Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2020

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    Birague terrasse chauffée 28 01 16Terrasse chauffée rue de Birague (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Rendons grâce au Verts, leurs initiatives épousent quelques fois l'opinion majoritaire des français. Nous avons signalé dans un article du 12 décembre 2019 leur demande au conseil de Paris d'interdire les terrasses chauffées. Il est probable qu'ils l'auraient présentée à nouveau devant le conseil renouvelé mais le gouvernement prend les devants : le Conseil de défense écologique par la voix de la Ministre de la transition écologique Barbara     Pompili retient deux des mesures proposées par le Convention citoyenne pour le climat, la fin des "passoires" thermiques pour les bâtiments et l'interdiction des terrasses chauffées pour les bars-restaurants.

    Franceinfo rapporte ces déclarations de la Ministre : "Nous allons interdire le chauffage extérieur sur l'espace public, les terrasses" et obliger à "fermer les portes pour tous les bâtiments chauffés ou climatisés ouverts au public". Ces mesures ne seront pas mises en œuvre toutefois avant le printemps 2021,  pour aider les exploitants à sortir de la crise du Covid-19.

    "On ne peut pas chauffer à plein régime une terrasse en plein hiver pour le simple plaisir de boire son café en ayant chaud", a martelé la Ministre, évoquant une "aberration écologique".

    On rencontre deux types d'ombrelles chauffantes actuellement : au gaz avec dégagement de CO² à effet de serre, et électriques, très "propres" localement mais servies par une électricité d'origine essentiellement nucléaire.

     

  • Porte st martin carré Caméra

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A droite, la caméra de vidéoprotection des rues Saint-Martin, Meslay et Sainte Apolline (Photos VlM/MA)

     

     

    "J'ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : une caméra de vidéoprotection dernier cri composée de cinq objectifs pour garantir une vision à 360 degrés de manière continue et avec zoom vient d'être installée par la Préfecture de police près de l'arrêt de bus 38 au milieu de la rue Saint-Martin et au coin des rues Meslay et Sainte Apolline (IIIe)".

    Ainsi s'exprime Michel Arnaud, le président de l'ARQAM dont une des qualités est la persévérance. Il se démène intelligemment pour obtenir un semblant de calme autour du carrefour de ces rues, à deux pas de la porte St Martin. Il y a longtemps que son association, membre de "Vivre le Marais !", attendait cette caméra de surveillance suite au vote favorable du conseil d'arrondissement de la mairie du IIIe le 24 octobre 2016, il y a quatre ans !

    La situation particulière de ce quartier a fait l'objet d'un article de notre part en date du 3 mars 2018. Nous n'avons pas cessé depuis de soutenir la demande de l'ARQAM auprès de nos interlocuteurs de la Préfecture de police de Paris et tout récemment auprès de la Directrice de cabinet du Préfet Frédérique Camilleri.

    De son côté, l'ARQAM a bénéficié du soutien compréhensif du commissariat de police du IIIe en la personne du Major William Couturier et de l'engagement du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum à financer la dépense d'un certain nombre d'aménagements à l'aide du "budget participatif" de la mairie de Paris.

    Michel Arnaud ajoute : "le major William Couturier suggère à ce propos de demander à Annabelle Imbert, Directrice de cabinet adjointe en charge de l'espace public auprès d'Ariel Weil, Maire de Paris Centre, de bien vouloir installer un panneau  "zone surveillée" devant le 355 de la rue Saint-Martin et de l'autre côté de la rue devant le 328, de sorte que les personnes tentées d'enfreindre l'arrêté préfectoral d'interdiction de vente  et  de consommation d'alcool sur la voie publique de ce secteur soient prévenues qu'elles risquent des sanctions du fait d'être repérées sur les images vidéo".

     

    Nous transmettons cette demande au nouveau Maire de Paris-centre, en lui rappelant les principales revendications de l'ARQAM et de son président :

    • arrêté anti-regroupement de la Préfecture de police, interdisant le rassemblement de plus de 3 personnes dans la rue
    • instauration des rondes régulières de policiers dans notre quartier : 6 fois par jour et en soirée (2 de la BAC, 2 en vélo, 2 à pied)
    • contrôles répétés des gérants des commerces pour fraudes URSSAF et sur la TVA en vue de leurs fermetures administratives, contrôles fiscaux des propriétaires louant aux gérants fautifs (loyers payés en liquide) et réunions périodiques à organiser à la mairie pour refaire le point.

     

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    Motos enlèvement 09 04 19 rédim

    Motos en cours d'enlèvement pour stationnement illicite sur trottoir, rue des Archives (IIIe). La tolérance à leur égard s'est atténuée ces dernières années mais leur nombre est tel que les moyens de la police n'y suffisent pas (Photos VlM)

     

     

    Il est bon de le rappeler en réaction au défilé de motards de samedi dernier, pour que le débat soit clair, que depuis des années, les motards représentés par la "Fédération Française des Motards en Colère" agitent la menace de manifestations bruyantes à Paris pour faire reculer le pouvoir municipal et national dans l'application de mesures qui visent l'ordre et la sécurité.

    Alors que les voitures sont soumises à un contrôle technique exigeant, les motos continuent à refuser de s'y plier. Pas étonnant dans ces conditions que des engins en mauvais état circulent et que les pots d'échappement frelatés pour faire plus de bruit continuent de nous assourdir…..

    En 2007, ils ont réussi à signer une "charte" avec Bertrand Delanoë et Denis Baupin, qui les autorisait à se garer sur les trottoirs "à condition de ne pas gêner"  et même à rouler dessus pour accéder au lieu final de stationnement. Ils leur était permis également de "remonter les files" de véhicules dans les encombrements. Le Préfet de police de Paris de l'époque avait déclaré cette charte hors la loi car non conforme au code de la route mais les motards s'en sont évidemment prévalu pour agir comme ils l'entendaient.

     

    Motards manif hdvManifestation de motards devant l'Hôtel de Ville

     

    Enfin, tous les véhicules à Paris acquittent des droits de stationnement. Il y a longtemps qu'on en parle pour les deux-roues motorisés mais à chaque tentative de mettre le sujet sur la table, les motards nous gratifient d'une manifestation monstre avec perturbation assurée. C'est pourquoi la mesure n'est toujours pas passée à Paris.

    Les choses pourraient changer maintenant si la Maire de Paris persiste à soumettre cette mesure comme elle l'annonce à un conseil de Paris avant la fin de l'année.

    Au-delà de l'intérêt pour la municipalité de récupérer quelques ressources en cette période de vaches maigres c'est l'équité qui est en jeu. Il n'est pas raisonnable de maintenir artificiellement par le biais de passe-droits une distorsion dans la compétitivité des moyens de déplacement en faveur du plus nuisible, qu'il s'agisse du bruit, de la qualité de l'air et de la dangerosité.

    GS

     

     

  • Charlot arméniens Charlot bretagne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rue Charlot, croisements rues du Perche  et de Bretagne (IIIe)

     

     

    Les protestations pleuvent. On trouve ces plots jaunes rue Charlot, mais aussi rue Charles-François Dupuis et rue Vieille du Temple. Un autre dispositif est signalé rue de Saintonge….

    Nous avons demandé au Maire du nouvel arrondissement Ariel Weil quelle est la logique de cet aménagement. Nous n'avons pas encore de réponse. Il est vrai que les nouveaux élus à la mairie de Paris sont en phase d'organisation et de constitution de leurs structures exécutives, ils ont droit à notre compréhension…

    A défaut nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures. Voici donc ce que nous en pensons : Anne Hidalgo a déclaré vouloir réduire la place de la voiture dans certaines rues de Paris. Ce sont généralement les places de parking qui sont sacrifiées, au profit des trottoirs et de l'occupation de l'espace public par les bars-restaurants jusqu'au 30 septembre 2020.

    Dans le cas présent, nous gageons (car nous croyons que la mairie n'est pas insensible à l'esthétique et au bon goût) que ces plots jaunes vifs (ils doivent donner des boutons à l'ABF !) sont provisoires, le temps de repousser les véhicules stationnés et de construire les trottoirs….

    Au bout du compte, c'est-à-dire le 30 septembre 2020, les riverains bénéficieront de trottoirs plus larges mais perdront la possibilité de garer leur voiture. Il y aura vraisemblablement moins de circulation donc moins de pollution et moins de bruit.

    Les bars-restaurants, en revanche, vont faire le forcing pour pérenniser leurs terrasses conquises sur les trottoirs élargis mais, si les habitants ont accepté par solidarité que l'anarchie soit de mise jusqu'à l'échéance de la  tolérance municipale, ils verront comme un casus belli l'instauration d'un fait accompli qui n'est pas pour eux acceptable. La gestion de la crise par la mairie est juridiquement contestable.

    Les parisiens comprennent ce qui a été fait dans l'urgence pour secourir les exploitants mais exigeront, devant la justice s'il le faut, le retour d'un État de droit à Paris, notamment l'application du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, que nous avons négocié à  l'époque dans le cadre "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'Urbanisme à la mairie de Paris. Ce règlement est toujours en vigueur.

    Gérard Simonet

     

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    L'attirail 2

    Le bar-restaurant "L'Attirail", 77 rue des Gravilliers (IIIe) a pris possession du trottoir dans sa totalité (Photo VlM/EC)

     

     

    Les habitants de la rue des Gravilliers en ont vu de toutes les couleurs avec cette rue du temps heureusement révolu de la mono-activité des grossistes-importateurs de maroquinerie. Ils ont appris à être compréhensifs avec les nuisances tant qu'elles ne sont pas excessives et ils admettent que les bars-restaurants de la rue "jouent le jeu" en rentrant leurs terrasses improvisées dès 22h00.

    Leurs plaintes sont donc parfaitement recevables quand ils se plaignent que "L’Attirail" se permet d’annexer parkings et trottoirs de façon excessive et reste ouvert jusqu’à  01h30 du matin comme en témoigne cette  photo prise à 23h30, un jour de semaine.

    Ils craignent, en constatant que les engagements au titre de la charte avec la mairie de Paris ne sont pas respectés, que les exploitants aillent au-delà du 30 septembre dans l'occupation anarchique d'un espace public qui n'appartient plus au public avec toutes les nuisances qu'on peut en attendre pour le voisinage.

     

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    BÉRÉNICE BÉJO FRANÇOIS CLUZET

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bérénice Béjo et François Cluzet

     

     

    Le film de Philippe Leguay s'intitule "La Menace". Il traite d'un homme plutôt marginal qui prend possession et s'installe dans la cave d'un immeuble bourgeois d'où il se livre à des malversations sur fond de négationnisme à propos des chambres à gaz. Au fil des événements, on se rend compte qu'il agit sur les personnages présents dans l'immeuble à l'image d'un virus dans une cellule saine…

    Pour le tournage qui rassemble Bérénice Béjo, qu'on a tant appréciée dans 'The Artist" aux côtés de Jean Dujardin (un habitant du Marais), Jérémie Rénier, François Cluzet et Cédric Kahn et une adolescente de 14 ans (casting en cours), le réalisateur cherche à louer un immeuble entier pendant un mois à partir du 15 octobre. Il définit ainsi ses besoins : 

    Un appartement de 100 à 150m2, en étage, avec ascenseur si possible et donnant sur la cour intérieure et deux autres appartements. Une cour intérieure pavée avec un point d’eau et loge gardienne.
    Des caves et au dernier étage une chambre de bonne.
     
    CÉDRIC KAHNJÉRÉMIE RÉNIER
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Cédric Kahn et Jérémie Rénié
     
     
    Philippe Le Guay imagine un immeuble comme ceux que l’on peut trouver dans le Marais. Deux options : un immeuble vide où ses équipes pourraient travailler en toute liberté,  ou bien l'appartement principal (si possible vide) dans un immeuble habité où les équipes cohabiteraient avec les habitants dans le respect des règles de vie et des contraintes sanitaires actuelles. 
     
    Nous avons résumé l'expression des besoins. Le dédommagement est de 3.000 € /jour par appartement. S'il se trouve des lecteurs intéressés nous leur demandons de se faire connaitre en envoyant un message à vivrelemarais@orange.fr. Nous les orienterons alors vers les organisateurs du tournage pour de plus larges précisions.
     
  • Ariel weil

    A l'issue du conseil  d'arrondissement le 11 juillet 2020, Ariel Weil, Conseiller de Paris, est élu Maire de Paris-centre. Entouré d'Anne Hidalgo, Maire de Paris et de Pierre Aidenbaum, Conseiller de Paris et Maire-Ajoint en charge de la Seine, il prononce un discours solennel qui marque le début d'une mandature de six ans dans ce nouvel arrondissement qui regroupe les 1er, IIe, IIIe et IVe (dont l'identité est conservée notamment pour les adresses et codes postaux).

     

     

    Au cours de ce conseil, et autour du Maire, les Adjoints et Conseillers de Paris-centre ont été élus. Il s'agit de :

    • Pierre Aidenbaum, ex. Maire du IIIe, Adjoint à la Maire de Paris, Histoire de Paris
    • Karine Barbagli, 1ère Adjointe au Maire d'arrondissement, logement, familles, affaires scolaires…
    • Gauthier Caron-Thibault, urbanisme, habitat…
    • Dorine  Bregman, Adjointe propreté, commerces…
    • Florent Giry, Adjoint voirie, mobilités…
    • Jacques Boutault, ex. Maire du IIe, Adjoint économie sociale et solidaire, tri, recyclage, condition animale…
    • Corinne Faugeron, Adjointe espaces verts, biodiversité…
    • Véronique Levieux, Adjointe à la Maire de Paris, séniors et solidarité inter-générations
    • Boris Jamet-Fournier, budgets participatifs, conseils de quartiers…
    • Audrey Pulvar, Adjointe à la Maire de Paris, agriculture et alimentation durable…
    • Catherine Tronca, Adjointe santé publique, accessibilité…
    • Raphaëlle Remy-Leleu, grands projets de végétalisation
    • Yohann Roszéwitch, Adjoint vie associative
    • Benoite Lardy, culture, sports, JO 2024…
    • Shirley Wirden, Adjointe égalité hommes-femmes…
    • Jimmy Berthet, Adjoint jeunesse, vie étudiante…
    • Luc Ferry, qualité des services publics…
    • Pacôme Rupin, Député LReM de Paris
    • Aurélien Véron
    • Christel Toriello
    • Antoine Sigwalt
    • Julien Rouet

     

    Cliquer ici pour accéder au discours intégral d'Ariel Weil

     

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    Fresque bretagneGraffeur en action rue Charlot, carrefour Bretagne (IIIe)

     

     

    Depuis toujours, ce mur subit les pires avanies : affiches sauvages, campagnes publicitaires, tags, souillures….  Quand la mairie intervient pour le remettre en état, les vandales s'y ruent derechef pour assouvir leur soif de saccage.

    Ce lieu, un pan de mur de la rue Charlot au croisement de la rue de Bretagne n'est pas unique dans le sort qui lui est réservé. Il y en a d'autres à Paris et dans le Marais en dépit des règles strictes qui régissent l'esthétique du centre historique de Paris sous le contrôle de l'Architecte des Bâtiments de France, de la Délégation à la Culture (Christophe Girard)  et de la Direction Patrimoine et Architecture de la mairie de Paris. Il s'y ajoute un "Règlement Local de Publicité"  associé au "Plan Local d'Urbanisme" qui est censé régir l'affichage publicitaire dans le respect de l'environnement.

     

    Quatre-fils vieille du t décor 07 11 17Mur-pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe). Fresque éphémère 2017

     

    Il apparait à l'usage que ce cadre institutionnel particulièrement élaboré est mis en défaut sur un certain nombre de sites. Le plus étonnant est celui du 95 rue Vieille du Temple (carrefour rue des Quatre-Fils) où la mairie n'est jamais parvenue à faire régner l'ordre – malgré la présence à cette adresse de la circonscription Paris-centre de Propreté de Paris – et a, bon gré mal gré, accepté de céder au principe de subsidiarité en transférant sa responsabilité à un intervenant privé qui gère le mur avec une efficacité que la municipalité doit lui envier car le décor en est préservé et plus aucune campagne d'affichage ne vient le défigurer depuis plus de trois ans.

    On peut évidemment ne pas apprécier ses choix artistiques et les messages qu'ils véhiculent. Sont-ils conformes à l'esprit du Marais ? Sans doute pas si on se réfère à l'art et l'architecture des XVIIème et XVIIIème siècles mais le musée Picasso qui est tout près nous rappelle que le génie a diverses façons de s'exprimer et qu'il s'arroge le droit de bousculer les courants existants. On a affaire ici au street-art qui a ses codes et qui mérite de s'exposer. Pour autant qu'il agisse avec les autorisations requises….

    Les opinions sont évidemment partagées à ce propos. Ainsi en est-il de Pascal Fonquernie, créateur de PARISMARAIS.COM et éditeur de son guide touristique, qui déclare à propos de la fresque en cours de fabrication rue Charlot :

    Une nouvelle création de 2Shy dans la rue Charlot, sur le "mur du Marais". Sympa de voir l'artiste en pleine action… 2Shy est le street-artiste qui a déjà réalisé la fresque "All you need is love", face au café café-brasserie "La Perle ".

    Dialogue : "Bonjour, vous avez le droit de peindre ici en secteur classé sauvegardé ?" – "oui j'ai la permission de la mairie, c'est une association qui gère ce mur et reçoit de l'argent de la mairie du 3ème et je suis payé par l'association… Pas très bien payé, mais c'est correct" nous dit le peintre. Belle idée en effet que de soutenir les artistes dans des espaces d'expression cadrés et réglementés plutôt que n' importe où… Hélas quant à la pérennisation des œuvres par principe éphémères, la mairie ne suit plus pour protéger le travail de l'artiste.

    En pratique, on observe une forme de solidarité des graffeurs. Une "œuvre" signée est  rarement recouverte. C'est ce qu'on observe en face de La Perle. Le comportement de la mairie de Paris tel que M. Fonquernie le rapporte n'est peut-être pas tout à fait licite ou orthodoxe mais pourrait se montrer efficace. A chacun de nous de décider si en la circonstance "la fin justifie les moyens" ! Le débat est ouvert.

    GS

     

  • Arch panneau réduit Braque 11 façade réduite10 04 18

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Panneau indicateur rue des Archives à hauteur de la rue de Braque. A droite, l'entrée du restaurant "Le Reflet", 11 rue de Braque (IIIe). Tél. 01 42 71 35 97

     

     

     

    Au départ, quand les riverains de la rue de Braque ont appris l'ouverture d'un nouvel établissement "Le Reflet" au n° 11, il y a eu de la méfiance.

    A cette adresse du  IIIe, un restaurant mâtiné de discothèque, "un club pour initiés", s'était installé en 2015 dans un immeuble du XVIIème siècle où tout résonne et où il est illusoire d'essayer d'insonoriser. Les habitants regroupés en collectif appuyé par "Vivre le Marais !" ont fait savoir au Maire et à la Police nationale que les nuisances de cet établissement, en matière de bruit et d'occupation nocturne de l'espace public, n'étaient pas acceptables. Ils ont réagi et le gérant, de guerre lasse, finit par abdiquer et opter pour une autre forme d'activité plus respectueuse de la tranquillité publique.

     

    Reflet Employés du "Reflet" (Photo FL)

     

    Un nouvel établissement a ouvert depuis un an, un restaurant dit "inclusif" mais classique cette fois. Il a bénéficié d'un préjugé favorable du fait de son concept et du recours à une majorité d'employés affectés de trisomie 21, sur le modèle d'un restaurant ouvert il y a trois ans et demi à Nantes par la gérante, Flore Lelièvre. Son initiative sociale et entrepreneuriale à la fois lui avait valu d'être reçue en 2018 par le Président Macron, dont l'épouse Brigitte avait en octobre 2017 honoré de sa visite l'établissement nantais.

    Flore Lelièvre est décidée à gérer son restaurant en bonne entente avec les habitants de l'immeuble et les riverains de la rue. Elle a pris note sans aigreur du refus de l'assemblée générale des copropriétaires par exemple de percer un mur porteur et elle souhaite entretenir un dialogue permanent avec les résidents potentiellement affectés par les bruits inhérents à ce type d'activité. Un des habitants nous dit ceci : "Comprenez qu’avec notre passif dans cet immeuble, nous soyons extrêmement vigilants ! Et que nous craignions que cette  terrasse soit pérenne, même si l’exploitant change dans les années à venir."

    En application des décisions d'Anne Hidalgo d'aider jusqu'au 30 septembre 2020 les bars-restaurants à surmonter la crise, Flore Lelièvre a obtenu de la municipalité l'autorisation de squatter deux places de stationnement en guise de terrasse sur la rue les jours d'ouverture de son établissement, à savoir le soir les jeudi, vendredi et samedi et les midis du mardi au vendredi. Les trottoirs restent libres pour les piétons mais par souci de sécurité la mairie a décidé d'interdire toute circulation sur la chaussée à l'intérieur de ces périodes.

    C'est ce qu'exprime le panneau dont personne n'avait jusque là compris le sens…

    GS

     

     

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    Ste cath bisUne guinguette à Nogent ? Pas du tout c'est la place du Marché Ste Catherine (IVe) et ses "terrasses COVID" envahies de tables, de chaises et de consommateurs… On est loin du havre de paix propice à la méditation qu'elle a vocation à offrir au cœur du "SPR" (site patrimonial remarquable) du Marais !

     

     

    La place du Marché Ste Catherine est l'illustration des dérapages nombreux qui suivent la décision généreuse de la Maire de Paris de permettre au bars-restaurants de se refaire une santé, gravement affectée par le confinement, en s'étendant à leur gré sur les espaces publics avoisinants. On dénombre une demi-douzaine d'établissements sur la place. Tous n'ont pas le même comportement de "course à l'aubaine" mais certains se distinguent brillamment dans cette discipline…
     
    Le Président fondateur du comité d’aménagement de la place, Patrick Broders, adresse un nouveau cri d'alarme à Ariel Weil, Maire du nouvel arrondissement Paris-centre en lui rappelant que les mesures décidées par Anne Hidalgo pour aider au redémarrage de l'économie ont leur contrepartie dans une charte de bonne conduite qui ne parait pas respectée dans le cas présent. Voici sa lettre :
     
     
    Monsieur le Maire,
     
    Cet accaparement de l’espace public est totalement démesuré et hors tout accord avec les autorités sauf à ce que l’on nous le dissimule ! Le brouhaha  ambiant est épouvantable dans les appartements et les 300 fenêtres des riverains sont condamnées à rester totalement fermées. C’est un véritable scandale aussi bien sanitaire (au sens large du terme) que écologique : que fait-on vraiment ici pour préserver les (propriétaires) riverains : espèces déjà en voie de disparition !
     
    Et je ne vous parle pas encore de la gestion sanitaire des cuisines et des nuisances engendrées dans les parties communes des immeubles de la place: c’est une véritable catastrophe et le manque de réaction VERITABLE des services publics n’a d’égal que l’outrecuidance des restaurateurs qui se croient ABSOLUMENT TOUT PERMIS !
     
    Peut-on encore espérer quelque chose d’efficace de la part de la Mairie ( en dehors de la préservation des accès des secours qui ne sont eux-mêmes absolument pas respectés ). Permettez-nous de commencer à en douter a la vue de tous ces échanges épistolaires dont les restaurateurs se moquent éperdument !
     
    Entendez ici un cri de désespoir largement partagé par l’ensemble des habitants de la Place du Marché Sainte Catherine et des rues avoisinantes (Jarente en particulier) 
     
    Avec tout le respect que nous aimerions continuer à vous devoir, soyez assuré de nos meilleurs sentiments.
     
    Patrick Broders
    Président fondateur du comité d’aménagement de la place du marché Sainte Catherine
     
    PS : Je vous remercie de partager cela avec Madame Hidalgo et avec le Préfet de Police