Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2020

  •   Joly2Encombrements de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM/SJ)

     

     

    Le quotidien Le Parisien nous livre ce 3 octobre 2020 une longue interview de la Maire de Paris Anne Hidalgo, qui balaye tous les sujets de l'actualité parisienne : COVID 19, fermeture des bars/restaurants, contrôles sanitaires, crise économique, terrasses éphémères, nuisances sonores, "coronapistes", piétonisation, aménagement de la rue de Rivoli, fermeture des quais hauts, JO de 2024, trafic de drogue, sécurité, séparatisme, politique…

    Les journalistes soulignent l'attitude sereine et déterminée de la Maire face à ces sujets qui sont autant de motifs de débat voire de polémique. Il est clair aux yeux des observateurs qu'elle suivra la voie qu'elle s'est tracée avec ses amis les Verts de la mairie de Paris. Tout repose sur la solidité de leur alliance. Résistera-t-elle à l'épreuve du temps et surtout aux ambitions des uns et des autres face à l'approche de la présidentielle de 2022 ?

    Au même moment, un habitant du IVe qui se heurte au mutisme des élus, sollicite notre écoute et notre relais auprès d'eux à propos des "petites rues" qui sont des parcours malins, ou obligés, pour les automobilistes écartés des voies à grand débit par la décision d'y interdire la circulation.

    Il nous parle de la rue du Roi de Sicile et de ses encombrements, sources de nuisances sonores et de pollution pour les habitants. D'autres s'inquiètent pour la même raison à propos de l'autre axe est-ouest : l'enchainement des rues St Gilles, Parc Royal, la Perle, Quatre-Fils, Haudriettes, Michel le Comte (fermée actuellement pour travaux), Grenier St Lazare, aux Ours, Étienne Marcel. Une succession de maillons étroits mal alignés, très propices aux thromboses…

     

    Laissons Sébastien Joly s'exprimer à propos de la rue de Rivoli et de ses "échappatoires" :

    "J'interpelle une nouvelle fois nos élus de Paris centre sur le fait que la fermeture aux voitures de la rue de Rivoli a reporté le trafic sur des petites rues qui étaient auparavant tranquilles.

    La situation devient insupportable pour les habitants avec un concert de klaxons et de sirènes toute la journée. Sans parler des pompiers qui restent régulièrement coincés par des poids lourds car les places de livraison ont été réquisitionnées pour les terrasses des bars et restaurants. Expliquez moi comment pouvons-nous travailler sereinement ?

    Pour illustrer mon propos, je vous soumets une photo prise cet été de la rue du Roi de Sicile (proche parallèle de la rue de Rivoli – NDLR)".

     

    Remy-leleu raphaëlle 17 02 20 Belliard vanity fair

     

     

     

     

     

     

    Nous transmettons ce message aux élus concernés, David Belliard, Maire adjoint aux transports, mobilités, voirie, à l'Hôtel de ville et Raphaëlle Remy-Leleu qui occupe des fonctions liées à l'écologie à la mairie de Paris-centre. Nos colonnes sont ouvertes à leurs réponses.

     

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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

    Mairie de Paris centre, vue depuis le square du Temple-Elie Wiesel

     

     

    Le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel Grégoire, en charge de l'urbanisme, entouré des Maires-adjoints Nicolas Nordman (sécurité), Olivia Polski (commerce artisanat), Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne) assistés d'Ariel Weil Maire de Paris-centre et François Vauglin Maire du XIème arrt, ont reçu une délégation de 40 associations parisiennes se réclamant du mot d'ordre "Rendez Nous Paris".

    Les élus nous ont adressé un compte rendu qui faisait état de leur rencontre avec … Vivre Paris ! (rectifié ensuite car il s'agissait d'un malentendu révélateur de l'influence de cette mouvance dont "Vivre le Marais !" fait partie depuis 2011).

    Les points saillants de leurs engagements vont dans le sens de nos attentes même si le doute persiste sur la réalité de leur bonne exécution sur le terrain :

    • Le dispositif des terrasses éphémères, qui a été prolongé au 30 juin 2021, maintient l'heure limite de 22h00 pour leur ouverture le soir, avec des moyens augmentés pour le contrôle du respect de la charte, des amendes pouvant atteindre désormais 500 € et des décisions jusqu'au retrait de l'autorisation de terrasse voire la fermeture administrative.
    • Une adresse mail commune à la Police nationale et à la DPSP (police municipale) et une extension de l'application DansMaRue seront mises à disposition des plaignants.
    • La liste des terrasses éphémères sera publiée sur le site "open data" de la mairie de Paris
    • De nouvelles commissions de régulation des débits de boissons seront créées au-delà des six existantes (NB : il faudra qu'elles se montrent plus efficaces que celles que nous connaissons… NDLR)
    • La lutte contre le bruit est affirmée comme une priorité de la mairie. Un plan d'action pour l'installation de sonomètres fixes et mobiles sera mis en place (NB : il est important d'en connaitre l'échéancier pour être assuré qu'il ne soit programmé aux calendes hélènes… NDLR)
    • Un "Code de la Nuit" va être élaboré "avec les acteurs du secteur". Qui représentera les habitants traditionnellement oubliés de ce genre de démarche ? Même remarque à propos du nouveau règlement des étalages et terrasses (en remplacement de celui de 2011). Contre les dérives nocturnes, la mairie se déclare disposée à accepter le principe d'un "permis à points" sur le modèle de la ville de Genève qui permet une graduation des sanctions.
    • L'occupation des places de livraisons par les terrasses éphémères est déplacée vers les groupes de travail sur les mobilités.

    On constate qu'il y a "du grain à moudre" pour les associations et leurs représentants si, comme nous le croyons, nos élus agissent de bonne foi et avec le souci de préserver prioritairement la santé des citoyens dans les changements radicaux que nous imposent le dérèglement climatique, la lutte contre la pollution, et la résistance face au COVID.

    Gérard Simonet

     

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    Touristes ste cath
    La place du Marché Ste Catherine (IVe) le 1er octobre 2020, rendue aux citoyens qui sont de nouveau "chez eux" et aux touristes qui reviennent (Photo VlM/SB)

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu ses promesses : la place du Marché Ste Catherine a retrouvé hier, à quelques détails près qui seront corrigés, son visage d'avant l'épidémie du COVID. La population l'en remercie. La presse s'en fait l'écho (Le Parisien, BFM-TV…) et  les riverains s'en réjouissent.

    Sans pour autant crier victoire. Voici comment s'exprime avec sa modération habituelle Patrick Broders, ancien président du comité d'aménagement de la place  :

    "Nous recommençons à reprendre doucement espoir mais nous resterons attentifs car une place piétonnière est un espace fragile et convoité ! Le Maire la bien compris.
     
    Une place piétonnière est et doit rester, par nature, un espace de respiration réservée aux piétons, une aire de repos pour les promeneurs, un lieu de sociabilité inter-générationel (tout le monde se plaint qu’il n’y ait plus d’espaces de rencontres dans la cité!) où les parents peuvent s’arrêter avec leur poussette, les enfants s’ébattre, courir et jouer en toute tranquillité, sous le regard de leurs aînés venus prendre l’air, s’asseoir librement sur un banc, tout un chacun pouvant lire, répondre à ses messages) ou rêver en toute tranquillité sans obligation de consommer. 
     
    Et  ceux qui le souhaitent peuvent s’attabler (dans les espaces de terrasses autorisées) pour partager le spectacle d’un bonheur et d’un calme enfin retrouvés qui a fait la renommée du lieu… … ainsi chacun retrouve sa “Place” !
     
    Et si quelqu’un veut nous qualifier de lobby: d’accord ! Alors nous aimerions bien être reconnus comme étant celui de la “Protection des Espaces Véritablement Piétons” (Lieux et espèces  en voie de  disparition… faute d’espaces protégés…et/ou  trop souvent sacrifiés aux limonadiers)".
     
    La place decoudun 3
    Une place de rêve : Aquarelle de Jean-Charles Decoudun
     
     
  • Restaurant biglove-file d'attente qui bloqueFile d'attente devant le restaurant "BigLove Caffè", 30 rue Debelleyme (IIIe)

     

     

    La rue Debelleyme forme un arc de cercle dans le IIIe qui va du 83 de la rue de Turenne au 111 de cette même rue.  Elle symbolise l’emplacement du projet avorté  du roi Henri IV de créer une place semi-circulaire, la "place de France", d'où devaient rayonner les rues qui depuis portent des noms de régions : Bretagne, Normandie, Picardie, Saintonge, Poitou….

    Elle est un haut-lieu du Haut-Marais, connu pour abriter des galeries d'art dans un bâti qui fait une large place aux maisons et hôtels particuliers remarquables des XVIIème et XVIIIème siècles.

    Il y a quelques années, les riverains ont vu un restaurant s'installer, le "BigLove Caffèe" et leur vie a pris une autre tournure.

    Monique (le prénom a été changé), une habitante, s'exprime ainsi :" Nous subissons  désormais le manque de respect, le mépris et l'intimidation de la part des employés. Cris à toute heure, jour et nuit jusqu’à la fermeture totale du restaurant, soit à 01h00. Les employés s’interpellent à haute voix. J’ai des doubles vitrages et je dors avec des boules Quies mais ça n’évite pas d’être réveillée".

    Ce restaurant est ouvert tous les jours, jours fériés inclus. Quotidiennement à 12h00 on entend crier « Buon giorno », puis à 19h00 « buona sera ». Je travaille beaucoup à domicile et je ne peux pas me concentrer, je dois vivre avec mes fenêtres  fermées qui, malgré le double vitrage, ne m'isolent cependant pas des bruits de la rue.

    Plusieurs voisins se plaignent des nuisances du restaurant depuis des années : à la mairie, au gérant, à la police, et se sont plusieurs fois adressés aux employés pour leur demander  de bien vouloir respecter le voisinage… Rien n'a changé et la situation a empiré avec le déconfinement et l'extension de la terrasse. 

    Je ne me sens pas en sécurité chez moi. Que je sorte ou rentre de chez moi j’ai les employés qui squattent devant ma porte, je dois leur demander sans cesse de bouger pour me laisser entrer ou sortir. Il y a également la file d’attente des clients qui patientent devant notre immeuble (voir photo) et l’immeuble voisin. On ne peut pas sortir ou rentrer sans devoir se frayer un chemin parmi ses clients.

    Ma santé se dégrade, je ne peux plus dormir sereinement, je deviens nerveuse et angoissée, quand je me mets à ma fenêtre les employés me regardent pour me signifier qu'ils me voient. Je ne me sens pas en sécurité. Je suis épuisée psychologiquement et physiquement, mon médecin l’a constaté, mes proches aussi. J'ai appelé la police. Elle ne se déplace pas. Prendre un avocat qui me coutera cher,  je n’en ai pas les moyens.

    J'ajoute quelques lignes car je viens de parler avec le nouveau gérant Il compte déplacer la terrasse juste sous nos fenêtres pour l'hiver ! Ce qui occasionnera encore plus de bruit et encore plus de problèmes et rendra notre quotidien encore plus infernal. Ils disent en avoir le droit, donc la mairie les leur a donnés  sachant qu'il y a déjà plusieurs signalements contre ce restaurant ? C'est insupportable.

     

    Nous soumettons ce cas  qui parait douloureux au Maire de Paris-centre pour qu'il l'examine, avec la DPSP (police municipale), comme il l'a fait pour la place du Marché Ste Catherine. L'aide aux bars-restaurants face à l'épidémie ne doit en aucun cas tourner au chaos, à l'anarchie et provoquer la souffrance des citoyens.

     

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    10.000 gestes : une « forêt chorégraphique » constituée de gestes uniques. Un antidote à la boulimie de mouvements qui se veut une réflexion sur l’éphémère de la danse (Théâtre de Chaillot).

     

     

    La Fondation Galeries LaFayette (9 rue du Plâtre – Paris IVe ) organise une série de spectacles dont un consacré à la danse. Il a eu lieu lundi 21 et mardi 22 septembre avec en vedette le danseur Boris Charmatz dans une chorégraphie de Tino Seghal.

    Particularité de ce spectacle, mais pas très originale : l'artiste danse nu.

    Pourquoi pas !  Mais attendez : "On n'est pas contre. En général les danseurs sont plutôt bien faits" nous explique une spectatrice avec des trémolos dans la voix "mais la  chorégraphie impose au danseur d'URINER devant le public …. et plus d'une fois".

    Gros succès. Un peu moins d'enthousiasme de la part du personnel qui est chargé ensuite d'éponger les mictions généreuses épandues sur la scène. On a une pensée aussi pour ce pauvre danseur contraint de tout donner, le ventre ballonné pour garantir le débit requis jusqu'à la libération finale.

    Salle comble bien sûr.  C'est arty et tendance. Génial !

     

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    Crèche généCrèche municipale, 6 rue Rambuteau (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Par moment, on aimerait revenir en ces temps obscurs de la loi du Talion pour aligner les auteurs de ces méfaits contre le mur et leur faire subir avec leurs propres bombes de peinture le traitement qu'ils ont eux-mêmes infligé à un édifice public comme celui-là, à vocation éminemment sociale puisqu'il s'agit d'accueillir des tout-petits.

    Savez-vous ce qu'il se passe si on les prend en flagrant délit ? Nos agents leur font des remontrances ! Au pire, ils les ramènent au poste de police pour un rappel à la loi… L'événement figure chez eux ensuite dans leur palmarès, leur CV, leur press-book.

    Nous allons sans tarder saisir les services compétents pour qu'ils remettent cette devanture en état. Mais nous en appelons aussi au législateur pour qu'il durcisse les sanctions applicables. On ne peut pas éternellement nettoyer à grands frais l'inconséquence d'individus qui s'attaquent au bien public comme privé en toute impunité, et pour le seul plaisir de nuire.

     

    Crèche détDétail de l’œuvre…

     

    Il faut qu'on cesse aussi de faire l'éloge inconditionnel d'un "art de la rue" non encadré qui s'en prend et défigure notre cadre de vie.

     

  • Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée du personnel et des visiteurs, rue Lobau (IVe)

     

     

    Le collectif d'associations s'est réuni sous le mot d'ordre RENDEZNOUSPARIS,. Il exprime très bien ce que les parisiens ressentent face à l'extension sauvage de terrasses existantes et l'apparition de nouveaux espaces réquisitionnés par les bars-restaurants avec des aménagements qui défigurent le paysage de la rue. Elle sera reçu en début de semaine par Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la mairie de Paris, en charge de l'urbanisme et des relations avec le terrain des arrondissements.

    Il sera entouré des Maires-adjoints concernés, notamment Frédéric Hocquard en charge du tourisme et de la nuit et Olivia Polski commerce/artisanat. Il nous semblerait tout indiqué que l'adjointe à la santé Anne Souyris et le garant de notre sécurité Nicolas Nordman soient également présents ou, pour le moins, impliqués. Nous en avons eu confirmation pour M. Nordman. Mme Souyris sera vraisemblablement présente ou en tout cas représentée.

    Les associations ont formé leur délégation : elle est composée de sept membres désignés principalement en fonction de leurs compétences. Une plateforme revendicative a été élaborée par le collectif et communiquée à M. Grégoire. Télécharger ici

     

     

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    Grégoire emmanuel la croixEmmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris (Photo La Croix)

     

     

    La réponse à la lettre ouverte "RendezNousParis" du 21 septembre à Anne Hidalgo des associations parisiennes d'habitants regroupées dans une démarche "Vivre Paris !" est arrivée le jour même : le "Premier Ministre" de l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris, qui a l'urbanisme dans ses attributions, propose de recevoir une délégation des représentants du mouvement.

    A la mairie de Paris, l'urbanisme recouvre les permis de construire et le paysage de la rue, dont le règlement des étalages et des terrasses est devenu depuis le dé-confinement et les décisions de la Maire de Paris "le dérèglement de l'étalement des terrasses", comme nous l'avons longuement expliqué et regretté dans notre lettre.

    M. Grégoire sera accompagné des Adjoints concernés. Gageons qu'il s'agira d'Olivia Polski en charge du commerce et de l'artisanat et de Frédéric Hocquard, en charge du tourisme et de la nuit. On regrettera une fois de plus qu'il n'y ait aucune délégation à la qualité de vie des parisiens et à la santé publique. Elle seraient pourtant utiles dans les circonstances actuelles. Notre délégation aura vocation à rétablir un équilibre qui fait aujourd'hui cruellement défaut.

    On salue la réactivité du Premier-adjoint et on l'en remercie. Les associations doivent constituer leur délégation et trouver une date. Il faut rappeler à ce propos que nous sommes tous animés du désir d'aider une profession à surmonter la crise du COVID mais que nous sommes attentifs au respect de notre environnement, de la santé des citoyens et de leur droit au sommeil.

    GS

     

     

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    Terrasse pl fontaine timbaud 17 09 20 chalengesTerrasses place de la Fontaine Jean-Pierre Timbaud (XIe), 17 septembre 2020  (Photo Chalenges)

     

     

    L'essentiel de ce que la société civile parisienne compte de citoyens mobilisés contre la politique d'abandon de l'espace public aux bars-restaurants en cette période de post-confinement, s'est retrouvé pour signifier à la Maire de Paris Anne Hidalgo et à ses Adjoints ses préoccupations face à ses déclarations récentes à la presse.

    Ces parisiens rassemblés dans leurs associations de quartiers et représentées par elles demandent à être reçus par la Maire de Paris par la lettre ouverte qui suit :

     

    EXTENSIONS  de  TERRASSES  à  PARIS  jusqu'en  JUIN  2021

    LETTRE  OUVERTE à Anne HIDALGO

    Les associations de riverains et d’artisans parisiens demandent à être reçues d’urgence par la Maire de Paris

     

    De nombreuses associations de la société civile, représentantes de riverains, d’usagers de l’espace public, d’artisans parisiens, demandent à être reçues par la Maire de Paris à la suite des annonces faites en matière de terrasses et de piétonisation.

    Ces décisions, présentées hier comme des mesures de compensation temporaire à la fermeture d’établissements pendant la période de confinement, sont aujourd’hui énoncées comme pérennes. Une modification du Règlement des étalages et terrasses, dont les conséquences risquent d’être très dommageables aux riverains et aux artisans, est en effet annoncée.

    Dans un contexte où les Parisiens ont besoin d’apaisement, de solidarité et de proximité, les signataires regrettent la brutalité et la verticalité de la méthode mise en œuvre, qui se traduit par l’éviction des maires d’arrondissement et par la mise à l’écart des associations représentant les habitants et une multitude de professions.  Aucune organisation professionnelle n’a été entendue à part celles des Cafés Hôtels Restaurants… Tout cela est en totale contradiction avec les promesses d’une politique plus participative.

    Les signataires déplorent l’incapacité de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police à faire respecter la « charte des engagements » et donc leur impuissance à protéger les Parisiens contre les risques sanitaires et les nuisances générées par les terrasses « éphémères ». Ils s’inquiètent en effet d’une dérégulation encore moins contrôlée de l’espace public, alors que les risques de propagation du coronavirus, les nuisances sonores, l’alcoolisation massive, les comportements antisociaux, ont redoublé avec l’entrée en vigueur de cette décision.

    En tant que citoyens, les signataires s’alarment d’un mouvement sans précédent de privatisation et de marchandisation de l’espace public parisien, ainsi que de sa totale soumission aux seuls intérêts privés des débits de boisson, au détriment des autres professions doublement pénalisées par la pandémie et les terrasses qui les privent d’espaces de livraison et de stationnement.

    Ils constatent enfin qu’une étape supplémentaire a été franchie dans l’exclusion de l’espace public des personnes à mobilité réduite, dont le droit de circuler est toujours plus entravé à Paris, au point d’être aujourd’hui remis en cause par l’élargissement des terrasses.

    Devant la gravité de cette situation, les organisations et citoyens signataires appellent la Maire de Paris à ouvrir dans les plus brefs délais des discussions concernant son projet.

    Paris, le 21 septembre 2020

    Contact presse :

    rendeznousparis@gmail.com

    Numéro de téléphone : 06 80 04 20 13

     

    Les associations signataires listées ci-dessous représentent tous les arrondissements de Paris (sauf le 15ème…) :

    Association Belleville Couronnes

    Association pour la Défense des Riverains et l'Animation du Quartier des Halles (ADRAQH)

    Association des Riverains du Canal Saint-Martin

    Association Fiers d'être Artisans IDF

    Association Habiter Paris

    Association Riverains  Sedaine

    Collectif Clichy-Blanche

    Collectif des Riverains de la place du Marché  Sainte Catherine

    Collectif Droit au Sommeil

    Collectif Nuisances Sonores

    Collectif rue Marie et Louise

    Collectif pour l'Amélioration du Cadre de vie du Quartier Belleville Saint-Maur

    Collectif Riverains Folie Méricourt

    Collectif Riverains Impasse Guéménée

    Collectif Riverains de la place Jean-Pierre Timbaud

    Collectif Riverains Jean-Pierre Timbaud

    Collectif Vivre République

    Réseau Vivre Paris ! (regroupe 20 associations présentes dans 18 des 20 arrondissements)

    Vivre le Marais ! Vivre Paris centre ! (regroupe des associations et collectifs de Paris-Centre)

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    Luxembourg

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

    Vous invite, en collaboration avec "Vivre Le Marais !", à une magnifique promenade emplie de bien des récits d’Histoire et d’histoires

     

    A la découverte du Jardin du Luxembourg

    Mardi 6 octobre, rendez-vous à 14h15

    à la sortie du RER Luxembourg

     

    Notre sympathique guide, Sylvain, nous fera découvrir ce  magnifique jardin à la française qui est également un grand musée de sculptures en plein air et un lieu où vous pourrez apprendre les secrets de l'arboriculture et de l'apiculture.

    Marie de Médicis (1573-1642) rêvait de quitter les intrigues du Louvre et c'est en se promenant dans ce tranquille faubourg campagnard, qui accueillait à l'époque le couvent des Chartreux, qu'elle eut l'idée de s'y installer. Elle imaginait, nostalgique de ses origines, un palais et des jardins de style florentin. Elle racheta l’hôtel du duc François du Luxembourg (1612) qui laissa son nom au jardin, et une partie du couvent. A sa mort, le domaine resta propriété de la Couronne jusqu’à la Révolution qui transforma le palais en prison.

    Puis le lieu devint l’un des lieux du pouvoir avec l’installation du Sénat. Plus tard, Haussmann, mit fin à l'éphémère splendeur du domaine. Il éventra le jardin du Luxembourg et annonça la future disparition de la pépinière et du jardin botanique. On assista à une véritable levée de boucliers, mais Napoléon III resta insensible à la clameur populaire et ils disparurent sous les coups de pioches.

    C’est toutes ces histoires que nous évoquerons ainsi que les nombreux artistes et écrivains qui traversèrent les allées du jardin du Luxembourg et laissèrent de nombreuses anecdotes pour la postérité. Hemingway n'y chassait-il pas le pigeon, au temps où ses poches étaient vides ? Balzac ne s'y promenait-il pas avec Madame de Berny ? Et Verlaine, Baudelaire, Victor Hugo, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir… Tant de génies qui prirent souvent le Jardin du Luxembourg comme cadre de leurs œuvres.

    Nous vous attendons, avec votre masque, nombreuses et nombreux. Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone ou message sur le portable 06 50 96 05 12. Merci également de prévoir une participation aux frais de 15 euros pour les membre de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non membres. Dans l’attente du plaisir de vous revoir, je vous adresse mes fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    01 42 72 61 41 ou  06 50 96 05 12

    Blog Culture et Patrimoine