Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2019

  • Préfecture

    Ambiance conviviale autour de viennoiseries pour la visite de terrain rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) de la Préfète en charge des établissements recevant du public, en présence du Commissaire central du XIe, du Commandant de l'unité de police administrative  du quartier, d'un représentant de la mairie d'arrondissement, de deux commerçants et deux représentants des riverains avec leur conseil.

     

     

    Ce 2 juillet 2019, le groupe de suivi "Jean-Pierre Timbaud" s'est réuni pour la troisième fois, sur le terrain, rue Jean-Pierre Timbaud, accueilli par Ferhat, gérant  du restaurant l'Homme Bleu.

    La Préfecture de police, par la voix de la Directrice de cabinet du Préfet, a souligné sa volonté de poursuivre la coopération entre les différents niveaux (central et local) ainsi qu'entre les différentes institutions (préfecture, commissariat, mairie, association d'habitants) ; toutes les facettes et tous les outils de la police administrative sont et continueront d'être utilisés afin de consolider et d'approfondir les résultats obtenus (contrôles administratifs, sanctions administratives, arrêtés préfectoraux ad hoc de consommation d'alcool et de vente à emporter sur la voie publique)

    Les riverains ont été sensibles à la volonté et à la capacité d'écoute des représentants de la Préfecture de police et du Commissariat. Quelques lieux sensibles du quartier ont été examinés et commentés. Une conclusion s'impose à nouveau : les habitants doivent signaler et documenter sans relâche les nuisances dont ils sont victimes.

    Une coopération de même nature existe dans les IIIe et IVe arrondissements. Elle implique notre association et a vocation à s'étendre aux quatre arrondissements de Paris-centre dont le Commissaire central (un Commissaire général) sera opérationnel dès septembre. Il est envisagé à cette époque, en liaison avec les Maires d'arrondissements, une visite de la Préfète, autour des sites qui défient régulièrement la chronique de nos quartiers. Nous serons très heureux de l'accueillir. Nous avons nous aussi de bons croissants dans le Marais…

     

     

  • Panneau silence

    Panneau Ville de Paris signalé par les riverains du XIe

     

     

    L'association des riverains du XIe  écrivent à leur Maire d'arrondissement, François Vauglin, à la suite de la découverte de ce modèle de panneau, qu'ils auraient été prompts à applaudir s'ils ne l’avaient pas attendu aussi longtemps… Le ton plaisant de ce courrier montre que les gens qui souffrent ont aussi de l'humour. Un humour que ne doit rien retirer à la gravité du sujet…

     

    Monsieur le Maire,

     
    Ci-contre un cliché pris hier près de la place de la République : il s'agit d'un panneau dont le message qu'il porte est saisissant 

    Il aura fallu attendre dix ans pour lire enfin un message institutionnel de la mairie de Paris, affiché et bien visible dans l'espace public, évoquant, sans aucune ambiguïté cette fois, les bienfaits du silence et les méfaits des nuisances sonores !
     
    Mais que se passe-t-il à la mairie de Paris ? 
     
    Frédéric Hocquard, Maire-adjoint en charge de la Nuit, a-t-il été appelé à des fonctions dans un autre domaine que la tranquillité publique pour lequel il avait manifestement peu de goût ? quelque farceur a-t-il profité de ses congés d'été pour installer, subrepticement, des panneaux ça et là ?
     
    L'affiche indique : "plus d'information sur paris.fr" : malheureusement, le site paris.fr reste… silencieux sur ce qui pourrait être la campagne pro-silence et anti-bruit tant attendue par des centaines de milliers de parisiens, depuis si longtemps…   
     
    Quoi qu'il en soit, 
    • Nous demandons l'installation rapide de dizaines de ces panneaux dans notre quartier : nous suggérons l'implantation d'un de ces panneaux tous les dix mètres, côté pair et impair, notamment dans les rues Jean-Pierre Timbaud, Saint Maur, Oberkampf, Moret, etc.
    • Nous demandons l'installation systématique d'un de ces panneaux devant chacun des établissements (bars, discothèques, restaurants, cantines,…) ayant fait l'objet d'un signalement par notre association
    • Entre 22h00 et 02h30, nous demandons la présence permanente d'un agent de la DPSP devant chacun des panneaux posé dans notre quartier afin que les (éventuels….) contrevenants soient effectivement verbalisés ainsi que le suggère ce panneau inattendu ; en effet, sans verbalisations, ces panneaux ne seraient qu'une mauvaise plaisanterie de plus de la part de la mairie de Paris
    • A cet égard, s'il s'agissait d'une facétie de la mairie de Paris, ou encore d'un piratage par une poignée de riverains excédés qui se seraient approprié le logo de la mairie de Paris, nous demandons que le panneau-pirate soit immédiatement recopié et agréé par les services de la mairie de Paris 
     
    A cette occasion, il faudra que le texte de ces panneaux soit traduit en anglais, espagnol, italien, allemand, hollandais, norvégien, turc, arabe, russe,  chinois, espéranto etc… afin que nos amis visiteurs puissent en prendre connaissance et se conformer à son message de civilité .
     
    Monsieur le Maire, nous comptons les jours, nous comptons les heures, qui nous séparent de l'installation de ces merveilleux panneaux, et nous espérons qu'ils ne seront pas démontés au retour des congés de Monsieur Hocquard
     
    Respectueusement
    Association des riverains du XIe
    Le président
     
     
    Nous attestons, quant à nous, qu'il y a eu une inflexion heureuse depuis le début de cette année, dans l'attitude de Frédéric Hocquard et de son adjoint Thierry Charlois, en faveur des revendications des associations d'habitants. On en veut pour preuve le refus de M. Hocquard de subventionner l'aménagement d'établissements bruyants avec de l'argent public et ses efforts pour mettre en oeuvre des circuits courts pour le règlement des litiges.
     

     

  • Pierre au lard whos attroupement 20 06 18
    Le Who's, un bar-restaurant au 14 rue St Merri (IVe), avec une extension sous verrière mitoyenne de l'immeuble social Paris-Habitat du 16 rue St Merri. Il ouvre aussi sur le 3 rue Pierre au Lard avec bar et discothèque de fait, génératrice de tapage nocturne et d’occupation bruyante de l'espace public (Photo VlM/ résident du 12 rue St Merri, juin 2018)

     

     

    Nous apprenons que le Tribunal Administratif de Paris, par jugement n°181419 du 9 novembre 2018 et  par jugement n° 1808205 du 17 avril 2019,  a rejeté deux requêtes du Who's, la SAS Moovment. La première visait l'annulation de la décision du Préfet de fermer leur établissement pendant 15 jours. La deuxième exigeait l'annulation du refus d'ouverture de nuit  ce qui revenait à forcer la Préfecture à donner l'autorisation. (L’arrêté du préfet de police n° 2010-00396 du 10 juin 2010, énonce qu’une autorisation d’ouverture de nuit ne peut être délivrée qu’à la condition qu’il n’y ait aucun trouble à l'ordre public généré par l’établissement). 

    Depuis la tentative de lancement de ce bar-club en 2011, qui a soulevé une vive opposition des habitants des 12 et 16 rue St Merri et du 24 rue du Renard (IVe), ses promoteurs vont de péripéties en déboires mais poursuivent leur occupation du terrain. Bien qu'ils aient essuyé annulation de permis de construire, fermeture temporaire, refus d'autorisation de nuit et poursuites au pénal et au civil, ils déroulent imperturbablement leur programme d'exploitation d'un bar de nuit/discothèque avec soirées privées où la sonorisation est assurée par le client, sans aucune garantie de respect des dispositions du code de la santé publique en matière de bruit.

    Des riverains, dans le cadre du collectif  "Pierre au lard", ont engagé une action au civil devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a décidé la désignation d'un expert judiciaire dont les conclusions avancent et  seront remises au juge prochainement. Les plaignants sont confiants mais ils souffrent des lenteurs de la justice car ils doivent  en attendant affronter des nuisances comme celles de juin, qui ont atteint un niveau insupportable.

    Pour les défendre, nous avions rencontré le 3 janvier 2019 le Directeur-Adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, Matthieu Garrigue-Guyonnaud. C'est à son niveau que se traitent les autorisations destinées aux établissements recevant du public. Nous avions exprimé notre étonnement et la déception des plaignants qu'un établissement comme le Who's bénéficie d'autorisations de nuit en dépit des plaintes répétées de riverains, constatées par des procès-verbaux dressés par la police et la DPSP de la mairie de Paris. 

    Nous avions bénéficié d'une écoute réelle de la part de notre interlocuteur, qui a fait preuve par ailleurs d'un vrai souci de protéger la population dans des secteurs chauds comme le XIe, mais il avait eu la franchise de nous dire que les décisions qui contrarient une activité marchande peuvent être mises en cause par l'exploitant concerné s'il forme un recours contre le Ministre de l'Intérieur devant le tribunal Administratif.

    Les décisions dont nous venons de prendre connaissance montrent qu'il n'y a pas lieu d'agir avec frilosité devant ce genre de risque. Dans la mesure où les nuisances sont objectivées, mesurées et constatées par procès-verbaux, on observe que les plaignants sont reconnus dans leur aspiration à vivre et dormir en paix, et la Préfecture de police confirmée dans son droit à faire régner l'ordre républicain en la matière en prenant les dispositions qu'elle estime justes et pertinentes.

     

    NB : Nous pouvons faire parvenir à ceux qui en font la demande en "commentaire" la copie de chacun de ces deux jugements

     
  •  

    Arm porche

    Porche monumental du monument. Il mélange le Roman et le style Renaissance avec un fronton décoré de festons et de pilastres doriques.  Des médaillons représentent Saint François d'Assise en extase et les emblèmes de Saint Jean-Baptiste.

     

     

    Ce jeudi 27 juin 2019 s'est déroulée une cérémonie d’inauguration de la restauration des parements intérieurs et des vitraux de la Cathédrale arménienne catholique Sainte Croix de Paris

    Après 14 mois de travaux et de fermeture, le programme de restauration de grande ampleur démarré en 2018 a permis de redonner toute leur splendeur aux voûtes et aux parements verticaux de la nef, du chœur et de l’arrière chœur, ainsi qu’aux vitraux.

    Arm 2
    Arm 1

     

     

     

     

     

     

     

     

    Empreinte de solennité d’émotion et de ferveur, dans une église bondée, la cérémonie s'est déroulée sous la présidence de la Maire de Paris Anne Hidalgo, et de Monseigneur Elie Yeghiayan, Evêque de l’Eparchie Sainte Croix des Arméniens catholiques de France (équivalent d’un diocèse mais portant sur tout le territoire français et non un département), en présence des Ambassadrices de Grèce et d’Arménie, de plusieurs hauts dignitaires de l’Eglise arménienne, du Maire du IIIe  arrondissement, Pierre Aïdenbaum.

    Dans son discours, Monseigneur Yeghiayan a rappelé le martyr du peuple arménien lors des pogroms de 1915, l’exil contraint de milliers de survivants et pour nombre d’entre eux l’arrivée en France, avec une volonté farouche d’intégration à leur nouvelle patrie, sans pourtant renier leurs origines. Il a par ailleurs retracé l’historique du bâtiment qui mérite que l’on s’y arrête, car il a connu une longue histoire et bien des vicissitudes.

    Avant 1623, il y avait dans la moitié ouest de l’îlot délimité par les rues Quatre Fils, Charlot, du Perche et Vieille du Temple, un ancien Jeu de Paume dont on reconnaît dans le mur en bordure de la rue Charlot l’ancienne structure, que remplaça cette année-là un couvent dit des Capucins du Marais. Le père Athanase Molé et son frère Mathieu Molé, premier président au Parlement de Paris et Garde des Sceaux, contribuèrent à son établissement et à son financement.

    Les Pères capucins, en signe de reconnaissance envers la Ville, ont été les premiers pompiers volontaires de Paris. Madame de Sévigné fut une des fidèles de la chapelle du couvent pendant le temps où elle habitait rue de Thorigny.

    A la Révolution, ce couvent fut supprimé et loti, sauf sa chapelle qui devint l’église paroissiale Saint François d’Assise. Son curé, assermenté, fut requis par les commissaires du Temple de fournir les ornements liturgiques nécessaires à l’abbé Edgeworth pour célébrer le matin du 21 janvier 1793 la dernière messe de Louis XVI, actuellement conservés dans le trésor de la Cathédrale.

    Arm fidèlesFidèles et orgue de Cavaillé-Coll

     

    Cette église, fermée en 1793, fut mise en vente et achetée en 1798 par la Ville pour 60 000 F. Rendue au culte après le Concordat de 1803, elle fut renommée Saint Jean- Saint François. Elle a été agrandie en 1828-1832 et son porche tel que nous le connaissons aujourd’hui a été refait par Baltard en 1835, qui a également dessiné la Chaire. L’orgue de Cavaillé-Coll de 1844, un des premiers orgues de Paris, eut pour titulaires de célèbres compositeurs tels César Franck, Jules Massenet et Léo Delibes.

    En 1970, la communauté arménienne catholique, étant en recherche d’une église paroissiale dans Paris, le Cardinal Marty leur attribue cette église, d’abord appelée Saint-Jean-Sainte-Croix. Quand l’Exarchat des Arméniens catholiques devient une Éparchie en 1986, elle reçoit l’appellation de Cathédrale Sainte Croix des Arméniens.

    Dans son intervention, la Maire de Paris insiste notamment sur la réussite de l’intégration de la communauté arménienne et son apport tant sur le plan économique que culturel pour la Ville. Elle évoque la mobilisation de tous les services concernés de la Ville pour la réalisation de ces travaux qui ont pu être financés grâce au généreux mécénat de l’Association Éparchie Sainte Croix des Arméniens. De nombreuses interventions ont été réalisées par des Compagnons du Devoir spécialisés dans le patrimoine monumental.

     

    Arm choeur

    En clôture, le Chœur Notre Dame d’Arménie, venu de leur pays, composé de jeunes femmes, a interprété des musiques arméniennes ainsi que de grands compositeurs internationaux. Un concert de grande qualité très applaudi par une assistance émue.

    La prestation nous a rappelé que la première session des "Moments Lyriques du Marais" s'est tenue dans cette église le 16 novembre 2017.

    Claude Verrier

     

  • Gymnase

    Le projet UP/SIDE/DOWN/TOWN (centre-ville sens dessus-dessous)

     

     

    Le comité de sélection mis en place par Jean-louis Missika, Maire-adjoint en  charge de l'urbanisme à l'Hôtel de Ville, promoteur du projet "Embellir Paris", a fait ses choix pour "sublimer un peu le quotidien, inviter l’art dans ces pans de l’espace public qu’on désigne par le terme de délaissés urbains" : c’est l’esprit de l’appel à projets « Embellir Paris », dont la liste des lauréats a été rendue publique le 22 mars

    Parmi ces projets, l'amélioration de l'esthétique des abords du gymnase Michel le Comte a été confiée à l'agence d’innovation urbaine parisienne "The Street Society". Sa réalisation débutera le 15 juillet 2019. Le projet s'intitule UP/SIDE/DOWN/TOWN. Il est porté par l'artiste Daniel van der Noon.

    Voici comment l'agence le décrit : "Ce projet collaboratif laissera la parole aux communautés LGBTQ+ (Lesbiennes, Gay, Bi, Trans, Queer qui signifie ceux qui s'interrogent et + qui élargit à toutes les réalités – NDLR) afin qu’elles soient au cœur de sa conception. Ainsi, une consultation en ligne et une série d’entretiens individuels permettra à toutes et tous de suggérer des lieux et de raconter leurs histoires. Daniel van der Noon représentera sur la totalité du site ces espaces urbains importants aux communautés LGBTQ+ à travers le monde, des plus emblématiques aux plus intimes.

    Gymnase détailsDétail d'exécution

     

    Il semble que l'Architecte des Bâtiments de France n'ait pas fait d'objection à ce nouveau décor. Le vrai défi sera évidemment de le garder propre…

     

  • Corderie 8

    Rue de la Corderie (IIIe). On y retrouve cette banderole familière : "le Bruit Nuit à nos Nuits !"

     

     

    Depuis 2014, avec un rappel et un exposé de la situation daté du 9 février 2016, nous dénonçons la piétonisation ratée de ce quartier qui fait partie du secteur du "Carreau du Temple" dans le IIIe. 

    Trois ans après on n'a pas avancé. C'est là que surgit le "conseil de la nuit" dont on a souvent parlé, pour proposer la solution miracle : des hologrammes !

    Jean-Luc Mélanchon fait des émules. Les riverains n'en reviennent pas. Voici ce que leur dit Thierry Charlois depuis l'Hôtel de Ville : 

     

    "Je suis Thierry Charlois, le chef de projet sur la politique de la nuit à la mairie centrale. Nous subventionnons cette année Origamix, une structure qui propose d’expérimenter un dispositif de sensibilisation des noctambules par hologramme en lien avec les capteurs Bruitparif. L’idée est de diffuser des messages attractifs et dynamiques (par exemple visualiser une personne qui fait chut en posant son doigt sur la bouche) et d’évaluer l’impact des messages sur le public via les capteurs de bruit.

    Parmi les différents sites déployés par Bruitparif, la place Nathalie Lemel paraît le plus adapté. Nous pourrions installer l’hologramme (un boitier de 50 cm de haut et de large et de 15 cm de profondeur) sur la fenêtre d’un habitant du 1er étage du 8, rue de la corderie (cf. image).

    Pourriez-vous nous aider à prendre contact avec les personnes occupant cet appartement ?

    Nous sommes bien sûr tout à fait disposés à vous rencontrer pour vous présenter le dispositif".

     

    Qui lui vaut la réponse cinglante mais de pur bon sens de la porte-parole des riverains :

     

    Monsieur ,
     

    Nous  ne voulons pas faire encore les frais d'une illusion à savoir  l'installation d'un gadget qui n'amuse qu'une start-up et qui n'est  absolument pas écologique .

    L'association avait fait effectuer à ses frais une mesure de bruit par huissier. Les mesures effectuées par Bruitparif n'ont  rien apporté d'autre….. et en tout cas  aucune amélioration à ce jour  pour les riverains.
    Maintenant vous nous proposez un autre gadget qui déporte le problème du bruit occasionné par l’exploitation des terrasses sans foi ni loi sur un hologramme !
     

    Nous voulons simplement que l'on applique la loi, c'est à dire qu'elle soit respectée pour la santé et le bonheur de tous , à savoir :
     
    • que les bistrots "Croco", "Café crème" , "Carreau" respectent leur droit de terrasse afin que chacun puisse circuler en toute sécurité
    • que le "Soprano" ôte son fil électrique qui se ballade au-dessus de nos têtes, ôte son mobilier fixé et respecte son droit de terrasse 
    • que la magasin de vêtements "Snow Bunny" n'installe pas chaises et tables devant sa porte pour y dîner
    • que les galeries avoisinantes respectent le voisinage à l'heure des vernissages (verre, mégots, papiers …)
    • que les terrasses de la Place Nathalie Lemel ferment  un soir par semaine à 23 heures .
    • qu'enfin les riverains soient considérés comme des victimes, et non comme des gêneurs pour l’exploitation anarchique des terrasses
     
    Le bruit est une affaire de santé publique 
     
    Nous apprenons chaque jour des cas de dépression, des personnes qui sont dans l'obligation de prendre des somnifères, des enfants qui ne dorment pas leur compte ….. 
     
    Nous sommes disposés à vous rencontrer afin de mettre en oeuvre des actions immédiates pour l'amélioration de la vie des riverains du Carreau du temple .   
     
    Le Collectif Carreau du Temple
     
     
    En effet, la raison d'être du "conseil de la nuit" est de promouvoir la nuit à Paris pour développer les activités marchandes des débiteurs de boissons alcooliques et des industriels de ce matériel de sonorisation qui empoisonne les nuits des parisiens. Les habitants sont les victimes de cette politique. Pour avoir la conscience tranquille, la mairie propose des faux-semblants cosmétiques qui coûtent cher à la collectivité. Ici, rien de moins que des hologrammes commandés à une société qui est aux aguets pour profiter de l'aubaine… 

     

  •  

    Le service de la Garantie immeuble

    L’ancien hôtel de ''La Garantie", 14 rue Pérée (IIIe) (photo VlM)

     

     

    On dit que la Commission du Vieux Paris que dirige Bernard Gaudillère (PS) n'a pas l'oreille de la Maire Anne Hidalgo. Elle est de fait une sorte d'anachorète qui prêche dans le désert en disant des choses que personne n'a envie d'entendre.

    Il en est ainsi de l'immeuble de "La Garantie", près de la mairie du IIIe (notre article du 13 mars 2018) qui va devenir la mairie de Paris-centre. Y loger les effectifs de police des quatre arrondissements regroupés n'est pas déraisonnable. C'est reporté en 2023, le temps de faire les travaux d'aménagement nécessaires. D'ores et déjà, dès ce mois de septembre 2019, les forces de police seront placées sous commandement unique, confié à un commissaire du grade le plus élevé dans la hiérarchie : un Commissaire général.

    Que dit la Commission du Vieux Paris ?

    Dans un vœu à l'issue de sa réunion le 6 juin 2019 à l'Hôtel de Ville, adressé au Conseil de Paris, elle "rappelle que l’immeuble est protégé au titre du  PLU (plan local d'urbanisme) de Paris. Elle condamne le choix d’un programme incompatible avec la préservation de cet ensemble bâti remarquable dont les dispositions intérieures et extérieures n’ont été jusqu’ici que peu modifiées. Elle s’oppose en conséquence au remplissage des parties hautes par des constructions neuves, ce qui modifierait la volumétrie du bâtiment, et s’insurge contre la démolition de l’escalier d’honneur qui aurait pour effet de disloquer la séquence d’entrée du bâtiment, calquée sur la distribution des anciens hôtels particuliers. 

    Elle critique également "le grand nombre de démolitions et percements intérieurs et extérieurs (façade principale) ainsi que la perte de la majeure partie du second œuvre d’origine encore présent (mosaïque de sol et dalles de verre en particulier). Elle juge également irrecevable les transformations apportées aux grands espaces sous verrière, qui dénatureraient gravement le cœur du bâtiment (traitement acoustique et thermique de l’ancienne salle des guichets et perte de la transparence au fond de la cour d’honneur)". 

    Voilà le projet habillé pour l'hiver… Il est peu probable que ce vœu soit exaucé compte tenu de l'impact qu'il  aurait sur le programme d'implantation des effectifs de police du nouvel arrondissement. On n'a pas non plus à notre niveau les éléments qui nous permettraient d'avoir un avis sur le sujet. On se dit pourtant que les membres de la Commission ont toutes les raisons de porter sur ce projet un regard objectif et compétent. Dans ce cas c'est une fois encore le patrimoine qui fera les frais du changement. Espérons que le jugement de la Commission du Vieux Paris soit sévère et que les aménagements envisagés n'aient pas les conséquences aussi néfastes que celles qu'elle nous laisse entrevoir…

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum du 2 juillet 2019

    En conseil d’arrondissement du IIIe arrondissement, le 1er juillet 2019 le Maire Pierre Aidenbaum a fait voter à l'unanimité un vœu relatif  au projet de reconversion de l’ancien hôtel de la Garantie en commissariat de Paris Centre – 14 rue Perrée, 2-4, rue Paul-Dubois et 1-3, rue Gabriel-Vicaire.

    Ce vœu qui commence par une série d'attendus, notamment la compétence de la Commission du Vieux Paris, la protection PLU de l'immeuble concerné et l'émotion suscitée par le projet auprès des riverains et défenseurs du patrimoine parisien conclut ainsi : 

    "Le Maire du 3ème et les élus de la majorité du conseil d’arrondissement demandent au Préfet de police d’informer le conseil d’arrondissement de ses intentions de reconsidérer la nature et les opérations menées dans le cadre des travaux de reconversion de l’hôtel de la Garantie, face aux réserves et recommandations émises par la Commission du Vieux Paris.

    Le cas échéant, que puissent être examinées différentes options pour que les travaux initialement prévus soient reconsidérés pour préserver, autant que faire se peut, les parties historiques et patrimoniales de l’hôtel de la Garantie".

     

  •  

    Raoul gs géné 22 06 19

    Portail de l'Hôtel de Raoul nettoyé, 6 rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La diffusion de notre article du 6 mai 2019 "Saccage du portail de l'Hôtel Raoul : SOS à la Mairie de Paris" a été suivie d'une réaction qui a probablement bénéficié de l'intervention du Maire Ariel Weil que nous avons eu le plaisir de rencontrer à ce moment-là. Les graffitis abjects qui défiguraient les deux vantaux de la porte en bois ont été recouverts par les services de la Propreté de Paris d'un badigeon qui pare au plus pressé et joue les cache-misère. Le résultat n'est pas idéal mais il n'était pas possible de faire mieux à ce stade et nous en remercions les acteurs.

    Une information supplémentaire nous est parvenue ce jour : le Député de la 7ème circonscription (XIe, XIIe et IVe) Pacôme Rupin s'intéresse au dossier de la restauration de ce portail. Dans un courrier du 20 juin 2019, il s'adresse à  Karine Duquesnoy, Directrice régionale des affaires culturelles  (DRAC) d'Île-de-France, pour lui demander de prendre en charge la restauration du portail et "redonner une auguste place à ce bâtiment".

    Les personnes proches du dossier estiment que la restauration du portail et des vantaux en bois coûterait aux alentours de 150.000 €. Sa remise en état avait été suggérée par un riverain dans le cadre du "projet participatif" 2017 de la Mairie de Paris. Il évaluait la dépense à 4.000 €  ! Un optimiste…. Il a essuyé un refus, la mairie estimant que le dépense serait plutôt de 350.000 €… Elle a préféré faire droit à une autre demande, très appuyée par les bars-restaurants, d'élargir les trottoirs de la rue et de ses affluentes pour un coût qui se situe entre 250 et 300.000 €. Les travaux ont commencé sur le tronçon qui encadre le restaurant "Le Dindon en Laisse". 

    Les deux projets ne sont donc pas très différents en matière budgétaire. Il est dommage qu'on n'ait pas poussé plus loin l'analyse de celui qui valorisait notre patrimoine collectif, mais ceux qui s'en plaignent ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes : il fallait être présents aux réunions…

    Il y a désormais une perspective que le quartier bénéficie doublement des travaux de rénovation : c'est acquis pour les trottoirs, une porte s'ouvre pour la restauration du portail de l'Hôtel de Raoul. Nous nous en réjouissons !

     

  •  

    Quincampoix 36Immeuble du 36 rue Quincampoix, l'un des plus raffinés du secteur. Il fait face à celui qui abrite le Bar-Rock Dr FEELGOOD

     

     

    Depuis deux mois à peine, les habitants des environs du 37 rue Quincampoix  peuvent enfin dormir paisiblement. Plus de cris, de chants, de tapage en tous genres depuis que  le bar « Dr Feelgood» a fermé. Ces trois dernières années, cet établissement leur a rendu la vie infernale, menant régulièrement grand tapage jusqu’à deux heures du matin et plus, affectant gravement leur tranquillité mais aussi leur santé.  Plusieurs voisins de l’établissement ont payé un lourd tribut à ces nuisances (voir à ce sujet les nombreux articles postés de septembre 2017 à avril 2019 sur  notre blog "Vivre le Marais !").

    Hélas, leur répit pourrait être de courte durée. Les occupants ont appris qu’un nouvel établissement du même tonneau s’annonce à la même adresse ! Le bail du « Dr Feelgood » a en effet été cédé à une société détenue par deux poids lourds de l’industrie musicale, Laurent Rossi, dirigeant et responsable de label chez Sony Music et Matthieu Drouot, directeur dans l’une des principales sociétés française de production de spectacles, principalement de concerts.

    Hellfest_logo

    Ces deux industriels qui seraient détenteurs de la marque « HELLFEST », organisatrice de concerts monstres de Heavy Metal ont décidé de rouvrir un « bar musical » dans le même local. Ils annoncent certes d’importants travaux d’insonorisation qui devraient, si tout va bien, minimiser les nuisances en interne mais ne cachent pas leur projet d’organiser des événements de grande ampleur drainant un large public. Ceci, au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, situé dans une rue médiévale étroite et résidentielle. Les nouveaux gérants assurent pourtant ne pas vouloir répéter les erreurs du bar précédent, et jurent qu’ils vont s’employer à ne pas déranger les habitants du quartier.

    Mais on voit mal comment des événements festifs et musicaux organisés dans un bar avec à la clef des "programmations de signatures" des principaux noms du Heavy Metal pourraient ne pas générer attroupements, bruits non régulés et nuisances multiples, c’est un peu comme si un éléphant entrant dans un magasin de porcelaine promettait de faire attention … Selon nos informations, la Mairie de Paris aurait refusé leur demande d’autorisation de terrasse dans cette portion de rue au sujet de laquelle le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, avait clairement déclaré en novembre 2018  : « la configuration de certains lieux ou de certaines rues ne se prête pas du tout à l’organisation de ce genre de manifestations et vraisemblablement aucun aménagement ne saurait dans certains cas y remédier ».

    Les riverains, réunis en Collectif et à nouveau fortement mobilisés, sont évidemment soucieux et totalement hostiles à l’idée de voir se rouvrir un établissement de ce type, bénéficiant de surcroît de moyens importants et d’une marque qui bénéficie d'une large audience. Surtout après avoir un moment espéré en avoir enfin fini avec des nuits cauchemardesques…

    Le pire n'est heureusement pas le plus probable. La Mairie est attentive  et ne veut pas être confrontée à nouveau aux péripéties passées. La Préfecture de police a déjà fait la preuve de sa fermeté sur le dossier. Il reste à persuader les nouveaux propriétaires d'opter pour un concept d'établissement compatible avec le caractère résidentiel de la rue, et sa topographie qui exclut les attroupements, les rassemblements de personnes et le rangement de leurs moyens de déplacement (Harley-Davidson ou autres…).

     

    Post-scriptum du 27 juin 2019

    Le Directrice de cabinet du Maire du IVe Isabelle Knafou répond à notre article :

     

    Je comprends parfaitement votre inquiétude ainsi que celle de vos voisins échaudés par des expériences antérieures fort désagréables.

    Si les pouvoirs publics ne peuvent absolument pas empêcher un commerce de s’installer là où il le souhaite (y compris lorsque les lieux ne semblent absolument pas s’y prêter), nous pouvons sensibiliser les gérants, les rappeler à leurs responsabilités et vous assurer de notre scrupuleuse surveillance.

    C’est ce que nous faisons dans le cadre de la commission de régulation des débits de boisson en intervenant, avec nos partenaires (Préfecture, Commissariat, future police municipale, syndicats professionnels), auprès des établissements problématiques de l’arrondissement pour trouver au cas par cas des solutions adaptées. Le Dr Feelgood faisait partie de cette commission et nous avions bien en tête de rencontrer dès que possible les nouveaux repreneurs.

    Ces derniers ont devancé notre démarche en demandant à être reçus il y a quelque jours par le cabinet du Maire du 4e. Ils ont également été reçus par la Commissaire du 4e qui s’est chargée de leur rappeler leurs obligations réglementaires et de les informer sur les dispositifs leur permettant de contrôler leur activité dans le respect du voisinage.

    La Commissaire et moi avons eu le même sentiment concernant le caractère sérieux de la démarche de Laurent Rossi et Matthieu Drouot, manifestement conscients de l’historique et de la configuration singulière du lieu. Il faudra bien sûr voir le résultat à l’épreuve des faits, ce que nous surveillerons de près, mais disons qu’il est plutôt rassurant à ce stade.

    Lors de ce RDV, je me suis fait la porte-parole des habitants en soulignant notamment :

    • Le contexte particulier de la rue étroite et de l’immeuble ancien ainsi que l’exaspération des riverains livrés à des gérants méprisant ouvertement leur voisinage ;
    • Le problème des motos stationnant de manière anarchique et repartant en pétaradant à 2h ;
    • L’affluence à gérer lors du lancement du lieu (en octobre) qui risque de susciter beaucoup d’intérêt et de faire venir beaucoup de monde en même temps.
    • J’ai également confirmé que le Maire ne signerait pas d’autorisation de terrasse.

    En réponse à ces problèmes, les repreneurs ont annoncé :

    • Pas de concert "live" comme précédemment mais de la musique maîtrisée par des limiteurs de sons et une isolation phonique renforcée ; (le RDC sera un bar et le premier étage une boutique ouverts de 17h à 2h sauf dimanche et lundi).
    • Des nuisances extérieures liées aux fumeurs limitées grâce à l’installation d’un fumoir à l’intérieur.
    • Un vigile à l’entrée pour réguler les clients à l’extérieur.
    • Enfin, après discussion, nous avons suggéré l’instauration d’une réservation en ligne pour les premiers jours d’exploitation du lieu afin d’éviter de grandes files d’attentes dans la rue Quincampoix.

    Voici les éléments que je tenais à porter à votre connaissance, ainsi qu’à celle des lecteurs de "Vivre le Marais", s'il accepte  de publier mon message.

    Restant à votre disposition pour tout échange sur ce sujet,

     

     

  • Corbeille 18 06 19 Fontaine 18 06 19
                                  Corbeille                                                                 Fontaine

     

    On peut les voir rue Saint-Antoine, près de Bastille-Tournelles dans le IVe : une corbeille à papiers et une fontaine pour se rafraîchir et se désaltérer. Toutes deux sont en métal moulé. Ils donnent une impression de solidité et contrastent avec le clinquant des corbeilles courantes dites "vigipirate" qui ont une propension marquée à s'éventrer et à dégurgiter leur contenu sur les trottoirs.

    Ajoutons qu'il y a dans ces deux éléments de mobilier urbain une recherche esthétique réussie.