Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2019

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    Méduses mer 2

    Méduse Pélagia Noctiluca, (photo "Pour la Science")

     

    On ne parle plus que d'elles au bord des plages de France et de Navarre. Leur piqûre est douloureuse, mortelle même pour certaines espèces heureusement absentes de nos régions. Chacun y va de sa théorie pour expliquer leur présence. Il semble qu'on les trouve à foison quand l'eau est agitée et trouble et qu'elles sont absentes quand la mer est étale et dépourvue de ces microdébris et déchets tensio-actifs qui la polluent… Mais rien n'est moins sûr. La précaution élémentaire est de nager avec un masque et revenir dare dare sur la grève dès qu'on voit la couleur de ces gorgones, si désagréables bien que constituées à 98% d'eau !

    C'est un autre genre de méduse qui retient pourtant notre attention en ce jour. MEDUSE est le nom que l'observatoire du bruit en Île-de-France BRUITPARIF a choisi pour un appareil qui, à l'opposé des méduses de mer, est destiné à améliorer la vie de ceux d'entre nous, et ils sont nombreux, qui souffrent du bruit sous toutes ses formes.

    "MEDUSE" est constituée d'une tête et de quatre bras, à l'image des quatre tentacules des méduses de mer, équipés de micros qui captent les bruits dans quatre directions et d'une caméra à 360 degrés qui enregistre la scène, pour relever le niveau sonore dans des quartiers animés de la capitale. Cette démarche avait démarré en 2006 avec notre association par l'enregistrement sur trois jours, des bruits de circulation dans une artère à trafic moyen du Marais.

    BruitparifEnregistreur de bruit BRUITPARIF sur 3 jours, couplé à un ordinateur qui en fait l'analyse (Photo VlM)

     

    La cible de l'enregistrement était alors les klaxons et les motos. Ils restent encore une priorité mais une source supplémentaire de bruit a prospéré depuis : les consommateurs en terrasses des bars-restaurants. Une expérience a été conduite avec des MEDUSES sur la place du Marché Ste Catherine. D'autres sites pourraient bénéficier de ce genre d'observation avec des appareils dont la technologie est en voie permanente d'amélioration.

    Méduse Canal Saint MartinLe dispositif MEDUSE, en surveillance des rives du Canal St Martin (Illustration Bruitparif)

     

    Les progrès techniques permettent désormais de caractériser le bruit en lui attribuant une valeur objective et une origine grâce à l'enregistrement vidéo. On ne doit pas attendre de BRUITPARIF qu'il intervienne sur les causes car l'organisme n'est pas doté de pouvoirs de police, encore moins de pouvoirs judiciaires, mais on est en droit d'espérer que la commmmunication en temps réels aux fauteurs de troubles des incivilités dont ils sont responsables directement ou indirectement, pourrait les décider à agir pour éliminer les nuisances qui leur sont signalées.

    On nous répondra que cette espérance est naïve et qu'il y a peu à attendre de gens qui sont inciviques et s'en moquent. Dans ce cas, il n'y pas de solution amiable et le recours aux services de police de la préfecture ou de la mairie de Paris s'impose. Les plaignants auront à leur crédit le fait qu'ils aient cherché le dialogue et la conciliation et disposeront de preuves sur la matérialité des faits, leur amplitude et leur fréquence. Pour autant que BRUITPARIF soit habilité à communiquer à des tiers les résultats des ses observations et de ses analyses, ce que nous souhaitons ardemment….

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 26 août 2019

    BRUITPARIF nous adresse le commentaire suivant sous la signature de sa Directrice Fanny Mietlicki : "Pour la conclusion, vous pouvez indiquer que c’est notre déontologie que de communiquer les résultats de nos analyses et observations. Les données sont d’ailleurs accessibles via le site de "bruitparif monquartier"

    Je vous envoie également en pièce jointe une photo (crédits Bruitparif) pour remplacer celle du site "La Croix" qui me semble plus appropriée pour illustrer votre article sur les quartiers animés".

    Fanny Mietlicki

     

     


  • Blancs manteaux façade
    Etat désolant de la façade de l'espace des Blancs-Manteaux  (IVe)(Photos VlM/YDM)

     

     

    Ce vendredi 16 août, BFM Paris nous conviait à une émission où il était question de propreté à Paris pendant les mois d'été. Deux secteurs ont fait l'objet d'un reportage : la butte Montmartre, envahie par les touristes et …. le Marais. Les témoins n'ont pas été tendres pour Montmartre. Nous avons quant à nous parlé des berges de la Seine en signalant qu'il s'agit d'un domaine sensible pour la mairie de Paris car elle est au cœur d'un débat entre tenants et adversaires de cette initiative de la Maire Anne Hidalgo et de ses Adjoints Europe Ecologie les Verts. Un débat que la justice a tranché mais dont les cicatrices restent ouvertes.

    Il est important pour cette raison que la mairie de Paris se montre capable d'entretenir le site en dépit d'une fréquentation importante de jour comme de nuit. C'est un défi de taille. Reconnaissons que la mairie s'en acquitte assez bien, au prix il est vrai de moyens exceptionnels voire déraisonnables affectés à son entretien.

    Qu'en est-il ailleurs ? Nous avons constaté par le passé que le paysage urbain à la rentrée de septembre est plutôt bien soigné : moins de tags, moins d'affiches sauvages et de salissures. C'est assez normal dans la mesure où les vandales partent eux aussi en vacances, qu'il n'y a pas de manifestations de rues et d'événements festifs comme la fête de la musique, voire de période festive comme la quinzaine des fiertés. Les parisiens sont de plus peu nombreux, même s'ils sont en partie remplacés par des touristes.

    Il nous serait agréable de faire cette fois encore ce constat. A notre grand regret, les nouvelles que nous recevons au fil de l'eau nous font craindre au contraire une dégradation estivale. Deux sites patrimoniaux remarquables nous sont signalés pour l'état inacceptable dans lequel ils se trouvent. Il s'agit de la halle des Blancs-Manteaux, un édifice de 1813 qu'on doit à Napoléon 1er et qui abrite désormais diverses activités culturelles et sportives. 

    Sa façade en pierre, les vitres, et le trottoir de l'entrée principale sont souillés quotidiennement depuis trop longtemps. Abandonnée comme une vulgaire palissade de chantier, la façade de ce lieu historique est transformée en atelier sauvage, dans l'indifférence apparente de la mairie de Paris.

     

    Les Blancs Manteaux

    Espace des Blancs Manteaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pire encore, car il s'agit d'un crime de lèse-majesté, l'Hôtel particulier le plus prestigieux du Marais, l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande, qui a bénéficié il y a peu d'une restauration prometteuse semble laissé sans soins aujourd'hui, livré à l'affichage sauvage (vue de la façade et détail ci-dessous)

     

    Amelot géné

    Amelot dét

     

    Il se trouve que  les deux anomalies signalées se situent dans un mouchoir de poche ce qui les rend plus choquantes encore. Nous attirons l'attention du Maire du IVe Ariel Weil sur une situation qui n'a pas pu lui échapper, lui qui réside tout près et nourrit, nous semble-t-il, l'ambition légitime en 2020 de gouverner les arrondissements du centre historique de Paris.

    GS-YDM

     


  • Tour
    Tour de France, image d'archives : Thomas Vockler, maillot jaune, se désaltère…

     

     

    Qu'on aime le Tour de France ou pas, il y une similitude frappante entre le goujat qui éjecte son mégot par une chiquenaude en l'envoyant sur la voie publique et les coureurs cyclistes qui vident leur bidon et le lancent d'un geste rageur sur le bas-côté de la route sans souci apparent de respect de l'environnement.

    La scène répétée à l'envi, par des sportifs que les spectateurs admirent, ne peut qu'influencer les esprit notamment les plus jeunes et les persuader qu'il s'agit d'une façon normale de se débarrasser de ses déchets.

    Il n'est pas dans notre intention de condamner nos "géants de la route". Ils doivent boire et n'ont pas d'autre solution que d'agir ainsi et accessoirement d'uriner au bord de la route. Notre propos vise les commentateurs : ils devraient signaler, et le répéter régulièrement, que les sportifs n'ont pas le choix mais que les organisateurs du Tour (et autres compétitions) sont soumis à des règles de protection de l'environnement et s'y soumettent.

    L'alimentation et les rejets ne sont autorisés que sur des tronçons désignés du parcours, où leur récupération est organisée. S'ils se produisent ailleurs, deux motards sont chargés de collecter les déchets. In fine, s'il en reste aux abords de la route, les municipalités se chargent de leur récupération. 

    Voilà ce que les commentateurs doivent expliquer, pour que le geste des sportifs ne soit pas vu comme un acte ordinaire et anodin, et  le dire au moment même où leurs caméras filment la scène. Une façon peut-être d'obtenir que les fumeurs parisiens qui jettent par jour 10 millions de mégots (Le Figaro 09/06/19) réfléchissent à leur comportement irresponsable et, s'ils n'arrêtent pas de fumer ce qui serait la solution idéale, veillent en tout cas à déposer leurs mégots ailleurs que sur l'espace public.

    Nous disons à ce propos que l'initiative de la mairie de Paris de décréter "19 rues sans mégots" (sur les 6.290 que compte la capitale) est d'une grande naïveté et d'une totale maladresse. Comment ne pas voir qu'en agissant ainsi elle donne licence aux fumeurs des 6.271 rues restantes, qui hésitaient peut-être, de se débarrasser allègrement de leurs mégots sur l'espace public ! Cette mesure fait penser aux "motocrottes" des années 90 qui institutionnalisaient par leur seule existence le phénomène des déjections canines sur les trottoirs.

    Gérard Simonet

     

  • électro

    Cabine de diffusion de musique électro-acoustique (Illustration Le Figaro) 

     

     

    Le sympathique Jack Lang s'est illustré deux fois au moins dans sa vie et passera pour cela à la postérité. Il a commencé à la fin des années 80 à dire que les graffiti qui pour l'essentiel dégradent notre cadre de vie était une "expression artistique" (le 17 décembre 1991, les tagueurs du métro Louvre-Rivoli ont été invités à réaliser une performance sous le patronage du Ministère de la Culture à la Grande Arche de la Défense. C'est la première reconnaissance officielle par Jack Lang du mouvement du graffiti français).

    Il n'avait pas tout à fait tort car il y a parmi les "grapheurs" de véritables artistes qui ont leur place dans  la peinture contemporaine. Le drame c'est qu'ils entraînent dans leur sillage des hordes de barbouilleurs qui souillent le paysage de la rue et forcent les municipalités à dépenser l'argent des contribuables (4 à 5 millions d'€ par an à Paris) pour maintenir tant bien que mal un semblant de propreté.

    Notre ancien ministre, aujourd'hui Directeur général de l'Institut du Monde Arabe, n'en est pas resté là. Sensible au traitement, injuste à ses yeux, des citoyens à l'égard de la musique techno, non pas en raison de son esthétique – ce serait une affaire de goût – mais parce qu'elle leur casse simplement les oreilles quand ils y sont soumis, il imagina en 1998 un événement dédié à la musique techno, qualifiée de "musique vivante et brillante avec un public chaleureux". La "Techno Parade" était née avec comme mission de "militer pour la défense des cultures électroniques et un accès à une fête plus libre". La version 2019 aura lieu le 28 septembre, sur un parcours qui n'est pas encore établi. Chacun espère secrètement qu'elle passera loin de chez lui !

    Le quotidien Le Figaro du 2 août a consacré un dossier  à l'accident qui a coûte la vie à Steve, un adepte de la musique techno à ce qu'on comprend. Il faut faire toute la clarté sur ce qui s'est passé et il nous semble que les autorités judiciaires et policières s'y emploient. On ne voit pas où est la valeur ajoutée par les six associations de la scène française et de la musique acoustique signataires d'un texte  pour dénoncer les conditions de la mort du jeune homme, avant même de disposer des éléments de jugement.

    On comprend qu'ils défendent sa mémoire. Mais en réagissant de manière solidaire et revendicatrice à l'égard des pouvoirs publics, mairie et préfecture de police, ils donnent le sentiment de vouloir exploiter le drame pour bénéficier de libertés plus larges dans la production de leurs spectacles. Il nous semble pourtant qu'à Nantes le soir de cette fête de la musique, contrairement à ce qui est imposé chez nous à Paris où les musiques s'arrêtent à minuit, les autorités avaient été généreuses et peut-être imprudentes, en acceptant que les décibels soient diffusés jusqu'à 4 heures du matin (simple dépassement d'horaire disent les organisateurs)….

    Il faut rappeler que la profession n'a toujours pas digéré le décret de santé publique du 7 août 2017, applicable depuis octobre 2018 qui restreint – mais modérément – les niveaux sonores. Sa vocation est à la fois de protéger l’audition du public et de préserver la santé et le confort du voisinage. C'est ce que nous demandons pour les centres-villes afin que notre tranquillité, notre sommeil et au  final notre santé soient préservés.

    La musique techno a pour autant droit de cité. Il faut que ceux qui organisent sa diffusion s'assurent qu'elle respecte les contraintes réglementaires et qu'elle ne crée pas de gène au voisinage, tant pour ce qui concerne le bruit que le comportement des spectateurs qui viennent pour l'entendre et pour danser. 

     

  • Concours canari

    Finale du concours international de chant lyrique de Canari 2016  (archives)
    Premier prix homme : Kakhaber Shavidze
    a interprété « Si la rigueur et la vengeance » – La juive – Halevy et Air de Fiesco – Simon Boccanegra – Giuseppe Verdi

     

     

    L'édition 2019 du Concours international de Chant Lyrique de Canari (Hte Corse) se tiendra cette année du 26 au 30 août 2019, sous la présidence renouvelée de Renée Auphan et sous la conduite artistique du fondateur du festival de Canari Jacky Scaglia.

    Ancienne directrice de l'Opéra de Lausanne, de celui de Genève, puis de l'Opéra de Marseille en 2002, Renée Auphan assurera comme l'an passé la présidence du jury qui compte notamment dans ses membres Maurice Xiberras, directeur général actuel de l'Opéra de Marseille, Christophe Ghristi, directeur du Théâtre du  Capitole de  Toulouse et Michelle Canniccioni, soprano internationale qui s'est produite à l'Opéra Bastille et à la Scala de Milan.

    Vingt-trois candidats ont été sélectionnés sur une trentaine de postulants, originaires de France, Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse, Espagne, Pologne, USA, Madagascar, Corée du sud et Japon.

    On retrouvera pour l'accompagnement des chanteurs, Magali Albertini qui était au piano aux sessions des "Moments Lyriques du Marais" ® de 2017 et 2018. Un autre accompagnateur sera présent. Il s'agit d'Olivier Cangelosi qui, en marge du concours, donnera un récital le lundi 26 août avec quatre sonates de Beethoven.

    Une nouveauté cette année : un concert lyrique qui sera donné le mardi 27 août par Michelle Canniccioni  soprano et Svetlana Lifar mezzo-soprano.

    Canari vue sur le capCanari, côte occidentale du Cap-Corse, paysage protégé, classé "site  patrimonial remarquable"

     

    Comme chaque année nous serons attentifs aux prestations des artistes car Canari est un tremplin pour beaucoup d'entre eux et c'est déjà ainsi que nous avons constitué la distribution de nos concerts parisiens du Marais.

    La date du prochain concert du Marais est fixée au 30 octobre 2019 à 20h00 en l'église N.D. des Blancs-Manteaux dans le IVe à Paris. L'annonce du programme sera faite prochainement mais d'ores et déjà nous suggérons à nos lecteurs de réserver la date sur leur agenda. Nous retrouverons Magali Albertini au piano, la soprano Pauline Feracci, la mezzo-soprano Lorrie Garcia (qui se produit cet été aux arènes de Vérone) et un nouveau venu dans notre distribution, le ténor Kaëlig Boché, révélation "classique" de l'ADAMI 2017,

    Gérard Simonet

     

  • ParisParis vu par "Bestlifeonline.com"

     

     

    Il est surprenant que la Maire de Paris Anne Hidalgo et ses fidèles n'aient pas encore fait état (à notre connaissance) d'une étude du  magazine médical en ligne américain "Bestlifeonline", édité par le "Meredith Health Group", 85 Broad Street, 30th floor, New-York NY 10004, publié le 27 février 2018 sous la signature d'Alex Daniel.

    Ses conclusions, (accès à l'article de Bestlifeonline) reprises par Gilles Babinet, vice-président du "Conseil national du numérique", apparaissent aujourd'hui sur Twitter. Elles bousculent les idées reçues sur l'état de la propreté de Paris et on s'étonne que l'équipe municipale n'en fasse pas plus état car elle accrédite l'idée qu'une grande ville ne peut pas être propre autant que la population le désire.

    Voici en Français le texte de l'introduction  :

    Si vous aimez l’air pur et les rues propres (qui n'est pas ainsi ?), les grandes villes peuvent parfois être source de stress : ce smog, ce bruit et ces personnes entassées dans des espaces réduits font fuir les amateurs. Mais il s'avère que toutes les grandes villes ne sont pas sales.

    Nous avons analysé les données des 200 plus grandes villes du monde afin de déterminer celles qui sont les plus propres. Nos données s'appuient sur les niveaux de pollution de l'air (y compris les particules de 10 microns et de 2,5 microns), selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le niveau de qualité de vie selon le spécialiste mondial Mercer (entreprise américaine, filiale de Marsh & McLennan Companies, le plus grand cabinet de conseil en ressources humaines au monde) (N.B. toutes les villes ne sont pas classées par Mercer),  et le score de performance environnementale  du pays d’origine, selon Yale, Columbia et le "World Economic Forum".

    En plus de ces chiffres, nous avons pris en compte les rapports de terrain de notre équipe de rédaction, qui voyage beaucoup, et avons ajouté des points de bonus aux villes qui bénéficiaient de bons jugements dans le "Monocle’s Quality of Living index"

    Dans cet esprit, voici les 50 villes les plus propres au monde. La plus sale est la 50ème, Rio de Janeiro, Brésil (dommage, c'est la plus beau site du monde ! – NDLR), la plus propre est Londres avec le rang 1. Et Paris occupe la 2ème place. Une précision : on parle de Grand Londres et ses 8,8 millions d'habitants alors qu'il s'agit pour nous de Paris intra-muros avec ses 2,2 millions d'habitants…

    On aimerait que Mme Hidalgo et ses concurrents à l'élection de 2020 ne prennent pourtant pas ces données pour parole d'évangile. Ce genre d'enquête est basée sur des index qui ne sont pas forcément représentatifs de la perception qu'en ont les citoyens. Il semble, en particulier, que les résultats concernent plus la pollution que la saleté proprement dite (lol). Mais quoiqu'il en soit, mieux vaut être le premier que le dernier de la classe !

    Une chose est certaine à nos yeux : il faut et c'est possible améliorer la propreté de Paris en veillant en particulier à l'état du paysage de la rue et de son mobilier urbain : bancs publics, armoires électriques de commande des feux, boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, parcmètres, plaques de rues, affiches et affichettes sauvages, tags sur les murs et devantures. C'est un bon entretien de tous ces éléments du paysage qui installera ou non la conviction du public qu'on a affaire à une ville raisonnablement propre.

    GS

     

     
  • Siad martinet revah gérard 06 06 16Echanges conviviaux en 2016 autour d'un verre de Bordeaux entre Gérard Siad, président du SNEG, Jean-François Revah et Gérard Simonet, présidents de "Riverains du XIe" et de "Vivre le Marais ! Paris-centre", en présence de Stéphane Martinet, adjoint au Maire du XIe

     

     

    Le SNEG (syndicat national des entreprises gay) a été créé en 1990 par Bernard Bousset, propriétaire depuis longtemps du prestigieux "Open Café" qui fait l'angle des rues Archives et Ste Croix de la Bretonnerie dans le IVe. Dès 2004, alors que notre association n'était pas encore devenue "Vivre le Marais !" mais avait commencé à se faire connaitre, il se rapprochait de nous pour sympathiser et partager certaines de nos positions au sein de débats en mairie arbitrés par la Maire de l'époque Dominique Bertinotti.

    Nous avons fait plus tard la connaissance de ses successeurs, Jean-François Chassagne, puis Gérard Siad qui a présidé le SNEG jusqu'en 2017. C'est avec lui que nos relations ont été les plus longues, et les plus fructueuses car il a toujours soutenu que les exploitants (de bars ou de clubs) devaient être irréprochables quant au respect des règles qui assurent la protection du voisinage contre leurs nuisances, le bruit avant tout. 

    Y aurait-il aujourd'hui un changement d'attitude au sein du SNEG ? La "lettre d'information" (newsletter) qu'ils viennent de diffuser nous apprend "qu'au terme d’une négociation avec la Préfecture de Police, le SNEG & Co a obtenu, après un premier refus, une décision favorable à sa demande de dérogation d’ouverture tardive le soir de la Marche des Fiertés, pour ses adhérents (une quarantaine) ne disposant pas d’autorisation de nuit".

    Demander et obtenir que 40 établissements qui ne sont pas équipés pour accueillir et gérer du public la nuit soient autorisés à ouvrir, donc servir des boissons alcooliques, diffuser de la musique et accueillir des fêtards, est une démarche corporatiste qui ne se soucie pas des nuisances dont les riverains peuvent souffrir. On comprend et on apprécie que la Préfecture de police ait refusé dans un premier temps et on regrette qu'elle ait fini par céder.

    La "Marche des Fiertés" (ex Gay-Pride) est une manifestation autorisée, avec un parcours et une heure de dispersion. Elle n'est pas un talisman qui rend permis ce qui ne l'est pas, pas plus que ne les sont la Fête de la Musique, la Nuit Blanche, la Fête Nationale, le Nouvel An et tel ou tel anniversaire.

    GS

     

    Postscriptum du 4 août 2019

    Le SNEG & C° a demandé que nous publiions un droit de réponse à notre article. Nous le faisons très volontiers et nous n'avons pas d'objection à son contenu à l'exception de la toute dernière phrase qui fait état "d'invectives discriminantes et infondées" de notre part. Nos lecteurs savent qu'il n'est pas dans nos habitudes de lancer des invectives à qui que ce soit. Quant à la discrimination nous agissons en permanence pour qu'elle ne sévisse pas autour de nous, en acceptant et en défendant ceux qui viennent à nous sans distinction d'aucune sorte. On souhaite que le SNEG & C° dans sa nouvelle appellation puisse en dire autant.

     

    Droit de réponse :

    Suite à la parution de votre article nous tenons à vous apporter les précisions suivantes :

    Le SNEG s’appelle depuis 2013 le SNEG & Co, ce « & Co » signifiant notre volonté d’ouverture à tous les ERP friendly au-delà des seuls établissements accueillant une clientèle LGBT. Il est présidé depuis octobre 2017 par Olivier Robert qui fut tour à tour vice-président de Bernard Bousset, de Jean-François Chassagne puis de Gérard Siad.

    Si notre nom a évolué, notre positionnement, que vous saluez en évoquant l’année 2016, n’a lui en revanche, pas changé : nous sommes toujours pour une nuit responsable et professionnalisée, dans le cadre exclusif d’Etablissements Recevant du Public en conformité. Nous rappelons incessamment à nos adhérents, dans leur intérêt, le respect des obligations qui sont les leurs au regard des réglementations : nuisances sonores et olfactives, occupation du domaine public, lutte contre l’alcoolisation massive, sensibilisation de la clientèle au respect de la tranquillité publique… nos messages sont les mêmes depuis 1990, adaptés aux évolutions de la réglementation quand il y a lieu.

    Notre philosophie première n’a pas changé, ceci étant, nous défendons les intérêts de nos adhérents comme vous défendez les intérêts des vôtres. Chacun son rôle, cela n’empêche pas pour autant, de poursuivre des objectifs qui peuvent donner satisfaction à chaque partie.

    Concernant le fait précis que vous évoquez, à savoir la dérogation exceptionnelle d’ouverture tardive pour nos établissements ne disposant pas d’autorisation de nuit, nous vous informons que :
    – cette dérogation est accordée au soir de la Gay Pride (Marche des Fiertés) chaque année depuis plus de 20 ans, la répétition de celle-ci atteste qu’elle se déroule conformément aux obligations qui s’y rapportent ;
    – les établissements concernés sont à même d’accueillir la clientèle au-delà de 2 h du matin, comme tous les autres. S’ils ne disposent pas d’autorisation de nuit, c’est parce qu’ils n’en ont pas fait la demande car leur modèle économique, leur concept, ne les amènent pas à exploiter toute la nuit, exceptés aux quatre dates autorisés par arrêté préfectoral et ce soir de la Marche des Fiertés, jour de la fête annuelle de notre communauté ;
    – la dérogation d’ouverture exceptionnelle dont ils disposent au-delà de 2 h du matin, suppose que passée cette heure, l’exploitation se poursuit uniquement à l’intérieur des établissements et cette comme les précédentes, cette disposition a été respectée ;
    – Sur 44 demandes, cette dérogation a été refusée à 8 établissements ayant fait l’objet d’un avis défavorable. Cela implique que les 36 autres ouvertures exceptionnelles, accordées à des établissements sous avis favorable, témoignage de leur bonne gestion tout au long de l’année et des années précédentes pour ceux bénéficiant année après année de cette même dérogation exceptionnelle ;
    – Aux 36 établissements bénéficiant de cette dérogation et qui n’ont pas agi dans l’illégalité mais conformément un arrêté préfectoral, le SNEG & Co a, comme chaque année, adressé un courrier leur rappelant les conditions de bon déroulement de cette soirée selon les prescriptions de la Préfecture de Police.

    Une opposition systématique serait contre-productive et ne pourrait aboutir qu’à une crispation de la situation. Au service de nos adhérents respectifs, notre démarche n’est pas plus illégitime que la vôtre. Aujourd’hui comme depuis toujours, comme en 2016, le respect de la tranquillité publique doit être au cœur des préoccupations de nos adhérents tout comme la contribution de nos commerces à la renaissance d’un quartier autrefois peu attractif doit être prise en compte par les vôtres.

    Comme vous, nous connaissons le fragile équilibre qui consiste à allier le bien-être de la population riveraine et l’exploitation de lieux commerciaux. Nous vous invitons pour le garantir, à un dialogue raisonnable et apaisé plutôt qu’à des invectives discriminantes et infondées.

    Cordialement.

    Pour le Conseil d’Administration,

    Remi Calmon

    Directeur Exécutif

     

     

  • Amelot bisseuil galerie psychéeLa Galerie Psyché de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     


    On salue une initiative originale, lancée par le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, en association avec Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, pour nous inciter à (re)découvrir le patrimoine architectural du Marais et tester nos connaissances historiques, culturelles et artistiques concernant cet exceptionnel ensemble d’édifices, tous remarquables et auréolés d’une très longue histoire.

    Cette démarche est inspirée de l’idée de Raymond Quéneau qui proposa au journal "L’Intransigeant" une rubrique intitulée « Connaissez-vous Paris ? » entre novembre 1936 et octobre 1938. La chronique eut un certain succès, qui lui permit de durer plus de deux ans, soumettant chaque jour à ses lecteurs de petites énigmes sur Paris.

     

    Pour jouer, allez sur les compte Twitter  <@mairiedu4e> et Facebook de la mairie du IVe.

    Tous les jours, du lundi au vendredi 11 heures, jusqu’au vendredi 30 août 2019, vous trouverez une question, correspondant à un fait historique, un personnage célèbre, ou une particularité architecturale, liée à un bâtiment emblématique du Marais avec sa photo.

    Et chaque soir la réponse.

    Quelques exemples de questions posées en juillet :

    Quel célèbre compositeur vécut à l’Hôtel de Beauvais pendant son enfance ? (photo de la Cour Administrative d’Appel de Paris).

    Le Musée Picasso est abrité dans l’Hôtel de Fontenay, aussi appelé Hôtel de Juigné. Mais cet édifice classé au titre des monuments historiques est surtout connu sous le nom d’Hôtel Salé. Savez-vous d’où vient ce surnom (photo du musée).

    De plus avec la question apparaît un lien qui permet d’accéder au site de l’institution concernée. Une bonne occasion de faire fonctionner nos neurones et surtout une incitation à visiter ou revisiter les monuments ou musées évoqués.

    Le quartier du Marais ne cessera jamais de nous étonner.

    Claude Verrier

     

    NB : Pour ceux qui auraient du mal à accéder au jeu sur les réseaux sociaux de la mairie, voici un lien vers un site qui propose aussi ce genre de quiz et diverses informations insolites sur Paris

     

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    Berges fréquentées pont neuf 22 02 18

    Touristes dans le Parc des Berges de Seine, à hauteur du Pont Neuf, en 2018 

     

     

    Une compilation des informations disponibles sur les sites officiels et dans les articles de presse, sur la période 2015 à 2018, avec lissage des contradictions qui sont nombreuses, nous permet de dégager quelques chiffres-clé.

    • Le nombre de touristes en France dans l'année est proche de 90 millions, dont 70 millions sont des européens. Paris compte pour 50 à 60 millions.
    • La France est la première destination au monde en matière de tourisme, devant les Etat-Unis et l'Espagne
    • Paradoxalement, la France ne détient pas le record des recettes touristiques. On vient chez nous mais on y séjourne et on y consomme moins qu'ailleurs… Avec un chiffre de recettes de 35 Milliards d'€, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la France est loin derrière les Etats-Unis, battue par l’Espagne, la Thaïlande et …. la Chine .
    • Ces dépenses, selon la Banque de France, sans surprise, "profitent essentiellement à certains territoires", en particulier Paris, et "sont également très concentrées dans le temps" (juillet et août).
    • Le site le  plus visité en France est Disneyland Paris (selon l'INSEE), devant le Louvre, le château de Versailles et la tour Eiffel.
    • Le nombre de nuitées des touristes en France est stable à 6,7. En triturant les chiffres, nous nous interrogeons un peu plus encore sur l'accroissement inquiétant de la densité d'habitants à Paris. Car sur la base de 50 millions de visiteurs dans l'année, le tourisme induit la présence permanente de 920.000 personnes supplémentaires dans la ville qui se concentrent évidemment dans les secteurs les plus attractifs et ont recours aux équipements publics.  Pas étonnant que Paris soit encombré, que Paris étouffe, pas surprenant que des musées comme le Louvre ne sachent plus comment gérer la foule de ses visiteurs (10 millions par an selon Jean-François Legaret Maire du 1er arrt,) 

    Ainsi Paris rejoint (ou précède) Venise, Dubrovnik, Prague, Barcelone où le touriste est devenu non grata aux yeux de la population, à l'exception des marchands qui ne voient que des avantages à sa présence massive.

    Que faut-il faire ?

    Appliquer à Paris une politique malthusienne sur l'accès aux principales attractions de la Ville. Poursuivre l'encadrement et la surveillance du phénomène de la location saisonnière. Et promouvoir les régions. La France regorge de sites insuffisamment irrigués par le tourisme. Il est indispensable de procéder à un rééquilibrage à leur profit et au détriment de Paris qui est désormais menacée d'asphyxie !

    GS

     

    Sources : mission d'information sur le Tourisme de l'Assemblée Nationale, site <economie.gouv.fr>, Le Monde, Microsoft MSN, INSEE

     

     

  • île st louis toilettes 23 07 19Discours d'inauguration du Maire Ariel Weil (Photo Le Parisien)

     

     

    Promeneurs parisiens, ou touristes français et étrangers constatent le très faible équipement en toilettes publiques de Paris, et notamment des lieux touristiques les plus fréquentés, particulièrement Le Marais, les obligeant à prendre une consommation dans un Café, ou pire à des incivilités. En 2018, pour ces faits, 7 672 personnes ont écopé d’une amende de 68 €.

    L’installation de tels sanitaires est une opération complexe et coûteuse. En effet, il y a une priorité absolue à la préservation des sites et des monuments, et dans maints endroits l’impossibilité d’installer des cabines. De plus, il faut tenir compte de la faisabilité de travaux de génie civil, alimentation en eau, évacuation des eaux usées, raccordement au réseau électrique, et par la suite assurer la maintenance des lieux.

    La solution trouvée dans le IVe arrondissement dans l'Île Saint-Louis, au pied du pont Louis-Philippe, côté quai Bourbon, est optimale. Ces nouveaux lieux d’aisance, d’un côté toilettes pour Femmes, de l’autre pour Hommes, ouverts 7 jours/7 depuis le 24 juillet dernier et d’accès gratuit, ont été aménagés encastrés dans les escaliers en pierre qui mènent vers le quai bas au niveau du 39 quai Bourbon. Ils sont donc très discrets et sans aucun impact sur l’environnement architectural et les vues sur la Seine. Un investissement de 300 000 € pour la Ville, avec en outre la nécessité d’organiser un passage régulier des forces de police pour éviter les dégradations, l’insécurité ou l’apparition de trafics.

    Nous espérons, avec le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, la pérennité de cet aménagement.

    Claude Verrier