Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2020

  • Adraqh 1Terrasse "COVID" dans le quartier des halles (Photo VlM/ED)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) nous prient de diffuser le message qu'ils adressent aux autorités de Paris-centre, Maire de l'arrondissement, Directeur de la DPSP (police municipale) et Commissaire central de police :

     

    Mesdames, Messieurs,
     
    Nous sommes saisis ce jour par de nombreux riverains des Halles.
     
    La fête bat son plein pour les TV spectateurs de football Ligue des Champions qui se déroule en ce moment. Les terrasses et leurs abords sont pleins à craquer. Dans ces conditions nous vous alertons à nouveau tout d'abord sur le bruit insupportable qui émane de ces bars ou les supporters crient sans arrêt et ensuite font éclater des pétards jusque tard dans la nuit.
     
    Ensuite nous sommes étonnés compte tenu des dernières directives dites sanitaires de la Préfecture de voir des terrasses entières sans masques avec des gens au coude à coude  sans qu'aucun rappel à la loi ne soit fait alors que des riverains tranquilles qui passent à côté de ces terrasses reçoivent au même moment des PV pour non port du masque !
     
    Une situation hors du commun, vous en conviendrez qui ne va pas dans le sens de l'égalité des droits des citoyens et qui exacerbe les tensions. Nous vous demandons instamment de procéder aux actions nécessaires pour le retour à une situation acceptable pour les milliers de riverains des Halles.
     
    Ci-joint des photos des groupes de joyeux supporters. Zones concernées: rue de la Truanderie, rue de la Cossonnerie, rue Saint Denis, rue du Jour. Non exhaustif.
     
    Respectueusement vôtre.
     
    Emmanuel Duprat                                                       Claude Philippe
    Président ADRAQH                                                     Secrétaire Générale ADRAQH
     
  • Pierre au Lard 1 Pierre au lard vue du 24 renard 04 01 13
    Le bar-restaurant "le WHO's" occupe l'espace du 14 rue St Merri au 3-5 rue Pierre au lard dans le IVe. A droite, la halle qui abrite son night-club "de facto", source de toutes les nuisances pour les immeubles environnants (Photos VlM)
     
     
     
     
    Non, le WHO's n'envahit pas de la sorte la rue Pierre au Lard tous les soirs. Mais nous ne connaissons aucun autre établissement dans Paris-centre, à l'exception du COX-Bar 15 rue des Archives (IVe), où de telles occupations de l'espace public se produisent.
     
    Depuis 2011, le riverains regroupés en "collectif Pierre au Lard" dénoncent ses atteintes aux règles d'urbanisme. Ils ont obtenu l'annulation par le Tribunal Administratif d'un permis de construire pour l'extension du bar-restaurant vers l'ancienne galerie d'art du 3-5 rue Pierre au Lard, une construction légère en forme de verrière sur deux niveaux. Le WHO's l'a pourtant aménagé depuis pour en faire un night-club de fait sinon de droit, avec une vocation pour les soirées privées.
     
    Deux hommes vivent dans un logement de l'immeuble social HABITAT qui jouxte le night-club. L'un d'eux est gravement malade et suit un traitement lourd. Ses nuits et celles de son compagnon sont des supplices qui pèsent lourdement sur leur santé. Ils adressent régulièrement et renouvellent les signalisations à la police, sans résultat constaté à ce jour.
     
    le Tribunal de Grande Instance de Paris a été saisi et s'est prononcé en demandant qu'une expertise judiciaire soit conduite. Nous avons déclenché cette expertise. Ses conclusions sont aujourd'hui disponibles. Elles révèlent les nuisances constatées en les objectivant et imposent des modifications importantes dans l'hypothèse où l'exploitation serait poursuivie. Il reste à solliciter et obtenir un jugement au fond.
     

    Une solution amiable a été recherchée sans succès. Bien au contraire, le WHO's n'a rien trouvé de plus provocateur que de prêter sa salle à un night-club du XIe, "Le Gibus", un bar de nuit gay dont le fonctionnement est interdit en cette période de mesures sanitaires pour lutter contre le coronavirus. Qu'à cela ne tienne, il propose désormais ses soirées débridées chez le WHO's…. La vidéo qu'il diffuse en témoigne et révèle l'absence totale de précautions à l'égard de l'épidémie qui manifeste depuis quelques jours et singulièrement à Paris une reprise inquiétante.

    Nous sommes à un tournant de l'affaire. Le collectif Pierre au Lard qui regroupe les dizaines de riverains concernés par le comportement inacceptable des propriétaires/exploitants de l'établissement visé tient à aller au bout de la procédure. Elle a déjà couté très cher à ceux qui s'y sont engagés et on sait qu'il va falloir investir davantage.

    Notre association, qui réaffirme à cette occasion son attachement au mouvement "Vivre Paris !" et à la protection de la qualité de vie des habitants, s'engage dans la voie de l'effort financier qui lui est demandé. Nous savons que nous pouvons compter sur nos membres bienfaiteurs mais il serait réconfortant pour nous qu'un vaste élan de solidarité se manifeste. Nous publions ci-dessous l'appel dans ce sens du "collectif Pierre au Lard". Il est de l'intérêt de tous les riverains, de tous les habitants de Paris-centre et de Paris en général, d'encourager et de soutenir la mobilisation.

    GS

     

    "Chers voisins, chers amis de "Vivre le Marais !" et de "Vivre Paris !"
     
    Si le WHO's, officiellement bar-restaurant, rouvre en principe ses portes le 16 septembre prochain, vous savez que ses locaux ont été prêtés tout l'été à l'établissement "Le Gibus", qui n'avait pas l'autorisation d'exercer son activité de discothèque dans le 11ème arrt ; couverture bien pratique…. Ce détournement de la loi ne nous surprend pas particulièrement, non plus que le silence gardé par la police, la Préfecture et la Mairie de Paris-Centre, à nos demandes de contrôles réitérées, et étayées par des vidéos montrant que ni les distances barrière, ni le port du masque, n'étaient respectés par les clients.
     
    Les nuisances auront donc perduré tout l'été, sonores bien sûr, mais également odorantes tout autour de l'établissement, auxquelles s'ajoute la menace diffuse du risque de propagation du Covid-19 dû à au mépris des règles de salubrité et de sécurité publiques.    
    C'est donc une chance pour le plaignant, son compagnon et pour tous les riverains exposés aux débordements du WHO's, que l'expert judiciaire chargé de donner son avis sur la réalité des nuisances et de préconiser des solutions, ait rendu un rapport (juste avant le confinement) qui est très clair et très positif pour notre cause. 
     
    Oui, les nuisances sont avérées, très fortes, empêchant de trouver le sommeil jusque tard dans la nuit, causées par la musique amplifiée et le comportement des clients, à l'extérieur comme à l'intérieur du local, où il n'y a aucune insonorisation digne de ce nom. Oui, il s'agit bien d'une activité de discothèque, malgré les dénégations de l'exploitant. La vidéo est explicite.
     
    L'expert préconise des travaux de grande ampleur, de type "boite dans la boite" (cela vous rappellera sans doute quelque chose), très au-delà de ceux envisagés dans l'étude d'impact présentée par la SAS Moovment, exploitant du WHO's et, dans le cas de la poursuite de la procédure, il proposera au juge du fond "d’ordonner la cessation de l’activité nocturne dans l’attente de la réalisation de travaux suffisants." Il a bien compris que s'agissant de ces travaux qui nécessitent des autorisations administratives, il risque de ne pas les obtenir, puisque le N-ième permis de construire, demandé en 2013, n'a pas été accordé. "A défaut, énonce l'expert, toute activité festive ou amplifiée est à proscrire." 
     
    Suite à la communication de ce rapport d'expertise aux parties, une tentative de solution amiable a été tentée mais sans succès. Une chose est claire : la SAS Moovment refuse de réaliser d'elle-même les travaux prescrits par l'expert, sans doute parce qu'elle sait très bien qu'elle n'obtiendra pas les autorisations administratives requises. 
     
    Il faut donc maintenant poursuivre la procédure au fond, avec l'atout d'un rapport d'expertise extrêmement favorable. 
     
    Je vous rappelle à cet égard que le requérant a été choisi parce qu'il était le plus exposé aux nuisances du WHO's, et qu'il était par là-même le mieux placé pour obtenir de la justice la meilleure solution possible pour les faire cesser. Mais il n'a absolument pas les ressources suffisantes pour supporter financièrement la procédure. Celle-ci a donc été financée par plusieurs canaux :
    • l'association "Vivre le Marais ! Vivre Paris centre !",
    • des membres bienfaiteurs, émus par la situation de M. François, qui souhaitent rester anonymes,
    • des contributions des membres du Collectif "Pierre au Lard".
     
    La procédure a déjà coûté 26 000 euros (dont 11 000 pour l'expertise). Nous avons collectivement fait face à cette dépense. Me Sanson, notre avocat, estime ses honoraires pour la suite de la prochaine instance à 8 000 € environ. Nos contributeurs habituels sont prêts à suivre si les membres du Collectif continuent à apporter leur concours, l'idéal étant un partage en trois sources à peu près égales.
     
    Pour cela, "Vivre le Marais !" vient de créer un "compte de provision" dédié à la procédure. Vous pouvez envoyer vos contributions par virement (de préférence) à :  
     
    ASSOC VIVRE LE MARAIS,  
    IBAN  :  FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 
    identifiant BIC : PSSTFRPPPAR
     
    ou par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" 6 rue des Haudriettes – 75003 – Paris 
     
    Avec la mention "Procédure WHO's"
     
    En espérant que vos dons seront nombreux pour permettre au droit de l'emporter et aux plus exposés de retrouver un environnement sonore apaisé, nous vous souhaitons une belle fin d'été.
     
    Prenez soin de vous.
     
    Le Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard
     
     
     
    Postscriptum du 22 août 2020
     
    Le jour-même de la publication de notre article, nous apprenions que le Gibus avait décidé de renoncer à ses spectacles sous-traités au WHO's. Un échange a eu lieu avec la Directrice-adjointe du cabinet du Préfet de police. En voici la teneur :
     
    Madame la Préfète,
    Nous avons été informés hier soir de l'arrêt des soirées du Gibus (L'APPART) dans le local du WHO's (voir copie d'écran Le Gibus ci-jointe).
    Nous ne pouvons que nous en réjouir. Je serais heureux d'avoir des précisions à ce propos pour autant que vos obligations de réserve ne s'y opposent pas.
    GS

    Réponse à Vivre le Marais :
     
    "Monsieur le Président,
    Nos services (commissariat central et BRP [brigade de répression du proxénétisme – NDLR] qui suit les boîtes de nuit) ont "mis la pression" à l'exploitant en le mettant en demeure de faire respecter les règles dans son établissement, et il a donc préféré jeter l'éponge en arrêtant son activité
    FM – Dir. Adj du Cabinet du  Préfet".
     
    Nous signalons en réponse au Préfet qu'il serait inopportun, en attendant les suites de l'action en justice, que l'autorisation de nuit soit maintenue à l'établissement visé.
     
  • Ste catherine place occupée depuis joséphine floutée 08 08 20Place du Marché Ste Catherine : la fête à Neu-Neu !

     

     

    On apprend que les lieux très fréquentés à Paris comme le marché des Enfants Rouges ou la place du Tertre sont désormais passibles du masque. Très bien, c'est une bonne décision, mais comment se fait-il que notre place du Marché Ste Catherine qui ne désemplit pas de jour et de nuit, ne soit pas visée ?

     

  • Temple bisRue du Temple, carrefour rue Chapon (IIIe). A droite le nouvel hôtel de luxe "Le Sinner" (Photo VlM/EA)

     

     

    Nous recevons ce témoignage d'Henri (le prénom a été changé) habitant de la rue Chapon (IIIe) :

     

    "Je vous écris car j’ai besoin de conseils, de la part de personnes qui connaissent la vie de notre quartier et les rouages de l’administration municipale.

    Nous sommes très préoccupés par la sécurité dans nos quartiers depuis quelques mois, notamment la nuit.  On nous parle d’agressions, de vols, de personnes suivies jusqu’à chez elles et menacées jusqu’à ce qu’elles donnent les clés de leur appartement à l’agresseur.

    Nous voyons des bandes de trois ou quatre personnes, qui ne sont pas des résidents du quartier, trainer dans les rues de jour comme de nuit.  La population des Halles, qui avait mis un certain temps à franchir le boulevard Sébastopol, a désormais franchi la rue Beaubourg, et s’est engouffrée dans nos quartiers.  L’arrivée d’un certain nombre d’enseignes leur a facilité la tâche et leur permet de s’y sentir plus à l’aise.

    Dimanche 9 août, vers 4h30 du matin, réveillés par les cris, nous avons assisté à une agression sous nos fenêtres, rue du Temple, devant l’Hôtel Sinner.  Trois voyous, dont un à vélo et les deux autres à pieds, on pris pour cible un jeune qui, probablement, sortait de boîte.  Ils l’ont mis à terre violemment, lui ont fait les poches, celui à vélo est parti en vitesse, probablement avec le butin, et les deux autres se sont éloignés à pieds.

    Imaginant que personne ne se serait déplacé, nous n’avons pas appelé la police.  Peut-être avons-nous craint des représailles.  Nous sommes maintenant pris de remords, car si tous les habitants de quartier font comme nous, les choses ne bougeront jamais.  Qu’aurions-nous dû faire ?

    Par la même occasion, que doit-on faire contre la base arrière des dealers de la rue Montmorency ?  Je n’ose plus m’y aventurer seul après la tombée du jour".

     

    A  priori, cette affaire est du ressort de la Police Nationale, plutôt que de la DPSP (police mairie de Paris). Nous transmettons ce signalement, avec l'identité du plaignant, au Commissaire Général Frederi Cheyre en charge de notre district parisien et au Commissaire Divisionnaire Olivier Morges, responsable de Paris centre. Nous en adressons une copie à Michel Felkay, Directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention) de la mairie de Paris et bien entendu au Maire de Paris-centre Ariel Weil et à Nicolas Nordman Adjoint à la Maire de Paris pour la sécurité et la police municipale.

    Nous attendons de leur part un message à publier, des perspectives autres que celles qu'appréhende la population et un conseil sur l'attitude à avoir dans ce genre de circonstances, pour répondre aux regrets exprimés par notre témoin. Nous les en remercions par avance.

    Gérard Simonet

     

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    Méduse

    Quatre micros directionnels et une webcam au-dessus d'un site bruyant : la "Méduse" de BRUITPARIF est opérationnelle sur plusieurs dizaines de sites parisiens sensibles. (Photo Bruitparif)

     

     

    "La lutte contre les nuisances sonores revient en premier lieu au Maire. Il (elle) doit prévenir, atténuer ou faire cesser les troubles à la tranquillité publique. Il (elle) se doit de prendre toutes les mesures nécessaires à la lutte contre les nuisances sonores provoquées par des tiers du fait de ses pouvoirs de polices générale et spéciale. (Agence Régionale de Santé Grand-Est, 2 juin 2020).
     
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    Les niveaux sonores se mesurent en décibels. L'échelle des décibels est  logarithmique. Chaque fois que le bruit double en volume, le nombre de décibels (dB) augmente de 3 points. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande que le niveau sonore dans les villes ne dépasse pas 45 dB.
     
    On considère qu'un niveau de 50 dB est encore acceptable mais c'est déjà environ trois fois le volume sonore recommandé. Quand les niveaux atteignent 60 voire 70 dB (10 à 20 dB de plus) on se situe 10 à 100 fois au-dessus de la norme ! La santé n'y résiste pas.
     
    La mairie de Paris ne parait pas s'en préoccuper. C'est un indice : il existe désormais une "Délégation auprès de la Maire, en charge du tourisme et de la nuit". Frédéric Hocquard qui en a la charge était "Adjoint en charge de la nuit" dans la mandature précédente. On connait sa sollicitude à l'égard des industriels de la boisson, de la musique techno, de la nuit et de la vie festive par essence bruyante. On aurait aimé voir aussi auprès d'Anne Hidalgo un Délégué à la qualité de vie des parisiens, soucieux notamment de préserver leurs nuits…. On cherche un homme, comme se lamentait Diogène avec sa lanterne !
     
    La technologie BRUITPARIF et ses "Méduses" permettent pourtant à ceux qui se préoccupent de leurs concitoyens de mesurer objectivement le bruit et de le localiser. Pour en persuader nos lecteurs, nous les invitons avec Patrick Broders à visualiser les implantations de Méduses sur Paris et notamment au Carreau du Temple, aux Halles et sur la place du Marché Ste Catherine
     
    Allons-y !
     
    Cliquez sur le site de BRUITPARIF  et zoomez sur la carte qui apparaît. Vous pouvez y voir la pollution sonore en temps réel, de jour comme de nuit, partout où des « Méduses » ont été installées. La pastille de couleur sur la carte de Paris indique la mesure du son en dB. C’est pour cette raison que les chiffres qui apparaissent sont mouvants. 

     

    écran 7Application "Le bruit dans mon quartier" de BRUITPARIF

     

    Toujours sur la carte de Paris, cliquez ensuite sur la pastille de votre choix pour avoir accès au tableau des mesures du bruit relevées jour par jour, ¼  quart d’heure par ¼  d’heure, en temps réel. Dans le tableau qui apparaît, cliquez simplement sur une case colorée d’un ¼  d’heure déterminé  pour voir  une photo webcam des lieux indiquant la source exacte du bruit !

    Un simple mouvement de souris permet d’avoir une vue panoramique de type webcam (droite/gauche/haut/bas + zoom). Ceux qui sont responsables de l'ordre public ont connaissance en temps réel des établissements fautifs et du niveau de bruit qu'ils génèrent. Ils ont tout ce qu'il faut pour sévir, pour autant qu'ils le veuillent !

    Or  60/70dB,  c’est jour et nuit  Place du Marché Saint Catherine : c’est INSUPPORTABLE ! et BRUITPARIF confirme la totale fiabilité de ces mesures

    Nous attendons de la mairie de Paris qu'elle agisse pour une réduction immédiate du niveau sonore à 40/50 dB pour la Place du Marché Sainte Catherine. C’est facile et immédiat puisqu’il suffit, à minima, de revenir tout simplement aux espaces autorisés avant la Covid 19 ! (Des croix de Saint André, fixées au sol, en indiquent les limites)

    Gérard Simonet avec Patrick Broders et le Dr Bertrand Lukacs

     

     
  • Ste cath Espace general et Bancs publics privatisés rédPlace du Marché Ste Catherine : mainmise des bars-restaurants sur le terre-plain, l'espace et les bancs publics (photo VlM/PB)

     

     

    L'avocate des riverains vient d'adresser un courrier recommandé A/R à la Maire de Paris, préalable à une requête auprès du Tribunal Administratif en vue d'invalider ses mesures de dérégulation de l'espace public.

    Ce qui est demandé à ce stade :

    • faire retirer les tables installées sur le terre-plain central de la place
    • se conformer aux aux arrêtés et règlements en vigueur
    • dépêcher les agents municipaux pour contrôler les distances d'emprise sur la voie publique et des directives pour la lutte contre le Covid 19
    • retirer l'autorisation de terrasse aux établissements ne respectant pas les obligations de la charte

     

     

  • Ste catherine ducoudun redLa place du Marché Ste Catherine, aquarelle, par courtoisie de l'auteur Jean-Charles Decoudun

     

     

    Il y a maintenant sur la place environ 500 couverts dressés dès le lever du jour pour permettre  d’assurer un ou deux services quotidiens, midi et soir. Vous imaginez ??

    En l’espace d’un clin d’œil et sous les yeux d’une Mairie qui parait totalement impuissante en face des restaurateurs sans scrupules, la Place du Marché Sainte-Catherine a été comme « privatisée » et elle est devenue l’une des plus grandes cantines à ciel ouvert de Paris. Tout est confisqué !

    Les promeneurs ne peuvent plus s’asseoir sur les bancs publics pour se reposer, lire ou rêver sans devoir s’excuser auprès des clients attablés à moins de 50 cms d’eux. Bonjour l’ambiance et la sécurité sanitaire !

    Les mamans ou les papas doivent faire du gymkhana  avec leurs poussettes ou leurs caddies. Les enfants qui sont maintenant bannis de la Place ne peuvent plus jouer tranquillement comme ils le faisaient autre fois : adieu les petites courses folles, adieu les jeux de ballons et de chats perchés sur les plots. Les touristes, eux, n’ont plus le droit de découvrir cette petite place merveilleuse qui contribuait à faire la renommée du Marais.

    Tous sont donc laissés pour compte : les familles du quartier, les "vieux", les enfants, les handicapés, les passants :  tous ont été chassés !!  Circulez, il n’y a plus rien à voir…. Par contre il y a « à boire et à manger » si vous en avez les moyens ! …et tous ces riverains « travailleurs du jour » qui veulent dormir la nuit ou « travailleurs de la nuit » qui aspirent à se reposer le jour… ils n’en peuvent plus !

    Les riverains ? parlons-en. Pour eux c’est triple voire quadruple peine ! …et s’ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à aller habiter ailleurs ! D'abord ils ne peuvent plus rentrer chez eux sereinement sans se faufiler entre les tables et devoir s’excuser auprès des clients eux-mêmes attablés, pour atteindre l'entrée de leurs immeubles.

    Ensuite, leurs 350 fenêtres donnant sur la place sont définitivement condamnées à rester fermées nuit et jour pour éviter l'énorme brouhaha généré par ces 500 couverts et les conversations, ponctué par la musique des baladins, le tout amplifié par la caisse de résonance formée par les immeubles de la Place du Marché Sainte-Catherine.

    Enfin ils subissent toutes les nuisances possibles à l’intérieur de certains immeubles, puisque les cuisines minuscules installées dans les caves ou dans les arrière-boutiques et qui avaient déjà du mal à servir autrefois la cinquantaine de clients attablés sur les espaces de terrasses autorisés, doivent maintenant en servir chaque jour le triple ou le quadruple.

    Mais tout cela n'est autorisé ( ??) que jusqu'à 22 heures, direz-vous ! Peut-être mais ce n’est pas du tout le problème : LE PROBLEME c’est « TOUT  l’ESPACE NUIT et JOUR »… … car c’est aussi oublier qu’à partir de 22h00, c'est la valse des guéridons et des chaises qui prend le relai sur le terre-plein central.

    …. Et sur les terrasses, dont les 2,50 m d’espace autorisé (délimités par des croix de Saint André) sont largement dépassées, le service continue jusqu'à pas d'heure… et sur le coup de 02h00 du matin, alors que les conséquences de ces implantations sauvages devraient avoir disparu, les clients éméchés prennent le relais en terminant leur nuit sur les bancs publics (les même bancs « confisqués » que ceux de tout à l'heure) avec force éclats de voix, chansons, vociférations quand ils n’urinent pas sur les soubassements des immeubles.

    Mais que fait la mairie ? Serait-elle dépassée par cette sauvagerie ? (on aimerait des explications !). Et que fait la Police ? Pas grand-chose, hélas, devant cet état de non droit et de laxisme avéré des autorités normalement compétentes. Et si l’une comme l’autre prétendent « tout faire » pour éviter ces abus et ces débordements, on aimerait les croire mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’est suivi d’aucun résultat tangible.

    Ce  « commerce sauvage » et cette « prise de liberté  de quelques uns »  privent TOUS LES AUTRES  (sans exception) de leur propre liberté, de leur tranquillité et de TOUS LEURS AUTRES DROITS qu’une municipalité responsable est supposée devoir leur garantir.

    Madame la Maire Anne Hidalgo, Monsieur le Maire Ariel Weil, répondez s’il vous plait !… car on espère encore pouvoir compter sur vous !

    S’il vous plait, rendez-nous nos modestes « droits de vivre » de simples citoyens, de simples parisiens, de simples piétons, de simples riverains, de simples touristes attachés à la beauté et à la sérénité (provisoirement ?) perdues des lieux

    On vous remercie par avance !!

    Patrick Broders

    Président d'honneur et fondateur du “Comité d’aménagement de la Place  du Marché Sainte Catherine"

     

  • Ste catherine place tables chaisesLa place du Marché Ste Catherine à 10h00 du matin, prête à accueillir la vague des clients de midi et du soir. On a compté 400 couverts pour un seul service ! (Photos VlM/PBClic gauche dans les photos pour agrandir)

     

     

    En donnant licence aux restaurateurs parisiens de se libérer des dispositions du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, négocié par nos associations "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, Anne Hidalgo par générosité a joué avec le feu. En annonçant qu'elle envisageait de pérenniser les dispositions annoncées, au cas par cas, au-delà du 30 septembre 2020, pour les mêmes raisons, elle court cette fois le risque de jeter de l'huile sur ce feu.

    L'incendie a bien pris sur la place du Marché Ste Catherine dans le IVe. Alors que tout se passait bien sur ce site qui est un petit bout de campagne à Paris, propice au repos et à la méditation, une place dont le Maire Ariel Weil s'est beaucoup occupé pour contenir le tropisme expansionniste des détenteurs de terrasse, l'épidémie est arrivée.

    Les trois mois de confinement ont mis les commerces à mal. Ceux de la place, une demi-douzaine de bars-restaurants, ont souffert comme les autres. Mais depuis la sonnerie de l’hallali les invitant à se servir sur l'espace disponible autour d'eux, ils se sont rués sur la place pour user et abuser de l'aubaine.

     

    Ste catherine occupation  Ste catherine decoudun

     

     

     

     

     

    Contraste frappant entre l'occupation anarchique de la place en ce moment et la vision bucolique de l'aquarelliste Jean-Charles Decoudun à droite (2005)

     

    Tables et chaises ont foisonné et occupent désormais les rives et le centre de la place. Elle sont rangées le soir mais des consommateurs restent là jusqu'à tard dans la nuit. Le bruit de leurs voix et les vociférations de ceux qui ont trop bu est particulièrement dérangeant pour les habitants dont c'est l'heure de dormir.

    Les riverains de la place s'interrogent. La Maire de Paris a-t-elle outrepassé ses droits en laissant les commerçants occuper l'espace public à leur gré. Elle les a invités à signer et à respecter une charte ad hoc. Ce document a-t-il une assise juridique et est-il réellement appliqué ? Que va-t-il se passer le 30 septembre 2020 ? La Maire a déclaré vouloir pérenniser les mesures "au cas par cas". Qui aura autorité pour décider du sort de cette place ?

    Il ne serait pas étonnant face à ces questions et incertitudes que les riverains s'en remettent à la justice.

    GS

     

     

  • Oberkampf red

    Rue Oberkampf le soir… Les méfaits d'un déconfinement débridé. (Photo riverain)

     

     

    Le propos de la Maire de Paris était louable : permettre aux bars-restaurants de refaire leurs marges perdues lors du confinement en leur offrant de l'espace public ad libitum jusqu'au 30 septembre. A une condition cependant : que ces commerçants s'engagent sur une charte et la respectent. Trop souvent, ils ne le font pas.

    Le XIe arrondissement est particulièrement concerné. Le collectif de riverains du quartier Belleville/Saint-Maur, s'exprimant par la voix de son porte-parole, attendait que le sujet soit discuté en conseil de Paris. Il a été déçu et s'adresse en ces termes à Nour Durand-Raucher, Conseiller de Paris, en charge de la sécurité dans le XIe :

    "Alors que deux sujets majeurs pour notre quartier étaient à l’ordre du jour du conseil de Paris des 23 et 24 juillet à savoir l’extension des terrasses éphémères et leur possible pérennisation d'une part, la gestion des mineurs étrangers d'autre part, vous n’avez pas jugé utile d’intervenir.

    Personne ne l’ignore, l’extension des terrasses et la création de terrasses supplémentaires ont des conséquences dramatiques pour la santé des riverains du quartier, pour le cheminement des piétons, notamment les personnes à mobilité réduite et les malvoyants. Olivia Polski, adjointe à la Maire de Paris, elle-même, a reconnu, lors des débats en conseil de Paris, que c’était logiquement dans les quartiers où la situation était la plus difficile que la Charte était la moins respectée.

    Par votre abstention, vous avez fait la démonstration d’une totale indifférence à la souffrance des habitants de notre quartier et n’avez même pas envisagé de solliciter un renforcement des contrôles ou de la médiation, ni sollicité le respect du Règlement des Terrasses et Étalages".

    L'arrondissement héberge par ailleurs rue du Moulin Joly un centre d'accueil et d'évaluation des mineurs étrangers, où se déroulent plusieurs fois par semaine des scènes de refoulement des jeunes et des bagarres. Les habitants regrettent que la mairie ait décidé d'implanter ce centre dans l'arrondissement : "Ce sujet relève au premier chef de votre portefeuille et devrait retenir votre attention, a fortiori parce qu’il a pour unique origine la décision de la ville d’installer ce centre en plein cœur d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, qui est par ailleurs le plus dense de Paris (40.000 hab/km² NDLR) et situé à proximité immédiate de logements sociaux".

    Le porte-parole conclut ainsi : "Pour notre part, nous n’accepterons pas que, sous cette mandature, la descente aux enfers de notre quartier se poursuive, qu’il s’agisse des nuisances, des terrasses, du trafic de drogue ou de la prostitution qui gangrènent notre quartier et son espace public".

     

  • Comète NEOWISE StonehengeLa comète NEOWISE sur le site de Stonehenge

     

     

    Nous sommes nombreux à l'avoir observée cet été, notamment à Paris (mais avec des jumelles) autour de 23h00 en direction de l'ouest-nord-ouest juste au-dessous de la Grande Ourse, à 103 millions de kilomètres de la Terre, avec son incroyable chevelure de gaz et de poussières. Elle est allée prendre un virage sur l'aile autour du soleil avec un effet de fronde qui va la projeter aux confins du système solaire.

    La magie de l'espace est telle que, lorsqu'elle évoluera à des distances où le soleil ne sera plus qu'une infime étoile à ses yeux, elle décodera l'espace environnant pour en conclure qu'elle doit suivre le chemin de retour vers notre  soleil pour revenir au voisinage de la Terre dans 6.800 ans. En langage mathématique einsteinien, compte tenu de sa vitesse sur son orbite et des caractéristiques de l'espace-temps en tout lieu et à tout instant, le principe de moindre action va l'entrainer dans une folle course vers le soleil et vers nous.

    Que sera l'humanité dans 6.800 ans pour la saluer de nouveau ? De retour à Cro-Magnon ? Une société dans le genre "Star wars" ? Je ne prends aucun risque en affirmant que ce sera ni l'une ni l'autre, sans exclure la disparition totale de notre espèce.

    J'attends des réponses de vous…

    Gérard Simonet