Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2019

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    SimondonPaul Simondon, élu du Xe arrondissement (Canal St Martin), a été conseiller auprès de la Maire du Xe, en charge des déplacements, de l'espace public, de l'urbanisme et de la propreté avant d'assumer en 2018 la délégation à la propreté auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

     

    Il fait peu de doute que la propreté sera au cœur de la campagne des élections municipales de 2020. Nous l'avons rappelé à M. Simondon qui nous a reçus ce jour en compagnie de son conseiller Xavier Simonin. Il avait pris connaissance de l'article et des recommandations que nous avons publiés à ce propos le 3 mars sous le titre "Le nouveau plan propreté de la mairie de Paris suffira-t-il à redresser l'image de la Ville ?"

    Averti et conscient de l'importance de notre association, de ses ramifications et de son implication dans la vie parisienne dans son ensemble par son attachement à la mouvance "Vivre Paris !", il accepte notre invitation à l'AGE (assemblée générale extraordinaire) que nous tiendrons le 4 avril en mairie du IVe. Il sera notre invité d'honneur pour nous informer des récents développement de sa délégation et de ses moyens techniques et humains au service de la Ville. Il répondra ensuite aux interrogations de la salle.

    Gérard Simonet

     

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    Moscot 2Boutique d'optique Moscot, 26 rue du Temple (IVe). Sont critiquables la couleur jaune vif, et la taille monumentale des lettres de l'enseigne parallèle. Satisfecit à l'inverse pour l'enseigne "en drapeau" discrète et élégante.

     

     

    Le règlement du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, qui date de 1996 mais reste en vigueur, stipule que les couleurs des devantures dans le Marais sont libres mais exclut qu'elles soient "criardes". Il exclut aussi la présence d’éclairages néon.

    Cet opticien (un de plus mais pourquoi pas ?) a décidé de provoquer la galerie en s'affranchissant de ses obligations esthétiques. C'est à nos yeux plus grave qu'une infraction, c'est de la sottise. En effet, si le Marais est recherché c'est en raison de l'élégance de son architecture et du décor que constitue le linéaire des boutiques avec leurs devantures. Chacune d'elle contribue à la beauté de l'ensemble dont elle doit se sentir solidaire. Rompre avec cette règle de conduite c'est pour le commerçant se tirer une balle dans le pied…

    Il y a dix ans, on aurait signalé la chose à l'ABF (architecte des bâtiments de France). Sophie Hyafil, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, serait intervenue. D'ailleurs, la transformation d'une devanture doit faire l'objet d'une demande d'autorisation à la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris et l'ABF est dans la boucle. On est en droit de croire que sa remplaçante, Samanta Deruvo, a eu ce dossier sur son bureau et a zappé, sachant qu'elle en a trop à examiner avec peu de moyens et que son avis est de moins en moins regardé.

     

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    Onze braque

    "le Braque", restaurant-discothèque du 11 rue de Braque (IIIe), surnommé par les riverains "On ze Braque" (Photo VlM)

     

     

    Cet établissement de la rue de Braque, au rez-de-chaussée d'un immeuble ancien de caractère, 
    ne laisse pas deviner qu'il a perturbé pendant plus d'un an les nuits des habitants de l'immeuble
    et de la rue
    . Il ne s'agit que d'un restaurant, mais le local dispose d'une cave que le gérant avait
    ouverte à sa clientèle pour y consommer toute la nuit. Il s'en-suivait de la musique amplifiée
    et des vociférations qui se propageaient dans les étages et dans la rue, lorsque les clients
    choisissaient de s'y installer pour vivre leur ébriété.

    Un collectif de riverains s'est formé pour défendre la tranquillité de ses membres et a rejoint
    l'association. De nombreuses plaintes ont été déposées auprès du commissariat de police
    pour que l'autorisation de nuit de l'établissement lui soit refusée. La mobilisation du maire
    Pierre Aidenbaum et du Commissaire de police du IIIe Vincent Gorre ont fini par persuader
    la Préfecture de police de ne pas renouveler cette autorisation.

    Dès lors le gérant, beau joueur, considérant que son "modèle économique" ne tenait plus,
    a pris la décision de vendre son affaire.

    Philippe B., qui vit au 11 rue de Braque, nous a annoncé la nouvelle en ces termes, dans un
    message dont nous
    avons reçu copie, destiné au Commissaire de police du IIIe :
    "Le propriétaire a vendu l’établissement et ses murs, pour laisser place à un beau projet
    de restaurant tenu, en partie, par du personnel handicapé. Ce qui ne
    devrait pas, nous le
    pensons, générer des nuisances comme celles que nous les avons connues
    avec Le Braque
    dans le passé. J’ai déjà parlé aux nouveaux propriétaires pour leur faire
    part de notre
    vigilance, et c’est un beau projet selon moi. Le restaurant a commencé
    des travaux, et
    devrait donc ouvrir dans les semaines à venir. Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre engagement, votre suivi sans failles
    de ce dossier, et de nous avoir accompagné après avoir entendu et compris nos plaintes. Je le fais à titre personnel, mais aussi au nom de tous les membres du Collectif « 11Braque ». Encore un très très grand merci, ainsi qu’à vos équipes".

    Une conclusion s'impose à ceux, ils sont encore trop nombreux, qui souffrent de situations
    semblables : quand la mobilisation s'organise autour d'un collectif d'habitants que nous
    accueillons dans l'association, avec le soutien inconditionnel du Maire et l'engagement du
    Commissaire central d'arrondissement, pour obtenir les sanctions qui conviennent de la part
    de la Préfecture de police de Paris, les choses finissent par rentrer dans l'ordre. "Onze Braque"
    vient d'en faire la démonstration...

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    Najdovski france infoChristophe Najdovski sur Franceinfo

     

     

    Il est Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge des déplacements et de la voirie. A ce titre, il est l'inspirateur du Vélib', d'Autolib et de l'interdiction de circuler sur les voies sur berges. Même si nous n'adhérons pas à tous ses choix, le dialogue avec lui a toujours été constructif, notamment sur les projets de limitation de la circulation automobile dans les quatre arrondissements du centre de Paris.

    Au vu des protestations nombreuses qui nous sont parvenues à propos de la nouvelle coqueluche parisienne que sont les trottinettes électriques, nous l'avons interpellé la semaine dernière pour savoir quelles dispositions la mairie de Paris s'apprêtait à prendre pour lutter contre les accidents et les nuisances qui en résultent.

    Il nous a adressé jeudi 21 mars le message qui suit :

    Je n'ai pas pu vous répondre plus tôt, et je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Nous avons retenu deux principes :

    (1) paiement d'une redevance d'occupation du domaine public par les opérateurs, avec tarification progressive pour éviter l'inflation du nombre de véhicules. La redevance est inscrite à l'ordre du jour du conseil de Paris d'avril.

    (2) obligation à terme (d'ici quelque mois) de stationner dans des aires dûment identifiées et spécifiées, faute de quoi les véhicules seront verbalisés et enlevés. Ce principe est inscrit dans la charte de bonne conduite que les opérateurs s'engagent à signer s'ils souhaitent pouvoir déployer leur service à Paris.

    Bien cordialement

    Christophe Najdovski

    La prise de conscience est claire, il nous reste à en vérifier les conséquences concrètes sur le terrain et plus particulièrement sur les trottoirs de la ville.

    GS

     

     

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    Thorigny arbres 19 03 19

    Les trois érables sauvés de l'abattage en 2017

     

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, en compagnie de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de Pénélope Komitès, Maire-Adjointe de Paris en charge des espaces verts ont inauguré le 18 mars ce nouveau jardin qui longe la rue de Thorigny et jouxte le musée Picasso. Il portera le nom de Berthe Weill (1865-1951), galeriste d'art moderne qui a été la première à vendre à Paris des toiles de Picasso et de Matisse. Elle organisa aussi la seule exposition du vivant de Modigliani.

    Ce jardin a été en 2016 l'enjeu d'une bataille lancée par les riverains de la rue de Thorigny pour la préservation des cinq grands érables existants, tous voués à l'abattage par les services de la Ville. C'est l'arbitrage du Maire Pierre Aidenbaum qui a ramené la paix en proposant de conserver trois de ces arbres et d'en planter une série de nouveaux.

    D'un point de vue architectural et pour le paysage de la rue, cet ouvrage est une réussite. Il est ouvert au public avec un espace de détente et de lecture pourvu de bancs d'où l'on peut voir une partie très riche de la façade du musée Picasso, ex Hôtel Salé, ex Hôtel Aubert de Fontenay, siège à sa création en 1829 de l'Ecole Centrale des Arts & Manufactures qui a élu domicile par la suite au 1 rue Montgolfier toujours dans le IIIe. On peut voir notamment le fronton en arc de cercle de la façade côté cour frappé aux armes des Aubert de Fontenay.

    Treize arbres nouveaux y ont été plantés, qui vont à terme renforcer la végétalisation du lieu et créer de l'ombrage propice à la détente.

     

    Thorigny espace lecture 19 03 19 Thorigny picasso 19 03 19Vues de l'espace lecture avec son mobilier (à gauche) et de la perspective sur le musée Picasso ("Hôtel Salé") à droite (Photos VlM)

     

    Les riverains ont un jugement positif de cette réalisation. Avec une réserve toutefois : le mobilier urbain sur l'espace détente est jugé trop dense et anarchique. André Metzger le décrit ainsi : "la partie haute du jardin est encombrée de meubles en désordre qui donnent un sentiment de bazar, mais ce défaut pourra être corrigé dans l'avenir…"

    GS

     

  • St martin st merri

    Espace libre au carrefour des rues du Cloître St Merri et St Martin dans le IVe. Un mur-pignon affreusement tagué auquel la copropriété ne veut pas toucher…

     

     

    Jean-Louis Missika est Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme et de l'architecture. C'est quelqu'un qui aime étonner. C'est ce trait de caractère qui l'a sans doute poussé à lancer un projet par arrondissement "pour embellir Paris". Et comme c'est dans l'air du temps, il a  affirmé que ce projet serait conduit sur un mode participatif avec les parisiens.

    Chaque arrondissement a sélectionné un site à améliorer. Dans le IIIe, le choix s'est logiquement porté sur les abords du gymnase Michel le Comte. Dans le IVe c'est cette sorte de placette qui a été retenue.

    Les riverains au préalable s'étaient prononcés par vote sur un nombre important de projets. On connaissait donc a priori le choix des habitants. On ne leur a pourtant pas laissé le bénéfice de leur décision : un jury de 25 personnes qualifiées constitué par la mairie de Paris a été chargé d'examiner ces projets et de se déterminer, sans réelle considération pour le choix des citoyens… 

    Nous avons accepté l'offre qui nous a été faite d'être membre de ce jury. Il s'est réuni le lundi 18 mars sous la présidence de Christophe Girard, Maire-Adjoint en charge de la culture auprès de la Maire de Paris, en présence de Claire Germain, directrice des affaires culturelles de la Ville, et du Maire du IVe Ariel Weil.

    Il a fallu toute la maestria et le sens de l'humour de Christophe Girard pour régler l’embrouillamini qui a suivi le premier tour. Le choix de habitants, un rhinocéros stylisé, sobre et viril, grandeur nature ou  presque, installé sur un socle en pierre au milieu de la place, n'a recueilli que la voix solidaire mais solitaire de Vivre le Marais !

     

    St merri pastel

    "Nos curieux voisins", le choix de Christophe Girard Adjoint à la Culture de la mairie de Paris

     

    Le choix soutenu par Christophe Girard, "nos curieux voisins", un décor pastel  dont l'intention est de "sublimer la beauté d'un paysage quotidien", à son grand désappointement n'a pas obtenu la majorité qui est allée à "Six Mètres Cubes", un socle minéral qui supporte une série de neuf "œuvres contemporaines diverses" qui permutent tous les trois mois.

     

    St merri cube

    Le lauréat : "Le Socle" et  une des 9 œuvres

     

    Le président a alors fait remarquer qu'il convenait de choisir non pas un seul mais deux projets car les ABF (architectes des bâtiments de France) ont leur mot à dire et ont émis un avis défavorable sur le projet élu. Sachant que notre rhinocéros était hors course, nous avons en notre âme et conscience soutenu le choix du président Christophe Girard "nos curieux voisins", qui s'est donc affirmé comme un recours dans la mesure où les ABF ont émis un avis favorable à son sujet.

    L'affaire n'est donc pas encore tranchée entre ces deux projets qui restent dans la course. On attend par ailleurs et avec intérêt de savoir de quel genre d'embellissement le gymnase Michel le Comte va bénéficier dans le IIIe… Mais là nous ne sommes pas dans le jury.

    GS

     

  • Chauffage terrasse 1
    Batterie de "parasols" de chauffage au gaz sur la terrasse d'une nouvelle brasserie du IVe (photo VlM)

     

     

    Nous sommes au lendemain de la grande manifestation internationale "La marche pour le climat" dont les jeunes, à Paris notamment, ont pris une part significative avec des slogans en soutien à l'action sociale des gilets jaunes et en direction aussi du gouvernement pour exiger des mesures radicales en faveur du "climat".

    Leur jeune âge nous rend leur démarche sympathique. au point d'en oublier l'incohérence immanente qui réside dans le fait qu'ils soutiennent deux démarches contradictoires. "Agir pour le climat" : sont-ils prêts à renoncer au smartphone et à la trottinette électrique car ces accessoires fonctionnent sur des batteries qu'il faut fabriquer et une électricité qu'il faut produire ? Doivent-ils renoncer à découvrir  le monde car le fioul que consomment les avions produit massivement le CO² qui alimente l'effet de serre ? La liste de ces interrogations est longue, la réponse est douloureuse….

    Quant à leurs aînés, dont certains manifestent par procuration, on les entend peu dénoncer les bateaux de croisières qui ressemblent à des îles flottantes dont la consommation de fioul lourd est elle aussi responsable de l'effet de serre et de la pollution de l'air dans les ports.

    Dans de nombreux domaines, que nous soyons jeunes ou vieux, notre attitude est plein de contradictions. La lutte contre le dérèglement climatique passe  par une rationalisation de nos comportements. A commencer par les voitures.


    DusterSUV/Cross Over  Renault "Duster"

     

    Alors Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault en 2013 déclarait qu'il y avait urgence à développer une voiture consommant 2 litres d'essence aux 100 km. Constructeurs et consommateurs ont fait la sourde oreille et l'industrie de l'automobile a été florissante en 2018 avec des voitures du type SUV sur-équipées, dont l'attrait principal est de ressembler à des véhicules tout terrain qui sont lourds, alors que la sagesse écologique voudrait qu'on aille vers des véhicules simples, dépouillés et très légers.

    Autre constatation autour de nous : tous les cafés-restaurants de Paris qui le peuvent ont une terrasse chauffée, à l'image de celle que nous avons photographiée. Quand c'est au gaz, elle chauffe l'atmosphère et produit du CO². Quand c'est électrique, il n'y a pas d'émanation localement mais c'est de l'énergie qu'on gaspille et de l'électricité qu'il faut produire dans un ailleurs qui se trouve à son corps défendant pollué. 

    Le passage au "tout électrique" suppose qu'on sache produire du courant dans les règles de l'art écologiques. Soyons francs et directs : on ne sait pas le faire ! La prolifération des batteries fera un temps les affaires de la Chine, qui organise sa filière monopolistique de pays producteur des composants que sont  le lithium, le cadmium et les terres rares, au prix d'un ravage des paysages qui ne sera pas toujours toléré, même dans un pays où la soif de consommer fera oublier un temps l'environnement.

    Les éoliennes ont déjà provoqué en France la création de 1.000 associations qui s'opposent à leur implantation.  Leur empreinte carbone est considérable du fait de l'énorme plateforme en béton qui leur sert de socle.  Les panneaux solaires sont comme les éoliennes des sources intermittentes de courant, de piètre qualité environnementale. Nous sommes tributaires là encore de fournisseurs étrangers comme la Chine.

    Alors, que faut-il faire ?

    Vélo acquatique 1910Cette innovation a 110 ans. Faut-il la ressortir ? (Roger Viollet)

     

    Sans tarder réduire notre consommation énergétique : trajets voitures, déplacements avions/bateaux, chauffage résidentiel, isolation des locaux. Si c'est politiquement possible, revenir à la politique de hausse régulière du prix de l'énergie en veillant que le produit de la consommation par le prix unitaire du KWH reste à peu près constant.

    Lancer le programme déjà évoqué de construction d'un véhicule simple, léger, de faible consommation (2 litres/100 km ou moins) et en faire le produit de base pour les déplacements de ceux qui ne peuvent bénéficier de transports en commun, notamment en milieu rural.

    Maintenir les centrales nucléaires en activité aussi longtemps que notre économie n'aura pas trouvé son nouveau paradigme. Le coût de leur démantèlement n'existe que si on les démantèle, comme aurait dit La Palice. Contentons nous de les entretenir et notre électricité restera compétitive. En gagnant du temps, on peut aussi espérer que les chercheurs du monde entier trouveront dans les prochaines décennies la source miracle d'énergie que nous sommes incapables aujourd'hui d'imaginer.

    Et pour commencer avec le plus facile, demandons à nos municipalité de mettre un terme au scandale énergétique que constitue le chauffage de l'atmosphère sur les terrasses des cafés-restaurants…

    Gérard Simonet

     

  • St merri piscine école

    L'école St Merri et ses sinistres abords avant les travaux (Photo VlM)

     

     

    En réponse à notre article du 9 mars sur les "projets embellir Paris", Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous envoie des précisions que nous publions avec plaisir car elles nous éclairent sur un dossier qui a été de tout temps délicat. Il induit en effet un combat entre fonctionnalités et esthétique mais aussi entre les tenants d'un certain conservatisme de bon aloi dans le Marais et l'ouverture à l'architecture contemporaine (de bon aloi si possible…) :

     

    "A la demande du Maire du 4e arrondissement, je me permets d’apporter un rectificatif à votre présentation des travaux du multi-équipement Saint-Merri, réalisé il y a quarante ans par les architectes Roux et Lombard, et emblématique d’une époque qui n’est pas manifestement pas du goût de tous…

    Le programme de cette opération d’envergure menée par la Ville de Paris consiste principalement en la restructuration complète de la piscine, des bains-douches et des vestiaires du gymnase et en la rénovation partielle du groupe scolaire Saint-Merri Renard (avec notamment le remplacement des menuiseries bois sur cour et au 4ème étage sur rue et la création d’un jardin pédagogique sur la toiture terrasse du 5ème étage).

    Démarrés en août 2017, les travaux touchent d’ailleurs bientôt à leur fin. La piscine et les bains-douches seront rouvertes au public dès cet été tandis que le gymnase accueillera à nouveau les sportifs à la fin septembre.

    L’opération n’a donc pas vocation à améliorer l'esthétique de ce bâtiment mais vise essentiellement à améliorer le confort d’usage des équipements, leurs performances énergétiques et l’accès pour tous les publics. Toutefois, certains aménagements iront bien dans le sens d’une amélioration esthétique de ses abords jusqu’ici sombres, étroits et sales.

    D’abord, les grandes parois vitrées ouvrant sur le hall du bâtiment associées à un nouveau traitement des arcades apporteront lumière et visibilité à l’ensemble de la façade. Surtout, le Maire du 4e, Ariel Weil, a souhaité que l’espace soit dégagé devant le bâtiment, au niveau de la sortie de la voie souterraine des Halles, grâce à l’aménagement d’un véritable parvis. Ces travaux démarreront cet été pour une durée de six mois.

    J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent en savoir plus à assister à la réunion publique qui se tiendra à ce sujet à la mairie du 4e arrondissement le 11 avril à 18h30.

    Cet aménagement contribuera certainement à embellir Paris, comme la démarche du même nom initiée par Anne Hidalgo. N’hésitez pas à aller voir les différents projets sur le site embellir.paris et à voter pour vos préférés.

    Ne doutons pas que Vivre le Marais et son président, qu’Ariel Weil a convié à participer au jury qui choisira le projet lauréat du 4e arrondissement, saura lui-aussi peser en faveur du plus beau projet.

    A suivre !

    Isabelle Knafou"

     

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    TrottinettesTrottinettes en rang d'oignon sur un trottoir en attente d'usagers

     

    Alors qu'un de nos adhérents du IIIe demande que la parole lui soit donnée à notre prochaine assemblée générale le 4 avril pour décrire et commenter l'accident dont sa femme a été victime et hospitalisée, renversée sur un passage piétons par une trottinette lancée à vive allure, Claude Mercier qui vit dans le IVe, nous propose  une tribune sur les déplacements en ville avec ces véhicules électriques d'un genre nouveau que sont les trottinettes et les gyropodes. Nous la publions ci-dessous :

     

    Les trottinettes électriques ont fait leur apparition à Paris depuis un peu plus d'un an et leur déploiement s'accélère depuis le début 2019.  Leur usage anarchique n'est encadré par aucune réglementation contraignante.  Il existe tout au plus quelques recommandations qui restent évidemment lettre morte en l'absence de tout contrôle et sanctions.

    Ces engins non immatriculés circulent indifféremment sur la chaussée (sur les pistes cyclables mais aussi dans les voies de bus et parmi les voitures) et aussi sur les trottoirs.  Parmi les problèmes posés :

    • le mode de conduite indiscipliné, à des vitesse excessives, en particulier sur les trottoirs où cela met les piétons en danger, est le fait d'utilisateurs jeunes et même adolescents, presque toujours sans casque et prenant des risques pour eux-mêmes.
    • la possibilité de les abandonner n'importe où, ce qui est fait trop souvent au mépris de la gêne créée pour les piétons et même parfois dans un but de provocation évident,
    • de plus en plus souvent les trottinettes sont montées par deux passagers sans pour autant que leur vitesse soit réduite, alors que la maniabilité et le freinage en deviennent problématiques.
    • le style de conduite adopté sur les trottoirs consiste trop souvent à zigzaguer et raser les piétons.  Le danger de collision est alors d'autant plus grand que ces engins sont silencieux.  Il suffit de l'écart d'un piéton (pour qui c'est un droit sur un trottoir) pour que la collision soit inévitable.  Le choc avec une masse de 150 kg ou plus (la trottinette + deux personnes)  lancée à plus de 20 km/h peut produire des accidents graves.

    Suivant son idéologie écologique, la mairie de Paris a autorisé ces engins avant de se soucier d'en encadrer l'usage par réglementation et de prévoir des sanctions effectives.  On trouve tout au plus des recommandations datant de juin 2018 qui ne dépassent pas le niveau de vœux pieux d'un navrant angélisme.  Bien que marchant beaucoup à Paris, nous n'avons jamais vu la police sanctionner les comportements que tout me monde peut constater.  Ainsi la mise à disposition des trottinettes pour un prix très faible incite un certain type d'utilisateurs, qui bénéficient d'une impunité de fait,  à des comportements incivils et dangereux.       

    Les mêmes comportements dangereux qu'on avait constatés avec les vélos (dont les Vélib), et qui n'ont pratiquement jamais été sanctionnés, se retrouvent pour la même raison avec l'usage des trottinettes, aggravés par l'aspect "jouet" de ces engins qui poussent beaucoup de leurs utilisateurs à des comportement irresponsables.

    Il est urgent que la mairie adopte rapidement des mesures énergiques assorties de sanctions dissuasives, quitte à froisser quelques écolos de salon.  Notons que la ville de Madrid vient d'interdire les trottinettes, considérées comme trop dangereuses.  "Le Parisien" rapporte une forte hausse de 23% des accidents de trottinettes en un an.  Il n'existe malheureusement pas de données précises sur les accidents, mais leur nombre semble être de plusieurs centaines.       

    Claude Mercier

     

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !