Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2018

  • St martin

    Voisinage de la porte Saint-Martin (IIIe) (photo VlM)

     

     

    L'îlot en question est délimité par le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin avec une incursion à l'est dans l'impasse de la Planchette, le boulevard Saint-Denis au nord et la rue Papin au sud.

    Depuis longtemps, les riverains se plaignent du comportement des visiteurs du quartier. Voici ce qu'écrit l'un d'eux, président de l'association ARQAM (renaissance du quartier Arts & Métiers) :

    "Comment pouvons-nous accepter des gens en situation illégale qui narguent les policiers quand ils leur demandent leurs papiers pour les verbaliser pour consommation d'alcool dans la rue Saint-Martin et la rue Sainte Apolline en contravention avec l'arrêté préfectoral, qui répondent agressivement aux policiers qu'ils n'ont pas de papier et voient nos policiers qui s'en vont sans insister ?

    La pose d'une caméra permettrait de vérifier instantanément la pertinence de l'appel sur le 17 d'un habitant du quartier pour se plaindre d'un vacarme, d'un trouble à l'ordre public, etc…  L'installation d'une caméra à l'essai par le commissaire central du IIIe Vincent Gorre avait donné de bons résultats. Elle a été retirée depuis mais le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous assure qu'il maintient sa pression sur la préfecture de police pour que cette caméra soit enfin inscrite au budget d'investissement de la Ville et installée dans un avenir proche".

      355 rue Saint-Martin et 2 rue Blondel 4 9 2016
    Attroupement nocturne devant le 2 rue Blondel (Photo VlM/MA)

     

     Le fléau qui sévit ici c'est l'alcool et son corollaire la drogue. L'arrêté préfectoral du 16 février 2017 qui visait à limiter sa consommation est annulé pour laisser place à un nouvel arrêté du 9 octobre 2018 qui est plus strict dans sa définition.

    Si le périmètre reste le même, l'interdiction de consommer de l'alcool entre 16h00 et 07h00 est complétée par une interdiction de la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe. 

    Les attendus qui accompagnent cette annonce sont édifiants. Le plus significatif : "considérant le rapport du commissaire central du IIIe […. ] qui établit formellement un lien de causalité entre vente à emporter de boissons alcooliques, l'alcoolisation d'individus consommant de l'alcool sur la voie publique ainsi que les troubles et les nuisances générées par ces individus alcoolisés particulièrement en fin d'après-midi et la nuit dans le secteur Sébastopol/Saint-Denis/Saint Martin/ Papin/Planchette" et ceci : durant la période estivale 2017 les effectifs de police sont intervenus à près de 800 reprises."

    Les dispositions annoncées ne sont sans doute pas aptes à elles seules à ramener un calme absolu dans le secteur mais elle sont un signal positif donné aux riverains dont beaucoup pensent à quitter le quartier à la recherche d'un secteur plus paisible. En interdisant de plus la vente à emporter on attaque le fléau à sa source. Il est possible de l'éradiquer ou le déplacer, pour autant que contrôles et sanctions soient au rendez-vous.

     

     

  •  

    Préfecture de police vue aérienne

    De création récente, l 'association "Habiter Paris", dont "Vivre le Marais !" est membre, est présidée par le  Dr Bertrand Lukacs. Elle a pour premier objectif de défendre les parisiennes et parisiens des agressions sonores et des dérives nocturnes qui perturbent gravement leur vie quotidienne. Avec la "lettre ouverte" qui suit, adressée au Préfet de police et à la Maire de Paris, l'association propose une "feuille de route". Il est important que tous ceux qui subissent ces nuisances se fassent connaitre et apportent leurs témoignages. "Vivre le Marais !" est heureuse de diffuser cette lettre qui ouvre une voie nouvelle à la défense de la qualité de vie des parisiens :

     

      

    Pour une politique ambitieuse de lutte contre le bruit

    Lettre ouverte à Madame Hidalgo, aux prochains candidats à la Mairie de Paris,

    à Monsieur le Préfet de Police de Paris

     

     

    Nous demandons à l’équipe municipale de s’engager résolument dans une politique de lutte contre le bruit à Paris avec en priorité, le bruit la nuit.

    Dans la perspective du Paris de demain, la lutte contre la pollution ne doit pas se limiter à la seule pollution atmosphérique, elle doit intégrer activement la lutte contre le bruit, deuxième pollution des villes (OMS), avec en priorité le bruit la nuit. Bien dormir la nuit n’est pas une simple question de confort, c’est une nécessité physiologique. Les effets délétères de la privation de sommeil, largement documentés aujourd’hui, sont régulièrement relayés par les médias. Il s’agit d’un enjeu de santé publique que plus personne, habitants comme autorités, ne peut ignorer. Très récemment, le 10 octobre, le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe a publié de nouvelles lignes directrices[i] relatives au bruit dans l'environnement et rappelé une nouvelle fois aux politiques combien il est important de mettre en place des politiques efficaces.

    A Paris, il y a urgence, car durant cette mandature, le niveau sonore de certains quartiers, certaines rues, certaines places, certains quais s’est très gravement dégradé rendant les nuits insupportables pour les habitants.

    Nous comprenons qu’il soit important pour Paris de développer une politique de la nuit. Cette politique devrait être équilibrée : permettre le développement de nouvelles activités nocturnes tout en assurant une meilleure protection de la qualité du sommeil des habitants. C’est tout à fait possible, ces deux axes ne sont pas contradictoires. Certaines grandes villes européennes comme Rotterdam ou Genève parviennent à les concilier.

    Force est de constater que la politique actuelle de la nuit privilégie de façon résolument asymétrique le développement de la vie festive nocturne sans régulation efficace pour le sommeil des habitants : non maîtrise des terrasses de café, musique amplifiée, occupation sauvage de l’espace public et augmentation considérable des incivilités, nuisances et accidents liés à l’hyper-alcoolisation et consommation d’autres substances. L’alcool désinhibe les comportements et est un puissant diurétique, aussi certaines rues se transforment la nuit en théâtres de vociférations incontrôlées et vastes pissotières à ciel ouvert. C’est insupportable pour les habitants et inacceptable car au delà des nuisances et des accidents, c’est laisser cette population souvent jeune devenir très vulnérable et se mettre elle-même en danger.  

    Un autre facteur contribue à notre désespérance, nous les habitants de Paris qui demandons juste à pouvoir dormir normalement. Il existe, aujourd’hui, une autre asymétrie particulièrement choquante : l’asymétrie de traitement entre ceux qui sont responsables des nuisances et ceux qui les subissent. Autant il est anormalement facile de créer des nuisances en faisant fi des réglementations existantes, autant il est extrêmement difficile pour ceux qui les subissent de se faire entendre alors qu’ils ne demandent que le respect de la réglementation. Pourquoi cette asymétrie, comme si, au regard de ce qui fait le socle de la démocratie, le respect des lois et règlements, il existait deux poids deux mesures.

    Il est urgent de prendre en compte les plaintes des habitants et de mettre fin à ces dérives afin d’éviter des phénomènes extrêmes de radicalisation ou des manifestations de rejets massifs comme à Barcelone ou Budapest.

    Diverses tentatives de régulation sont expérimentées à Paris (Conseil de la nuit, Pierrots de la nuit, Commissions de régulation des débits de boissons). Aucune ne fait preuve d’une efficacité perçue par les riverains, avec pour résultat un effet contraire à celui escompté : les espoirs déçus engendrent de nouvelles frustrations ; les riverains sont de plus en plus nombreux à durcir leur attitude et à rejeter les politiques mises en place auxquelles ils ne croient plus. 

    De ces tentatives et de l’étude de modèles adoptés par des villes européennes comme Genève et Rotterdam, nous faisons quatre propositions pour rétablir la confiance et essayer de mettre en place un dispositif de régulation plus efficace.

    • Clarifier les responsabilités : Il faut un maître d’œuvre unique, responsable de la régulation du bruit et de la tranquillité. C’est d’autant plus important à Paris où règne une segmentation quasi ubuesque de répartition des tâches entre mairies, Préfecture de Police, DPSP [mairie de Paris], commissariats d’arrondissement et même syndicats professionnels… Nous, nous pensons que c’est au premier élu, au Maire, en relation étroite avec la Préfecture de Police de Paris, que revient la responsabilité de réunir les parties concernées par la résolution des problèmes. Sans une réelle volonté politique de rééquilibrer les nuits et de mettre en place une véritable politique de lutte contre le bruit à Paris, rien ne changera et nous continuerons à être « promenés » d’une administration à l’autre avec le sempiternel refrain : c’est pas moi, c’est l’autre.
    • Transparence : La transparence est indispensable : l’identification des problèmes et le suivi des actions mises en œuvre doivent se faire en toute transparence. Cela implique une réelle collaboration avec les habitants pour établir – ou rétablir – la confiance entre autorités et administrés. La cartographie des lieux à problèmes ainsi que le suivi précis et daté des actions entreprises par chacun (mairies, police, DPSP) doit se faire en partenariat étroit. La transparence, en d’autres termes la bonne information des habitants, permet de désamorcer les conflits et les frustrations qui naissent souvent de la méconnaissance des actions entreprises par les autorités. Rien ne peut être équitablement mis en place sans ce premier relevé. Ce maillon manque à Paris. Le mettre en place est aujourd’hui une urgence.
    • Un circuit court : Fonctionner en circuit court, c’est-à-dire raccourcir le temps des démarches administratives et de l’application des sanctions est indispensable : les nuisances subies par les riverains doivent être prises en compte dès leur signalement et traitées sans délai. Non seulement cela évite qu’elles dégénèrent ou s’aggravent et deviennent de plus en plus difficiles à combattre, mais le poids ainsi donné à la parole des riverains et le rétablissement de l’ordre créent un climat de confiance et d’apaisement. C’est l’intérêt de tous, y compris de ceux qui sont responsables des nuisances. L’exemple de la ville de Rotterdam est à ce titre riche d’enseignement. Il doit y avoir un temps de conciliation, mais sa durée doit être limitée et connue de tous. Passer ce délai, si aucune amélioration n’est constatée, des sanctions doivent être appliquées, progressives, par paliers, sur un modèle (adapté à notre législation) du « permis à point » mis en place à Genève. Ce couple « phase de conciliation limitée dans le temps puis, à défaut d’amélioration, sanctions graduées connues de tous » est absolument nécessaire. 
    • Des indicateurs de résultats: Nous en avons assez de nous entendre dire, inlassablement, que nous sommes entendus alors que nous constatons que la situation s’aggrave. Nous voulons des indicateurs de résultat pour mettre fin à ces palabres interminables qui ne s’appuient sur aucune mesure objective. Il existe des indicateurs indirects très performants pour mesurer les incivilités dans les rues. Le nombre de passages en cellule de dégrisement ou d’hospitalisations pour coma éthylique devrait être connu. Enfin et surtout le niveau sonore dans les rues devrait être plus largement mesuré pour tenir compte des seuils préconisés par l’OMS. L’expérimentation mise en place en partenariat par Bruitparif et la Mairie de Paris [ii] permettant de suivre en temps réel le niveau sonore de certains quartiers va tout à fait dans ce sens, c’est un premier pas positif ; nous attendons maintenant d’analyser ensemble les résultats de ces mesures et de connaitre les décisions de régulation qui en découleront.

    Sur ces propositions, nous souhaitons être un partenaire de travail avec la Mairie de Paris et la Préfecture de Police de Paris. 

    Parce que nous pensons que la lutte contre le bruit à Paris doit être un axe important de la politique à mettre en place demain, nous souhaitons en discuter avec tous les prochains candidats à la Mairie de Paris.

    Et nous appelons tous les habitants de Paris qui souffrent du bruit à nous rejoindre et nous transmettre leur témoignage : ass.habiterparis@gmail.com.

    Docteur Bertrand Lukacs

    Association Habiter Paris

    ass.habiterparis@gmail.com

     

    [i] http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0008/383921/noise-guidelines-eng.pdf?ua=1

    [ii] https://medusa-experiment.bruitparif.fr/

     

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    République

    Samedi 13 octobre, 16h31 place de la République, arrivée de la manifestation "Marcher pour la planète"   (Photo BFM/TV)

     

     

    Ils ont raison ces manifestants de marcher de l'Opéra à la République pour exprimer leur attachement à notre planète. Ses réserves sont  mises à mal par une consommation débridée, l'atmosphère que nous respirons est polluée, l'habitabilité des cinq continents est menacée par le réchauffement climatique générateur de montée des eaux des océans, de catastrophes naturelles comme les cyclones, les ouragans, les inondations… Des milliers d'espèces naturelles disparaissent ou sont menacées. L'homme en fait partie. Faute de réagir, lui le seul être sur Terre à en avoir les moyens, il sera lui aussi dans la charrette. Brrrrh……….

    Ceux qui se déclarent "écologistes" défendent une grande cause. Ils méritent notre considération et notre soutien. mais comme d'habitude, lorsque la politique s'en mêle, le discours dérape et pour ceux qui raisonnent un peu il devient carrément inintelligible car sa cohérence se perd dans une rhétorique qui ne cherche qu'à gagner des voix.

    Ainsi, pendant que des milliers de braves gens battaient le pavé à Paris pour sauver notre planète, des milliers d'avions encombraient l'espace aérien au-dessus de nos têtes en brûlant des dizaines de milliers de tonnes de kérosène, l'hydrocarbure utilisé par les jets, sans qu'aucun des meneurs n'ait l'idée de dénoncer cette réalité.

     

     Vols sur la france

     Photographie des vols au-dessus de la France le samedi 13 octobre à 16h31. Application "Flight aware". La densité est en constante progression !

     

     Une telle dénonciation ne changerait rien à la situation mais on aurait au moins l'assurance que ceux qui s'expriment de façon péremptoire maîtrisent l'ensemble du dossier. Ils n'en donnent pas le sentiment aujourd'hui.

    Ainsi en est-t-il du mélange des genres entre pollution et dérèglement climatique. Il faut absolument les séparer. Le recours inconsidéré aux matières plastiques pour les usages de la vie courante, le traitement désordonné des déchets, l'incivilité qui noie les villes sous les mégots, les pailles plastiques, les emballages, les affiches, les tags… sont du domaine de la pollution et à ce titre sont éligibles d'une action volontaire de la part de ceux qui se réclament de l'écologie. On les trouve bien timides et silencieux en la matière. La solution est à leur portée cependant : faire comme aux Etats-Unis, voter des lois, durcir les sanctions, contrôler et sanctionner.

    Voilà un domaine de l'écologie où des résultats seront au rendez-vous si des actions sont mises en oeuvre. Qu'ils se mettent à l'ouvrage, ceux qui s'en réclament !

    Il y a ensuite le réchauffement climatique, la COP 21, le rapport du GIEC et l'agitation qu'il provoque…. C'est beaucoup plus complexe et je crains personnellement que ce soit insoluble tant l'humanité est prisonnière de ses habitudes, de ses aspirations et de son égoïsme. Il faut ajouter que certaines ressources sont rares, par construction, sur notre planète et qu'on ne peut pas raisonner comme si la source était sans fin, à l'instar du vent et du soleil.

    A ce propos, arrêtons nous sur le transport aérien et maritime. Pour avoir travaillé dans un groupe international où nous passions tous une grande partie de notre temps dans les avions, j'atteste que nous aurions pu diviser cette dépense par 10. Les moyens de télécommunications, la téléconférence, font que (presque) tout ce qui se traite en réunion avec présence physique peut l'être par échange électronique d'informations. Mais si la question était posée aux intéressés, beaucoup d'entre eux se diraient farouchement contre, arguments à la clé…. 

    L'attrait des croisières en mer a suscité la mise sur le marché d'énormes paquebots, des villes flottantes qui déversent en mer et, hélas, dans les ports, des nuages de pollution dus à la combustion d'un fioul peu raffiné. Une mesure de salut public, si on veut effectivement sauver la planète, serait de demander aux citoyens du  monde de renoncer à ce plaisir, car il n'est pas indispensable. J'imagine les réactions ! Quel gouvernant se hasardera à une provocation de ce genre ? 

    Donc on ne dira rien qui soit iconoclaste et on continuera comme avant à évoquer des perspectives illusoires. L'électricité par exemple. La voiture électrique est un progrès pour la vie en centre ville. Peu de bruit, pas de pollution. Mais la voiture électrique a besoin de courant électrique. Comment va-t-on le produire ? Retour au charbon ? Extension du parc de centrales nucléaire ? Éoliennes ? Leur empreinte carbone est considérable du fait de la plateforme de béton. Leur exploitation est intermittente, tout comme celle des panneaux solaires. Ces sources d'énergie nécessitent le recours à des batteries dont la fabrication est tributaire de ressources rares détenues par des pays qui en font un usage stratégique.

    Il faut ajouter qu'en éloignant la production d'énergie de son lieu d'utilisation on met en jeu deux rendements  qui, multipliés entre eux, donnent un rendement résultant de faible niveau (ex : 30% et 25% donnent 0,3×0,25 = 0,075 soit 7,5 %).

     

    éoliennes

     

    On voit, sans aller plus loin dans cette analyse, que les solutions-miracle n'existent pas et qu'il n'est pas honnête en conséquence d'exciter la foule et les folliculaires. Luttons contre la pollution sans modération mais disons "au peuple" au sujet du réchauffement climatique qu'il existe un vrai problème existentiel dont la solution est le renoncement à des pratiques, à des habitudes, à des besoins, à des plaisirs. Il n'est pas impossible que cette attitude déclenche des révolutions … qui déboucheraient elles-mêmes inévitablement sur de nouvelles impasses.

    Je m'en veux d'être aussi négatif et j'espère bien me tromper. Je me dis pourtant qu'une dose raisonnable de sagesse dans nos comportements pourrait décaler les dommages suffisamment longtemps pour que les savants inventent un autre modèle énergétique. Quand je vois la taille des voitures qui se vendent aujourd'hui pour faire de la ville (on appelle ces monstres des SUV) je me dis qu'il existe une marge de progression en direction du bon sens. Pour autant que quelqu'un montre la voie. A ce sujet, il faudrait que d'ores et déjà les politiques nous orientent vers des véhicules légers et tout simples ne consommant que un à deux litres d'essence aux 100 kilomètres. Voilà qui serait responsable. On n'a rien entendu de semblable dans les défilés de samedi et dans les commentaires.

    Gérard Simonet

     

  • Who's attroupement 10 10 18

    Attroupement autour du Who's, soirée du 10 octobre rue Pierre au Lard (IVe) (Photo AG)

     

     

    Hier soir mercredi 10 octobre, une fois de plus, une grande agitation régnait autour du Who's. Les agents du maintien de l'ordre sont intervenus pour dresser pas moins de six verbalisations pour tapage nocturne, urine et jet de mégots sur la voie publique.

    Aujourd'hui, la Commissaire de police Laetitia Vallar du IVe concédait qu'en dépit de l'avis défavorable qu'elle a donné, la préfecture a décidé d'accorder  au Who's une autorisation temporaire de un mois à partir du 4 octobre, suivie d'une nouvelle autorisation temporaire de trois mois. C'est une très mauvaise nouvelle pour les riverains de cet établissement qui multiplie les nuisances sonores depuis l'ouverture de son extension il y a maintenant un an et quelques jours. 

    De son côté, le Maire du IVe Ariel Weil déclarait hier en réunion de conseil de quartier St Merri qu'il s'y est opposé aussi malgré une intervention "de haut niveau" de l'Hôtel de Ville. Comprenez Frédéric Hocquard, en charge du "conseil de la nuit", voire la Maire Anne Hidalgo elle-même, ce qui montrerait une fois de plus si c'était avéré qu'elle se préoccupe beaucoup plus des fêtards de Paris que de ses habitants. Nous lui rappelons qu'il serait judicieux qu'elle fasse cette distinction car les habitants sont des électeurs, les fêtards pas forcément.

    En même temps, comme dit notre Président, l'action judiciaire dont nous avons parlé dans notre article du 2 octobre suit son cours. 

    Le collectif  "Pierre au Lard"

     

    Post-scriptum du 15 octobre

     

    Frédéric Hocquard et Ariel Weil, par sa directrice de cabinet, réagissent tous deux à cet article.

    Frédéric Hocquard : contrairement à ce que vous affirmez ni moi ni la Maire de Paris ni le Maire du IVème n’avons soutenu l’autorisation de nuit du Who’s. Or votre article le sous entend.
    Je vous demanderai donc de le faire savoir aux lecteurs de votre blog.

    Isabelle Knafou, directrice de cabinet d'Ariel Weil : Je crois que les personnes qui étaient présentes lors du conseil de quartier de mercredi dernier ont mal compris les propos du Maire. Ariel Weil a dit qu’il avait été suivi par la Maire et par F. Hocquard malgré les interventions de Frédéric Hervé [le pétitionnaire – NDLR] à haut niveau à la Mairie de Paris. Frédéric Hocquard a d’ailleurs soutenu très clairement, en commission de régulation des débits de boissons, l’avis défavorable émis par la mairie du 4e.

    Pourriez-vous publier cette correction qui a son importance ?

     

    Nous sommes heureux en effet de publier ces mises au point car elles montrent que nos dirigeants sont sensibles à l'émotion que la décision de la préfecture a produite et entendent montrer qu'ils sont toujours prêts à défendre la tranquillité et la santé de leurs administrés. 

     

  • Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Beaubourg 52 façade era immob 08 10 18

     Avant, à gauche. Maintenant, à droite…Quelques finitions seraient les bienvenues.

     

     

    Pendant des lustres, nous avons subi au 52 rue Beaubourg (IIIe) la vision calamiteuse d'une devanture en déshérence recouverte de couches d'affiches stratifiées se détachant en larges croûtes pour finir sur le trottoir.

    Rien n'a servi de signaler cette anomalie aux services de la mairie de Paris. Quand les situations atteignent ce niveau de gravité, aucun professionnel ne souhaite agir car c'est peine perdue. On dit outre Atlantique :"lipstick on a pig"  ("du rouge à lèvres sur un cochon").

    Certains riverains vont penser : "encore une agence immobilière", comme ils auraient dit "encore un opticien", ajoutant qu'on manque de commerce de bouche alors qu'il y en a une demi douzaine dans le secteur. Nous sommes plutôt enclins à nous réjouir car ce type d'activité ne génère aucune nuisance de voisinage tout en préservant l'esthétique du site. En rappelant que nous revenons de loin, avec des locaux commerciaux dans la rue qui étaient quasiment tous des grossistes importateurs d'articles de maroquinerie.

     

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18

    Bar "Dr Feelgood", 37 rue Quincampoix (IVe)

     

     

    Après une accalmie qui avait donné de l'espoir aux riverains, le "Dr Feelgood" est reparti de plus belle en suscitant une avalanche de protestations des habitants de l'immeuble concerné et des immeubles voisins, en direction du Maire du IVe Ariel Weil, de la Commissaire de police Laetitia Vallar et du directeur de la DPSP Matthieu Clouzeau (prévention, sécurité et protection) de la Ville de Paris.

    Est mise en cause, notamment, la "commission de régulation des débits de boissons" perçue comme une source d'attitudes dilatoires vis à vis d'infractions nettement caractérisées comme :

    • stationnement de grosses cylindrées sur espace piétons
    • portes de l'établissement diffusant de la musique amplifiée maintenues ouvertes  
    • dépassement de l'heure d'ouverture de nuit (02h00 du matin), en particulier les week-ends
    • attroupements et éclats de voix des clients qui stationnement devant le bar tard dans la nuit

    On trouve dans ces échanges ces déclarations fréquentes des forces de l'ordre qui annoncent "s'être rendues sur place et n'avoir rien constaté". La répétition de ce type de réponse à des plaignants qui n'ont aucune raison d'inventer leurs souffrances est vécue de façon amère et crée une défiance des citoyens à l'égard de l'autorité. 

    Comment rester insensible à cette mère de famille qui écrit au Maire : "Toute cette fin de semaine, nous avons peu ou mal dormi. Épuisée, ma fille étudiante en double situation de handicap, n'a ainsi pu se rendre en cours ce matin".

    Dans un dernier échange, la directrice de cabinet du Maire indique que l'établissement a été verbalisé par la DPSP et que l'aide du commissariat sera sollicitée si nécessaire. Cette précision jette une lumière sur ce qui a probablement été une erreur : la répartition de la responsabilité du maintien de l'ordre à Paris entre la police nationale et cette police municipale qui n'a jamais voulu dire son nom et qui donne encore le sentiment de se chercher.

    Dirigée par le Commissaire Divisionnaire Matthieu Clouzeau, qui nous a reçu à diverses reprises, elle était à l'origine porteuse d'espoir qu'il y ait moins de laisser-aller dans Paris. On se perd dans les chiffres mais son effectif tourne autour de 3.000 dont 1.000 agents de sécurité dont la définition de fonction incite à penser qu'il suffit de les appeler pour régler définitivement un problème comme celui de notre Dr Feelgood.

    En fait il n'en est rien car le pouvoir de décider d'une fermeture administrative, d'une suppression d'autorisation de nuit, d'un retrait de licence est du ressort exclusif de la préfecture de police. En coupant l'autorité en deux on l'a affaiblie et il ne serait pas inutile de repenser la pertinence de ce qui a été fait en 2014 pour amorcer la mandature de 2020.

    GS

     

  • Rats hôtel de vill 05 10 18

     Esplanade de l'Hôtel de Ville (Photo RM)

     

     

    René, un habitant du IVe, nous envoie ce message et quelques photos prises par lui :
     
     
    "En rentrant vers minuit vendredi soir 5 octobre, je suis passé devant la fontaine de la place de l’Hôtel de Ville. J’ai constaté avec surprise que les parties qui ont été engazonnées et même fleuries par le passé, sont complètement labourées par les rats.  Des dizaines de petits rongeurs couraient partout, disparaissant dans un trou de galerie pour réapparaître un peu plus loin. Les quelques passants qui se sont aperçus de ce spectacle insolite ont réagi avec effroi pour certains, en traitant ces petites bêtes de "mignonnes" pour les autres. Le plus inouï est que ce spectacle se produise sous les fenêtres de la Maire Madame Hidalgo.
     
    Vu l’état dans lequel se trouve cet ex-gazon, on peut supposer que ce spectacle dure depuis un certain temps. Personnellement je n’en ai jamais entendu parler avant cette découverte nocturne."
     
     
    Voila qui risque de relancer le buzz sur les rats à Paris. Anne Hidalgo et son entourage, pour leur image en période pré-électorale, seraient bien inspirés de réagir. Nos colonnes leur sont ouvertes.
     
      
    Postscriptum # 1 du 8 octobre
     
    Isabelle Knafou, Directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous apporte une précision :
     
    "Pour votre information et celle de vos lecteurs, il est bien prévu de rénover les jardinières de la place de l’Hôtel de Ville en installant sous la pelouse des filets « anti-rats ». Ce dispositif semble assez efficace. Nous l’avons d’ailleurs testé il y a quelques mois dans la cour de la mairie du 4e , sous les pavés, et avons déjà pu en apprécier les effets positifs.

    Les travaux de la jardinière située côté Rivoli seront réalisés en octobre ; la jardinière côté Seine quelques mois plus tard.

    Les travaux pour chaque phase devraient durer deux semaines."

     

  • Archives nationales carrefour archives-FB 07 10 18

    Archives Nationales, carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IIIe et IVe)

     

     

    Demain dimanche 7 octobre 2018 le dispositif "Paris Respire" devrait céder la place à une répétition en vraie grandeur de ce que sera l'interdiction de circuler dans Paris-centre quand les projets d'Anne Hidalgo deviendront une réalité. Demain donc, la circulation sera interdite aux véhicules à moteur de 10h00 à 18h00 SAUF :

    • bus, taxis et VTC (véhicules au modèle économique "Uber")
    • véhicules de service et de secours
    • livraisons
    • riverains

    On sait que la municipalité actuelle travaille sur ce dossier qui fait partie de sa politique générale de réduction de la circulation automobile à Paris. Nous avons eu l’opportunité d'en discuter avec le Maire-adjoint qui en est chargé, Christophe Najdovski, élu EELV à l'Hotel de Ville en charge des déplacements et de la voirie. 

    C'est un sujet qui ne fait pas l’unanimité mais une fois encore on évoque le sens de l'Histoire. Nous sommes avec beaucoup d'entre nous méfiants à l'égard de la piétonisation des rues telle qu'elle est pratiquée rue de la Huchette par exemple mais nous sommes partisans d'une politique qui conduit à réduire sélectivement la circulation de véhicules polluants, au nom de la protection de la qualité de l'air mais aussi du refus des encombrements et des nuisances qui les accompagnent, notamment le bruit et les accidents.

    Nous l'avons dit à M. Najdovski et nous avons trouvé un élu porté à l'écoute. Alors qu'il ne prévoyait pas d'autoriser les VTC, on constate qu'ils seront bel et bien autorisés demain. C'est important pour nos jeunes qui en sont assez friands.

    Un point est important et ne nous semble pas traité dans l'expérience : la possibilité de venir dans le centre et d'y laisser sa voiture dans un parking public. C'est le cas typique de la "personne à mobilité réduite qui vient rendre visite à ses enfants". Nous avons insisté pour que les axes qui conduisent à des parkings publics restent ouverts à la circulation. Nous ne voyons pas cette disposition dans l'expérience de demain. Les rues Beaubourg/Renard devraient à ce titre rester ouvertes. Il ne parait pas que ce soit le cas…

    La mairie de Paris affirme que le trafic a baissé de 6% depuis 2017 et que les efforts doivent être poursuivis au nom de la santé publique (on annonce que la pollution ferait 40.000 morts par an en France…. ). On n'a évidemment pas les moyens de le vérifier mais visuellement cette amélioration est perceptible. On est donc attentifs à la façon dont l'expérience se déroulera demain.

    GS

     

  • Tourisme de masse 50 beauboug 04 10 18
     Le syndrome du tourisme de masse touche Venise, Dubrovnik, Prague, Barcelone, Santorin. Prochaine victime Paris ?

     

     

    La France a des sujets tabous dont on ne peut parler qu'avec des pincettes. Condamner le tourisme, c'est porter atteinte aux touristes, à des étrangers donc et ce n'est pas conforme à la doctrine humaniste que nos pays européens brandissent à toute occasion.

    Nous nous sommes pourtant hasardés sur ce terrain il y a deux ans en déclarant que certains sites ont dépassé les limites soutenables. Parmi eux Venise évidemment, mais aussi Pompéi, et bien d'autres où les responsables locaux cherchent des solutions pour faire face au sinistre.

    Nous nous sommes posé la question à propos de Paris, conscients dès cette époque de la proximité d'une vague prête à déferler. Aujourd'hui c'est le quotidien "Le Monde" qui y répond, en des termes qui ressemblent de près à ceux, prémonitoires, que nous utilisions. Dans son éditorial du 5 octobre 2018, il analyse la situation et nous livre des réflexions qui n'ont pas fini d'alimenter les débats, à commencer par ceux qui vont animer la campagne des élections municipales de Paris. A lire avec attention :

     

    "La France n’est pas seulement championne du monde de football, elle l’est aussi en tant que destination touristique. Ce mantra des pouvoirs publics a été une nouvelle fois répété, mercredi 3 octobre, par Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat chargé du tourisme, lors de la présentation du bilan de la dernière saison estivale, en annonçant que le cap des 90 millions de visites devrait être dépassé cette année.

    Cette « troisième étoile » mérite toutefois d’être relativisée. D'abord, du fait de la situation géographique centrale de la France en Europe, un visiteur sur cinq ne passe qu’une nuit sur notre territoire, avant de rejoindre sa destination finale dans un autre pays. Par ailleurs, lorsqu’on prend en compte les dépenses des touristes, l'Hexagone n'occupe que la troisième place, derrière les Etats-Unis et l’Espagne.

    L'enjeu économique reste néanmoins essentiel. Même si le secteur éponge 27 % de notre déficit commercial, cette activité a été longtemps négligée, le luxe, l'agroalimentaire ou l'automobile étant considérés comme des piliers plus respectables de notre économie. Certes, l'approche est en train de changer, mais les recettes touristiques ne représentent toujours que 2,3 % du PIB, contre 5,2 % en Espagne, selon les statistiques d’Eurostat. I1 y a donc une marge de progression.

    Cette nécessaire course à l'attractivité ne doit toutefois pas faire perdre de vue la montée des conséquences négatives du tourisme de masse. Comme la plupart des destinations les plus courues, la France est désormais confrontée a un phénomène que les professionnels désignent sous le néologisme de « surtourisme ».

    Le développement des voyages à bas coût, l'accession d’une part de plus en plus grande de la population mondiale a la classe moyenne et l'arrivée d'Internet ont généré une croissance exponentielle du nombre de touristes, qui, en 2017, a dépassé 1,3 milliard de personnes, dont la moitié à destination de l'Europe. Le premier secteur économique mondial n'est plus l'industrie pétrolière ou l'automobile, mais le tourisme.

    Le fait que davantage de gens puissent voyager est plutôt une bonne nouvelle pour la croissance et l'emploi. Le problème est que ces foules de voyageurs ont tendance à se concentrer sur un nombre limité de destinations, au point de saturer les infrastructures de transport et d’accueil et de créer d’importants déséquilibres au niveau local.

    Un peu partout, les autochtones expriment leur ras-le-bol face a cette invasion incontrôlée, alors que la manne financière apportée par les touristes a du mal a compenser les dégâts collatéraux. Les prix de l'immobilier s'envolent, l'emploi se concentre sur des métiers saisonniers et mal payés, l’environnement se dégrade, les villes se transforment en musées, en parcs d'attractions ou en lieux de beuverie permanente.

    Au-delà de l’objectif louable de faire venir plus de touristes, il devient urgent de réfléchir à la canalisation de flux de visiteurs qui commencent à inquiéter les professionnels. Il ne s’agit pas de contester aux Chinois ou aux Indiens le droit de prendre part à cette démocratisation du voyage. Toutefois, une régulation relève du bon sens. Certaines villes ont commencé à mieux encadrer les plates-formes Internet de location saisonnière. La promotion de nouveaux points d'attraction ou l'étalement de la fréquentation grâce à l’organisation d'événements hors saison peuvent aussi contribuer a ce que les vacances des uns ne deviennent pas un enfer pour les autres."

     

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    Pierre au lard verrière 31 03 18

    Cette photo contient à elle seule les éléments essentiels de l'affaire : une verrière enchâssée dans un immeuble d'habitation (à gauche), très proche d'autres immeubles qui bordent la rue Pierre au Lard (IVe), et qui abrite ce qui est de facto un night-club : le Who's

     

     

    Nous avons obtenu le 24 septembre 2018 le jugement en référé dans le cadre de la procédure qui oppose l'un d'entre nous Stéphane, au Who's (S.A.S. Moovment) pour trouble anormal de voisinage. Le juge accède à notre demande d'une expertise judiciaire avec mission à l'expert désigné de "rechercher toutes les causes des nuisances alléguées, donner son avis sur l'existence d'une gêne sonore et son importance (…), réaliser des interventions inopinées (…), donner son avis, le cas échéant, sur les éventuels travaux correctifs nécessaires pour supprimer la gêne (…)".

    En revanche, c'est une de ces surprises que nous réserve la justice quelques fois, le tribunal a estimé qu'en obligeant en somme le causeur de troubles à se défendre, on l'a contraint à exposer une dépense. A ce titre, il a condamné Stéphane à lui verser 2.000 € au titre de l'article 700 du CPC…

    Stéphane occupe avec son compagnon l'appartement de l'immeuble du 16 rue St Merri dont les fenêtres sont visibles sur la gauche de la photo. Il est inscrit à Pôle Emploi et dispose pour vivre d'un montant dérisoire. Une intervention chirurgicale délicate l'a contraint il y a peu à se ménager. Il lui est difficile de trouver un emploi dans les circonstances actuelles et il est dans l'incapacité totale de payer son avocat, les 2.000 € qu'il doit à son adversaire, et les honoraires de l'expert dont le tribunal a fixé la provision à 3.000 €. 

    Jusqu'à cette date, le collectif et l'association "Vivre le Marais !" l'ont soutenu financièrement, conscients que la tranquillité du quartier est en jeu. Sans le concours de tous ceux qui sont épris de justice et qui ne veulent pas voir leur lieu de vie transformé définitivement en parc d'attraction, nous ne pourrions pas mener cette mission à son terme.

    Les riverains de la rue Pierre au Lard sont donc invités à participer à une collecte de subsides qui nous permettra de financer cette opération de "salut public". Les autres, qui ont la chance d'assister à distance à ce conflit, par sympathie et par solidarité avec un combat qui pourrait aussi les concerner un jour, sont invités à apporter leur aide financière en adressant un chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" avec la mention au verso "aide à Stéphane". Paypal peut également être utilisé à cet effet en précisant l'objet du don.

    L'affaire va plus loin. 

    Nous avons décidé de nous battre contre les nuisances sonores par un autre prisme, celui de l'illégalité de l'exploitation d'une licence IV dans une zone protégée, ce qui est le cas pour l'extension ouverte par le Who's au 3 rue Pierre au Lard, dans le périmètre de protection des écoles maternelles et primaires de la rue Saint-Merri, à moins de 75 mètres. Un autre riverain parmi les plus gênés, Emmanuel a porté plainte selon ce fondement devant le Procureur de la République.

    Le Procureur avait dès 2009 pris une décision interdisant au gérant d'ouvrir un débit de boissons dans ce lieu, et cette illégalité avait été confirmée par écrit par le Préfet de Police en 2011, suite au rachat du Spaghetti Bar, ex-"Le Curieux" du 14 rue Saint-Merri. Un agrandissement dans une zone protégée constitue en effet pour la jurisprudence un nouvel établissement.

    Nous espérions donc que la Préfecture de Police ferait refermer d'elle-même cette extension, mais comme elle ne l'a pas fait à ce jour malgré notre demande, c'est à nous de solliciter la seule autorité judiciaire compétente en l'espèce, le Procureur de la République. Pour accentuer nos chances que notre plainte soit prise en compte, il serait utile que la Mairie de Paris, propriétaire des locaux de l'école, ou bien l'école elle-même, appuient cette requête… Nous en appelons au Maire du IVe Ariel Weil…

    Cependant, la procédure devant le juge civil, avec l’expertise judiciaire, bien que très coûteuse, est fiable en elle-même, et nous espérons que le soutien financier sollicité nous permettra d’aboutir dans l’intérêt de tout le quartier et au-delà.

    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,