Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2021

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    Phono museum
    CULTURE ET PATRIMOINE

     

    Vous invite dans un extraordinaire bien que méconnu musée

    La Grande Aventure du son :

     

    LE PHONO MUSEUM

    53 boulevard Marguerite de Rochechouart 75009 (métro Anvers)

    Lundi 25 octobre à 14h15

     

    Créé en 2014, ce musée regroupe une très grande et diversifiée collection de machines d’époque toutes en fonction. Vous pourrez les entendre, en comprendre leur fonctionnement. De nombreux films ont fait appel au musée pour leur tournage dont par exemple « La Môme ». Nous aurons le musée pour nous seuls et pourrons poser bien des questions à notre guide.

    ATTENTION : le nombre de places est limité et réservez donc au plus vite.

    Merci de prévoir une participation de 15 € par adhérent à Culture et Patrimoine et 20 € pour les non adhérents. N’oubliez pas votre masque. Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone.

     Marie-Françoise Masfety-Klein

    01.42.72.61.41

    06.50.96.05.12

    Blog Culture et Patrimoine

     

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    Saccage paris manifDimanche 10 octobre, manifestation des parisiens sur le thème #saccageparis devant l'Hôtel de Ville contre la saleté, les salles de crack et le mobilier urbain de récupération

     

     

    La manifestation qui a débuté vers 15h00 a réuni des centaines de personnes en protestation contre la politique de la Ville de Paris en matière de terrasses, de propreté et de remplacement du mobilier urbain. Les participants ont dénoncé également les projet de salles de consommation de crack dont il a été question ces dernières semaines.

    Au même moment, le mouvement #nonauvandalisme qui cible les tags qui défigurent Paris, adressait aux élus de Paris concernés,  Emmanuel Grégoire (Premier adjoint, urbanisme), Nicolas Nordman (sécurité, police municipale), Colombe Brossel (propreté), Karen Taieb (patrimoine) la pétition que nous avons soutenue, rédigée par des parisiens excédés (téléchargez) par des vandales qui souillent et dégradent journellement leur Ville avec des bombes de peinture.

    Yazid arbaltUn échantillon de ces dégradations qui déshonorent Paris en s'attaquant à des vestiges du Moyen-Âge (passage des Arbalétriers dans le IIIe) (Photo VlM/YA)

     

    Le premier à réagir est Nicolas Nordman. il propose une rencontre. C'est un début ! Il faut dire que le dossier présenté par le mouvement #nonauvandalisme  n'est pas une simple protestation : au-delà de l'analyse de la situation, il fait une part très large aux propositions inspirées du bon sens et d'expériences qui ont porté leurs fruits à l’étranger, notamment à New-York.

    Cette approche illustre la volonté de citoyens, dont nous faisons partie, qui refusent de rester dans la plainte et la critique et entendent plutôt appuyer les efforts de ceux qui sont aux commandes, à l'Hôtel de ville et dans les arrondissements, par nos observations et analyses, la formulation de nos attentes, notre approbation quand on va dans le bon sens et le cas échéant nos suggestions pour y parvenir.

    Nous recommandons à nos lecteurs de télécharger le dossier dont le lien est donné plus haut. Ils découvriront un travail considérable et des recommandations étayées et pertinentes. Les auteurs méritent nos compliments, nos encouragements, votre soutien et l'attention de ceux qui sont aux responsabilités.

    Gérard Simonet

     

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    Quentin 2
    Le Paris qu'on aime : des fontaines ornementales en état de marche, une voirie entretenue, de grands arbres d’alignement et des façades parisiennes immédiatement reconnaissables. Place Félix Eboué (Paris XIIe) – Fontaine aux Lions (Gabriel Davioud – 1869)
    (Photo VlM/QD)

     

     

    Quentin Divernois représente la vague nouvelle des adhérents de "Vivre le Marais, Vivre Paris-centre !" Il n'a que 35 ans et vit dans Paris-centre dans le IIe. Il s'est distingué récemment par sa contribution au lancement du mouvement #saccageparis qui a dénoncé le mobilier urbain de récupération que des idéologue mal inspirés à l'Hôtel de Ville avait commencé à disséminer dans Paris, notamment place de la République.

    Il s'est trouvé en résonance avec nous et d'autres défenseurs du cadre de vie, notamment PARISMARAIS.COM le fameux guide de promotion du Marais et du centre historique de Paris qui lui a ouvert ses colonnes, pour une tribune dont nous publions nous aussi le contenu.

     

    TRIBUNE LIBRE :  LETTRE AUX AMOUREUX DE PARIS

    par Quentin Divernois,

    un jeune parisien qui aime sa ville et  parle avec son cœur….

     

    Nous Parisiens, souvent râleurs, toujours pressés, l'oublions parfois : Paris est la plus belle ville du monde et nous avons la chance d'y vivre. Elle renferme les plus beaux monuments, (la Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, l’Arc de Triomphe, le quartier du Marais …) des musées incroyables, des théâtres et opéras sublimes, un des centre-ville les mieux préservés d’Europe, qui est encore habité. Nous avons la chance d'y voir une ville épargnée par les guerres. Les jardins nombreux  mais de faible superficie sont à la fois essentiels et absolument magnifiques.  A la française, pittoresques ou tout simplement modernes, ils dessinent l’ambiance de chaque quartier de la ville.

    Mais Paris c’est avant tout une identité, semblable à nulle autre : la ville lumière, le mobilier urbain dessiné par Gabriel Davioud, les perspectives d’Haussmann, les sublimes immeubles 1900 qui s’entremêlent avec les plus anciennes façades des XVIIe et XVIIIe siècles. Paris, ce sont ses rives de Seine, ses places minérales iconiques comme la Place Vendôme mais aussi ses quartiers à forte identité (Montmartre, le Marais,  Montparnasse, le Sentier, Belleville…). Ce sont également ses restaurants, ses cafés, ses bistrots, ses rues étroites, irrégulières, ses pavés disjoints et ses platanes centenaires.

    On a tous et toutes une raison d’aimer Paris qu’on y vive, qu'on y passe, ou qu’on vienne la visiter. Malgré tous ses défauts. Malheureusement, aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul constat : la ville lumière ne scintille plus autant qu’avant. Ses rues sont chaque jour un peu plus sales : tags, dépôts sauvages et autres incivilités se cumulent et se multiplient. Certes, la faute est à ceux qui salissent mais l'entretien et les sanctions sont défaillants.

    Quentin 1Kaléidoscope des horreurs de la Ville

     

    En effet la dégradation actuelle n’est pas seulement le fait de l’incivilité des Parisiens, elle vient aussi d’une équipe municipale qui semble vouloir abimer la ville à dessein.
    Depuis 2014, les budgets de la voirie ne permettent plus d’assurer un entretien décent des rues de la capitale : nids de poule, chaussée défoncée, pieds d’arbres à l’abandon, accidents à répétition, service négligé car à la demande et la terrible explosion de la rue de Trévise. Quand on joue avec de tels budgets, les conséquences sont désastreuses.

    Il y a également la question du patrimoine que la ville laisse dépérir, quand elle ne le supprime pas carrément : depuis 15 ans, adieu les squares avec fontaines de la Place de la République, adieu les fontaines de la Porte de la Chapelle, adieu le bassin de la Porte d’Italie, adieu le mobilier urbain du second empire… Depuis près de dix ans, la fontaine des Innocents (merveille du XVIe siècle), attend sa restauration et se dégrade à vue d’œil. Les plus belles places parisiennes sont abimées par l’équipe municipale soit par un mobilier indigent soit par des destructions patrimoniales soit par un mauvais goût absolu dicté par une prétendue démocratie participative.

    La ville dessine depuis trop longtemps maintenant une esthétique disparate pseudo participative et de « récup » qui détruit l’homogénéité et l’identité de Paris. Embellir la ville n’est plus un objectif de l’équipe municipale. On remplace des grilles en fonte par d’affreuses bordures en bois qui pourrissent à petit feu. On remplace les bancs Davioud à double assise par des blocs de granit ou des bancs « mikado ». Chaque nouveau mobilier a une nouvelle couleur, une nouvelle forme, une durée de vie réduite et surtout il ne signe pas la marque de Paris. Il aurait pu être installé dans n’importe quelle autre ville du monde tant il est impersonnel.

    Et que dire de tous les autres problèmes que la municipalité n’arrive plus à gérer : un partage de l’espace public déséquilibré où les piétons sont les grands perdants (panneaux publicitaires géants, terrasses éphémères, plans de circulation incompréhensibles et incohérents, arrêts de bus au milieu de la rue), une dette qui se creuse chaque jour un peu plus sans que l’on n’arrive à comprendre où l’argent disparait si ce n'est pour financer des projets abscons ou démesurés.

    Comment également ne pas évoquer les nouvelles nuisances sonores à l’heure où la ville prétend vouloir lutter contre le bruit des voitures et motos ? Les terrasses éphémères sont devenues le cauchemar des familles parisiennes qui n’avaient rien demandé. Un règlement des terrasses éphémères contesté passe en force sans concertation et sa non-application empêche depuis maintenant des semaines des milliers de riverains de dormir convenablement en semaine. Les problèmes de sécurité sont également une gigantesque épine dans le pied de la mairie qui a fait bloc pendant des années contre le projet d’une police municipale et qui depuis a toutes les peines du monde à la mettre en place.

     

    Quentin manifManifestation contre deux salles de consommation sur les Grands Boulevards

     

    Enfin, la démultiplication des salles de consommation de crack dans des quartiers déjà soumis à de fortes difficultés est la goutte d’or pour beaucoup d’habitants qui aimeraient simplement pouvoir profiter de leurs jardins et laisser leurs enfants aller à l’école seuls sans avoir la boule au ventre. Une nouvelle salle  est en projet aux portes du Marais, le quartier le plus touristique de Paris…
     
    Toutes ces faits témoignent d'une incapacité de gestion, de cohérence, de vision prospective et de la volonté de transformer Paris en nuisant à son essence. Bref, à un saccage en règle du cadre visuel et patrimonial des parisiens mais aussi des visiteurs du monde entier qui rêvent tous de Paris. Enfin la municipalité, retranchée dans ses certitudes, n'écoute pas : ni les experts, ni les riverains, ni les familles, ni les classes moyennes. Cette municipalité oppose les citoyens entre eux : les riches contre les pauvres, les valides contre les handicapés, les vélos contre les voitures, les banlieusards contre les parisiens, les jeunes contre les vieux…

    Voici pourquoi des milliers de parisiens comme moi, de tous horizons, de tous âges, opinions politiques et horizons culturels qui avons en commun l’amour du beau, de notre patrimoine, appelons au secours. Nous appelons à protester, à manifester devant l’Hôtel de ville de Paris le dimanche 10 octobre 2021 à 15h00. Je vous invite à me rejoindre. Je ne représente pas un lobby, pas un parti, pas une opposition, je représente une certaine idée de ma ville, que j’aime et que je défends de tout mon cœur.

    Rendez-vous ce dimanche pour faire entendre votre voix sur l’avenir de Paris. Le Paris qui rayonne et fait rêver le monde entier, et pas celui qui est en train d’être saccagé.

     

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    Tours duoLes tours "DUO" à Bruneseau dans le XIIIe, en lisière du périphérique (Photo Le Point)
     
     
     
     
    On ne discute pas des goûts et des couleurs mais il n'est pas interdit de s'exprimer. En l'espèce, j'avoue que je suis favorablement sensible à l'esthétique de ces tours. Elles paraissent vivantes, semblent dialoguer et rendent leurs consœurs "parallélépipédiques" banales et obsolètes.
     
    Fallait-il pour autant les construire pour densifier un peu plus Paris ? Puisque l'Hôtel de Ville et ses élus verts  se targuent de vouloir végétaliser, pourquoi ne pas avoir donné la priorité à un parc ? On ne peut pas affirmer qu'il faut désengorger Paris et construire de nouveaux logements et bureaux.
     
    Nos amis associatifs de France Nature Environnement-Paris et leur présidente Christine Nédelec proposent une stratégie offensive en vue du prochain conseil de Paris contre le nouveau "Quartier de la  Défense" qui se profile dans le XIIIe. Elle prépare une tribune dont une ébauche est publiée ci-dessous, une déclaration à laquelle on adhère bien volontiers, en vue du prochain conseil qui se tiendra les 12-13 et 14 octobre à l'Hôtel de Ville. Une manifestation sur le parvis de l'Hôtel de Ville aura lieu pendant le conseil, le 12, 13 ou 14 octobre, à confirmer.
     
    Gérard Simonet
     
     
     
     TRIBUNE DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT CONTRE
    LES TOURS DU XIIIe
     
     
    STOP A L’URBANISME DE TOURS A L’EST DE PARIS !
    Les Tours DUO c'est déjà deux de trop !
    La Ville de Paris au lieu de penser l’urbanisme parisien à l’échelle métropolitaine, utilise le foncier pour maximiser ses revenus financiers et personne ne le sait !
     

    Le modèle obsolète et anti environnemental des Réinventer Paris menace l’habitabilité et la santé des Parisiens.
    Une nouvelle La Défense se profile en catimini à l'Est de Paris.  Au bout de l’avenue de France, en limite d’Ivry et au bord du bd périphérique, deux tours massives, déhanchées et un peu inclinées se dressent à 120 et 180 m de hauteur : les tours DUO font un bras d'honneur à Paris et la banlieue. Dessinées par l’architecte Jean Nouvel comme un signal du nouveau quartier Bruneseau-Seine,

    Elles accueilleront un programme hautement symbolique de notre époque : le siège de la banque Natixis (6000 employés) et un hôtel 5 étoiles… Après la Tour Montparnasse et le nouveau tribunal de Paris, le TGI, porte de Clichy, ces “nouvelles géantes’’, selon la presse, crèvent le velum de Paris ‘’Tout projet qui peut être ailleurs qu’à Paris n’a pas à être à Paris’’, il ne croit pas si bien dire en parlant de ces deux tours (Paris-Match, 4/3/2021).

    Or chaque projet est conçu en dehors de toute vision urbaine globale, aussi bien intramuros qu’avec les communes limitrophes, ainsi d’autres très grandes tours les DUO sont dans les cartons. Les sites patrimoniaux protégés de Paris, à commencer par celui de la Seine, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, seront irrémédiablement impactés par les tours, DUO et autres. C'est une nouvelle "La Défense" qui se prépare dans le dos de tout le monde à l’est de Paris.

    Car la Ville de Paris et la SEMAPA semblent avoir plus d’un(e) tour dans leur sac… Les permis de construire de deux autres tours, l’une de 100 m de haut face à la Seine et l’autre de 180 m proche des tours DUO, sont en cours d’instruction par les services de la Ville. L'impact sur le grand paysage parisien est majeur et pourtant les études et les décisions se font sans que majorité des Parisiens et des conseillers de Paris soient informés.

    Choisies à l’issue d’un discret dialogue compétitif (2017-2019) entre 4 équipes d’investisseurs avec leurs architectes, ces deux nouvelles tours font partie d’un ensemble de 8 bâtiments prévus sur le site inhospitalier de l’échangeur récemment reconfiguré à grand frais du boulevard Périphérique, porte d’Ivry. De part et d’autre d’une allée censée relier de façon magistrale Paris et Ivry, devraient être construits 95 000 m² de surface de planchers dont 25 000 m² de bureaux, 50 000 m² de logements de luxe dans le secteur libre (aucun logement social) et 20 000 m² de commerces et d’activités.

    Un urbanisme bioclimatique, vraiment ? Autant le dire franchement, ce projet coche toutes les cases motivant un refus de permis bioclimatique : constructions aux abords du boulevard périphérique, site parisien des plus pollués, absence d’espaces verts en pleine terre si ce n’est les sempiternelles terrasses arborées, pollution sonore permanente des seuls espaces publics situés en sous-face du périphérique et de ses bretelles, effet venturi bien
    connu au pied des immeubles de très grande hauteur, très mauvais bilan énergétique des tours au regard des règles de sobriété énergétique qui doivent désormais prévaloir….

    ….ombres portées des tours sur les constructions alentours (dont la cour d’école du futur quartier), absence de desserte conséquente par les transports en commun pour les milliers de personnes attendues (le prolongement de la ligne 10 du Métro n’est pas financé à ce jour !), excavation de milliers de mètres cubes de terre remplacée par des fondations colossales en béton nécessaires aux tours dans la zone du PPRI (secteur inondable), programmes de logements exclusivement en accession privée, modification radicale du grand paysage à l’Est de Paris….

    Est-ce le retour en pire d’un urbanisme brutal et arrogant que l'on croyait révolu ?

     

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    OmarOmar Franka dans sa nouvelle boutique à l'effigie du homard 33 rue Rambuteau (IVe) tél. 01 73 79 88 29 (Photo VlM – cliquer jusqu'à deux fois pour agrandir))

     

     

    Cette boutique de la rue Rambuteau est mythique car elle a hébergé pendant des années Manuel Munoz, traiteur de renom, président des commerçants de la rue, personnalité forte, notoirement connu dans le Marais. Voilà un lustre que lui et son épouse ont cédé leur commerce sans que la boutique trouve réellement sa voie.

    On souhaite que M. Franka y parvienne. A son actif, il y a ce commerce de poissons-crustacés-coquillages, "Le Homard Parisien" qu'il a relancée il y a deux ans à quelques encablures, au numéro 21 de la rue. L'accueil des habitants l'a convaincu de développer cette voie en créant un "traiteur de la mer", un peu plus loin, à la même enseigne du "Homard Parisien".

    Omar

    On y trouve une large palette de plats de la mer tels que : salade de poulpe, encornets farcis, gambas marinées, sardines farcies, couscous et tajines de poissons, paëlla de la mer, tartares et carpaccios, salade de homards, gratin de saumon…

    L'ouverture de ce nouveau magasin élargit la palette des commerces de bouche du Marais et consolide l'équilibre d'une offre très riche entre la rue Rambuteau et sa rivale la rue de Bretagne. Pour la grande satisfaction des habitants des IIIe et IVe arrondissements qui voient cette compétition salutaire d'un œil plus que favorable.

    GS

     

     

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    Fontaine_du_palais_des_arts_a_marseille_-_tags_1Fontaine murale du Palais des Arts à Marseille, 1874. Œuvre de l'architecte Henry-Jacques Espérandieu et du sculpteur Jules Cavelier, classé monument historique (Photo Sites & Monuments).

     

     

    La SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), dont "Vivre le Marais !" est membre, est plus connue sous la marque "Sites & Monuments". Elle a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur d'Histoire de l'Art à la Sorbonne et auteur d'un livre qui fait référence dans le Marais aux côtés de l'ouvrage tout aussi remarquable de Danielle Chadych. "Sites & Monuments" lance un message de détresse sur Internet pour mettre en garde les pouvoirs publics français contre l'agression sauvage des monuments et immeubles qui sont notre décor urbain.

    La SPPEF s'en prend aux tagueurs, dont nous dénonçons aussi sans relâche les méfaits à Paris. En projetant comme ils le font, de la peinture en aérosols sur la pierre poreuse, ils défigurent les villes et obligent les municipalités à nettoyer les souillures au karcher avec des produits nécessairement agressifs. Au bout de quelques interventions, la pierre s'effrite et les monuments deviennent vulnérables.

    L’article 322-3-1 du code pénal prévoit de punir de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende « la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit ». Mais là comme ailleurs c'est l'impunité qui règne. Au pire, si les auteurs sont pris en flagrant délit, ils ont droit à la sanction pathétique du "rappel à la loi" (NB : le gouvernement vient d'y mettre un terme mais rien ne prouve que la procédure nouvelle sera plus efficace…).

    Comme pour le maintien de l'ordre et la sécurité dans ce pays, le maillon faible est le Parquet, dont les Procureurs sont des champions en matière de classement vertical. A l'égard des tagueurs, des moyens existent de les sanctionner mais les poursuites ne sont jamais engagées car le Parquet s'y oppose.

    Il n'est donc pas surprenant, s'agissant de Marseille, que "Sites & Monuments" s'adresse directement au Procureur de la République avec dépôt de plainte. Sera-t-elle  plus écoutée que la police ? On peut en douter mais nous lui sommes reconnaissants d'orienter les projecteurs sur ce fléau qui sévit notamment à Paris avec une intensité préoccupante. Voir le site "non au vandalisme" et la pétition en cours.

    GS

     

  • QuincampRue Quincampoix 35 et 37 (IVe) au matin calme (Photo VlM)

     

     

     

     

    L'invitation de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux gérants de bars/restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain  "quoiqu'il en coute" à l'environnement et à la tranquillité des riverains n'a pas fini de créer des blessures. A titre d'exemple, la supplique (extraits) de Marguerite qui vit rue Quincampoix et qui nous écrit :

     

    "La rue Quincampoix est redevenue un cauchemar pour les riverains, depuis l'autorisation de terrasses estivales. Les combats anciens sont donc à reprendre auprès de la mairie, bien amnésique : désespérant et exténuant pour les riverains ! Cette rue historique, TRES étroite, pavée et bordée de très vieux immeubles, est ULTRA sonore et nullement adaptée à une telle concentration de bars.

     

    Depuis le RET [règlement des étalages et terrasses], c'est le retour des fêtes extérieures, avec des nuisances très tard dans la nuit (rires, cris de clients amassés massivement dans la rue puis hurlements de personnes alcoolisés). Double peine : le matin, les riverains déplorent aussi les détritus, épanchements d'urine et mégots laissés par les clients des bars.et l'intervention sonore des véhicule de nettoiement…."

     

    Dans les arrondissements, les Maires d'opposition pestent et se défaussent sur Anne Hidalgo pour n'être pas tenus responsables de la situation par leurs électeurs. Les Maires de la majorité municipale serrent les dents et n'ont pas d'autre option que de montrer à la population qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour limiter les dégâts.

     

    Dans Paris-centre, le Maire Ariel Weil annonçait la couleur dès l'été 2020 en obligeant les établissements les plus rebelles, voire cyniques, à rentrer dans le rang de la pseudo-normalité de la charte publiée dans la précipitation par l'Hôtel de Ville.

     

    Terrasse

     

    Cette attitude reste la sienne, sachant que la charte a laissé la place à un règlement qui traite de ces fameuses terrasses éphémères devenues "estivales". Les conseils de quartiers nouvellement créés sont devenus ses bras armés pour agir sur la DPSP (police municipale, encore bien faiblarde à Paris), la direction de l'urbanisme qui reste maitre du jeu en matière de gestion des terrasses quelles qu'elles soient, et l'association des usagers de DansMarue qui surprend par son dynamisme et la qualité de son dialogue avec les instances municipales.

     

    Les "anomalies" comme les qualifie pudiquement les services municipaux ont fait l'objet d'un relevé détaillé à l'usage des autorités compétentes qui doivent maintenant intervenir. Il montre l'étendue des dégâts et le chemin qui reste à parcourir. Si l'Hôtel de Ville y parvient, il est possible qu'au bout du processus la population convienne majoritairement que la transformation de Paris, le remplacement des voitures par des terrasses élégantes et respectueuses, a suivi le sens de l'Histoire. Dans le cas contraire, la frustration sera telle que le "dégagisme" prendra le dessus.

     

    GS

     

     

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    Magali olivier canariMagali Albertini et Olivier Cangelosi.  Festival international de Canari (Hte Corse)

     

    Venez nombreux partager avec nous la joie des retrouvailles !

     

    "VIVRE le MARAIS !" ET CULTURE & PATRIMOINE

    VOUS INVITENT À DEUX RÉCITALS EXCEPTIONNELS

    DE PIANO

     

    Dans sa poursuite du cycle complet des 32 sonates pour piano de Ludwig van Beethoven :

     Olivier CANGELOSI interprètera quatre nouvelles sonates

    le mercredi 13 octobre 2021 à 20h00

    n° 5 en ut mineur op 10, n° 10 en sol majeur op 14,

    n° 15 en ré majeur op 28 "Pastorale" et n° 28 en la majeur op 101

     

     

     Magali ALBERTINI et Olivier CANGELOSI se produiront dans un quatre-mains

    le vendredi 15 octobre 2021 à 20h00

    Ma mère l'Oye, Maurice RAVEL ; Valses, Johannes BRAHMS ;  Le Carnaval des Animaux, Camille SAINT-SAËNS et la Fantaisie en fa mineur de Franz SCHUBERT

     

    Cathédrale Ste Croix des Arméniens

    13 rue du Perche 75003 Paris (Marais)

    Entrée : 20,00 € pour l'un des spectacles (préciser lequel)

                 30,00 € pour les deux spectacles

     

    Avec le soutien de :

                       Recommandé par PARISMARAIS.COM

     

    Présentation du PASS sanitaire et port du masque obligatoires

     

    La réservation est ouverte au 06 80 88 87 10 ou par mail vivrelemarais@orange.fr

    Placement dans l'ordre des réservations.

    Paiement par chèque à Vivre le Marais -  6 rue des Haudriettes – 75003 – Paris,

    ou par virement compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 identifiant : PSSTFRPPPAR

    ou par PAYPAL, par "don" sécurisé, en cliquant dans le lien suivant :

     

     

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    Plat logistCarrefour Ordener/Désiré Ruggieri (XVIIIe) : la protestation des riverains (Photo VlM/SV)

     

     

    Pour éviter la présence de poids lourds au cœur des villes, leur encombrement, la pollution atmosphérique et sonore qu'ils génèrent,  il est nécessaire que les pouvoirs publics trouvent des solutions pour effectuer la livraison des marchandises en fin de parcours jusqu'au détaillant.

    Une solution vient immédiatement à l'esprit : créer des pôles de dégroupage en nombre limité dans les villes et desservir les derniers hectomètres à l'aide de véhicules de faible taille et non polluants.

    Cette logique peut séduire. Elle ne peut s'imposer que si les habitants sont d'accord. Un projet de "plateforme logistique" dans le XVIIIe se heurte en ce moment à l'opposition farouche des riverains. Ils nous demandent de publier leur message sous l'étiquette "sauveton18e" :

     

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    UN QUARTIER EN DANGER !
     
     
    NON A LA PLATEFORME LOGISTIQUE !
     
     
    Le quartier Montmartre-Grandes Carrières se mobilise contre le projet délirant d’installation d’une plateforme logistique de 2500 m2 prévue entre les rues Ordener, Marché Ordener, Championnet et Désiré Ruggieri.
    C’est la première plateforme de cette envergure à vouloir s’installer au cœur d’un quartier d’habitations, mais assurément pas la dernière.
     
    Ce projet est INADAPTÉ, il va générer de multiples NUISANCES et accroître le trafic routier dans un quartier déjà saturé. Réalisé sans aucune étude d’impact sur l’environnement et la sécurité, ce projet impliquerait des rotations permanentes avec des flux entrant/sortant de véhicules de livraison. 
     
    Il est DANGEREUX car la circulation se fera par des rues étroites aux trottoirs étriqués qui sont arpentés quotidiennement par les habitants (y compris les jours de marché) ainsi que par les enfants et les groupes scolaires se rendant au stade Championnet. Ce projet augmente indéniablement l’insécurité pour tous les piétons. C’est pourquoi nous demandons que ce projet soit définitivement abandonné ! La Mairie de Paris doit refuser le permis de construire demandé par le promoteur du projet.
     
    Nous demandons aussi que le Maire du 18ème et la mairie de Paris se prononcent contre ce projet qui dégradera considérablement la vie quotidienne des habitants, travailleurs et commerçants, et qu’elles s’engagent clairement à garantir l’équilibre, la sécurité et la sérénité de notre quartier.
     
    Un projet en totale contradiction avec ”L’esprit village des Grandes Carrières” voulu par Eric Lejoindre, Maire du 18ème, qui propose le classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’Unesco.
     
    Une mobilisation forte du quartier, une pétition (4500 signatures papier en 10 jours), un site internet, une page Facebook, un twitter et des actions de terrain quotidiennes nous ont donné une visibilité qui a permis d’attirer les médias (Le Parisien, le Figaro, BFM, France 3). 
     
    Le combat continue, nous avons besoin du soutien de tous les parisiens. La décision est attendue avant le 1er octobre…
     
     
     
     
     

     

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    Corte terrasse 15 09 21Plateforme surélevée qui crée une emprise sur la chaussée et un nid à rats potentiel, pergolas formant toitures, trottoir accaparé, piétons qui slaloment entre tables et chaises et qui ne pourront plus passer quand les consommateurs seront installés. S'agit-il d'une des nombreuses terrasses estivales parisiennes ? Non, nous sommes dans une petite ville de la Méditerranée (Photo VlM)

     

     

    La constatation que les terrasses éphémères ou estivales ont fleuri partout en France, dans la même forme très décriées par les résidents pour leur esthétique leur caractère invasif les embarras et nuisances sonores qu'elles génèrent, donne raison au philosophe Leibniz quand il affirme qu'il n'y a pas d'effet sans cause ou en tout cas sans raison déterminante.

    Cette cause est dans la COVID et sa propagation à l'échelle mondiale au printemps 2020. Elle a eu des effets néfastes, conséquences de la quasi liberté donnée aux exploitants de bars-restaurants, pour survivre, de disposer de l'espace public à leur guise. On constate que tous les maires, quelle que soit leur couleur politique, y ont cédé. Qu'il s'agisse de Paris, de Saintes en Charente Maritime ou d'ailleurs, on a vu fleurir des terrasses improvisées de bric et de broc, dont on craint désormais à juste titre qu'elles soient là pour durer….

    A Paris nous sommes très concernés. On y compte 14.000 établissements avec terrasses, dont près de la moitié ont déposé une demande de régularisation de leur extension "estivale". Paris-centre tient le haut du pavé en raison de l'attractivité du cœur historique de la capitale.

    Il existe une autre cause déterminante qui  pèse lourd à Paris : la volonté des Verts de l'Hôtel de Ville, soutenus par la Maire de Paris, de chasser les voitures qui roulent et stationnent dans la ville et de récupérer l'espace libéré. Avec ce slogan, qui se défend après tout : "je préfère voir des terrasses et des gens attablés que des voitures"

    Chacun de ces deux sujets soulève des passions compréhensibles. "Vivre le Marais !" fidèle à son attachement à la liberté d'expression et à la neutralité politique fait sa place en toute impartialité aux opinions qui veulent s'exprimer et aux actions défensives qui respectent le droit.

    En même temps nous faisons appel à la raison de chacun. Les sujets que nous affrontons sont complexes, tous à deux visages comme le Janus de la mythologie grecque "l'un tourné vers le passé l'autre vers l'avenir". L'avenir porteur d'espoirs mais de craintes, le passé rassurant mais caduc. Face à ce défi, ceux qui dirigent la cité sont condamnés à avancer, mais de façon raisonnable, dans le respect du bon sens et des lois et règlements en vigueur.

    Il nous arrive de douter d'eux. Paule Mazéo et Yvon Le Gall, administrateurs de l'association ont participé à un récent "Conseil de la Nuit" animé par Frédéric Hocquard. Il s'est déclaré  "à la recherche du moindre mètre carré disponible pour satisfaire toutes les demandes de projets de nuit musicaux"- dont on sait qu'ils sont forcément bruyants. Simon Bertoux, Directeur de cabinet du Préfet de police de Paris était présent. Il a entendu les invités de M. Hocquard se plaindre des réticences de la police à accorder de nouvelles autorisations… Nous espérons que son administration restera ferme à cet égard comme elle l'a été généralement dans le passé, car le niveau de saturation des établissements festifs à Paris est dépassé.

     

    TangoLe Tango, 13 rue au Maire (IIIe) (Photo magazine Tetu)

     

    Il y a de bonnes raisons de se méfier. Les participants l'ont avoué : "l'été prochain sera festif et chaud !" Avec beaucoup de décibels. Une "reine de la nuit" ajoutait : "Il faut plus de 90 décibels pour que la fête commence !". On apprenait au même moment que la mairie de Paris avait décidé de racheter pour 6,5 Millions d'€ l'immeuble qui abrite "'Le Tango" rue au Maire dans le IIIe, une boite de nuit LGBTQI+ (*) style vintage qui croule sous ses dettes. Elle n'a jamais fait l'objet de plaintes des riverains mais est-ce bien le rôle de la mairie d'impliquer les contribuables dans une opération financière privée et à risques ?

    Il faut que nos maires chassent les doutes qui nous habitent et apportent la preuve qu'ils sont habités par la raison. Les informations qui précèdent ne nous y portent pas et c'est dommage. Il y a pourtant chez les parisiens une volonté de se montrer réalistes et accommodants. A condition qu'on leur donne des gages…

    GS

     

    (*) LGBTQI+ : lesbian gay bi trans queer [ne sait pas] intersex… et + pour tout le reste…