Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2020

  • Castex jean FR3Jean Castex (Photo France 3 Occitanie)

     

     

    Jean Castex est Maire de Prades (Pyrénées Orientales), la ville du Maître catalan du violoncelle Pablo Casals. Issu de la droite, il a été réélu aux dernières municipales avec le score élogieux de près de 76 %. Le gouvernement par la voix du Premier Ministre Edouard Philippe, a annoncé le jeudi 2 avril sur TF1 qu'il sera chargé de la "coordination d’un groupe de travail interministériel pour réfléchir à la stratégie de déconfinement". Haut fonctionnaire, élu local, énarque… L'homme semble avoir toutes les caractéristiques requises pour mener à bien cette tâche. Il connait nos institutions, notamment celles qui touchent à la Santé.

    Des associations parisiennes militent depuis 2010 sous l'étiquette "Vivre Paris !" pour le respect de l'espace public, la maitrise du tourisme festif, le contrôle de la consommation nocturne de boisssons alcooliques, la régulation du cadre de vie des espaces ouverts, le droit à la tranquillité et au sommeil des habitants. Ces associations souhaitent partager avec ce haut fonctionnaire leur analyse de la situation et leurs recommandations pour l'avenir.

    Cox attoupement square ste croix 29 03 14 à 20h45

    Jean pierre timbaud soirée privée sept 2012

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rassemblements nocturnes et alcoolisation dans les IVe et  XIe arrts….

     

    Il n'est pas question de s'acharner sur des établissements à terre aujourd'hui, condamnés avec le confinement à fermer leurs portes, et d'exploiter dans notre rhétorique les aberrations constatées et dénoncées hier, notamment les rassemblements de foules de consommateurs à l'intérieur, sur les trottoirs et sous les fenêtres des habitants qui ont vécu l'enfer de nuits sans sommeil. Peut-être fallait-il que ces excès se produisent et se révèlent pour que les yeux se décillent ?

    Nos amis du XIe arrondissement très affectés par les méfaits des activités festives nocturnes et de l'alcool s'expriment en ces termes sur le sujet :

    "Citoyens engagés, responsables associatifs, nous sommes des observateurs avisés et modérés, constants (nous travaillons dans la durée, depuis plus de dix ans), raisonnablement objectifs (sensibles à ce qui relève de l'intérêt général qui est notre unique boussole), nous représentons la fameuse "société civile" qui ne s'exprime que très rarement, et trop souvent dans des sondages d'opinion aux questions généralement biaisées. Nous sommes reconnus en tant que tels par un grand nombre des décideurs."

    A ce titre, nous les rejoignons pour nous exprimer auprès de Jean Castex sur les enjeux des modes de déconfinement dans nos quartiers caractérisés par une surpopulation, l'indiscipline des exploitants et des consommateurs, une certaine discordance dans l'attitude des autorités : préfecture de police et mairie de Paris. Nous craignons un encouragement au laxisme, un manque d'effectifs de contrôle, le rejet social des mesures de déconfinement, leur mauvais décodage par les populations, la difficulté de leur mise en œuvre réelle, et pour finir les résistances à l’application d'une politique efficace de déconfinement avec un risque d'échec et de rebond dévastateur.

    Il est conseillé à ce propos de s'inspirer des expériences de pays voisins qui travaillent sur des modes de sortie du confinement qu'ils ont eux-mêmes instaurés (Italie, Autriche, Allemagne, Espagne, Danemark …)

    Nous voulons quant à nous que la sortie du confinement réussisse. Nous sommes demandeurs d'une visio-conférence entre des représentants de nos associations de notre mouvance "Vivre Paris !" et Jean Castex, pour nous en entretenir.

    Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !

     

  • Prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11

    Prieuré Saint-Martin : le chevet de la chapelle, de style roman, abrite une salle d'exposition du Conservatoire National des Arts & Métiers (CNAM – IIIe)

     

     

    Dans le respect de l'obligation de confinement de chacun, Ariel Weil propose chaque jour un programme culturel de visites virtuelles sur Internet : #UnJourUneInstitution.

    Chaque jour, à l'aide du réseau Marais Culture +, on  peut découvrir à 10h00 sur le compte Twitter @Mairiedu4e ou sur la page Facebook de la mairie du IVe une initiative culturelle qui couvre divers domaines et vise toutes les générations.

    Ont fait l'objet de ce programme ces jours derniers : le musée Cognacq-Jay, le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, le CNAM, la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, la maison de Victor Hugo….

     

    Bibliothèque historique de paris lamoignon 04 12 15Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Hôtel d'Angoulême Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe)

     

    A venir : le Pavillon de l’Arsenal, le Centre Pompidou, la bibliothèque Forney, le Mémorial de la Shoah, le théâtre du Chatelet, le Musée Européen de la Photographie, le Musée Carnavalet, le Musée Picasso…

    Une façon opportune de visiter les monuments et lieux clèbres du Marais sans enfreindre les règles de confinement actuelles.

     

  • Housieaux

    Pierre Housieaux

     

    Il avait déclaré à ses proches qu'il avait contracté le COVID 19. Agent au secrétariat général de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, Pierre Housieaux avait répondu à l’appel à mobilisation interne pour le soutien des particuliers et des professionnels face à l'épidémie. Il a été retrouvé sans vie samedi 28 mars à son domicile du Marais. Il était âgé de 62 ans.

    ASPH

    Pierre Housieaux était membre de la Commission du Vieux Paris et depuis des années le Président de l'Association pour la Sauvegarde et la Mise en Valeur du Paris Historique, indissociable de l'Histoire du Marais. La photo est la couverture du premier bulletin d'information de l'association en 1969 et l'annonce du "Festival du Marais". Une histoire qui a commencé 1961 avec l'invention et le nettoyage des plafonds Louis XIII de l'Hôtel de Vigny, rue du Parc Royal (IIIe), et qui s'est poursuivie jusqu'à nos jours avec la restauration du cellier médiéval d'Ourscamp, 46 rue François Miron (IVe), siège de l'association.

    Pierre Housieaux a été longtemps le Président du conseil de quartier de Saint-Gervais (IVe). Il a participé comme membre aux travaux de la commission du secteur sauvegardé du Marais pour la révision du PSMV jusqu'en 2013.

    "Vivre le Marais !" et chacun de nous rendons hommage à cet amoureux des belles pierres de nos quartiers et au rôle social qu'il a exercé à travers ses multiples engagements. Nous adressons nos pensées attristées à sa famille et à ses proches et les assurons de notre profonde sympathie.

    Gérard Simonet

     

     

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    Photovisi-la troupe MLM

    Comme dans les limbes : nos solistes Kaëlig Boché, Pauline Feracci, Lorrie Garcia, Thibault de Damas et, au centre, Magali Albertini qui accompagne leur chant.

     

     

    Ils sont confinés comme nous, victimes collatérales du coronavirus, leurs engagements sont suspendus ou annulés, mais nous échangeons régulièrement car nous espérons que le spectacle que nous avons annoncé le 3 mars 2020  au titre des VIèmes Moments Lyriques du Marais sera programmé à nouveau dès que les autorités compétentes auront levé l'embargo sur notre vie quotidienne.

    Si la providence est avec nous, c'est avant l'été que l'événement aura lieu. Si elle nous est moins clémente, nous aviserons, avec comme objectif de revenir vers notre public, portés par l'enthousiasme de ceux qui auront retrouvé la joie de vivre et le bonheur de donner ce qu'il y a de meilleur en eux.

    Gérard Simonet

     

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    Oberkampf floutéeSamedi 14 mars 2020, minuit, rue Oberkampf (XIe), le "temple de la soif"

     

     

    Sur cette photo on dénombre 23 personnes visibles, il y a en avait d'autres qui n'apparaissent pas dans le champ, entre 20 et 30 personnes au coude à coude dans un moment où toutes les directives de distanciation sociale étaient supposées connues de tous.

    On nous dit que le pic est devant nous : en France, aujourd'hui, il faudrait être sourd, aveugle, pour ne pas dire pire, pour n'avoir pas compris que chaque jour qui vient nous révèlera des chiffres de plus en plus terribles et que la période de confinement sera nécessairement longue ; la sortie du confinement étant probablement progressive.

    C'est précisément parce que nous avons du temps devant nous qu'il est nécessaire de commencer dès maintenant à poser des jalons pour la sortie de crise : notre responsabilité collective est d'anticiper. A quoi bon attendre ?

    Les représentants associatifs d'habitants estiment qu'ils ont quelque chose à dire à dire au sujet de la sortie de crise. Il leur parait indispensable de ne pas laisser le monopole de la communication à Culture Bar-Bars  ou à la Plateforme de la Vie Nocturne, dont on entend déjà les messages : "Il faut rattraper le retard, il faut aider à décompresser, il faut soutenir le geste citoyen de revivre en groupe dehors en terrasse, il faut consommer en masse de l'alcool pour lutter contre les faillites".

    On pense d'abord à tous ces irresponsables qu'on voit sur la photo, prise alors que ces personnes ne pouvaient pas ignorer le risque qu'elles prenaient et faisaient prendre à la société. Tout le quartier Oberkampf était sur le même mode, sans aucun contrôle et tout Paris était logé à la même enseigne, malheureusement.

    On sait que ces irresponsables étaient également présents en masse dans les espaces ouverts.  C'est notamment  à partir de photos de nombreux groupes agglutinés le long des berges de la Seine, de part et d'autre du canal Saint-Martin  à travers le Champ de Mars et sur les marches du Sacré-Cœur que le gouvernement a décidé les mesures de confinement. 

    Corona virusUn bataillon de coronavirus

     

    Dans ce contexte, les associations représentant les habitants proposent une concertation pour préparer la sortie de crise dans des conditions permettant d’assurer la sécurité de chacun. Sous l’égide de la Préfecture de police, les organisations professionnelles des débits de boissons, les professionnels de santé, les élus de la mairie de Paris, et les associations d'habitants doivent débattre pour réfléchir, tous ensemble et pendant qu’il en est encore temps, aux mesures nécessaires pour préserver la santé du plus grand nombre. Il serait irresponsable de lever d’un seul coup les mesures de confinement.

    En conclusion nous allons collectivement au sein du mouvement "Vivre Paris !" demander un entretien à la sous-Préfète Directrice du cabinet du Préfet de police de Paris, sur le thème du retour à la normale pour échapper à un retour à "l'anormal".

     

     

  • Corona urgencesPatient en réanimation (Photo Le Parisien 26/03/20)

     

    En cette période difficile que nous vivons, il y a ceux qui contribuent à la lutte contre les dégâts du virus, il y a ceux aussi qui, désocialisés en général, s'en soucient comme d'une guigne et participent allègrement à sa propagation.

    Nous avons retenu deux témoignages qui illustrent cet état de fait, deux attitudes à l'opposé sur l'échiquier de la population :

     

    Docteur Bertrand Lukacs, Président d'Habiter Paris et des Riverains du canal St Martin (Xe), appel aux parisiens !

    Le pic de la pandémie n'est pas encore passé, le confinement va durer encore au moins quatre semaines et peut-être plus.

    Les résultats des essais cliniques seront connus dans 15 jours.

    Des tests de dépistages et de contrôle des anticorps sont en cours d'évaluation.
    Il est sûr que la sortie du confinement sera un moment critique mais personne ne peut aujourd'hui dire le scenario qui sera mis en œuvre car la situation est terriblement évolutive de même que les connaissances et les tests .
    Ce scenario sera certainement étudié avec la plus grande prudence au niveau national . Les préfets, la police et sans doute l'armée seront chargés de le faire respecter à la lettre, je l'espère.

    Le message le plus important à faire passer, dès maintenant, c'est de dénoncer en temps réel tous ceux qui ne respectent pas les consignes : c'est un acte civique de santé publique. Pour protéger ceux qui ne respectent pas les consignes mais aussi la population. Il faut faire comprendre que ce n'est pas de la délation, c'est une démarche citoyenne. Il faut aider la police et maintenant l'armée à être plus efficace encore.

    Ce message doit être largement diffusé. C'est extrêmement important !

    C'est aussi ce qu'il faudra faire au sortir du confinement en fonction des consignes qui seront données mais ne ciblons pas simplement les tenanciers de cafés/restaurants, c'est très réducteur. Ce que j'ai vu sur les berges du canal St Martin, des foules épaule contre épaule buvant et chantant comme si de rien n'etait malgré les consignes, montre l'ampleur de l'inconséquence des populations.

    Attendons d'en savoir plus sur le scenario retenu pour la fin du confinement. Et aidons au mieux et au maximum tous ceux qui seront chargés de gérer ce moment crucial.

    Dr Bertrand Lucaks

     

    Face à cette prise de position responsable, il y l'anomalie, l'anachronisme, la provocation permanente et pour tout dire le danger créé par ce nourrisseur de pigeons qui sévit depuis des années sur le secteur Archives/Renard/Beaubourg, entouré de centaines d'oiseaux porteurs de germes et créateurs de salissures et de pollution. Voici ce qu'en dit CDT, une riveraine (identité voilée par crainte de représailles)

     

    Nourrisseur 1 de pigeons 20 09 12Amour/compassion pour les oiseaux ou désir de provocation d'une société qu'il rejette ?

     

    "Des photos ? En voilà deux, très irritantes, de la vie sous mes fenêtres : pendant le confinement, le nourrissage des pigeons continue….

    Que ce personnage qui vit dans une camionnette rue du Renard puisse être difficilement confiné est une chose, que des personnes continuent de l'approvisionner sans faiblir en kilos de graines pour qu'il puisse nourrir comme avant les pigeons de Paris est choquant.

    Et plus choquant encore que la police laisse faire, apparemment avec une certaine mansuétude. Une bagarre a éclaté avant-hier entre le nourrisseur et un passant, suffisamment violente pour que les policiers arrivent rapidement, à quatre dans une voiture. Une des passionarias qui le soutiennent, l'approvisionnent et lui tiennent compagnie tous les soirs est intervenue en poussant des cris. L'homme, fidèle à son habitude, a hurlé des jurons et des insanités et depuis ? Rien, tout ce petit monde continue à s'activer comme par le passé.

     

    Nourrisseur martineImage scandaleuse des conséquences du comportement d'un personnage désocialisé, image contraire à la nécessité et l'obligation de distanciation des vivants


    Le Maire concerné Ariel Weil, interpellé en réunion publique à ce sujet, nous a dit "qu'on ne peut rien faire car le nourrisseur a beaucoup de soutiens", "et il n'est pas solvable" a ajouté le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum. Les soutiens qu'on connaît, ce sont essentiellement deux viragos hyperactives, et suffisamment solvables pour acheter des graines par dizaines de kilos !
    Quant au "Yellow Korner", il continue de nous pourrir la vie avec sa pub lumineuse clignotante qui illumine tout le quartier en toute impunité 24h/24 et 7j/7.
    Mais bien sûr, rien de comparable avec l'anarchie qui règne dans le nord et l'est de Paris que décrit Le Parisien, qui est profondément préoccupante".
    CDT

     

  • Obadia avant travaux jpeg

    Etat actuel de l'immeuble, avec son 4ème étage réhaussé et tronqué 

    Jonas Obadia est membre de notre association. En 2016 il créait la société Jonas Obadia Studio, spécialisée dans la création artistique relevant des arts plastiques, propriétaire du dernier niveau d’un bâtiment situé au fond de la cour du 11 rue des Arquebusiers dans le IIIe.

     

    Obadia après travaux jpegProjet Jonas Obadia de modification du 4ème étage

     

    Désireux d'agrandir son affaire, il a déposé en février 2020 un permis de construire dont l’objet est la restructuration du 4ème étage et des toitures de ce bâtiment. On vient de lui annoncer qu'il sera refusé, au motif que : "Ce projet, en l'état, n'étant pas conforme aux règles applicables dans ce site patrimonial remarquable ou portant atteinte à sa conservation ou à sa mise en valeur, l'Architecte des Bâtiments de France ne donne pas son accord."

    Au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, devenu depuis SPR (site patrimonial remarquable), ce bâtiment a été classé "type A", avec la protection la plus stricte.

    La décision de l’Architecte des Bâtiments de France est donc naturelle. En revanche une étude détaillée de la demande devrait inviter à trouver une solution de bon sens.

    En effet si ce bâtiment et ceux qui l’entourent appartiennent à un SPR, son état parait avoir été classé "type A " par erreur : il est au fond d’une cour, invisible de la rue des Arquebusiers, et il est surtout le résultat d’une reconstruction architecturalement contestable qui a fait suite à un incendie survenu en décembre 1913.

    Le demandeur propose en réalité d'améliorer un patrimoine récent, sans grande valeur historique et architecturale, (qui a certes accueilli un temps l’atelier de Robert Doisneau) sans qu’il en coûte un sou au contribuable.

    L’Architecte des Bâtiments de France est bien dans son rôle de « gardien du temple » mais ne pourrait-on pas trouver un moyen de traiter cette question comme elle l'a été probablement pour les bâtiments récents construits dans les années 80 au voisinage du secteur de l'Hôtel d'Ecquevilly (ou du Grand Veneur).

     

    Vue sur Hôtel du Gd VeneurSecteur de l'Hôtel d'Ecquevilly et ses constructions récentes

     

    Le déposant est désireux de trouver un écho favorable à son analyse. Il va saisir à cet effet le Préfet de Paris Île-de-France qui est l'autorité compétente en la matière en espérant que cette démarche amiable lui évite de contester le refus du permis de construire devant le Tribunal Administratif.

    Philippe Lanta

    Administrateur

     

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    Musée picasso fronton zoom

    Hôtel Salé,  fronton côté cour à l'est, sculpté aux armes de Pierre Aubert de Fontenay, orné de chiens et de renommées

     

    Nous savons tous que le musée Picasso comme les autres est fermé au public depuis le 13 mars 2020 pour une durée indéterminée en application des directives gouvernementales de lutte contre l'épidémie de coronavirus.

    Picasso bdAffiche Picasso et la bande dessinée

     

    Pourtant, deux expositions simultanées s'y sont préparées : "Picasso Poète" et "Picasso et la bande dessinée". Le vernissage était prévu ce lundi 23 mars. Elles devaient durer jusqu'au 26 juillet 2020. Peut-être aurons-nous la chance d'y accéder cet été si l'épidémie est maitrisée, ou plus tard si le musée décide de la reporter. Aucune information n'est disponible pour le moment à ce sujet. 

    En attendant, le sujet nous amène à publier un dessin humoristique que nous communiquent Elisabeth et Dominique pour nous faire sourire en cette période où la technologie prend le pas sur la réalité.

     

    Dessin lambert-chaperon

     

  • Berges 20 03 20

    Les berges rive droite à hauteur du pont Louis-Philipe, le 20 mars 2020, jour de leur fermeture totale à la population (Photo VlM – clic gauche jusqu'à deux fois pour en visualiser les détails)

     

     

    C'est un témoignage pour la postérité : l'épidémie de coronavirus restera dans les mémoires de ceux qui l'ont vécue, confinés, éloignés de leur famille et de leurs proches, coupés de leur travail mué quand c'est possible en télé-travail, poussés à faire des provisions souvent déraisonnables de conserves, de sucre, de farine, de pâtes et de riz, sans compter les rouleaux de papier-toilette dont la vente n'a jamais été aussi prospère.

    Atmosphère feutrée dans les rues. Peu de passants. Quand ils se croisent ils font un crochet pour passer à bonne distance. Des détritus un peu partout, en faible quantité cependant car les agents de la propreté sont là encore, avec courage, au péril de leur santé.

    Des commerces fermés, à l'exception des pharmacies dont la croix verte clignote et des magasins d'alimentation. Le silence comme on ne l'a jamais entendu, le calme comme il arrivait d'en rêver quand le Marais était envahi de visiteurs.

    Peu de jogueurs sur les berges, où j'ai croisé cinq agents des forces de l'ordre, préfecture ou mairie. J'avais dans la poche l'attestation fabriquée par mes soins avant de sortir au motif (sincère) de courses alimentaires, d'achats en pharmacie et du souci de me dégourdir les jambes. 

    Le jour viendra où ces lieux redeviendront ce qu'ils étaient. A l'identique ? Peut-être pas. Il est souhaitable et vraisemblable que sagement nous tirions les leçons de ce dérèglement de la planète qui n'est pas climatique comme on l'attend mais qui pourrait bien exprimer une réaction du Principe Créateur qui gouverne l'espace, la matière et la vie. En produisant des virus qui touchent l'humanité tout entière, n'est-il pas en train de nous signifier que notre modèle d'existence a passé les bornes ?

    Gérard Simonet

     

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    Rambuteau 35 porte taguée 10 12 19 Rambuteau 35 porte nettoyée 10 12 19

                

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Portail du 35 rue Rambuteau (IVe) le 11/12/2019 défiguré à gauche, nettoyé le 17/03/20 à droite (Photos VlM)

     

     

    Message reçu le 17 mars 2020 du service DansMaRue en réponse à notre signalisation du 11 décembre 2019 qui demandait une intervention pour la remise en état de ce portail honteusement souillé.

        

    "L'anomalie S2019L17238 concernant la présence de graffitis sur une façade sur rue au 35 rue Rambuteau, 75004 PARIS a été prise en charge. Une équipe est intervenue afin de résoudre l’anomalie.

    Les équipes de la Ville de Paris en charge de l'application DansMaRue vous remercient de votre participation à l’amélioration de la qualité de l’environnement urbain".

     

    Le travail est fait et bien fait. Les photos en attestent. En déposant notre signalisation il y plus de 3 mois, avouons que nous avions des doutes sur la possibilité même que ce portail puisse être restauré tant il était saccagé.

    Il reste que trois mois c'est trop. Les sagouins qui se sont livrés à ces dégradations doivent s'estimer heureux qu'on ait laissé si longtemps leurs méfaits en exposition. Nous répétons qu'en réponse au fléau des tags et graffiti c'est une batterie de mesures qu'il faut apporter dont l'une d'elles est le traitement en mode LIFO (last in, first out) c'est-à-dire prioriété aux souillures les plus récentes. C'est une façon de décourager le geste en le rendant inutile sachant qu'il a tout de même un coût pour ses auteurs.