Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2022

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    Le louis philippeTerrasse du Café Le Louis-Philippe (Photos VlM)

     

     

    Niché dans le IVe entre la rue de l'Hôtel de Ville et le quai du même nom, au pied des degrés de la rue des Barres et du chevet de l'église St Gervais-St Protais, c'est un endroit qui cumule les charmes du site, de sa terrasse avec pergola, de la vue unique à l'étage sur la Seine et les Îles St Louis et de la Cité.

    On peut ajouter : la chaleur du patron et sa gouaille sympathique et conviviale et un escalier ancien en colimaçon de belle facture (photo) qui est la signature de cet établissement.

    Gilles et Alain (photo) Girousse en sont les propriétaires depuis 1991 mais l'esprit des années 1900 est toujours là pour en faire un lieu authentique qu'Alain qualifie de "sans tambour ni trompette". Lui pourtant affiche sur son poitrail une bardée d'insignes qui ont trait à l'aviation. Souvenir ému semble-t-il d'une rencontre avec une hôtesse de l'air….

     

    Girousse alain Louis philippe escalier

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un repas à l'étage est un grand moment, pas forcément pour la carte mais pour cette intimité avec la Seine, les Îles et les ponts, patrimoine de l'humanité qu'on peut savourer avec la sensation d'être "comme chez soi"…

    Gérard Simonet

     

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    Bouquinistes quai de l'Hôtel de VilleBouquinistes de la Seine, quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La mairie de Paris lançait il y a quelques mois un appel à candidature pour remplacer 18 bouquinistes des quais de Seine partants. Nous avons été nombreux à nous inquiéter du risque que peu de candidats se manifestent. Cette activité, autant culturelle qu'économique et touristique, symbole de Paris, les parisiens y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux mais ils doutent de son attractivité auprès des personnes en recherche d'emploi. Des yeux qui sont pourtant ceux de Chimène à l'égard de ces gens marginaux et attachants qui ne sont pas des marchands mais des hommes (les femmes sont rares chez eux) qui ont l'air de prendre plaisir à ce qu'ils font.
     
    Nos craintes semblent déjouées car le comité de sélection des candidatures a reçu pas moins de 71 demandes ! Il se réunira le 11 mars 2022 pour les examiner et décider de l'attribution des permis.
     
    La mairie de Paris nous adresse un très beau dossier sur nos bouquinistes. Nous en recommandons la lecture. Il retrace leur histoire, qui colle à l'histoire de Paris.
     
    Nous profitons par ailleurs de l'événement pour insister sur la nécessité de responsabiliser les bouquinistes sur l'état de leurs coffres. Nous avons connu une époque où ces composants très particuliers du mobilier urbain étaient atrocement défigurés par les tags. Notre intervention auprès de François Dagnaud, Maire-adjoint à la propreté à l'Hôtel de Ville, avait été couronnée de succès puisque depuis dix ans maintenant des modalités d'entretien impliquant la Ville et les bouquinistes, sont en place et le résultat s'en ressent. Il ne faut surtout pas baisser la garde !
     
     
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    Arch 57Mur-pignon régulièrement victime des tagueurs et des afficheurs illicites, vandalisé à son tour – 57 bis rue des Archives (IIIe)

     

     

    Ces affiches, sauvages, en mode placard, dénoncent l'exploitation des jeunes par les industriels du tabac. Elles proposent un QR code qui donne accès à une pétition. Une pétition contre le tabagisme ? On est tenté d'applaudir. Faut-il s'en réjouir pour autant ? La personne qui a lacéré ces affiches en tout cas ne semble pas vraiment le penser. A moins que son exécration de l'affichage sous toutes ses formes soit plus fort que son désir de protéger les jeunes contre les méfaits de la cigarette….

    La démarche est-elle sincère ? On sait que les pétitions sur Internet ont du succès. Si la cause est populaire, de sont des milliers voire des dizaines de milliers de personnes qui s'inscrivent pour gonfler la pétition. Cette population n'est-elle pas une cible facile pour les organisateurs de la démarche et les administrateurs du site ? On sait qu'ils sont généralement portés à réclamer une obole de plusieurs euros par signature, qui va dans leur poche !

    Nous ignorons évidemment si cette annonce a ou non un but humanitaire. Mais il nous semble que la lutte contre le tabagisme est l'affaire de l’État et cette campagne ne semble pas porter le sceau d'un organisme institutionnel.

    Nous aimerions savoir si vous craignez comme nous qu'il s'agisse d'une nouvelle arnaque à la générosité !

     

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    Quincamp 1

    34 rue Quincampoix (IVe) (Photos VlM/LC)

     

    Le spectacle que les riverains de la rue Quincampoix, dans son tronçon du IVe, ont découvert un matin de février est affligeant. Un paysage dévasté et un véritable massacre dont l'auteur affiche clairement les motivations : "Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !" Les services de DansMaRue sont intervenus le 21 février. Ils ont passé trois heures à nettoyer sans pour autant rendre aux supports souillés, murs de pierre, vieilles portes en bois, devantures, leur véritable état initial.

    Un commerçant de la rue, Maquis-Art au n°42, a échappé au saccage : marchand de bombes de peinture aérosols utilisées par les tagueurs, il bénéficie d'une sorte de solidarité professionnelle. Il peut même espérer que le tagueur vienne chez lui se réapprovisionner ! On se demande ce qu'en pense la mairie dans son for intérieur quand elle répare les dégâts à grands frais, sous son regard amusé !

     

    Quincamp 4Portail XVIIIème en bois. Il portera les stigmates de sa souillure après nettoyage s'il n'est pas soumis à un restauration profonde et coûteuse

     

    Quincamp 5"Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !"

     

    Quincamp net 1Le portail et la porte après nettoyage. Les stigmates des souillures attestent de la gravité des dégâts.

     

    Il est important plus que jamais que Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville aboutisse dans sa démarche de sensibilisation du Parquet pour que les auteurs de ces dégradations soient déférés devant la justice. Ils encourent de graves sanctions, prévues par la loi : "S'il n'en résulte que des dommages légers, la peine maximale est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. … En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende".

    Rue Quincampoix, le tagueur dont la signature est aisée à reconnaitre, a pris un risque sérieux d'être poursuivi, pour une satisfaction qu'on a beaucoup de mal à comprendre…

     

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    Rivoli 13 05 20Rue de Rivoli (très) apaisée… Un modèle ?

     

     

    Il faut prendre connaissance du dossier très documenté que la Ville met à notre disposition pour comprendre ce qui est en jeu.

    Le sujet n'est pas nouveau. Je m'en suis entretenu avec les élus dans les mois qui ont précédé les élections municipales de 2020. Au nom de l'association qui défend la qualité de vie des parisiens, j'ai posé ainsi les termes de l'équation : "Si des mesures sont prises en matière de déplacements dans le centre de Paris, il faut que leur objectif soit de permettre aux gens qui n'ont pas d'alternative à la voiture d'y avoir recours et de circuler aisément".

    Pour qu'il en soit ainsi, il faut naturellement que disparaissent les congestions de trafic que nous connaissons encore aujourd'hui, de sorte qu'il redevienne possible à ceux qui ont un besoin impératif de voiture, de retrouver leur capacité à se déplacer.

    A ces considérations qui visent les encombrements s'ajoute la nécessité de réduire la pollution de l'air liée aux émissions de gaz d'échappement et les pathologies qui en découlent.

    C'était notre réponse, en sympathie avec les déclarations qui parlaient d'interdire la circulation des engins motorisés dans Paris-centre, SAUF véhicules de service et de secours, taxis, livreurs, artisans, riverains (commerçants et habitants). Nous l'avions assorti d'une extension aux VTC (Uber et autres…), de l'accès aux parkings publics et de la mise en place d'un dispositif approprié de contrôle d'accès.

    Ce que nous découvrons dans l'annonce de la mairie, c'est quasiment le statu quo par rapport à la situation actuelle. Le secteur Paris-centre/St Germain reste une grosse passoire. Le projet désigne simplement à la vindicte la circulation de transit sans qu'il soit possible de façon réaliste de la qualifier. Qui circule dans Paris et ailleurs avec un écriteau "en transit". A l'inverse, tout est prévu pour qu'il soit aisé de démontrer le cas échéant (mais échoira-t-il ?) qu'on fait tout autre chose que transiter !

    Ma conclusion est que les déclarations de la mairie de Paris et de ses élus MM. Grégoire et Belliard sont purement tactiques, une sorte de potion magique pour préparer les mentalités sans les violenter ou pour…. ne rien faire. N'oublions pas qu'ils sont pour certains des adeptes du formatage des esprits, à l'image de leur tentative de modifier (saccager disent certains…) l'esthétique de Paris.

    Notre rubrique "commentaires" est là pour accueillir les réactions des parisiens. Je serais heureux que nos lecteurs l'enrichissent de leur vision personnelle du sujet.

    Gérard Simonet

     

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    Nettoyage armoire électriqueArmoire taguée carrefour Vieille du Temple/Francs-Bourgeois. Riverain en action (Photo archives VlM)

     

     

    Pendant des années nous nous sommes élevés contre le laisser-aller des pouvoirs publics à l'égard des tags qui défigurent l'espace public. Leur inaction a poussé certains d'entre nous à prendre le problème en mains, comme sur cette photo, en nettoyant les espaces souillés avec les moyens dérisoires dont nous disposons.

    Il y a du progrès aujourd'hui. Le service DansMaRue a encore des hoquets mais il s'améliore et nous ne sommes pas loin de le qualifier de satisfaisant.

    Il souffre cependant d'un défaut congénital : il est dépendant du bon vouloir ou de la capacité des résidents de déposer des signalisations. Nous sommes nombreux depuis longtemps à demander que des inspecteurs de la DPE (direction de la propreté et de l'eau) sillonnent les quartiers pour détecter et signaler les anomalies aux unités d'intervention spécialisées.

    Il y a deux ans, la Maire adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville, Colombe Brossel, nous annonçait la mise en place d'une telle organisation. C'est apparemment chose faite. Un courrier de la mairie de Paris-centre nous l'apprend en ces termes :

     

    Depuis fin 2021, les 17 premiers responsables de quartier (un par arrondissement) ont pris leurs marques dans la Capitale. Leurs missions : signaler, coordonner et représenter. […]. les détritus, salissures, dépôts sauvages, dégradations au sol, graffitis ou tout autre anomalie sur l'espace public grâce à l'application DansMaRue. Tout comme ceux des habitants, leurs signalements sont ensuite traités par les équipes locales, et en particulier les équipes Urgence Propreté.

    Reconnaissables à leur chasuble orange, ce sont des agents de proximité, en lien avec les habitants mais également les commerçants, gardiens d'immeubles et avec l'ensemble des professionnels agissant dans le quartier. Durant leur tournée, ils s'appliquent à vérifier que les demandes d'intervention sont bien prises en compte puis effectuées. Ils transmettent les demandes aux bons interlocuteurs, qu'il s'agisse d'agents municipaux de la propreté, de la voirie, des espaces verts ou de la police municipale, mais également de concessionnaires et autres intervenants sur l'espace public.

    Les premiers retours d'expérience sont très encourageants et de bon augure pour la généralisation du dispositif à l'ensemble des quartiers parisiens. 

     

    Cette annonce officielle nous comble mais avant de nous réjouir pleinement d'une mesure de bon sens qui crée une sorte de garde-champêtre urbain nous voulons savoir quel sera le dispositif d'échange d'informations avec ses agents. Allons-nous les rencontrer prochainement ? A cette date, nous n'avons vu personne. Seront-ils connus par leur nom ? Auront-ils un numéro de téléphone mobile (06) ou autre, accessible à tous ?  Le contact sera-t-il réservé à des interlocuteurs choisis ? Lesquels ? Ces agents seront-ils mandatés pour déposer eux-mêmes les signalisations sur DansMaRue ? Seront-ils assermentés avec pouvoir de verbalisation ?

    Nous restons attentifs aux précisions qui nous seront apportées à ce sujet et nous brûlons de faire la connaissance de celle ou celui qui aura cette responsabilité à Paris-centre.

    GS

     

  • Boilly 3 La Directrice du Musée Cognacq-Jay, Annick Lemoine, présente l'exposition Boilly au Maire de Paris-centre Ariel Weil

     

     

    Louis Léopold Boilly n'est pas aussi connu que David ou Fragonard mais le catalogue raisonné de son œuvre est impressionnant par sa taille. Né en 1761, mort en 1845, il a vécu à cheval sur deux siècles et connu la Royauté, la Révolution française, l'Empire, et la Restauration.

    Il a principalement connu et admiré Paris sous soutes ses facettes : personnages, caricatures, scènes de rues, trompe-l’œil, hauts faits et monuments…. Il s'est illustré notamment dans les portraits petit format et la gravure de scènes galantes en direction d'un public en recherche discrète du plaisir des sens.

     

    Boilly 1

     

    Il est étonnant dans l'usage qu'il fait des trompe-l’œil qui sous son pinceau sont élevés au rang d'art majeur avec l'utilisation de moyens techniques qu'il met au service de la mystification. Le résultat est étonnant, tel ce vrai tableau d'une fausse affiche dont le cadre, le papier, les pliures et la fissure de la vitre brisée sont faux.

    Une salle est réservée aux "illusions d'optique". Il joue à mystifier son public en usant d'instruments scientifiques comme le pantographe, les chambres noires ou les lorgnettes.


    Boilly 2
    Scène de la vie quotidienne (Photos VlM – à agrandir absolument en double-cliquant gauche sur le tableau)

    L'événement est parfaitement résumé par "Arts in the city" : Boilly brosse le portrait d’un Paris bouillonnant croquant avec malice ses contemporains. Des chroniques délicieuses d’un passé révolu, restauré ici dans une fabuleuse exposition réunissant plus d’une centaine d'œuvres du peintre.

    GS

     

    Musée Cognacq-Jay

    8 rue Elzévir – 75003 – Paris

    du 16 février au 26 juin 2022

    Tél. 01 40 27 07 21

     

  • BarresJulien (chez) sans terrasse novembre 09

     

     

     

     

     

     

     

    Jusqu'en 2008, la rue des Barres (IVe) et ses degrés, avec au fond le chevet gothique flamboyant de l'église St Gervais, mérita son titre de "site le plus charmant du Marais". Puis le "bistro chic" Chez Julien demanda d'installer une terrasse sur la rue. Il y eut de le résistance chez les habitants. Nous-mêmes avons milité contre l'occupation de l'espace public mais la Maire de l'époque Dominique Bertinotti finit par accorder une autorisation provisoire pour les six mois de l'été. On voit ce qu'il en est aujourd'hui. La terrasse est devenue permanente 12 mois sur 12 et la photo de droite, qu'on peut agrandir par un clic gauche, témoigne de la manière dont l'établissement s'est étalé sur la chaussée… (Photos VlM)

     

     

    Nous avons assisté en 2020 avec le développement de l'épidémie de Covid, à l'ouverture par la Maire de Paris de la boite de Pandore. Cédant à une forme de panique, ses services ont laissé des terrasses sans foi ni loi s'installer n'importe où dans Paris et nous en avons eu notre part dans Paris-centre. Instruits par l'expérience, nous avons franchement craint que le grand désordre de l'été 2021 serait là pour toujours.
     
    Le constat que nous avons dressé fin octobre a calmé en partie nos craintes. En effet, dans Paris-centre en tout cas, les terrasses éphémères ont été prestement démontées car le Maire Ariel Weil a clairement indiqué aux établissement qu'il n'y aurait pas de pitié pour ceux qui seraient à la traine !
     
    Un nouveau règlement des étalages et terrasses (RET) a cependant été signé entre-temps. Il est en vigueur depuis le 1er juillet 2021 et contrairement au précédent (dont nous avions négocié les termes avec Elisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris), il autorise l'installation de terrasses dites "estivales" du 1er avril au 31 octobre (on découvre qu'à Paris les été durent 7 mois !).
     
    Cette échéance du 1er avril nous rend soucieux. Nous craignons que ces terrasses ne respectent ni l'esthétique architecturale ni la tranquillité des riverains, dans un espace urbain soumis pourtant aux règles strictes d'urbanisme du "site patrimonial remarquable" (SPR, ex PSMV) que constitue le cœur de Paris-centre et les monuments exceptionnels qui s'y rattachent comme Notre-Dame et le Louvre.
     
    Bourg tibourgIl n'y a rien de plus charmant qu'une terrasse quand elle respecte les règles d'urbanisme et la tranquillité des riverains (placette du Bourg Tibourg – IVe)
     
     
    Le Maire Ariel Weil que nous avons interrogé se veut rassurant. Les demandes sont nombreuses mais ses services ne sont pas débordés puisque, selon lui, le taux de réponse au 10 janvier était de 92 %. Sur 648 avis rendus, 319 ont été défavorables, 171 favorables sous conditions (p. ex. largeurs réduites) et 158 favorables.
     
    Il affirme qu'à Paris-centre, les refus sont motivés. Toutes les demandes déposées par des établissements réputés non respectueux du voisinage et des usagers (nuisances sonores, cheminement piéton entravé…) et verbalisés récidivistes, n’ont pas  obtenu d’autorisation. Il en est de même des demandes d'occupation de l’espace public devant des monuments historiques et religieux, à proximité d’établissements scolaires et de crèches, ou au droit d’établissements voisins. Enfin aucune installation n'est autorisée dans les voies pompiers.
     
    Il tente, ce qui n'a jamais réussi jusque là, de réserver un passage piéton sur les trottoirs de la rue Montorgueuil (IIe) totalement colonisés par les terrasses au prétexte que, la rue étant piétonne, les gens n'ont pas besoin de trottoirs ! Cet argument n'est pas recevable car il y a de nombreux véhicules sur la chaussée, notamment des deux-roues motorisés très dangereux comme nous le savons. Ariel Weil assure qu'il affrontera les récalcitrants en justice s'il le faut.
     
    La mairie se veut donc rassurante et rappelle qu'entre juin et décembre 2021, pas moins de 1.067 procès-verbaux ont été dressés par la police municipale de Paris-centre pour divers motifs : terrasses non autorisées, terrasses exploitées après 22h00, nuisances sonores….
     
    Il reste que sept mois sur douze il y aura à Paris un supplément de terrasses et que l'expérience nous enseigne, comme pour "Chez Julien", que le provisoire devient souvent définitif. On peut admettre que la baisse du nombre de voitures qui encombrent encore nos rues justifie la création de nouvelles terrasses mais il ne faut pas que les résidents tombent de Charybde en Scylla avec des nuisances plus graves que celles auxquelles ils ont échappé. Tout est donc affaire de curseur. Un curseur qui est entre les mains de quelques élus à l'Hôtel de Ville. Tous ne méritent pas forcément que nous leur fassions confiance…. A suivre !
     
    GS
     
  • Michel le comte  tagué Michel le comte  nettoyé

     

    Entrée de parking, 15 rue Michel le Comte (IIIe) avant et après intervention des services de DansMaRue

     

     

    Deux jours seulement séparent ces deux photos. "Avant" et "Après" dépôt d'une signalisation d'anomalie sur le service DansMaRue de la mairie de Paris.

    On est presque dans le mode LIFO (last in, first out) que nous préconisons depuis longtemps pour décourager les saligauds qui saccagent la ville avec leurs barbouillages exécrables.

    On commence donc à agir correctement sur les effets. Qu'en est-il des causes ?

    La Maire de Paris, par la bouche de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel a annoncé à la presse une démarche auprès du Procureur de la République (Parquet) pour que les plaintes relatives à la dégradation par les tags des biens publics et privés soient effectivement poursuivis comme la loi le prévoit.

    Voici la peine encourue : "s'il en résulte des dommages légers, la peine maximale pour avoir fait un tag ou un graffiti est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.

    Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable.

    En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende."

    Encore faut-il que la chaine répressive ne soit pas interrompue par la mansuétude, la négligence ou l'absence de moyens  de la Justice. C'est ce dont la mairie de Paris discute à ce qu'on comprend.

    Ces mesures supposent que les auteurs soient pris en flagrant délit, appréhendés et verbalisés. Leurs méfaits étant généralement nocturnes, il faut que la police, municipale en l'espèce, se mobilise pour des actions de nuit, que le réseau de caméras de surveillance soit assez dense pour fournir une aide efficace et que les limiers des renseignements fassent la chasse aux délinquants sur les réseaux sociaux où ils se vantent de leurs exploits.

    Sans doute faudrait-il aussi que le prochain Parlement se saisisse du sujet et statue sur l'aggravation des sanctions financières pour les actes les plus graves. Il serait judicieux qu'il décide d'un régime d'amendes administratives du ressort des polices nationales et municipales pour ne pas encombrer inutilement les rouages de l'administration judiciaire déjà passablement occupés par la délinquance et le crime ordinaires.

     

  • DéfenseurDepuis des années cet automate célèbre connu sous le nom du "Défenseur du Temps" est à l'arrêt faute de disposer de l'argent nécessaire à sa restauration et à sa maintenance. (Photo VlM – clic gauche dans l'image pour une meilleure définition)

     

     

    L'association amie ASSACTIVE du Quartier de l'Horloge (IIIe) annonce que l'automate est sauvé ! Sa  Présidente Ulla CLAUDE nous en fait part en ces termes :

     

    Chers adhérents, voisins et amis,
     
    Dans la dernière lettre ouverte en date du 22 décembre dernier je vous ai fait part d'une nouvelle inespérée qui était encore conditionnelle concernant la remise en état du Défenseur du Temps. Ce  grand évènement pour notre quartier est maintenant confirmé.
     
    Un artiste, M. Cyprien Gaillard, dont la pratique englobe la photographie, la performance et la vidéo, mais également l'installation et l'intervention dans l'espace public, avait remarqué l'automate tombé en déshérence. Il a convaincu la Fondation Lafayette Anticipations de lui permettre de concevoir autour de cette œuvre emblématique une exposition personnelle qui se tiendra d'octobre 2022 à janvier 2023 dans les locaux de la Fondation. C'est la Fondation qui prend financièrement en charge la restauration complète de l'automate. Le travail va être confié à la Société Prêtre et Fils et Jacques Monestier, créateur de l'œuvre, sera conseiller technique.
     
    Le "décrochage" de l'automate de son mur devrait commencer dès le 7 février. Les importants travaux de restauration seront alors entrepris. D'octobre 2022 à janvier 2023 l’œuvre sera exposée à la Fondation Lafayette Anticipations [9 rue du Plâtre -IVe – NDLR]. Selon le planning prévisionnel, le Défenseur du Temps, restauré, devrait être réinstallé sur son mur d'origine en mars 2023.
     
    Nous adressons nos plus vifs remerciements à tous les acteurs, et en particulier à la Fondation Lafayette et à M. Cyprien Gaillard, qui ont permis que cette œuvre unique qui a donné son nom à notre quartier, soit enfin restaurée.

    Très sincèrement à vous, 

    Ulla CLAUDE 

    Présidente de l'ASSACTIVE  

    Tél. 06 86 50 12 28 

    7 rue Bernard de Clairvaux 

    75003 Paris 

    Membre de l'Association du Réseau Vivre Paris ! http://www.reseau-vivre-paris.fr  

    Membre du Réseau Vivre la Ville ! http://www.reseau-vivre-la-ville.fr