Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2021

  • Cover
    Le mois d’août à Paris,  c’est le paradis !

    Et oui, qu’on se le dise et le répète, la haute saison touristique à Paris, cela n’a jamais été le mois d’août. Cette année avec moins de visiteurs internationaux et les traditionnelles vacances des parisiens, la capitale est plus calme et le Marais ressemble plus encore à un grand village, sage et resplendissant, apaisé et reposant sans ses grands rassemblements festifs et autres semaines de la mode.

    Le stress a disparu, les parisiens sont plus calmes, plus posés, plus respectueux. On ne fait la queue nulle part, on prend le temps d’être heureux pour contempler les merveilleuses façades et trésors d’architecture et déjeuner calmement en terrasse. La circulation a diminué, certaines rues vont devenir piétonnes ou cyclables. Dans des rues plus calmes, on respire mieux et on prend davantage le temps de vivre avec de nombreuses terrasses estivales comme on en trouve dans tous les pays germaniques et d’Europe centrale.

    En août à Paris, certains hôtels sont fermés et quelques restaurants aussi, mais tous les musées et galeries sont ouverts

    La France a adopté à partir du 9 août 2021 une politique de prévention des risques Covid qui va rassurer l’immense majorité de nos visiteurs et c’est une bonne chose. Le PASS sanitaire sera demandé à chaque visiteur pour entrer dans les lieux publics, musées, restaurants, et transports publics. Pour en savoir plus.

    Côté Météo, il semble que les grosses chaleurs nous épargnent cet été à Paris avec une moyenne de température entre 20 et 25 degrés… Serait-ce un été idéal pour les seniors qui veulent découvrir Paris dans le calme et les meilleurs conditions de séjour possibles ?

    Passez un bel été à Paris, dans le Marais. Et pour des visites à la carte personnalisées dans tous les quartiers de Paris et jusqu’à Versailles, faites confiance à nos guides partenaires.

    PARISMARAIS.COM

    Illustration : collection Pinault, Bourse du Commerce

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17 Manifestation de motards à Paris

     

     

    Nous l'avons signalé sans relâche depuis des années : les voitures paient le stationnement à Paris, les motos/scooters non. Les voitures se prêtent au contrôle technique de leur véhicule tous les deux ans. Les conducteurs de deux-roues motorisés s'y opposent depuis toujours alors qu'il s'agit d'une directive européenne. Ils le font savoir en manifestant bruyamment de façon régulière à l'appel de la Fédération des Motards en Colère pour montrer leur force et leur capacité de nuire. Les mairies, surtout dans les grandes villes, ont reporté année après année les décisions qui déplaisent aux motards.

    Cette attitude de faiblesse a causé la prolifération d'un mode de déplacement dont les citoyens reprochent la dangerosité, le bruit, la pollution et le comportement désinvolte, souvent provocateur, de leurs adeptes. Payer leur écot (deux fois moins qu'une voiture tout de même) pour l'occupation de l'espace public et soumettre leur engin au contrôle de leur état sont pourtant des mesures de sécurité et de bon sens.

    Le quotidien Le Figaro fait le point du dossier sous la signature de Wladimir Garcin-Berson dans son édition du 11 août 2021en signalant que le décret d'application du contrôle technique vient enfin d'être publié au Journal Officiel. A l'horizon 2023, les distorsions existantes qui favorisaient l'usage des deux-roues motorisés et par voie de conséquence leur prolifération et leur nuisance auront disparu.

     

  • InnocentsLa Fontaine des Innocents, place Joachim du Bellay (1er)

     

     

    Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du Quartier des Halles) commentent l'information parue dans le quotidien Le Parisien du 6 août sous la signature de Philippe Baverel

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    L’ADRAQH regrette vivement un énième dérapage du calendrier des travaux de restauration de la Fontaine des Innocents place Joachim du Bellay, dans le quartier des Halles du 1er arrondissement de Paris, et rappelle le besoin d’une sauvegarde d’urgence du joyau d’époque Renaissance du fait du défaut d’entretien et des nombreuses incivilités qui accélèrent périlleusement la dégradation du monument tout entier et des sols qui l’entourent.

    L’ADRAQH a en effet appris que la Ville de Paris décalait d’au moins deux ans le calendrier de livraison de l’ouvrage restauré, laquelle interviendrait au mieux en 2024 au lieu de 2022 initialement prévu. Un comité de pilotage du projet s’est réuni à deux reprises depuis le début de la mandature.

    L’association regrette aussi que les riverains ne soient ni associés au comité de pilotage ni informés sur la conduite du projet de restauration, comme elle en avait pourtant fait la demande et alors qu’elle pensait avoir obtenu des engagements renouvelés dans ce sens.

    “Depuis 2014 et le vote par le Conseil de Paris d’un budget de 4 millions d’€ pour la restauration et la modernisation de la fontaine, c’est un peu l’Arlésienne… Nous sommes d’autant plus préoccupés par ce nouveau dérapage du calendrier des travaux que la Ville de Paris connaît des difficultés financières et qu’Anne HIDALGO a récemment renoncé à présenter son programme d’investissement de la mandature "faute de visibilité budgétaire”.

    L’ADRAQH est mobilisée de longue date en faveur d’une restauration de la Fontaine des Innocents en péril et d’une adaptation de la place Joachim du Bellay aux modifications de sa fréquentation et de ses usages. Au printemps 2019, elle avait encore consacré son périodique "Hallebarde" à “ce monument en péril en plein cœur de Paris” et lancé une pétition “Sauvez d’urgence la fontaine des Innocents” qui avait recueilli plus de 3 000 signatures.

    Joyau d’époque Renaissance, la Fontaine des Innocents est un élément majeur du paysage architectural et patrimonial du quartier des Halles et du centre de Paris. Les outrages du temps et l'attaque de la pollution ont affecté la statuaire. Le défaut d’entretien et de nombreuses incivilités accélèrent périlleusement la dégradation du monument tout entier et des sols qui l'entourent.

    Emmanuel Duprat

    Président de l'ADRAQH

     

    Postscriptum : plusieurs commentaires intéressants nous ont été adressés suite à la diffusion de l'article. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance dans la rubrique "commentaires" en bas du texte.

     

  • Tunnel tuileries street artL'un des 14 projets soumis aux votes des citoyens de Paris-centre dans le cadre du "budget participatif" : l'enfouissement du street art dans le tunnel des Tuileries…

     

     

    La mairie de Paris-centre décrit emphatiquement ce projet : "transformation d'un tunnel gris, sale, et abandonné en un Grand Musée Street-Art de renommée mondiale, un bijou inestimable.
    Ce Tunnel est capable d’abriter entre 100 et 200 artistes muralistes pour créer une œuvre colossale. Un projet ambitieux qui fera appel aux meilleurs artistes de tous les coins du monde pour créer une œuvre collective internationale en plein centre de Paris."

    Bigre ! De quoi rivaliser avec Lascaux ? Les observateurs décideront si l'humanité a progressé dans l'intervalle de 20.000 années qui sépare nos œuvres de celles de Cro Magnon ou si elle est plutôt victime d'une dégénérescence sournoise en matière de goût.

    Les 13 autres projets peuvent être consultés sur le site de la mairie. Nous encourageons nos lecteurs à le faire car les propositions méritent qu'on s'y arrête même si, comme nous l'avons déjà exprimé dans le passé, il y a une forme de démagogie à infantiliser la population en offrant des hochets à des gens sans mandat électif pour qu'ils jouent avec leurs rêves en attendant d'apprendre qu'on les a jetés aux orties.

    Quoiqu'il en soit, il y a en ce moment une dynamique autour des Conseils de Quartiers de Paris-centre. Rappelons qu'ils sont au nombre de sept, Louvre-Opéra, Sentier-Arts & Métiers, Temple-Enfants Rouges, Halles-Beaubourg-Montorgueil, Marais-Archives, Marais-place des Vosges et Seine, ouverts à tous et co-présidés par une femme et un homme pour faire bonne mesure avec les tendances actuelles.

     

    Terrasse éphémère charlotPrise de possession de l'espace public et de l'espace livraisons par un établissement rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Ils ont vocation à agir dans  les domaines qui sont les nôtres, le patrimoine et la qualité de vie, et à ce titre nous nous réjouissons de leur apport en moyens humains pour la maitrise en particulier du phénomène des terrasses éphémères qui échappe à tout contrôle depuis que la Maire Anne Hidalgo a ouvert il y a 18 mois la jarre de Pandore et que toutes les misères du monde s'en échappent.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on souffre des tensions entre ses composantes politiques : socialistes réalistes, socialo-gauchistes idéologues, plusieurs degrés de vert chez les écolos, communistes… Il en résulte une grande confusion dans la gestion des affaires de la mairie.

    Si Anne Hidalgo est bien servie actuellement par Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté, qui est peut-être en train de gagner la bataille des tags et de l'affichage sauvage, Olivia Polski Maire-adjointe au commerce a braqué les parisiens en privilégiant les bars-restaurants au détriment des riverains dans la création des terrasses éphémères puis estivales. Avec les encouragements en coulisse de Frédéric Hocquard, soutien inconditionnel de "la fête", qui agit depuis 2014 en faveur des intérêts des professionnels de la nuit, de la boisson et de la musique amplifiée.

    Les parisiens risquent de souffrir durablement du dérèglement de la gestion et du contrôle de l'espace public. Jusqu'au printemps 2020, le règlement des terrasses et étalages (RET) était l'apanage de la Direction de l'Urbanisme. Les demandes étaient instruites par leurs inspecteurs, le contrôle assuré par des agents assermentés qui avaient le pouvoir de dresser des procès-verbaux, de faire traduire les contrevenants au pénal et de retirer leurs autorisations.

    Aujourd'hui on ne sait plus trop où en est ce dispositif. L'Adjoint en charge de l'Urbanisme, Emmanuel Grégoire, est aussi le Premier adjoint, numéro 2 de la mairie de Paris. C'est un homme sage qui pèserait sur le dossier s'il n'était pas aussi le bras droit d'une candidate à la Présidence de la République en 2022, un engagement qui lui laissera peu de temps pour se consacrer à l'intendance de la Ville de Paris.

     

    DpspAgents de la DPSP, en passe de devenir la police municipale de Paris

     

    On se demande notamment ce que vont faire les 3.200 agents de la DPSP (police municipale) pour assurer le nouvel ordre. De l'avis général ils ne sont pas très visibles pour le moment et nombreux sont ceux qui ne voudraient pas voir la Police Nationale céder ses responsabilités de suivi des établissements recevant du public (ERP), la gestion des licences IV, la sécurité et la répression des nuisances liées aux attroupements et au bruit.

    Dans ce contexte dominé par le flou, on note à des degrés divers une prise de pouvoir par les Maires d'arrondissements qui, comme la nature, ont horreur du vide. C'est très perceptible dans Paris-centre et nous avons tout lieu de nous en réjouir car les déclarations du Maire Ariel Weil et ses actes laissent peu de doutes sur sa volonté de ne pas se laisser déborder.

    Pour tenir ce cap, il entend s'appuyer pour les signalements sur les Conseils de Quartiers. Ils sont volontaires.  L'AUDMR (association des utilisateurs de DansMaRue) est associée au dispositif. Elle a pour elle son dynamisme, ses moyens de communication et ses entrées à l'Hôtel de Ville.

    Nous adhérons volontiers à ce dispositif parce que le choix de l'opposition frontale ne conduit à rien et qu'il nous parait le plus efficace au moment où notre pays et nos compatriotes ont tendance à s'enfoncer dans la critique systématique et à s'opposer par principe à toute manifestation de l'autorité. A l'opposé des anti-vaccins qui sont avant tout des créateurs de désordres et des songe-creux, nous nous réjouissons que des gens agissent pour rétablir une situation qui pour être grave n'est pas pour autant désespérée.

    Gérard Simonet

     

  • Concert 18 06 21 salut finalLe salut final : Magali Albertini piano ; Lorrie Garcia mezzo-soprano ; Kaëlig Boché ténor Pauline Feracci soprano et Thibault De Damas baryton-basse

     

     

    Ce concert exceptionnel donné le 18 juin en l'église ND des Blancs-Manteaux (IVe) par "Vivre le Marais !" dans le cadre des Moments Lyriques du Marais, avec le soutien de Sotheby's International Realty, a fait l'objet d'une captation audiovisuelle dans sa totalité, par une société spécialisée. Chacun de nos artistes a le loisir d'y accéder pour sa promotion personnelle et l'association s'en réserve la propriété pour ses actions de communication sur les Moments Lyriques du Marais dont c'était la VIème édition, en sortie du confinement causé par le Covid.

    On propose à nos lecteurs d'écouter sur YouTube l'air de la fin du programme : la chanson napolitaine "Ô sole mio" avec la participation des quatre voix du quatuor vocal

    Gérard Simonet

     

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    Terrasse droit au sommeil rue pierre fontaine 26 06 21Terrasse rue Pierre Fontaine (IXe), (Photo "Droit au Sommeil")

     

     

    On a vécu depuis 2010 des années de concessions aux professionnels de la restauration, de la boisson, de la musique amplifiée et de la nuit, rythmées par des annonces consacrant la promotion de ces activités : modestes "états généraux de la nuit" au début, puis "mission à la nuit" rattachée au Premier-adjoint Bruno Julliard, avec en charge un conseiller Frédéric Hocquard, promu en 2020 Adjoint à la Maire de Paris avec délégation au Tourisme et à la Nuit.

    De manière asymétrique, la considération à l'égard des parisiens représentés par leurs associations de défense de la qualité de vie est allée decrescendo : en 2011, le règlement des étalages et des terrasses (RET)  était négocié avec la Directrice de l'urbanisme, Élisabeth Borne à l'époque, par les représentants du mouvement "Vivre Paris !". Ces dernière années, on a eu droit à des "grand-messes" du Conseil de la Nuit et pour finir des visioconférences où nos représentants ont eu le sentiment de servir d'otages à une pseudo concertation.

    Que faire aujourd'hui ? Nous nous sommes exprimés face cette interrogation qui ressemble de plus en plus à du désarroi et de la détresse pour beaucoup d'entre nous. Nous avons recommandé de nous rapprocher des Maires d'arrondissement car ils peuvent beaucoup avec la contribution de la Police nationale en attendant qu'on ait pu comprendre et tester l'efficacité de la DPSP (police municipale en gestation). Ariel Weil Maire de Paris-centre et le Commissaire central d'arrondissement en ont apporté la preuve récemment avec la fermeture administrative du restaurant indiscipliné "Joséphine" place du Marché Ste Catherine.

    Il est donc important que chacun d'entre nous connaisse la manière dont le RET est perçu et appliqué chez nous et n'hésite pas à déposer sa signalisation en cas de manquements constatés. Voici les recommandations de la mairie de Paris-centre, telles qu'elles viennent d'être adressées par les animateurs des Conseils de Quartiers à leurs correspondants :

    Terrasse palettesTerrasse "palettes"

     

    Le contexte

    Près de 800 demandes d’autorisation de terrasses estivales ont été déposées en quelques jours au sein de Paris Centre et ce chiffre devrait doubler d’ici peu.

    C’est un travail colossal pour l’équipe de la Direction de l’urbanisme qui pré-instruit les dossiers et pour celle de la mairie d’arrondissement qui va désormais donner son autorisation sur chaque dossier.

    Compte tenu de l’arrivée en masse des demandes, ce travail risque d’être long, mais prendre le temps d’une véritable instruction est indispensable pour vérifier les antécédents des établissements et prendre en compte la configuration spécifique de chaque lieu.

    Ce travail devrait permettre de stabiliser durablement certaines situations excessives à la fin de cet été

     

    La Méthode

    Les dossiers ne respectant pas le nouveau RET à la lettre feront systématiquement l’objet d’un refus. Compte tenu du nombre d’établissements susceptibles de demander à la mairie d’arrondissement des évolutions de la bande de stationnement, aucune exception ne sera possible. (Ex : les places de livraison devront être restituées à l’issue de l’été, une période de transition ayant été finalement permise aux établissements.)

    Les dossiers des établissements ayant fait l’objet de verbalisations récentes de la part de DPSP (pour nuisances sonores ou dépassement d’horaires ou de périmètre) feront systématiquement l’objet d’un refus. Une liste de 40 établissements a d’ores et déjà été établie par la mairie d’arrondissement et communiquée à la Direction de l’urbanisme.

    Une liste de 40 rues à traiter dans leur globalité (dont les rues ayant demandé une piétonisation) a également été établie par la mairie d’arrondissement. Les autorisations seront données une fois que tous les établissements auront déposé leur dossier afin d’évaluer l’effet de masse. Certaines de ces rues pourront être soumises à un règlement particulier sur le modèle de la place du Marché Sainte-Catherine afin de limiter le volume des terrasses tout en permettant aux établissements de bénéficier de ces terrasses estivales.

    La mairie d’arrondissement statuera chaque semaine sur la base d’une instruction de dossiers réalisée grâce à Google maps qui permet de vérifier la configuration des lieux (et notamment le nombre d’établissements alentour). Pour certains cas de figure complexes ou particuliers, elle se rendra sur place pour vérifier la faisabilité de la demande.

    Enfin, la mairie d’arrondissement réunira la direction de l’urbanisme, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection) et la direction de la voirie tous les 15 jours pour statuer collectivement sur ces cas complexes ou particuliers.

     

    Signalements mode d'emploi

    Tout type de signalement peut être remonté à la Mairie de Paris via l’application Dans Ma Rue qui comprend désormais un volet permettant de signaler les différents problèmes relatifs aux terrasses.

    Dans Ma Rue > « Activités commerciales et professionnelles » > « Étalages et terrasses à usage commercial » > « Gêne à la circulation/ étalage excessif / Nuisance sonore / terrasse sale ou dégradée »

    C’est le moyen d’action qui doit être privilégié car il déclenche systématiquement l’action des services municipaux, et notamment un passage de la police municipale qui intervient chaque jour. C’est aussi le principal outil de pilotage de la mairie d’arrondissement pour dresser la liste des sites à suivre particulièrement.

     

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    Sortir à parisCirculation à Paris vue par le Guide Touristique SORTIR A PARIS

     

     

    Les véhicules à moteurs thermiques, autos, motos, scooters sont visés par des mesures portées une fois de plus par les Verts : paiement du parking pour les deux-roues motorisés dès 2022, réduction à Paris de la vitesse à 30 km/h, trafic limité dans le centre de Paris.

    Les alliés de la Maire de Paris vont figure d'agitateurs. Leurs initiatives pour changer les codes esthétiques de la capitale (mobilier urbain, pieds d'arbres, terrasses sauvages…) ont été décriées au point que Anne Hidalgo et son Premier adjoint ont été contraints à un rétropédalage hâtif dont nous nous sommes tous réjouis.

    En est-il de même aujourd'hui ? Peut-être pas. Des mesures pour lutter contre la pollution (qualité de l'air et encombrements) restent nécessaires car le syllogisme cher à Aristote est applicable chez nous : l'air de Paris est pollué et dangereux pour la santé ; or les véhicules à moteurs thermiques polluent l'air de Paris ; donc ces véhicules sont dangereux et menacent notre santé… En conclusion, ils doivent être massivement écartés de Paris !

    Nous pensons que la décision de créer une "zone à trafic limité" pour le centre historique est défendable. Les riverains gardent le droit d’utiliser leurs véhicules personnels ; les taxis, les livreurs et les artisans sont autorisés. Il reste un sujet sensible : l'accès des VTC (véhicules type Uber). Les interdire est un non-sens car c'est une disposition anti-concurrentielle qui peut tuer la profession et soulever les protestations d'une jeunesse qui, pour des raisons budgétaires et de sécurité, fait largement appel à eux pour les retours de nuit à leur domicile.

    Contrairement aux réserves qui s'expriment dans les réseaux sociaux, et de façon apparemment paradoxale, ces mesures faciliteront le recours au véhicule personnel de ceux qui ponctuellement en ont un réel besoin. Ils seront dispensés d'affronter les embouteillages que nous connaissons encore aujourd'hui.

    Ce satisfecit suppose évidemment que la mairie de Paris, avec l'aide si nécessaire de la Police nationale, sache mettre en place un contrôle effectif du dispositif et les sanctions qui en découlent. L'accès aux parkings publics à l'intérieur de la zone à trafic limité reste aussi, à notre connaissance, un sujet qui soulève plus de questions que de réponses…

    GS

     

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    Hdv 1

     

    LES AMOUREUX DU PATRIMOINE PARISIEN

    MOBILISÉS

     

    Le guide touristique PARISMARAIS.COM publie ce reportage : 

     

    Le mardi 6 juillet 2021, à 18h00, en plein conseil de Paris, manifestation de centaines de parisiens devant l'Hôtel de Ville contre la politique d'urbanisme et de circulation d'Anne Hidalgo et son adjoint Vert David Belliard. On n'avait jamais vu cela avec les maires précédents. La  Maire de Paris a été conspuée pour sa gestion récente en matière d'environnement, de voirie et de remplacement du patrimoine urbain Napoléon III. Un rassemblement d'anonymes mais aussi de célébrités des médias, des gens très divers aux métiers différents. Et de tous horizons politiques.

    Hdv 2Aurélien Véron, élu LR de Paris, a tenu à manifester sa présence et son engagement

     

    Pour la plupart, c'était leur première "manif" : des panneaux amateurs sur des cartons, pas de grandes banderoles imprimées comme dans les manifs classiques, juste des "cris du cœur" écrits simplement : "sauvez le patrimoine" ils protestaient contre les rues mal entretenues, les tours, le bétonnage intensif de Paris, les végétalisations participatives fantômes et le mobilier urbain raté, les aménagements urbains dangereux… Une grande envie de beau, de paix, de classique, un besoin de calme et d'une ville apaisée.

    Un orchestre de jazz fédérait tout ce petit monde peu habitué aux protestations mais sincèrement à bout de nerfs. Peu d'unité dans les revendications mais un grand ras le bol des travaux incessants de la municipalité actuelle. Espérons qu'il soit entendu.

    Hdv 3

    Des amateurs en matière de "manif" mais une conviction sincère et un attachement très fort aux valeurs et à la beauté de Paris

     

    La pandémie a exacerbé les tensions et le stress des parisiens et dans ces moments tout changement brutal est perçu comme une violence supplémentaire et un bouleversement des habitudes de vie quotidienne. Des facteurs psychologiques majeurs qui n' ont pas été intégrés par les élus locaux décisionnaires, eux-mêmes souvent protégés des effets secondaires des grands travaux qu'ils ont entrepris.

    Pascal Fonquernie

     

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    Anne hidalgo dans la tourmenteAnne Hidalgo dans la tourmente : esthétique et propreté de Paris, gestion financière de la Ville, relations difficiles avec ses "alliés",  sur fond d'ambitions présidentielles…

     

     

    Un large mouvement protestataire s'est développé ces dernières semaines sur le thème du "saccage de Paris" à propos du mobilier urbain, de la signalisation, de l'entretien de la végétation, de l'affichage sauvage et des tags. Nous y avons pris une part active, tout récemment encore avec notre tribune du 2 juillet sur la "nouvelle esthétique" de Paris.

    Emmanuel Grégoire, qui fait figure de "sage" dans cette affaire à côté de ses bouillants alliés Verts, vient au secours d'Anne Hidalgo en reconnaissant implicitement les erreurs commises par la municipalité. Dans un "mea culpa" comme on en a rarement entendu, et que nous engageons nos lecteurs à écouter, il fait amende honorable sur les dérives municipales et les insuffisances que nous dénonçons depuis le début de la nouvelle mandature.

    Il parodie Prévert et son fameux inventaire en nous livrant en vrac tout ce qui ne va pas : encombrement de l'espace public, profusion de panneaux inutiles, végétalisation brouillonne, aménagements de voirie indigents (plots jaunes), invasion des stickers, des affiches sauvages et des tags (nécessité à ce propos de revoir la politique de poursuite et de sanctions), déclaration d'amour au second Empire, à ses bancs publics en particulier…

    Pour finir, M. Grégoire annonce un "manifeste sur l'esthétique parisienne" qui reprendra ces thèmes pour les développer, à la fin de cette année.

    Nous ne sommes pas dans le secret des échanges internes mais nous sommes prêts à parier que les maires d'arrondissements, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, ont agi dans le sens des intérêts bien compris de Paris et des parisiens. Nous les en remercions.

    Gérard Simonet

     

     

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    Banc bois brut pied d'arbreBancs publics et pieds d'arbres new look, préfiguration de la "nouvelle esthétique" pour Paris ? (Photos VlM – clic gauche sur l'image pour agrandir)

     

     

    Esthètes contre béotiens ? Une nouvelle guerre se prépare à Paris. La mairie l'annonce en ces termes : "Consciente de l'enjeu autour de l'esthétique du paysage parisien, la Ville de Paris lance une démarche participative sur le design urbain. Objectif : se doter d'une nouvelle doctrine d'aménagement de l'espace public fin 2021."

    Nous voilà prévenus. La mairie ajoute : "Ce manifeste mettra en place des règles pour désencombrer l’espace public de son mobilier inutile, intégrer le végétal dans notre paysage, uniformiser les couleurs, les matériaux, les lignes, etc… Bref, une ligne de conduite pour rendre la ville plus harmonieuse.

    La démarche, participative, sera jalonnée par plusieurs événements qui permettront aux Parisiens de donner leur avis" (Voir le message intégral)
     
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    Nous avons  de nombreuses raisons d'être inquiets. A commencer par la constatation que le nouveau mobilier urbain est déjà malheureusement en place et qu'il soulève une vague légitime d'indignation. Il s'agit essentiellement des bancs publics en bois de récupération qu'on peut voir place de la République, de l'usage immodéré des palettes en bois brut comme sur les berges et de la façon dont les pieds d'arbres sont désormais aménagés ou plutôt laissés à la merci de "végétaliseurs" du dimanche qui s'en occupent un moment puis les laissent envahir par les mauvaises herbes.
     
    PalettesPalettes à usage de tables (?) alignées sur les berges de la Seine
     
     
    Le sentiment que cette démarche nous inspire est qu'il existe à l'Hôtel de Ville un courant porté par les Verts qui s'est donné pour mission de façonner nos penchants en fonction d'une idéologie. Elle a pour finalité de casser les normes qui conditionnent notre culture et nos goûts. Pour y parvenir, leurs adeptes affirment agir en concertation avec la population. En réalité, les choix sont déjà faits, préfigurés par le mobilier calamiteux déjà installé. Les réunions qui vont intervenir sous le contrôle d'animateurs-manipulateurs chevronnés ne sont qu'une mascarade dont le résultat est connu d'avance.
     
    On pourrait s'étonner d'ailleurs que les Verts s'embarrassent de cette démarche. En matière de concertation, en 2020 au moment des élections municipales, nous avons été entendus par tous les leaders politiques (Anne Hidalgo et les Maires des IIIe et IVe, Rachida Dati, Benjamin Griveaux et Pacome Rupin, Cédric Villani, Danielle Simonnet, Serge Federbusch)…. à l'exception du Vert David Belliard. Il nous a certes donné la chance, très appréciée du reste, de rencontrer son adjointe Raphaëlle Remy-Leleu, mais nous avons bien noté que le point de vue d'une association de riverains de 20 ans d'âge qui totalise 2.546 adhérents et constitue en soi un véritable "réseau social", ne l'intéressait qu'au second ordre.
     
    Nous disons à ceux qui cherchent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : nous avons approuvé certains aspects de votre démarche de terrain mais nous sommes opposés à votre tentative de destruction, de déstructuration, de lavage de cerveaux et nous ne sommes pas dupes de votre tactique. Cependant, vous avez le pouvoir. Exercez le, mais la sagesse commande dans votre intérêt bien compris que vous le fassiez avec modération. Nous avons en tant que citoyens le loisir de juger et de voter, en trainant les pieds comme l'ont fait les abstentionnistes des régionales ou en jouant intelligemment de notre bulletin de vote pour les scrutins à venir.
     
    Gérard Simonet