Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2018

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    Bruit boucher oreilles jeune femmeLa lutte contre le bruit est un impératif de santé publique

     

     

    Nous reproduisions ci-dessous un condensé de l'exposé du Dr Bertrand Lukacs, président de l'association des riverains du canal St Martin (Xe) et de la nouvelle association  "Vivre Paris !" devant les participants au "conseil de la nuit" du 7 mars 2018 à l'Hôtel de Ville :

     

    Bonjour à tous et merci de me donner la parole.

    Nous ne partageons pas l’optimisme des intervenants précédents. Pour nous le bilan est simple. Au mieux la situation est stationnaire, au pire elle s’est aggravée et il y a aujourd’hui plus de pire que de mieux.

    Pourquoi cette discordance alors que, au moins dans du discours, nous partageons la même analyse sur les conditions à remplir pour le développement équilibré du développement de la vie nocturne ?

    Ce développement doit s’appuyer sur deux éléments très structurants que personne ne peut contester.

    • Pour l’homme le temps de la nuit n’est pas le même que le temps du jour. Le temps de la nuit est celui du repos et du sommeil, le temps du jour est celui de l’activité et du travail. Cet équilibre est la base de notre physiologie. Une des conséquences est que les travailleurs de nuit, toutes choses étant égales par ailleurs, sont exposés à une morbidité plus importante que les travailleurs du jour, comme le récent rapport de l’institut national de veille sanitaire le montre très bien.
    • Le bruit est pour l’homme une pollution. C’est même la deuxième pollution après la pollution atmosphérique. Comme toutes les pollutions, elle engendre une morbidité et un coût sociétal qui s’élève à plusieurs milliards d’euros. Et le bruit est particulièrement sensible la nuit pour deux raisons : la première est notre besoin de dormir la nuit, la seconde, peu connue, est que la nuit, contrairement à d’autres organes, l’oreille reste ouverte et perçoit les bruits de la même manière que si nous étions éveillés.

     

    Une priorité beaucoup trop haute est donnée au développement d’une nuit festive peu ou mal régulée au détriment du sommeil des riverains. La course que se font les grandes villes européennes pour le développement du tourisme nocturne peut conduire à ce que l’on observe aujourd’hui à Barcelone ou à Budapest avec des quartiers où la population se révolte contre cette situation non régulée.

     

    BarceloneManifestation contre le tourisme de masse à Barcelone

     

    Et cette priorité s’accompagne d’une incroyable asymétrie entre les citoyens. Il est tout à fait possible pour un établissement de mettre en place rapidement une activité ne respectant pas la législation et créant des nuisances pour les riverains. En revanche il va être extrêmement compliqué et long pour les riverains de faire valoir leurs droits et de faire respecter la législation. Il va falloir des mois et des années de souffrance et de combat pour que ces nuisances cessent.

    De la même façon ce qui est choquant dans cette nouvelle tendance d’occuper l’espace public la nuit c’est l’absence de régulation protégeant aussi les consommateurs d’alcool et d’autres substances. Au-delà des nuisances sonores, comment peut-on tolérer des dérives nocturnes conduisant à des états d’hyper alcoolisation des jeunes, véritable fléau,  quand il existe un arrêté interdisant, comme c'est le cas au canal St Martin, la consommation d’alcool à partir de 21 heures et dont les conséquences indirectes mesurables sont les 2,5 tonnes de canettes de bière, de bouteilles d’alcool et de déchets ramassées tous les matins sur le quai.

    Face à cette réalité,  il existe des perceptions différentes. Nous tenons ici à saluer les propos du Préfet de Police de Paris expliquant récemment dans Le Parisien sa politique consistant à faire respecter simplement la loi dans un souci d’équité et de protection de la tranquillité des riverains. Nous sommes également intéressés par la mise en place de la police de sécurité du quotidien et nous sommes prêts à être impliqués dans cette nouvelle démarche. Enfin nous saluons la prise d’arrêté interdisant la consommation d’alcool dans certains lieux mais nous demandons qu’ils soient effectivement respectés.

    Nous voulons que parallèlement à la politique du développement de la nuit, la mairie de Paris s’engage dans une vraie politique de lutte contre le bruit intégrant en priorité le bruit de la nuit. Nous demandons à Mme Hidalgo qu’elle ait pour la pollution par le bruit la même détermination qu’elle affiche pour la pollution atmosphérique.

    Nous demandons que soit mis fin à cette incroyable asymétrie entre ceux qui sont responsables des nuisances et ceux qui les subissent. C’est simplement une question d’égalité des citoyens face à la loi. Nous demandons à travailler avec les mairies, la Préfecture de Police et tous les services concernés, à la mise en place d’un circuit court aidant et protégeant les riverains subissant des nuisances pour y mettre fin le plus rapidement possible. Un tel système est opérationnel dans la ville de Rotterdam.

    Enfin nous demandons que pour les occupations nocturnes de l’espace public nous puissions définir, sous la coordination de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police, un cadre clair de régulation des nuisances élaboré en concertation étroite avec les riverains et une évaluation de la situation régulièrement sur des critères objectifs partagés.

    En conclusion nous pensons qu’il est tout à fait possible de développer une vie nocturne équilibrée. Pour ce faire, il est urgent de corriger les asymétries d’aujourd’hui. Nous voulons travailler avec les différentes entités concernées pour y parvenir.   

    Bertrand Lukacs

     

  • Plâtre 9 réception

    Accueil et cocktail au 9 rue du Plâtre (IVe)

     

     

    Une visite privée de la fondation d'entreprise Galeries Lafayette a été organisée ce jeudi 8 mars à l'invitation de Guillaume Houzé, président de "Lafayette Anticipations".

    C'était à la fois l'inauguration du bâtiment du XIXème rénové par l'architecte Rem Koolhaas et le "vernissage" de l'exposition "The silence of the sea" de l'artiste Lutz Bacher.

    Il convient de parler entre guillemets de "vernissage" car l'objet de l'exposition réside dans la projection d'un film des bords de mer au Cap Ferret avec amplification du bruit du vent et des vagues, tandis que le visiteur chemine sur une tapis épais de paillettes argentées.

    Plâtre 6 cap feret

    Plage autour du Cap Ferret et les restes de blockhaus de protection de la côte atlantique. Extrait du film projeté.

     

    Le bâtiment quant à lui se dresse sur quatre étages dont chaque niveau est sur le même modèle. Les volumes sont modulables grâce à des planchers mobiles qui permettent de modifier les volumes.

    On se souvient que Rem Koolhaas avait postulé pour le réaménagement des Halles et que son projet, hérissé de "derricks" colorés devant Saint-Eustache, n'avait pas suscité l'enthousiasme du public et de l'Hôtel de Ville qui lui ont préféré David Mangin. Ce dernier ouvrage est plus discret et correspondra, espérons le, à la destination qu'en a voulu la fondation.

     

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    NuitsNuits parisiennes, vues par Toulouse Lautrec

     

     

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint en charge de la nuit, a tenu ce mercredi soir 7 mars, son "Conseil de la Nuit" pour dresser un bilan des actions lancées en 2017.

    Comme c'est le cas depuis le lancement en 2011 des "états généraux de la nuit" qui ont été la rampe de lancement de la structure actuelle et des "Pierrots de la Nuit", l'essentiel de la préoccupation de l'Hôtel de Ville est de donner satisfaction aux professionnels de la nuit.

    On a noté cependant cette année une inflexion sérieuse du côté de la mairie de Paris qui semble désormais se pencher sur le sort des parisiens qui à 95 % la nuit souhaitent dormir. Elle intègre désormais les bruits de la nuit dans son "plan de lutte contre le bruit", réclamé par Bruxelles. Il était jusque là uniquement consacré au bruit du trafic routier.

    Elle déclarait également, par la bouche de M. Hocquard au journal "Le Parisien" du 6 mars, son intérêt pour les lieux souterrains "car c’est la garantie qu’il y aura moins de nuisances sonores… Cela pose moins de problèmes avec le voisinage".

    Frédéric Hocquard, qui citait en 2014 Berlin et Barcelone comme exemples de développement de la nuit reconnait aujourd'hui que ce n'est pas la voie que Paris doit suivre puisqu'on observe un rejet massif de ces modèles par les habitants, dont certains ont manifesté et eu recours à la violence pour dire leur opposition.

    Du côté des riverains, Bertrand Lukacs au nom de "Vivre Paris !", a exprimé la nécessité d'adopter désormais une attitude de coopération avec la mairie de Paris et les instances concernées pour objectiver les problèmes posés aux habitants, mesurer les nuisances et y apporter les meilleures solutions avec l'aide de la préfecture de police et de la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris.

    Il faut mettre fin à huit années d'affrontement qui n'ont rendu service à personne. Il reste deux ans à l'équipe en place dans la mandature pour construire une relation de confiance et mettre en place des modalités d'intervention auxquelles nous avons déjà réfléchi et dont nous sommes prêts à discuter les contours et les détails.

    Dans ce contexte, nous avons le plaisir d'annoncer que plusieurs membres du réseau "Vivre Paris !", entité qui n'avait pas jusqu'à ce jour d'existence juridique, ont décidé de déposer les statuts d'une association "Vivre Paris !" loi de 1901. L'assemblée générale constitutive a désigné le Dr Bertrand Lukacs, issu de l'association des riverains du canal Saint-Martin (Xe), président de l'association "Vivre Paris !". Elle a vocation  a accueillir d'autres associations parisiennes, personnes morales, mais est ouverte aux personnes physiques.

    Elle est domiciliée 156 rue Saint-Martin – 75 003 – PARIS

    email : vivre.paris@orange.fr

    GS

     

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    AffAVANT : 4/03/18

     

    PignonAPRÈS : 6/03/18

     

     

    Intervention fulgurante des services de la propreté de Paris sur le mur pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe) ce matin ? Le service de dés-affichage, muni de perches télescopiques adéquates, est intervenu pour retirer les 55 affiches à la même enseigne de la boutique Givenchy (shame on you !) du 36 de l'avenue Montaigne.

    Espérons que l'annonceur qui a les moyens et qui les emploie à nous polluer sera frappé lourdement à son portefeuille pour l'infraction commise à l'encontre du Règlement Local de la Publicité de Paris et subira l'opprobre de tous ceux qui ont vu ses affiches. On l'espère mais on n'en est pas convaincus car la procédure est longue et offre des échappatoires. Il serait encore plus efficace de frapper au niveau de la pertinence de ce moyen de communiquer. Il faudrait pour cela que les affiches sitôt posées soient retirées, sans préjudice des poursuites qui s'imposent.

    Agir immédiatement ne prend pas plus de temps d'intervention mais retire tout intérêt à ce type de publicité. "Le combat cesserait faute de combattants". Alors pourquoi attendre ?

    Dans l'exemple que nous décrivons, il s'est écoulé 48 heures entre notre article et l'intervention de la mairie. C'est très bien. Mais nous ignorons par quel biais et à quel moment l'infraction a été signalée. C'est peut-être le fait du hasard que l'intervention ait suivi de si peu notre signalement ? Si tel était le cas, la réaction des service de la propreté aurait trop tardé.

    Au moment où à l'Hôtel de Ville on commence à reconnaitre (Bruno Julliard ce matin dans Le Figaro) que la propreté doit être renforcée, il est temps de se poser ce genre de questions et d'y répondre.

     

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    Francs-bourgeois 38 grille 05 03 18 L'entrée du passage des Arbalétriers, 38 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) avec sa grille fermée mais non verrouillée (Photos VlM – Clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

     

    Le passage est toujours aussi sinistre car sa rive Ouest est dans un état honteux, contrairement à la rive Est qui est entretenue. La chaussée pavée quant à elle est tellement inégale qu'y marcher sans se fouler une cheville relève de l'exploit.

    Un détail qui a son importance : la grille est désormais fermée. Pas verrouillée car l'un des deux vantaux s'ouvre librement quand on le pousse, mais naturellement fermée tout de même. C'est le résultat de la décision du 31 août 2017 du TGI (tribunal de grande instance) de Paris statuant en référé qui a déclaré "recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail" et ordonné au CCS (centre culturel suisse) de "procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00".
     
    On rappelle que ce passage, un des hauts-lieux du patrimoine historique du Marais, est la copropriété de quatre syndicats de copropriétaires des rues Vieille du Temple et Francs-Bourgeois. Ils se déchirent et nourrissent les cabinets d'avocats depuis 16 ans pour trancher la question du partage des charges. On attendait le résultat de l’audience de la cour d’Appel de Paris qui devait en juger le 28 février. Une fois de plus, l’audience a été reportée au 14 mars…
     
    La Cour d’Appel doit aussi fixer définitivement entre les quatre copropriétés concernées le statut du passage.  L'issue se rapproche maintenant.
     
    En attendant le Centre Culturel Suisse (CCS) qui est propriétaire du local qu’il exploite dans le passage, a constaté le danger pour le public de l’état du sol et la Confédération Helvétique a demandé et obtenu du juge du TGI  le droit de réparer le sol et canalisations du passage à ses frais avancés, ce que les trois autres syndics ont accepté sans rechigner afin de se décharger momentanément sur un tiers des responsabilités qui leur incombent…
     
    Il est particulièrement savoureux de constater que c’est un État étranger qui prend en  charge la restauration d’un passage historique du Marais, au nez et à la barbe de la Direction des Affaires Culturelles, des Monuments Historiques et de la Mairie de Paris !
     
    Arbalétriers tags 05 03 18
      Une décoration peu compatible avec le caractère médiéval du site (il y dix huit mille ans on faisait mieux à Lascaux. Que de progrès !)
     
     
     
    Arbalétriers vue nord sud 05 03 18
    Logement en encorbellement, victime à répétition des camions de livraisons
     
     
     
    Il faut tout de même relever que le CCS est le principal responsable de la  dégradation accélérée du Passage. Au cours de ces vingt dernières années, 40.000 visiteurs sans surveillance (d'où les tags…) l'ont emprunté et les camions de livraisons ont causé de nombreux dégâts. Il aura fallu un référé pour obtenir que ses deux directeurs (Suisses et statut diplomatique) acceptent de fermer le portail la nuit après 23h00 ! 
     
    GS – MT
     
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    St mLa rue Saint-Martin au voisinage de la Porte du même nom. A gauche, la rue Sainte Apolline (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    La rue Saint Martin a plusieurs faces. C'est la plus vieille des artères parisiennes après la rue Saint-Jacques et une des plus longues. Elle commence au sud sur les bords de la Seine dans le IVe. Elle longe la Tour Saint-Jacques et son jardin avant de croiser la rue de Rivoli puis laisse à sa droite l'église Saint-Merri et va constituer la bordure ouest de la piazza Beaubourg.

    Elle s'encanaille ensuite dans le IIIe en une ruelle bordée de bars bruyants la nuit au point que ce tronçon a reçu aujourd'hui le triste sobriquet de "rue de la soif". Elle traverse la rue aux Ours et part pour un destin plus glorieux, vers l'église Saint Nicolas des Champs et le Prieuré Saint-Martin, qu'elle laisse à sa droite puis la Gaîté Lyrique où plane le souvenir d'Offenbach, à sa gauche.

    On passe la rue du Vertbois et sa tour, vestige des fortifications du prieuré qui datent du XIIIème siècle, pour atteindre le débouché des rues Blondel et Ste Apolline à gauche, N.D. de Nazareth et Meslay à droite, et là on a le sentiment d'un changement brutal de décor.

    L'impression vient d'un nombre important de boutiques qui abritent des salons de coiffure et de tresses bondés avec dix à vingt fauteuils serrés les uns contre les autres, loués individuellement à un coiffeur ou une coiffeuse pour une somme forfaitaire, à charge pour eux d'en tirer le maximum de revenu.

    Cette activité a recours à d'un nombre élevé de rabatteurs et attire des badauds qui, le jour et la nuit, trop souvent en état d'ébriété, nuisent à la tranquillité des rues.

    L'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers) s'en préoccupe depuis quatre ans. En 2016 elle rejoignait "Vivre le Marais !" pour bénéficier de notre aide. Elle a su en même temps mobiliser l'attention du Maire du IIIe Pierre Aidebaum et de ses Adjoints ainsi que du Commissaire Central Vincent Gorre et de ses équipes autour d'un projet "pour que revive la rue St Martin".

    Côté mairie, l'association a postulé au "budget participatif" de la Ville de Paris et obtenu un montant de 780.000 € à investir dans l'amélioration du carrefour. Le parking ouvert de l'impasse de la Planchette, qui attire la nuit autre chose que des papillons attend la grille qui doit en condamner l'accès. Les travaux, qui seront définis courant 2018 et implémentés en 2019 porteront sur l'esthétique d'ensemble et la pacification des conditions de circulation du trafic automobile.

    Côté police, la chasse est ouverte contre les exploitations illégales et une caméra de surveillance a été installée. Depuis le 21 septembre, quatre opérations d'envergure ont été réalisées, conduisant à la mise en cause de gérants de huit établissements de coiffure. Pour chacun d'entre eux, des poursuites judiciaires et administratives ont été engagées.

    Le 5 décembre, à l'initiative du commissariat, l'URSSAF, les Impôts, la DDPP (protection des populations) et les services spécialisés de Police sont intervenus. Cinq établissements contrôlés ont conduit à l'interpellation de 7 individus et le constat de 11 infractions. Des enquêtes sont toujours en cours. Un arrêté contre la consommation  d'alcool et la vente à emporter dans ce secteur a été pris par le Préfet de police de Paris.

     

    Apolline 9Ce local de 80 m² au 9 d'une rue Ste Apolline qui a été totalement rénovée, est disponible à la location

     

    Les conséquences sont visibles. Plusieurs locaux commerciaux sont maintenant fermés et les nuisances ont baissé. Il s'agit désormais de construire. Il n'y pas de raison que ce court tronçon de la rue St Martin, dont le cadre architectural est précieux, ne bénéficie pas d'une activité commerciale de bon niveau et à forte valeur ajoutée comme pour le reste de cette voie prestigieuse.

    Le mouvement a commencé. Une salle "Escape Game" a ouvert au 7 de la rue sur un espace de 200 m² ainsi qu'une galerie d'art. Les riverains veulent que leur quartier revive. Ils sont prêt à toute initiative pour en faire la promotion.

    Gérard Simonet

     

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    4F géné

     

      

    Mur pignon du carrefour 2 rue des Quatre-Fils/95 rue Vieille du Temple (IIIe). Il y a pourtant un "Règlement Local de Publicité" à la Ville de Paris. Qui s'en soucie ?

     

    4F dét

    Un panneau "défense d'afficher" trône en haut de cette avalanche d'affiches dont le commanditaire est bien visible. Il a d'ailleurs sévi sur d'autres sites avec la même campagne, dont le caractère provocant fait partie de sa signature. La Mairie de Paris ne devrait pas accepter d'être ridiculisée de la sorte !

    Celui qui "gère" le mur et dont on reconnait qu'il a apporté depuis deux ans une solution acceptable à un espace qui était devenu un dépotoir, regrette d'avoir été pris de vitesse par les afficheurs sauvages mandatés par une grande marque qui se prévaut de l'avenue Montaigne. Il se prépare à retirer ces affiches avec les moyens dont il dispose. Nous espérons que la direction de la propreté de Paris, qui a ses bureaux juste là, lui apportera son aide au moins morale…

     

    Vélo vosges

    Un peu plus bas place des Vosges (IVe) c'est un genre de Vélib' empalé sur les grilles qui symbolise le fiasco d'une politique qui a bien commencé pour soutenir la "petite reine" mais qui après quelques tribulations est en train de virer au chaos.

     

  • Berges rive d pont marie 25 03 17Berges rive droite entre Pont Louis-Philippe et Pont Marie (IVe) (photo VlM)

     

    Il écrit sous le pseudo "jp 75 003" et vient de nous laisser en commentaire à notre article du 22 février signé Yvon Le Gall une longue plaidoirie argumentée et renseignée au bénéfice de la mairie de Paris et de l'attitude qu'elle a décidé d'adopter à la suite des décisions prises par le Tribunal Administratif .

    Soucieux de donner la voix à toutes les opinions qui expriment une compétence sur le sujet, nous reproduisons largement ci-dessous sa contribution :

     

    On lit : "Le Tribunal Administratif a ordonné la réouverture des berges. Or, elles restent fermées. Pourquoi ? J'aimerais simplement qu'Anne Hidalgo respecte la loi ».

    Je vous ai compris. Il faut respecter la loi. Une décision de justice a été rendue au nom du « Peuple Français », sinon, c’est le règne de l’arbitraire et de la dictature qui s’installe à Paris. C’est intolérable. OUI mais, Relisez les 17 pages du jugement rendu par le Tribunal Administratif. Le Tribunal DECIDE : Article 1er : Les interventions de Mme C., [etc …. NDLR ]au soutien de la requête n° 1620420 sont admises.

    Article 2 : Les autres interventions présentées au soutien de la requête n° 1620420 ne sont pas admises. Article 3 : La délibération du Conseil de Paris n° 2016 SG 29 du 26 septembre 2016 est annulée. Article 4 : L’arrêté du maire de Paris n° 2016 P 0223 du 18 octobre 2016 est annulé.

    A aucun moment le Tribunal n’a ordonné la réouverture des berges. Il ne s’agit pas, ici, de simples loyers impayés par un locataire à récupérer par le bailleur. Ce qui est annulé, c’est la poursuite des opérations d‘aménagement des Berges de la seine.

    Le jugement annule deux décisions (Article 3 et 4) pour des motifs de "légalité externe", c'est à dire pour des motifs de procédure. La Mairie de Paris peut donc reprendre les deux décisions annulées mais à la suite d'une procédure régulière. De plus, la ville de Paris a décidé d'interjeter appel de ce jugement rendu par le Tribunal administratif et d’assortir sa requête d'appel d'une requête tendant au sursis à exécution du jugement dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel. Pendant ce temps, ce qui est interdit c’est la poursuite des opérations d'aménagement des berges de Seine concernées.

    Ce jugement n'impose pas de rouvrir immédiatement la voie George Pompidou à la circulation automobile. Ce jugement impose au Conseil de Paris et à la Maire de Paris de prendre rapidement une décision sur sa destination, régulière cette fois-ci. Dans cette attente, l'exécution des décisions annulées ne peut se poursuivre, c’est à dire l’opération d’aménagement.

    S’agissant de la poursuite de l'opération d'aménagement, il appartient au Conseil de Paris d'ordonner que l'étude d'impact soit complétée sur tous les points relevés dans le jugement du Tribunal administratif puis de soumettre son dossier ainsi complété à enquête publique pour que le public ainsi consulté soit destinataire d'une information complète sur les tenants et aboutissants de l'opération projetée.

    S'agissant de la mesure d'interdiction de la circulation automobile, le jugement comporte une indication sur ce que la maire de Paris peut faire : fonder sa décision non pas sur l'article L.2312-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) mais bien sur l'article L.2213-4 du même code. La Maire de Paris pourra donc étudier la possibilité de se fonder sur cet article qui permet une interdiction permanente pour des raisons écologiques de la circulation automobile dans une partie de la commune – et non plus sur l'article L.2312-2 CGCT – qui ne permet qu'une interdiction ciblée de cette circulation.

    Enfin, la Mairie de Paris a pris un nouvel arrêté de piétonisation des berges de Seine. Ne crions pas à la dictature. Prendre un nouvel arrêté de fermeture des voies sur berges aux voitures ce n’est pas « contourner une décision de Justice » (qui devra être validé par le Préfet mais uniquement sur sa légalité externe donc en terme de compétence,) mais une disposition prévue par le Code Général des Collectivités Territoriales car cette décision de justice n’est pas définitive dès lors que les voies de recours ne sont pas épuisées.

    Dont acte. 

    jp 75003

     

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    Evelyne dressÉvelyne Dress, écrivaine et comédienne

     

     

    C'est la première fois qu'une personne nous contacte pour nous expliquer qu'elle cherche à apporter sa contribution à la construction d'une environnement meilleur. Voici ce qu'elle nous écrit dans un style qui dévoile à lui seul son talent de narratrice :

     

    Ma demande risque d’être inhabituelle, néanmoins, je vous la soumets en espérant que vous accepterez de m’aider.

    J’ai déposé auprès de la mairie de Paris une demande de permis de végétaliser trois pieds d’arbre situés 25 boulevard du Temple (IIIe) et j’ai obtenu un permis  à titre personnel. Maintenant, tout reste à faire. En effet, je découvre que la mairie ne donne que deux petits sachets de graines et trois sacs de terre de 50 litres, alors qu’il en faudrait 3 mètres cubes
       
    Je suis comédienne (“Et la tendresse ? Bordel !”), réalisatrice (“Pas d’amour sans amour”), écrivain voyageur (“Les tournesols de Jérusalem”, “Le rendez-vous de Rangoon”, “Les chemins de Garwolin”, “La maison de Petichet” et bientôt “Un océan de blanc”), mais pas jardinière !

    Et bien que terriblement motivée, je n’y arriverai pas seule !

     

    Temple bd 25 arbres 27 02 18Les trois arbres du boulevard du Temple


    Si je me permets de venir vers vous, c’est que mes arbres ne sont pas plantés n’importe où : au 19ème siècle, le boulevard du Temple était un des hauts lieux de la capitale. Le Tout-Paris s’y promenait sous ses arbres centenaires. Bordé de dizaines de théâtres, son surnom était "le boulevard du Crime", car chaque soir d’illustres comédiens y mourraient dans de violents mélodrames.

    Le 25 boulevard du Temple s’insérait entre “Le Jardin Turc” et “Le Cadran Bleu”, fameux restaurant de l’époque et en face du théâtre “Les Funambules”. Aujourd’hui, il reste de ce glorieux passé le Théâtre “Déjazet” et le “Cirque d’Hiver” et la plaque rappelant que Gustave Flaubert habita au 42 boulevard du Temple de 1856 à 1869.

    J’aimerais que sur le boulevard du Temple, le végétal prenne le pas sur les voitures ! Ma conviction est que la végétalisation de ces trois pieds d’arbres sera un premier pas. Cela demande du matériel, de la terre, des plantes, des bras pour planter et construire un petit entourage de façon à protéger les arbres et les plantations… Des idées, un paysagiste, peut-être ?

    Toute réponse de votre part me fera du bien.

    Répondez à Évelyne, qui y sera sensible. Tout comme devrait l'être l'Adjointe au Maire du IIIe Laurence Hugues, chargée de l'emploi, de l'insertion, de l'économie sociale et solidaire, de l'éco-responsabilité, des espaces verts, de la nature en ville, à qui nous demandons  de s'intéresser à la démarche d’Évelyne.

    GS

     

    Rencontrez Evelyne Dress sur YouTube

     

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    See DanielDaniel Sée sur sa terrasse rue de Turenne (III)

      


    Dans un message adressé à "Vivre le Marais !", Daniel See adhérent depuis 2010 et animateur d'un collectif d'intérêt local, nous suggère d'ouvrir le blog à ceux qui ont des suggestions à faire ou des questions à poser auxquelles la communauté et l'association pourraient répondre, à l'image des forums d'internautes. Voici son message :

     

    Je trouve toujours intéressants vos articles sur l’actualité, le passé et l’avenir du Marais, et souvent intéressants les commentaires des lecteurs..

    Ne serait-il pas également utile et plaisant de créer une rubrique “Suggestions” ou “Propositions” ou “Idées” dans laquelle les membres et sympathisants de l’Association “Vivre le Marais” pourraient exprimer leurs souhaits, leurs opinions et proposer des solutions pour améliorer la vie dans le Marais ?"

    L'idée est intéressante, nous avons décidé de la faire nôtre en tentant l'expérience. Dans la rubrique "commentaires" à la suite de l'article, nous offrons à nos lecteurs un espace "modéré" où ils ont la latitude de s'exprimer, et d'échanger puisque les commentaires peuvent répondre aux commentaires.

    Le forum est ouvert !