Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2019

  • Picasso flute pan

    "La flute de Pan", huile sur toile peinte en 1923 pendant la période classique de Picasso. L'œuvre s'inspire de la mythologie avec deux personnages dans des attitudes de statues 

     

     

    Laurent Le Bon, Président du musée national Picasso, nous a conviés ce dimanche 29 septembre 2019 au vernissage de l'exposition "Picasso, Tableaux Magiques", qui restera en place jusqu'au 23 février 2020.

    Le thème de cette exposition est présenté ainsi :

    "A l'été 1926, Pablo Picasso inaugure un nouveau cycle d'œuvres. Cet ensemble d'environ 150 peintures qui présentent des caractéristques plastiques et thématiques communes, a été repéré par l'éditeur Christian Zervos et présenté dans un article de sa revue intitulé "Tableaux Magiques de Picasso". Ces peintures de têtes et de corps se distinguent par une extrême formalisation et l'élaboration d'un système de signes. Les figures composées de plans et de lignes puis de volumes monumentaux, semblent en perpétuelle métamorphose. Christian Zervos voit en l'artiste un magicien capable d'influencer la pensée de celui qui les regarde".

     

    Olga crucifiéeCrucifixions, huile sur toile de 1930. Le Christ est représenté sous des traits qui évoquent Olga, la femme de Picasso.

     

     

  • Qh géné

    Le quartier de l'Horloge (IIIe) qui a remplacé les immeubles anciens détruits dans les années 70 pour réurbaniser l'espace Beaubourg. Architecte-urbaniste Jean-Claude Bernard (Photos VlM)

     

     

    La Ville de Paris, Direction de l'Habitat et du Logement, publie un  "Projet de Délibération" pour le prochain Conseil de Paris, qui vise la mise en place d'un hébergement d'urgence (CHU) pour l'accueil de familles avec enfants en bas âge et de femmes enceintes ou de mères en état de vulnérabilité, dans les locaux du 5 rue Brantôme (IIIe) occupés précédemment par une école maternelle qui a fermé faute d'élèves.

     

    Qh écoleL'école maternelle, 5 rue Brantôme (IIIe), drapeaux en berne !

     

    Selon la présidente de l'association ASSACTIVE qui regroupe des riverains du Quartier de l'Horloge, le projet irait bien au-delà de cette délibération si on en croit un tweet du 16 septembre attribué au premier Adjoint à la mairie du IIIe Gauthier Caron-Thibault qui affirme qu'il s'agira in fine d'installer là un "centre de dépistage et de prise en charge de jeunes à trouble de comportement".

    Les immeubles des rues Rambuteau et Saint Martin se retrouveraient dès lors en relation directe avec les locaux en question au travers de ce qui était précédemment la cour de l'école.

    Pour ne rien arranger, un tract anonyme qui reprend les propos prêtés à M. Caron-Thibault a été largement distribué pour entretenir l'angoisse des riverains vis à vis d'une potentielle menace à leur tranquillité.

    Il nous parait indispensable à ce stade que le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum informe les habitants du quartier de la réalité de la situation. Leurs représentants pas plus que l'ASLQH (association syndicale libre du quartier de l'Horloge) affirment avoir été tenus à l'écart des réflexions.

    C'est important car si l'on s'en tient strictement au projet de délibération du conseil de Paris, on ne voit pas trace du "centre" dont la consonnance est anxiogène. Le tweet de M. Caron-Thibault est-il un faux d'une personne mal intentionnée ? Il est très facile au Maire et à son Premier Adjoint de lever l'ambiguïté en se prononçant clairement sur le sujet.

    GS

     

  • Avion

     

    Il y a peu de chances qu'il soit arrivé là par la rue. Il faut donc se rendre à l'évidence : il a été construit sur place. Dans quel but ? Aucun. C'est une oeuvre d'art !

    En le regardant de près, on découvre qu'il est fait de collages papier/carton et que tout le rafinement est dans le délabrement de la structure. A l'évidence cet objet porte un message. Lequel ? Celui que chaque observateur reçoit quand il est devant lui. Le message qui tout simplement résonne, au sens de la résonance physique qui se produit dans l'amplification des phénomèmes quand les ondes sont compatibles.

    On ne vous dira pas où a été faite cette découverte mais on atteste qu'il ne s'agit pas d'un photoshop. A vous de chercher…

    GS

     

  • Trottinettes

    Trottinettes en attente d'utilisateurs rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Dans une lettre adressée à la Députée Laurianne Rossi, questeure à l'Assemblée Nationale,  Gérard Foucault, Président de l'association 60 Millions de Piétons, membre comme nous du mouvement "Vivre Paris !", souligne que le terme "trottoir" ne figure pas explicitement dans la loi "LOM" (loi d'orientation des mobilités), en examen au parlement depuis novembre 2018.

    Cette absence de définition fragilise les mesures que les municipalités sont décidées à prendre pour encadrer l'usage et l'abandon d'engins comme les trottinettes en accès libre sur les trottoirs.

    Gérard Foucault s'exprime ainsi : 

     

    "…. nous vous proposons une définition du terme « trottoir » afin d’assurer sa sanctuarisation comme la Ministre des transports s’y est engagée. Cette sanctuarisation en l’état des textes législatifs et réglementaires n’est pas acquise. Ainsi, le projet d’article 21 permettrait à un Maire de fixer des règles dérogatoires à celles prévues par le code de la route pour la circulation des engins de déplacement personnel (EDP) sur tout ou partie des voies sur lesquelles il exerce son pouvoir de police ainsi que sur leurs dépendances, dans des conditions fixées par décret.

    Or la « dépendance » d’une voie (terme générique désignant une route), ne peut être qu’un trottoir en agglomération et un accotement hors agglomération. Par ailleurs, le projet de décret dans son article 23 précise que, il s'agira par cette dérogation d'autoriser la circulation des EDP sur les trottoirs.

    C’est pourquoi il nous parait important d’une part que l’expression « sur leurs dépendances » soit supprimée de l’article 21 et d'autre part qu’il soit ajouté à la suite un article 21 ter définissant le terme « trottoir »…

     

    En annexe à ce message, auquel s'est associé  Claude Birenbaum, Président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants, les signataires proposent une nouvelle rédaction de la loi qui rend plus explicite l'existence de trottoirs et permet ainsi aux Maires d'en définir précisément l'usage et les limites pour les besoins propres à leur commune :

     

    "Le titre premier du livre Ier du code de la route est complété par un article L 110-4 ainsi rédigé :

    « Un trottoir est une partie de la route spécifiquement affectée à la circulation des piétons, distincte de la chaussée et de tout emplacement aménagé pour le stationnement. Sa limite est repérable et détectable."

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    La présence des engins de déplacement personnel sur les trottoirs met sérieusement en danger les piétons, et en particulier les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, personnes à mobilité́ réduite, personnes en situation de handicap, parents avec poussettes. Il convient de sanctuariser cet espace.

    Cette question a été largement soulevée dans le cadre de la démarche « code de la rue » initiée en 2006. Elle a abouti à la nécessité de donner une définition précise de ce qu’est un trottoir, terme dont il est fait référence dans de nombreux textes législatifs et réglementaires. La définition retenue dans l’article 21 ter est celle adoptée par le comité de pilotage de la démarche « code de la rue ».

    Trottinettes hôtel de ville 08 06 19

     

    Il appartient désormais à nos Députés les plus proches, Elise Fajgelès et Pacôme Rupin, et à l'ensemble des Députés de Paris d'agir auprès de Mme Rossi et de l'ensemble des Députés à l'Assemblée Nationale pour que les mairies et notamment celle de Paris disposent enfin du cadre juridique qui leur permette d'agir efficacement contre les dérives que subissent les piétons de la part d'utilisateurs peu scrupuleux de ces engins de déplacement personnel.

     

    Post-scriptum du 26 septembre

    Le député Pacôme Rupin a pris connaissance de notre article et nous adresse la réponse suivante :

     

    Monsieur le Président, cher Gérard Simonet,

    J’ai pris connaissance de l’article que vous avez publié le 26 septembre 2019 sur l’absence de définition du trottoir dans la loi.

    Je vous remercie de mettre la lumière sur ce sujet. Je souhaitais apporter à votre connaissance, puisque je suis cité, que je suis déjà engagé pour que nous protégions les piétons et que nous sanctuarisions les trottoirs. Dans mes travaux en amont de la loi d’orientation des mobilités (LOM), j’ai notamment eu l’occasion de rencontrer le Président de « 60 millions de piétons » Gérard Foucault avec qui nous sommes tombés d’accord sur de nombreux points.

    C’est dans cet esprit que j’ai porté de nombreux amendements lors de la première lecture de la LOM pour que les trottoirs restent un espace sécurisé et exclusivement à l’usage des piétons. J’ai plaidé pour que l’action des Maires ne puisse que renforcer cette protection. L’exposé des motifs de l’amendement n°2044 (http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2044) et mon intervention en séance publique le 7 juin 2019 (https://www.youtube.com/watch?v=CA9PZdUP91k&t=12s) font écho à votre propos et aux revendications de Gérard Foucault. Je me permets d’ailleurs de vous transmettre sa réaction suite à cette prise de parole :

    « Monsieur le Député,
    L’association 60 Millions de Piétons que j’ai l’honneur de présider vous remercie et vous félicite de votre intervention dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale en faveur de nos demandes à la sécurisation des piétons sur les trottoirs, passages piétons et plus particulièrement à la définition du trottoir dans le Code de la route à l’article R110-2. »

    Bien à vous,

    Pacôme Rupin
    Député de Paris.

     

  • Place patrice chéreau

    La Fontaine des Haudriettes, 1 rue des Haudriettes (IIIe), architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux, sculpture de Pierre-Philippe Mignot (Photos VlM)

     

     

    Cet espace aujourd'hui n'a pas de nom. Il est au carrefour de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes dans le IIIe. C'est pour nous tous la "Fontaine des Haudriettes" quand on veut le désigner. Demain il deviendra la "place Patrice Chéreau", par décision du Conseil de Paris.

    Né en 1944, Patrice Chéreau nous a quittés il y a maintenant six ans après avoir longtemps vécu rue de Braque au n° 4, un immeuble Ville de Paris qui est aussi un monument historique connu sous le nom de son propriétaire au XVIIème siècle Thomas Le Lièvre, marquis de la Grange.

    Patrice Chéreau a été metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, producteur, réalisateur, scénariste de cinéma et acteur. Il a présidé le festival de Cannes en 2003. Une de ses réalisations célèbres est "La Reine Margot", un film de 1994 marqué par l'interprétation remarquable d'Isabelle Adjani.

    Patrice Chéreau méritait l'hommage de sa Ville. La pose d'une plaque à son nom sur une place qui n'en est pas une est-elle à la hauteur du respect  qu'on lui doit ? A chacun d'apprécier…

     

    Cérémonie du 28 septembre 2019 : dévoilement de la plaque "Place Patrice Chéreau"

     

    Patrice Chéreau

    Christophe Girard, Maire-Adjoint de Paris en charge de la Culture pendant son discours, entouré de Pierre Aidenbaum Maire du IIIe, Ariel Weil Maire du IVe et Jacques Boutault Maire du IIe

     

  • Picsou

     

    NOUVEAU RAPPEL

    Notre trésorier a la responsabilité de faire rentrer les cotisations qui financent nos activités. Il vous adresse donc un appel aujourd'hui : si vous êtes de ceux qui n'ont pas encore réglé votre cotisation 2019, ayez la gentillesse de le faire sans tarder !

    A quoi servent nos fonds ?

    Rappelons que nous nous sommes toujours refusé à accepter des subventions, de la mairie de Paris ou de nos députés. Vous aurez compris que nous sommes attachés à notre indépendance d'action, de jugement et de pensée, seuls garants de notre neutralité politique.

    Mais nous avons évidemment des besoins financiers pour couvrir les dépenses opérationnelles de l'association, liées notamment à notre plateforme informatique et Internet. Il n'y a chez nous que des bénévoles mais nous faisons appel à des services extérieurs pour nos travaux de reproduction, le téléphone, l'assurance, les matériels et logiciels informatiques, l'hébergement de notre site internet et, ce n'est pas le moindre, l'aide judiciaire (avocats, huissiers, experts auprès des tribunaux…) pour nous-même et ceux de nos adhérents qui en ont besoin.

    Enfin le paiement d'une cotisation caractérise l'état de membre dans le monde des associations. Pour affirmer la surface importante de notre base d'adhérents nous devons nous prévaloir du paiement par chacun d'eux d'une contribution. 

    Notre cotisation de base est modeste : 1,67 € par mois, soit 20,00 € pour l'année. Si vous ne savez plus trop si vous avez déjà payé, envoyez simplement un message à vivrelemarais@orange.fr avec un seul mot : <cotisation>. Nous vous donnerons par retour l'état de votre compte.

    Pour vous en acquitter, vous avez le choix :

    • par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !"  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS
    • par virement bancaire compte IBAN
      FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013
    • par Paypal (cliquer gauche sur le bouton "faire un don" et entrer le montant du paiement)

    Le président

    Gérard Simonet

     

  • Arch 58 généPortail latéral de l'Hôtel de Soubise au voisinage de l'Hôtel de Clisson, 58 rue des Archives (IIIe)

     

     

    Des travaux de restauration ont cours actuellement sur l'Hôtel de Clisson dont la construction remonte au XIVème siècle. La vue depuis la rue de Braque sur ses deux tourelles et son portail décoré à pan coupé (pour faciliter l'accès des voitures à chevaux remontant la rue des Archives) est une des plus belles du Marais.

    Un autre portail, plus grand, donne accès à la partie latérale de l'Hôtel de Soubise. Il a été lui aussi restauré récemment comme en témoigne sa superbe peinture laquée couleur amarante. Il vient malheureusement d'être souillé par une inscription à la peinture blanche. Des sagouins sont passés par là et on sait que la beauté a du mal à se protéger de la bêtise.

    Archives 58 dét

    Quel est dans un tel cas le recours du citoyen ?

    Déposer une signalisation sur le site de la mairie de Paris DansMaRue ? C'est inopérant car il s'agit ici d'un monument historique sur lequel les services de la Propreté de Paris n'ont pas le pouvoir d'intervenir. La démarche est vouée à l'échec et on n'en est pas informé…

    L'expérience nous a appris qu'il faut intervenir auprès de la direction du Patrimoine et de l'Architecture de la mairie de Paris, mais il n'y a pas pour cela de procédure formelle. Sa directrice générale est Marie-Pierre Borie. Nous lui avons adressé un message avec photo des dégâts. On imagine qu'elle va instruire l'affaire et déclencher l'intervention raisonnée des services appropriés, sans doute les mêmes qui traitent les tags ordinaires.

    Le chronomètre est lancé. On va voir combien de temps nous sépare du retour à la normale…

    GS

     

    Postscriptum  # 1 :

    La direction du Patrimoine et de l'Architecture en la personne de son directeur-adjoint Philippe Cauvin réagit dans la minute en confirmant peu ou prou nos informations :

     

    Bonjour Monsieur,

    Je vous remercie pour votre signalement. L' hôtel de Clisson étant un monument historique, nous avons transmis votre message à nos collègues de la direction des Affaires Culturelles .
    En effet ceux ci sont en relation avec les services compétents de l' État qui en est propriétaire, dont notamment la DRAC afin d' effectuer le nettoyage avec le soin particulier à apporter sur cet ouvrage .
    Bien sûr les services municipaux pourront intervenir en coordination avec ceux de l État si nécessaire.

    Philippe Cauvin

     

    Postscriptum # 2 :

    Arch 58 nettoyé

    Nous sommes abasourdis ! Le jour même, 24 septembre, trois heures après, les services compétents sont intervenus et les souillures ont disparu… Exemple convaincant de l'efficacité du mode LIFO (last in first out). Démonstration faite que la Ville peut agir vite et bien quand elle le veut ou quand elle le décide. 

     

     

     

  • Archives 57 affiches 20 09 19Mur pignon du 57 rue des Archives (IIIe) le 20 septembre 2019

     

     

    Trois affiches différentes signées "Versace" sur le thème du jean, un modèle répété sept fois, ce sont 21 affiches sauvages qui viennent d'être placardées sur ce mur de la manière sauvage classique que nous avons plusieurs fois décrite, à savoir : une camionnette arrive en plein jour, elle se gare à 20 mètres du lieu pressenti, il en descend un individu qui sort calmement son matériel et ses affiches et procède au collage. Son ouvrage terminé il prend une photo qui témoignera de l'exécution de sa mission auprès de son employeur, une de ces officines qui paradent sur Internet en faisant l'éloge de leurs services illégaux auprès des annonceurs.

    La mairie de Paris, que nous saisissons, finira par intervenir. Mais dans l'intervalle, il se sera écoulé assez de jours pour que l'annonceur "Versace" et son prestataires marron y trouve leur compte. Une fois de plus nous le martelons : l'intervention doit être immédiate pour que la pratique aux yeux des annonceurs soit discréditée.  C'est le mode LIFO (last in first out) qui seul a des chances d'affaiblir ce fléau.

     

    Postscriptum

    Une lectrice témoigne. Elle a photographié un manège similaire du côté de l'espace des Blancs-Manteaux :

    Colleur affiches

     

  •  

    Lavalou ArmelleArmelle Lavalou    

    Armelle Lavalou, née en 1949, est historienne de l’art et de l’architecture. Au début des années 1980, elle est appelée à l’Institut français d’architecture en tant que commissaire d’exposition, celles notamment de Jean Prouvé (1983), Norman Foster (1985), Jean Nouvel (1986). En 1987, elle rejoint l’équipe de la revue L’Architecture d’Aujourd’hui.  Elle est membre de notre association.

    À partir de 2001, elle travaille de façon indépendante à la publication d’ouvrages et d’articles dans la presse spécialisée. Elle est l’auteur aux Éditions du Linteau de Jean Prouvé par lui-même, Jean Dubuisson par lui-même, et d’ouvrages autour de l’œuvre de Georges-Henri Pingusson dont La folle histoire du Latitude 43 (avec Thierry Champalle) qui a obtenu le prix de l’Académie d’architecture en 2013. En 2012, elle publie Le voyage en Bretagne dans la collection Bouquins (Robert Laffont) sous la forme d’une géographie littéraire.

     

     

    Armelle Lavalou vous attend le jeudi 26 septembre 2019

    pour la présentation-signature de son livre :

    Paris, une anthologie littéraire, éditions Parigramme

    à la librairie "L'Arbre à Lettres"

    62 rue du Faubourg St Antoine – 75 012 – Paris – tél 01 53 33 83 23

    Télécharger l'invitation

     

     

    Extrait de l’avant-propos du livre 

     

    Comme nulle autre ville, Paris, a suscité une abondante littérature. Dans ce recueil, des auteurs venus de tous les horizons font entendre la voix si particulière de la ville « aux cent mille romans », à travers ses personnages, ses ambiances et mondes insoupçonnés.
    Les nécessités d’un montage ont orienté les choix : des textes qui se referment sur eux-mêmes comme autant de petites nouvelles, un éventail aussi large que possible de situations spécifiquement parisiennes, et le miracle d’une belle langue allié à un point de vue, à un regard.

    Paris vécu, Paris pensé, scènes de ville et scènes de vie…
    Parmi tant d’autres, la danse lente d’un funambule sur un fil tendu entre les deux tours de Notre-Dame (Dumas), la clameur retentissante saluant la prise de la Bastille (Michelet), la folie du fleuve lors de l’inondation de 1910 quand l’eau tordue semble mordre et baver de colère (Suarès), l’ennemi qui n’avait pas de visage pendant l’Occupation (Modiano), la beauté du printemps 68 (Modiano encore), l’extravagance des balcons déserts et la ville chaotique des toits et des cheminées (Carpentier)…

    Montmartre, Montparnasse, les Halles, la Goutte d’or.  Mille autres grandes et petites « situations », tant de moments enfuis : l’odeur de pain grillé des matins parisiens (Malaparte), un baiser volé dans un fiacre (Fargue), Paris à l’aube (Gracq), Paris au mois d’août (Fallet), une rencontre improbable sur les quais (Sagan), la nuit de Paris (Kessel, Cendrars, Mac Orlan, ou Pacadis), Barthes au Palace, le réveil tiède de l’aube dans les bains de la Seine — « l’eau dort, c’est vous qui la réveillez » — (Zola), la plus jolie petite marguerite du monde, « au milieu des passants, des boutiques, des fiacres, des omnibus et des carrosses du roi, cette fleur des champs voisine des pavés » qui ouvre à Hugo un abîme de rêverie (infime moment de l’extraordinaire Choses vues qui colorera désormais pour le lecteur toute petite pâquerette échappée du macadam).

     

    Gavroche Chimères

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'univers de Victor Hugo : les chimères de Notre-Dame, chères à Quasimodo et le petit Gavroche

    Combien de personnages… Quasimodo et le gamin de Paris, Casque d’or et le truand Danse-Toujours, Fantômas et Zazie, Villon, le mauvais garçon, Balzac aux yeux à foudroyer un fauve, Nerval et sa triste fin rue de la Vieille Lanterne, Baudelaire, flâneur bizarre et fantomatique, l’écolier Proust épris de la crémière, Kafka dans le métro, Rilke et son interrogation : « Ainsi donc, c’est ici que viennent les gens pour y vivre ? »

    Ville aimée, ville détestée, qu’importe. Le regard de ces presque deux cents auteurs révèle une ville inconnue bien que familière. Etrange pouvoir de la littérature qui fait naître et revivre sous nos yeux les pages effacées d’une ville palimpseste, ses corps matériel et immatériel, champ de forces contradictoires dans lequel chacun, écrivain et lecteur, poursuit sa propre image.

    « Comme ce Paris doit être beau ! » Pour Robert Walser, le seul à n’être jamais venu, il n’est aucune autre ville au monde où l’on écrive avec « autant d’abondance et de subtilité » qu’à Paris : la raison même de ce recueil…

    Armelle Lavalou

     

     

     

  • Ste avoye passage rénové grille 29 09 12

    Passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Nous en avons quelques unes dans les IIIe et IVe arrts. Le passage Ste Avoye, le Quartier de l'Horloge près de Beaubourg, l'impasse des Arbalétriers qui donne sur la rue des Francs-Bourgeois, le passage Molière qui relie la rue St Martin à la rue Quincampoix (IIIe) et qui contrairement aux autres est public, l'impasse de l'Hôtel d'Argenson qui débouche sur la rue Vieille du Temple (IVe)…

    Leur statut est privé ou public. Quand il est privé, la gestion de ces voies est plus ou moins complexe car elle est tributaire de la bonne entente entre les copropriétaires.

    Argenson impasse

    Arbalétriers vue nord sud 05 03 18

     

     

     

     

     

     

     

     

    Impasse de l'Hotel d'Argenson à gauche, passage des Arbalétriers à droite

     

    L'état de ces voies dépend du soin apporté à leur entretien par leur propriétaire, qu'il soit l'Etat ou un syndicat de copropriétaires. Il y a une constante cependant : elles dégénèrent si on les livre à la foule, en particulier si elles sont ouvertes la nuit. Aussi, qu'on le regrette ou pas, celles qui sont entretenues comme le passage Ste Avoye, sont fermées au public et c'est une chance si on réussit à voir l'intérieur au travers d'une grille…

    Sur ce sujet très riche si on l'étend à Paris dans son ensemble, le magazine d'infos parisiennes WordPress vient de publier un article bien documenté et agrémenté de photos dont nous extrayons celle de la rue Crémieux dans le XIIe. Il aborde des affaires qui nous ont mobilisés et qui ne sont pas encore réglées comme la privatisation hebdomadaire de la rue des Coutures St Gervais contre laquelle la communauté des galeries d'art de la rue s'est élevée à cause de la gène causée à leur activité.

    Rue cremieuxRue Crémieux (XIIe), cible des touristes. A quand la distribution de cacahuètes aux riverains ?