en dit.

    GS

     

  •  

    Bourg tibourg place 03 04 18La rue (qu'on appelle improprement "place") du Bourg Tibourg, dégagée dans sa partie évasée piétonne qui a de tout temps suscité l'avidité des établissements qui la bordent et l'occupent en la défigurant. (photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Le nouveau maire du IVe, Ariel Weil, est très déterminé quand on l'entend : l'espace public doit rester public et "aucune occupation, autres que celles admises par les règlements de la Ville, ne doit y être constatée".

    S'agissant de cette "place", outre les bars-restaurants qui en ont pris possession, de façon pas toujours licite puisque des actions en justice ont eu lieu, le cœur de l'espace attire les motos et des sans-domicile-fixe qui occupent les banc publics avec leur barda.

    A leur sujet, le maire a un discours cohérent, ferme et humaniste : il n'accepte pas l'occupation mais se prévaut d'avoir libéré dans l'arrondissement un maximum de places d'hébergement. Ainsi, la "Maison des Associations du IVe" boulevard Henri IV, qui n'en est plus une maintenant, leur a été affectée avec 70 places et une priorité aux familles. Il reste des points de fixation, notamment rue des Barres, mais il nous assure qu'un dialogue (pas forcément facile) a débuté avec les personnes concernées pour que l'occupation anarchique cesse enfin.

     

    Bourg tibourg sdf nettoyant 03 04 18

     

    Cette photo montre le banc d'entrée, côté Rivoli. Il y avait ce jour-là un homme en hardes qui y séjournait dans la bonne humeur en cassant la croute. Quelque aliment est tombé au sol. Il s'est mis devant nous en demeure de nettoyer la dalle. Nous n'avons pas hésité à filmer et publier cette scène car elle possède à nos yeux un certain pouvoir de réconciliation des uns à l'égard des autres.

    GS