"La Cerise sur la Pizza", 32 rue St Paul, angle rue Neuve St Pierre (IVe). "Respecte les putes" et "Someone I love is sexworker"
Nous recevons ce message de Gaspard Landau, un habitant de la rue Beautreillis amoureux du quartier St Paul, éditeur d'un blog qui nous apprend beaucoup de choses sur l'Histoire de cette partie du IVe qui a hébergé des rois de France jusqu'à Charles VII :
"Je joins à ce message quelques photos de tags apparus il y a quelques semaines rue Neuve-Saint-Pierre, sur les vestiges et les abords du clocher de l’ancienne église Saint-Paul.
Je ne prends pas la peine de faire des commentaires sur le message et l’opportunité ou les raisons de l’exposer de cette façon. C’est vrai que tout le monde a quelque chose d’intelligent à dire. C’est tellement mieux , cette pensée-slogans imposée aux autres, et peu importe la forme.
Je me dis juste qu’il aura sans doute fallu un certain temps et de l’organisation pour dégrader ainsi ces murs, et avoir la chance de ne pas être dérangé. A croire que l’été plus encore, Paris est laissé à lui-même.
Je me dis aussi que la hauteur à laquelle ont été tracés ces tags est peut-être au-delà des capacités d’intervention des services de nettoiement. Qu’en tout cas, on risque de devoir les subir sans doute longtemps. Quant au restaurant installé en dessous, il a désormais une enseigne dont il se serait sans doute passé.
On va parler des tags une fois de plus, qui défigurent notre paysage urbain. Avec un reproche appuyé à leurs auteurs. Il y a une démarche totalitaire, dictatoriale dans leur volonté d'imposer au public un visuel ou un message non sollicité sans respect pour la propriété privée dont il est fait usage.
Pour ce qui est du respect des sex workers, alias putes, prostituées ou putains, Georges Brassens dans les années 70 a fait beaucoup mieux avec une chanson, qu'on n'entendait que si on le voulait : "La complainte des filles de joie". Écoutez la, elle est très belle et pleine de respect pour ces femmes. Et vous les tagueurs faites votre examen de conscience et allez vous rhabiller !
Gérard Simonet
Postscriptum du 25 août 2020
Gaspard Landau nous envoie ce message :
Commentaires
10 réponses à “La dictature des tagueurs…”
Dans le 11e, nous avons une gueguerre entre taggeurs, et tagueuses, encouragée par les idéologies en vogue à la mairie de paris : c’est ainsi qu’un immense (et très laid) tag proclamant « OSEZ PARLER DE L’INCESTE » est devenu, après effacement soigneux de certains mots recouverts de peinture blanche, « OSEZ L’INCESTE »
Il est probable que les brigades opposées poursuivront prochainement leur petit jeu… Un autre tag n’affirmait il pas cette absurdité : « les tags sur les murs de la ville sont l’imprimerie du peuple »… Pauvre peuple subissant les assauts d’agitateurs, et d’agitatrices, intranquilles….
Comme il est dit, la hauteur va décourager les services de nettoyage de la mairie car au dessus des 4 mètres max… Est-ce que quelqu’un a saisi un incident sur le site « Dans ma rue »?
La mairie, toujours absente. En plus de ces affreuses palettes dégueulasses…
Les agents en charge de la propreté pourraient-ils, entre deux coups de balais, signaler les tags, prendre des photos et les déposer sur l’application dans ma rue ?
Réponse à David.
Oui, le signalement avait été fait sur le site « Dans ma rue ».
Et comme vous le supposez, ces tag sont placés trop haut pour une intervention : il y est précisé dans la réponse qu’ils sont « hors champ du prestataire de désaffichage/dégraffitage ».
Cette souillure risque donc d’être là pour un bout de temps. A moins que la dégradation des vestiges de l’ancienne église Saint-Paul et le risque de voir les lieux devenir un futur « spot » pour idées courtes n’incitent la Mairie à prendre rapidement en charge le nettoyage d’une façon ou d’une autre.
Les paris sont lancés…
J’ai eu beaucoup de plaisir à réentendre Georges Brassens dans cette chanson que je range dans les meilleures de son oeuvre. Il dit avec beaucoup de délicatesse ce que les tagueurs d’aujourd’hui nous assènent en nous agressant et en polluant notre cadre de vie
Ah, ça fait plaisir à lire, les tags ont disparu… !
Il est vrai que si on a l’adresse mail des autorités et qu’on représente une association comme la notre, on a plus de poids que les simples utilisateurs du site « DansMaRue »! Conclusion : « Vivre le Marais » est vraiment d’utilité publique, pensez à bien renouveler votre cotisation.
Ce qui serait bien aussi, mais là je rêve, ce serait de débarrasser notre quartier des posters sauvages horribles « John Hamon », vous savez, celui qui a le sourire niais !
Cher David,
On a sans doute un peu plus d’impact en tant qu’association notoirement connue mais les citoyens concernés, isolés ou pas, doivent intervenir sur « DansMarue » car nous ne pouvons pas tout surveiller
Croyez-moi, j’ai saisi des dizaines d’incivilités sur « Dans ma rue » et, maintenant, en 10 jours c’est traité.
Malgré moult perturbations sur Internet par chez nous, j’ai pris connaissance de l’affaire des tags de la rue Saint-Paul et de son miraculeux dénouement, à porter au palmarès de l’association et de son réseau. Je vous en remercie bien sincèrement et, en plus, je vous remercie de nous avoir « branché », à cette occasion, sur Brassens. Grâce à vous, je me suis replongé dans la biographie exemplaire de l’ami/neveu de Jeanne. Séduit à en pleurer !