Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2019

  • LegaretJean-François Legaret, Maire du 1er arrt, sur la terrasse de la salle des mariages de la mairie, un monument conçu autour de 1860 par Jacques Hitthorff dans le style gothique flamboyant de l'église adjacente de Saint-Germain-l'Auxerrois

     

     

    Jean-François Legaret n'est plus engagé politiquement. Il a quitté les LR et se déclare Macron compatible, fidèle à Juppé et proche de Valérie Pécresse. Il exprime de l'amertume lorsqu'il dit que cette mairie du 1er qu'il occupe et qu'il gère depuis 2001 année de son élection, est potentiellement en déshérence puisque les quatre premiers arrondissements de Paris doivent fusionner en 2020 sous l'appellation "Paris-centre" et que la mairie du IIIe a été désignée – ou élue, suivant les points de vue – mairie de Paris-centre.

    On comprend son attachement à la fonction et au cadre de travail qui est le sien, avec l'église dans le prolongement de la mairie, la colonnade du Louvre qui lui fait face et la Seine qui ferme un quadrilatère d'une grande majesté. Il y peu d'habitants dans le 1er (17.000 environ) mais le Louvre en fait partie et ce sont 10 millions de personnes qui le visitent chaque année ce qui équivaut à 30.000 personnes qui sont là chaque jour auxquelles s'ajoute le flux de visiteurs drainé par le quartier des Halles ! Une population conséquente qu'il faut gérer à sa manière.

    Il a des griefs à l'égard de la Maire de Paris Anne Hidalgo, consignés dans une intervention devant le conseil de Paris les 4-5-6 février 2019. Il lui reproche le vote "en catimini" de la loi de 2016 autorisant la fusion des arrondissements (le premier Ministre Manuel Valls n'en aurait pas voulu mais le président Hollande serait intervenu pour qu'elle soit rajoutée au dernier moment…). Il dénonce également le fait que ce regroupement n'ait pas été soumis au vote des habitants des arrondissements concernés.

    Sur le fond, il considère que la fusion ne générera pas d'économie budgétaire et en conclut que l'initiative n'avait pour but que de servir les intérêts électoraux de la Maire dans la perspective d'une nouvelle candidature en 2020.

    Pour ce qui nous concerne, nous avons toujours considéré que la décision de rapprocher les arrondissements aurait dû faire l'objet d'une consultation électorale des habitants. Il n'en a rien été et on nous a donné en revanche un simulacre de démocratie participative en sollicitant notre avis sur la localisation de la nouvelle mairie et son nom, des questions qui n'étaient pas de la plus haute importance et dont les réponses coulaient de source.

    En revanche, nous ne partageons pas l'avis de M. Legaret sur l'attention que la population porte à ce dossier et le poids qu'il peut avoir sur le cours de l'élection. Il y a d'autres sujets plus graves, que nous soumettrons à tous les candidats et qui occuperont plus surement les débats : la propreté, le montant inquiétant de la dette et sa tendance (on est passé de 1 Milliard d'€ en 2001 à 7 Milliards d'€ prévus en 2020), la circulation et les déplacements, la maîtrise des dérives festives nocturnes, les subventions distribuées…

    Sur le logement, Jean-François Legaret a l’honnêteté d'affirmer que la politique conduite par Anne Hidalgo et son Adjoint communiste Ian Brossat n'est pas responsable de l'accroissement parabolique de la dette car la Ville de Paris aurait cédé plus de logements qu'elle en a acquis. La cause du dérapage est plutôt dans la croissance continue des effectifs depuis 2001, qui sont passés de 40.000 à 55.000. Un calcul simple montre que cet accroissement représente une charge supplémentaire de l'ordre de 7 Milliards d'€ sur la période, équivalent au montant de la dette attendue en 2020).

    La municipalité, dont la gestion est soumise à la "règle d'or" qui interdit tout déficit d'exploitation, a dû recourir à des artifices selon lui pour convertir des dépenses courantes en investissements. Parmi eux, la procédure de capitalisation des revenus locatifs des bailleurs sociaux sur 50 ans (approuvée elle aussi in extremis par le parlement en 2016).

    Face à cette analyse, il est important pour nous de savoir ce que la Maire actuelle répond, ce qu'elle envisage de faire si elle vise une nouvelle mandature, et ce que sera le programme de ses concurrents, des concurrents dont on voit mal encore les contours. Une chose est certaine, si l'un d'entre eux veut s'imposer il devra d'abord bénéficier d'une stature digne de la fonction et il devra être crédible sur ses engagements car nous sommes désormais vaccinés contre l'enfumage et savons clairement distinguer sans les confondre les vessies et les lanternes.

    Gérard Simonet

     

  • Capture d’écran (6)Immeubles de Paris

     

     

    Réunie en assemblée ordinaire ce 11 février par son président Claude Birenbaum, la "Plateforme des associations parisiennes", dont "Vivre le Marais !" fait partie, a débattu de la disparition des "demandes de permis de construire"  et des "déclarations préalables de travaux" du bulletin municipal officiel (BMO) de la Ville de Paris. Il s'agit de dossiers qui sont soumis à l'examen et à l'approbation de la direction de l'Urbanisme de la mairie de Paris et au "visa conforme", en secteur sauvegardé, de l'architecte des Bâtiments de France (ABF).

    Cette disparition s'est faite subrepticement et sans préavis. Elle jette un doute sur l'attachement à la transparence des dirigeants de l'Hôtel de Ville. Les associations parisiennes qui sont actives sur les dossiers d'urbanisme avec la volonté de protéger le patrimoine et l'environnement sont unanimes à regretter cette mesure qui manque d'élégance car elle donne le sentiment que la mairie de Paris cherche à rendre la tâche plus difficile encore aux associations qui voudraient se mobiliser pour exercer légitimement des recours. 

    La loi ELAN (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) du 1er juin 2018 avait donné le ton d'une restriction de la capacité pour les associations de contester les permis de construire. Dans un souci – louable – d’accélérer les processus de production de logements, elle comporte des dispositions qui restreignent la possibilité pour les association de défense du cadre de vie d'exprimer leur opposition aux projets qui portent atteinte au patrimoine et à l'environnement.

    Outre nous-mêmes qui avons été actifs sur des affaires où le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais n'était pas respecté, la Plateforme compte dans ses rangs des associations qui ont œuvré pour la sauvegarde du patrimoine parisien. Parmi elles : "XVIème Demain" (Serres d'Auteuil et fondation Louis Vuitton), "SOS Paris" (Tour Triangle et Samaritaine), ACCOMPLIR (rénovation du quartier des Halles), Monts 14 (Tours du XIIIe, Parc de Bercy)….

    La Plateforme compte en outre sur la solidarité des association nationales que sont "Sites & Monuments", "Vieilles Maisons de France" et "Patrimoine Environnement", actives sur tout le territoire et bien évidemment sur Paris. 

    Faute d'être averties en effet par le bulletin officiel, toutes ces associations devront surveiller les publications en mairies et suivre l'apparition in situ de panneaux d'affichage dont la date d'accrochage détermine le délai de recours. Il est clair que ces contraintes nouvelles auront pour effet de contrarier leurs actions et nous craignons que ce soit le but recherché par les stratèges de l'Hôtel de Ville. S'il n'en était rien, il serait souhaitable que nous en soyons rapidement informés afin que le doute soit levé et que nous prenions si nécessaire les dispositions qui conviennent pour continuer à exercer une vigilance bénévole qui est au service exclusif de la nation et de notre patrimoine collectif.

     

    Post-scriptum du 13 février :

    "Monts 14" nous signale le lancement d'une pétition en ligne…

     

     

     

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    Capture piste cyclable bi directionelle st antoine rivoli

    Piste cyclable bi-directionnelle rues St Antoine/Rivoli (IVe)

     

    Les travaux de ré-aménagement des rues de Rivoli et St Antoine ont été péniblement vécus par les riverains de cette artère importante du IVe. L'un d'eux nous livre les réflexions du collectif auquel il appartient. Nous en reproduisons le contenu sachant qu'il correspond à une opinion très répandue chez nous sur les transformations de voirie qui ont marqué la mandature d'Anne Hidalgo et dont les contours avaient été dessinés par Bertrand Delanoë et ses Adjoints Europe Ecologie/Les Verts dès 2001.

    Une ville est un corps vivant. Quand une opération chirurgicale s'impose, elle débute par un traumatisme. Mais si l'intervention est justifiée, l’organisme repart pour une vie meilleure.

    St antoine hotel de sully facade rueL'Hôtel de Sully, comme son pendant l'Hôtel de Mayenne, tous deux rue St Antoine, ont subi des restaurations salutaires qui ont fait couler beaucoup d'encre et de fiel

     

    Ils sont aujourd'hui peu nombreux ceux qui pensent que ce raisonnement pourrait s'appliquer à Paris, au Marais et à l'axe Rivoli/St Antoine mais il ne faut pas exclure que les stratèges de l'Hôtel de Ville aient une vision éclairée de ce que doivent devenir les déplacements à l'intérieur d'une grande, d'une vieille ville comme Paris où tout, jusqu'aux boulevards des maréchaux, constitue en quelque sorte le centre de l'agglomération du grand Paris.

    Ce qu'ils ont décidé de faire est un pari risqué et la population ne sera pas tendre à leur égard si manifestement ils échouent. Mais le pire n'est pas le plus probable. On perçoit une évolution de l'opinion à propos de la nouvelle affectation des berges de la Seine et de la sensation que le trafic automobile a baissé globalement dans Paris.

    En attendant, voici comment réagissent beaucoup des parisiens concernés.

    GS

     

    Sur le réaménagement de la rue Saint-Antoine, après des mois de travaux, que découvre-t-on ?

    En premier lieu, une énorme piste cyclable à double sens, qui se prolonge rue de Rivoli et s’inscrit dans le cadre global de la politique municipale visant à diminuer la circulation automobile. Pour le moment, cette voie monumentale est magnifiquement vide.

    Cependant sa création réduit d’autant le reste de l’espace. Dans la rue de Rivoli qui est à sens unique, la piste cyclable est longée par deux étroites voies dédiées à la circulation automobile, dont l’une est exclusivement réservée aux bus, aux taxis et aux véhicules prioritaires. Les taxis de Saint-Paul ont maintenant une station sous-dimensionnée, si bien que leur file d’attente empiète sur la chaussée… Mais surtout, des bordures au relief aplati séparent la partie cyclable de la voie motorisée : ces séparations manquent de visibilité et plusieurs accidents de piétons et de cyclistes sont déjà à déplorer ; il faudrait les supprimer ou les coloriser (la sécurité devant l’emporter sur l’esthétique), de même que les supports de feux débordant sur la chaussée.

    Rue Saint-Antoine, la situation est bien plus complexe. Il s’agit d’une artère très commerçante, avec un double sens de circulation automobile. Pour répondre à ces impératifs, la largeur de la chaussée a été divisée en trois : côté impair la double voie cyclable, au milieu de la chaussée une zone consacrée au stationnement des véhicules de livraison et des engins à deux roues, enfin côté pair le peu d’espace restant doit absorber le double flux automobile – ce qui a obligé à supprimer la voie réservée aux bus. De nombreux dysfonctionnements sont apparus immédiatement.

    St antoine

    Rue Saint-Antoine (IVe) : file d’attente automobile derrière un arrêt de bus, grand vide de la piste cyclable, et séparation dangereuse entre les deux (Photo VlM/DT)

     

    Lorsqu’un bus est à son arrêt, toute la file est bloquée derrière lui. Il en est de même pour les livraisons, car les livreurs renoncent à traverser avec leurs chariots de marchandises les deux files denses de circulation, et s’incrustent donc devant les magasins côté pair, rajoutant aux embouteillages. Les camionnettes provenant de la rue de Turenne et tournant sur Bastille ont du mal à prendre le virage calculé trop juste : les barres de stationnement pour vélos installées à cet endroit au milieu de la chaussée sont déjà aplaties par des coups de volant malheureux.

    Quant aux piétons fort nombreux sur les trottoirs de cette rue commerçante, ils bénéficient des émanations des moteurs tournant au ralenti, et ne traversent qu’à leurs risques et périls : s’ils s’engagent sur un passage piéton, la signalisation ne leur indique pas clairement que des véhicules peuvent surgir de l’autre côté, et beaucoup ont failli être renversés par des voitures arrivant en sens inverse.

    Ces problèmes n’existaient pas avant les aménagements. Ils sont le prix à payer pour la satisfaction des seuls usagers de deux roues. Ce sont là quelques réflexions d’habitants du quartier. Espérons que les aménageurs prendront en compte rapidement nos remarques de bon sens, qui visent à améliorer l’usage de Paris. Au-delà du cas de la rue Saint-Antoine, la question de fond de la place respective à accorder dans l’espace parisien aux automobiles, aux vélos et aux piétons mérite d’être posée aux candidats en 2020.

    Collectif de riverains de la rue Saint-Antoine

     

     

  • Pyramides

     

    Dans le cadre de l'année culturelle France-Egypte  2019, à l'invitation de l'ambassadeur d'Egypte en France S.E.M. Ehab BADAWY et du Maire du 1er arrt Jean-François LEGARET un concert de chanteurs-étoiles de l'Opéra du Caire sera donné le mercredi 20 février 2019 à 19h30 à l'Oratoire du Louvre, 145 rue Saint-Honoré – 1er –

    L'entrée est gratuite dans la mesure des places disponibles <comite.mun1er@orange.fr>.

    Au programme :

    • la soprano Iman Mustafa : La Prière de Tosca (Puccini)
    • la mezzo Jolie Fayzy : la Habanera de Carmen (Bizet)
    • le ténor Amr Medhat : le Grand Air de Carmen (Bizet)
    • le baryton-basse Mohamed Reda El Wakil : "Ella Giammai m'amo" de Don Carlo (Verdi)

    ainsi que quelques airs de musique populaire égyptienne par le baryton Mostafa Mohamed. L'ensemble accompagné au piano par :

    • James Greig Martin

     

    Cette initiative du Comité d'action culturelle du 1er, appuyée par Caroline Dumas de l'Opéra de Paris, fait écho d'une certaine manière et avec éclat aux "Moments Lyriques du Marais" que notre association a lancés en 2017 sur un principe similaire, autour de chanteurs d'opéra de classe internationale.

    Gérard Simonet

     

  • Bus 29 le 22 09 17

    Le bus 29 rue des Quatre-Fils, station Vieille du Temple (Photo VlM)

     

    On apprend à la lecture du Figaro du 7 février mis à jour le 8 que le plan de circulation des bus sera entièrement revu à Paris dès le 20 avril.

    S'agissant des lignes 29 et 75, qui nous concernent, la RATP nous précise de source autorisée que "le 29 fera terminus place des Vosges le dimanche de 8h00 à 18h00, et qu'en conséquence le secteur Marais/Saint-Lazare ne sera pas desservi".

    Bonne nouvelle en revanche pour le 75 : la ligne sera prolongée jusqu'au Panthéon.

    La nouvelle en soi est de portée limitée mais on est en droit de s'interroger sur ce qu'il adviendra quand le projet de piétonisation de Paris-centre, préfiguré par l'opération "Paris respire", sera appliqué. Va-t-on assister à la suppression totale du tronçon Marais/Saint-Lazare ? Ou par extension la disparition des bus RATP du centre de Paris ? Et voir réapparaître le projet de mini bus électriques 1-2-3-4 pour relayer les lignes principales à l'intérieur du périmètre concerné ?

    Il y a là matière à réflexion et à concertation….

     
  • Magie

     

    CULTURE & PATRIMOINE

     

    vous invite, en partenariat avec "Vivre le Marais !", à une nouvelle et exceptionnelle visite d’un lieu unique au monde qui, même si vous y êtes déjà allé, vous éblouira

     

    L’Académie de magie, Musée de la magie et des automates

    11, rue Saint Paul 75 004 (métro Saint Paul ou Pont Marie)

    Rendez-vous devant l’entrée ou à l’intérieur en cas de pluie

    mercredi 20 février à 14h15   (durée environ 2 heures)

     

    Cette visite, dans ses caves voûtées du XVIème siècle, animée par notre bien connu et fort apprécié guide Sylvain Solustri nous fera découvrir l’histoire de la magie. Vous saurez tout sur Robert-Houdin et Houdini, vous découvrirez de fabuleux automates dont certains que vous pourrez tester vous feront frissonner. Vous apprendrez comment la magie a contribué à pacifier les relations entre la France et l’Algérie, Vous aurez un spectacle de magie que vous suivrez confortablement assis.

    Cette académie, unique en France, a réuni un ensemble remarquable d’objets et de savoirs et possède même une boutique d’objets pour magiciens petits ou grands avec des idées de cadeaux car Pâques n’est plus très loin. Vous pourrez venir avec des jeunes, pas trop petits quand même.

     

    Merci de prévenir de votre visite et des personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 15 € par personne adhérente de Culture & Patrimoine, de 20 euros pour les non-adhérents et de 10 euros pour les enfants de plus de 8 ans. Espérant le plaisir de vous revoir lors de cette fantastique visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.

     

  • Quai propre

    Au fond, le pont de Sully (Photos VlM)

     

    Voici à quoi elles ressemblent le long de cette promenade qui permet d'échapper au tunnel Henri IV, long de 240 mètres, qui fait partie de la voie Georges Pompidou réservée à la circulation automobile jusqu'à l'été 2016. La paroi est propre mais des "spectres" significatifs témoignent qu'elle ne l'a pas toujours été. 

     

    Quai sale

    Voici en effet à quoi elle ressemblait il y a quelques jours encore. Le 10 janvier nous avons signalé la situation aux services de la propreté de Paris via l'application "DansMaRue" en nous demandant très sérieusement si ce genre d'intervention, à l'adresse incertaine, faisait partie de leur mission. Par précaution nous avons sollicité le soutien d'Ariel Weil, Maire du IVe.

    Il y avait ceci également….

    Quai tagué

     

    Tout a disparu aujourd'hui, fors les spectres. Les imbéciles qui ont dégradé ce paysage exceptionnel en tireront la satisfaction de laisser une trace et la fierté d'avoir tenu la vedette sur notre site Internet qui de surcroît la pérennise….

    Il nous reste à remercier la mairie de Paris qui a été efficace. Avec un effet retard toutefois que nous regrettons car nous ne viendrons collectivement à bout de ce fléau que si la réponse de la Ville est immédiate et ne laisse ainsi aucune jouissance malsaine à ceux qui dépensent du temps et de l'argent (les bombes de peinture coûtent cher !) à dégrader l'environnement. De source autorisée, on a appris que les sous-traitants de la Ville ont été changés ce qui peut expliquer le dysfonctionnement constaté. Nous allons voir sur d'autres signalisations si on est désormais sortis de la période de rodage !

     

  • Archives 19 terPoids lourds stationnés devant les 19-21 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

    Ceux qui vivent dans cette section de la rue des Archives dans le IVe en souffrent. Alors que des places de stationnement ont été créées de l'autre côté de la rue, comme on peut le constater sur la photo, des véhicules de livraisons, souvent de gros poids lourds, ont pris l'habitude de stationner indûment le long des numéros 19 à 23, en empiétant ou non sur le trottoir, pour décharger leurs marchandises destinées à des commerces distants.

    Un riverain, Georges, s'en plaint : "Notre trottoir devient un peu plus chaque matin une plateforme logistique de livraisons. A l’encombrement s’ajoute le bruit des moteurs et celui des ventilateurs des camions frigorifiques. Je constate que ces camions sont tolérés sur le trottoir toute la semaine alors que nous n’avons, nous habitants, aucune tolérance pour décharger nos voitures notamment le week-end.

    A noter que  pour la copropriété du 19-21 nous n’avons pas eu l’autorisation d’installer une trémie pour le ravalement de cours intérieures et que le temps de déposer des échafaudages nous avons eu un procès-verbal car des détritus avaient été déposés par des tiers contre les barres métalliques"

    Il s'agit là d'un dossier de la compétence de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui préfigure la future police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait récemment l'annonce. Nous lui en faisons communication et serons très heureux de publier la réponse qui nous sera faite.

     

  • Dpsp 36 archives 29 05 17Dpsp 36 archives 29 05 17

     

     

     

     

     

     

     

     

    A  gauche, Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la sécurité et de la prévention s'entretient avec une section de la DPSP. A droite, trois agents en intervention rue des Archives dans le IVe contre un affichage sauvage

     

     

    Quand Bertrand Delanoë a conquis la mairie de Paris en 2001, il avait fait sienne l'opinion que Paris ne devait pas avoir de police municipale. Son concurrent soutenait le contraire. C'est Bertrand Delanoë qui a gagné. Tout au long de sa première mandature (de sept ans exceptionnellement), il était aussi déconseillé de parler de police municipale à l'Hôtel de Ville que de corde en l'hôtel d'un pendu.

    De 2008 à 2014, l'idée de disposer à la mairie de forces pour assurer la prévention et la protection des citoyens fit son chemin mais il n'était toujours pas question de sécurité, domaine réservé à la police.

    Anne Hidalgo est élue en 2014. Très vite elle se convainc qu'une sorte de police municipale devrait exister à Paris pour assurer la lutte contre les incivilités. Pas question pour autant de l'appeler "police" ; la DPP existante, en 2016, se transforme pudiquement en DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la prévention). Le mot "sécurité" apparaît mais toujours pas le mot "police". La DPSP a été dirigée néanmoins par un Commissaire divisionnaire de la police nationale, Matthieu Clouzeau, jusqu'à maintenant. Il a porté ses effectifs à 3.200 agents en intégrant notamment les ASP (agents de surveillance de Paris) en provenance de la police nationale.

    Depuis le 14 janvier, c'est Michel Felkay, ancien Commissaire général qui assure la direction de la DPSP. C'est aussi le moment que choisit la Maire Anne Hidalgo pour annoncer à la presse (Le Parisien du 25 janvier) son intention de se doter d'une police municipale qui ne tait plus son nom mais dont la Maire nous dit qu'elle ne sera pas armée.

     

    ISVP_en_patrouilleInspecteurs de sécurité de Paris, des agents de police judiciaire 

     

    Au-delà des mots, il ne nous semble pas qu'il s'agisse là d'une révolution, sauf si la création de cette police municipale faisait bouger les lignes de la répartition des responsabilités entre la Maire et le Préfet de police. Il ne semble pas que ce soit le cas en lisant l'article du Parisien mais comme tout n'est pas dit, nous sommes en droit de nous poser des questions.

    Il nous parait dans l'intérêt de la qualité de vie des parisiens que la gestion et la surveillance des ERP (établissements recevant du public) reste du ressort de la police nationale. A ce jour, nous constatons que les organes créés par la mairie pour réguler ce domaine ont conduit au "conseil de la nuit", aux "Pierrots de la nuit" et aux "commissions de régulation des débits de boissons" qui tous se préoccupent prioritairement des intérêts marchands des professionnels de la nuit et des débits de boissons au détriment de la santé et de la tranquillité des habitants.

    Accorder une licence IV, constater et sévir en cas de tapage nocturne, de désordres sur la voie publique, de trafic de stupéfiants,  faire traduire un établissement devant le tribunal de police, avec comme objectif la défense des citoyens nous parait devoir rester du domaine de la police. Il faut rappeler qu'un certain nombre d'établissements, notamment dans le Marais, sont supervisés par la BRP (brigade de répression du proxénétisme – l'ancienne "Mondaine") qui en assure le suivi indissociable de celui du commissariat d'arrondissement. 

    Cette opinion est d'autant plus légitime que le maintien de l'ordre s'est sérieusement amélioré dans des quartiers qui étaient déclarés ingérables il n'y a pas très longtemps. On pense au XIe où le cabinet du Préfet de police s'est impliqué aux côtés du commissariat  pour aider les riverains et le Maire d'arrondissement à retrouver la paix, des citoyens dont la vie était pourrie et qui reconnaissent aujourd'hui des "progrès spectaculaires".

    GS

     


  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14

    Image d'archives : préparation des élections municipales de 2014. De gauche à droite : Gérard Simonet "Vivre le Marais !", Christophe Girard Maire du IVe, Anne Hidalgo candidate à la mairie de Paris et Pierre Aidenbaum Maire du IIIe

     

     

    Cinq ans après, la donne a peu changé. Anne Hidalgo est candidate à sa propre succession, Pierre Aidenbaum s'engage activement dans le soutien à la Maire actuelle, ainsi que Christophe Girard devenu depuis l'adjoint à la Culture à la mairie de Paris, tandis qu'à la mairie du IVe c'est désormais Ariel Weil qui assure le rôle de Maire et qui pourrait, tout comme Pierre Aidenbaum, avoir des visées sur le futur arrondissement Paris-centre dans la mesure où Anne Hidalgo retrouverait son poste à la mairie de Paris.

    Ce ne sont là bien entendu qu'hypothèses car ce sont comme toujours les électeurs qui en décideront. 

    En attendant, fidèles à la neutralité politique qui nous caractérise, nous réagirons à l'actualité pour dire ce que nous pensons, sans agressivité, sans radicalité, dans la bonne humeur. Nous agirons de la même manière avec les opposants à la Maire sortante, dès que  nous les aurons identifiés et que leurs porte-paroles seront connus.

    Le quotidien "Le Parisien" du 24 janvier nous fournit une première occasion de réagir avec des informations sur l'équipe de campagne de la Maire. Première constatation : les Verts sont présents mais on ne voit plus de communistes. Certains s'en réjouiront car cette idéologie a fait de tels dégâts dans le monde qu'on préfère ne la voir que de loin, là où elle sévit encore, à Pyongyang ou à  Cuba. Les Verts ne sont pas du goût de tous, notamment des automobilistes parisiens, mais on doit les créditer du fait qu'ils ont une vision de la vie dans la cité qui pourrait bien épouser le sens de l'Histoire.

    On apprend, sans trop de surprise, que Jean-Louis Missika animera l'équipe de campagne. Il se présente aujourd'hui comme "macroniste compatible". Dont acte. Notre confiance lui est a priori acquise, encore qu'on le trouve un tantinet extravagant en matière d'urbanisme. Nous le connaissons comme porteur du projet "Réinventer Paris !", alors que personne n'a démontré à notre connaissance qu'il fallait réinventer notre ville. En revanche, nous sommes d'avis qu'il faut d'urgence inventer des solutions pour résoudre les dossiers qui pèsent sur le bilan de la Ville de Paris.

    Nous avons ouvert le 23 janvier la liste des recommandations que nous adressons à Mme Hidalgo,  si elle pense que nous comptons à l'échelle de Paris et si elle est disposée à nous complaire. La réponse qu'elle a faite sur la densification de la capitale va dans le sens que nous préconisons (revoir notre article : Paris, dépeuplement et surpeuplement). Forts de cet encouragement, nous enchaînons aujourd'hui sur le dossier le plus trivial mais qui peut peser très lourd : celui de la malpropreté de Paris.

     

    Affiches sauvages
    Affiches sauvagesBoitier elec et mur tagués 27 02 12

    Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)

    Boite aux lettres taguéeBanc tagué

     

     

    La malpropreté, ce ne sont pas seulement des déchets sur le sol. Il faut commencer par là bien entendu mais en regardant à travers le kaléidoscope ci-dessus, on constate que tout est souillé à Paris : murs nus tapissés d'affiches sauvages qui partent en lambeaux, bancs publics recouverts d'inscriptions, rideaux métalliques tagués, armoires électriques de commandes des feux barbouillés ainsi que les boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, boites à lettres immondes (une chance, on va nous dire que c'est la poste qui est responsable !), poteaux et potelets recouverts de publicités douteuses, descentes d'eau des immeubles chargés de stickers, parcmètres souillés…  Toutes ces laideurs font le paysage de la rue à Paris et renforcent puissamment l'impression de saleté ambiante.

    S'il n'est pas mis fin à cet état de choses dans les mois qui viennent, tous les arguments que la municipalité pourra développer, tous les projets annoncés, se heurteront à l'objection que Paris est sale, que Paris est abandonné aux vandales, que la ville-lumière n'est plus que l'ombre d'elle-même.

    On nous rétorquera : mais que faire ? 

    A plusieurs reprises, mais sans écho, nous avons regretté que la municipalité ait affecté un très gros budget à une politique idéologique du logement, déconnectée des réalités économiques, et qu'elle ait dépensé et continue à dépenser des centaines de millions d'€ chaque année pour des subventions à des associations dont beaucoup gaspillent cette manne dans des activités fantaisistes.

    Un arbitrage sur ces dépenses aurait permis, sans aggraver le déficit, d'améliorer le fonctionnement des services de la propreté tels qu'ils existent aujourd'hui. Mais ce que nous suggérons avant tout, et c'est là que M. Missika devrait réinventer Paris, c'est une nouvelle approche qui traite la saleté de Paris dans son ensemble en nettoyant de façon régulière et systématique tous les éléments du paysage de la rue. Le moment venu, si on nous accorde du crédit, on exposera notre vision de ce que doit être le mode d'intervention LIFO (*) qui est susceptible de décourager une part significative des incivilités.

    Gérard Simonet

     

    (*) LIFO : mode de gestion des files d'attente qui donne la priorité aux événements les plus récents