Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2022

  • HalleLa salle de la Halle des Blancs-Manteaux de Paris-centre (IVe)

     

     

    En présence du Père Noël en personne, près de 60 artisans créateurs de France et des idées de cadeaux aussi variées qu'originales pour petits et grands. On y trouvera : artisanat d'art, jouets en bois, bijoux, vêtements pour adultes et enfants, objets insolites, tableaux, décoration et aussi des boissons chaudes et des pâtisseries maison, une ambiance chaleureuse, le tout dans un des lieux les plus emblématiques du Marais….

    C'est le programme de la 17ème édition du Marché de Noël organisé avec le soutien de la mairie de Paris-centre par les bénévoles du Lions Club Île de la Cité, dans la Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple (IVe) du vendredi 9 au dimanche 11 décembre prochains.

    Ce Marché pas comme les autres est organisé au profit des causes défendues par le Lions Club : traitement du cancer infantile, dépistage du diabète, prévention de la cécité, lutte contre la faim et préservation de l'environnement..

    Il bénéficiera également aux actions menées par le Club avec la mairie de Paris-centre en tant que "Partenaire dans la Cité" : jeunesse en difficulté, personnes âgées isolées, sans-abris….

     

    ENTRÉE LIBRE :

    VENDREDI 9 DÉCEMBRE DE 12H00 A 19H00

    SAMEDI 10 DÉCEMBRE DE 10H00 A 19H00

    DIMANCHE 11 DÉCEMBRE DE 11H00 A 19H00

     

  • Raphaël FeuillâtreRaphaël Feuillâtre – 26 ans – et son instrument

     

     

    Nous nous sommes rencontrés brièvement à l'occasion du concert de guitares COPLA du 14 juin 2022 où il était venu entendre cette formation de six guitares classiques en la cathédrale Ste Croix des Arméniens, dans le cadre des Moments Lyriques du Marais.

    Il se produisait ce vendredi 25 novembre dans la salle du théâtre Traversière à Paris XIIe, à l'occasion du "Festival International de Guitare" et du Concours International de Guitare de Paris. Nous y étions car j'ai une passion personnelle pour cet instrument, son timbre, ses couleurs et ses capacités polyphoniques de "petit orchestre" (Berlioz).

    Je m'y suis intéressé dès les années 50/60. Andrès Segovia régnait en maitre sur l'instrument, avec Ida Presti, mais déjà pointait la relève avec John Williams et Julian Bream. On admirait Segovia pour sa maitrise de l'instrument et la qualité de ses transcriptions pour la guitare. Son chef-d’œuvre inégalé en la matière est resté la Chaconne en ré mineur pour violon seul de J.S. Bach. Au point que certains musicologues se sont demandé si l’œuvre originale n'avait pas été écrite pour la guitare….

    Andrès Segovia fascinait mais avec le recul on doit reconnaitre que son exécution n'atteignait pas la perfection. Il privilégiait les effets jusqu’à "tricher" un peu avec le tempo pour se donner le temps de changer de position, abusait du "rubato" et ne parvenait pas à éviter les grincements parasites des doigts sur les cordes. On lui pardonnait tout car c'était Segovia et personne ne faisait mieux.

     

    Feuillâtre

    Les nouvelles générations ont réussi à dépasser ces difficultés et atteindre l'excellence. En écoutant Raphaël Feuillâtre, lové sur son instrument dans une posture qui lui est personnelle, on découvre la perfection dans l'exécution. Il est irréprochable dans l'usage classique de l'instrument et impressionnant dans les effets qu'il sait en tirer : toucher des cordes (ongle vs pulpe), jeu en harmoniques, trémolos, rasgueados, effet tambour sur la table d'harmonie… au point d'apparaitre comme un magicien dont l'instrument est l'esclave consentant.

    Sa virtuosité serait vaine si elle ne servait pas la musique. Raphaël met heureusement son talent au service de l'émotion qu'il crée chez l'auditeur. Viendra-t-il un jour dans le Marais pour se produire ? Nous sommes prêts quant à nous à lui réserver un accueil digne d'un grand soliste.

    Gérard Simonet

     

    Écoutez son interprétation du prélude n° 5 de Heitor Villa-Lobos

  • Archives 32Ravalement de la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe).

     

     

    Une notice agrafée sur des poteaux nous apprend que la façade de l'immeuble du 32 rue des Archives (IVe) est en cours de ravalement par une entreprise qui utilise cet engin fantastique.

    Son assise occupe une bonne part de la chaussée et les places de stationnement au droit du 32. La circulation en est évidemment affectée. Les travaux dureront jusqu'au 7 décembre 2022.

    L'entreprise annonce de nouveaux travaux, de maçonnerie cette fois, pour janvier 2023 et sur 10 semaines.

    Ces travaux sont une gène et des désagréments mais on doit se réjouir de savoir que cet immeuble en sortira embelli pour le plaisir de tous. Plus sobre que d'autres constructions parisiennes de la même veine, dans le XVIe notamment, il peut briguer le titre de plus bel immeuble "art nouveau" du Marais, avec sa modénature aux lignes verticales et la mise en valeur des étages élevés : loggias, colonnes doubles, bow-windows, consoles et balcons ouvragés.

     

  • Haud 3 sale

     

    Ou plutôt "le jour et la nuit !" si on suit l'ordre des photos.  Ce mur-pignon était infesté de tags hideux. Suite à l'envoi d'un rappel à DansMaRue, l'intervention a eu lieu dans les 24 heures. Ce service fonctionne encore de façon assez aléatoire mais il est indéniable qu'il a tendance à s'améliorer. Un bon point pour la mairie de Paris qui est rarement à la fête dans les médias et réseaux sociaux….

    Nous sommes tous invités à participer à la propreté de notre Ville en signalant les "anomalies" à ce service. Cliquez simplement dans le lien qui vous est indiqué après avoir fait une photo explicite de l'objet de la signalisation.

     

    Haud 3 propre

    Bonne chasse !

    GS

     

  • Archives-rambuteauCarrefour Archives-Rambuteau, 24 novembre vers midi : piétons, bus, taxis, voitures, motos, cyclistes, artisans et livraisons (Photo VlM)

     

     

    On parle depuis plusieurs mois d'une "zone à trafic limité" (ZTL) qui s'étendrait sur les arrondissements I, II, III et IV, et la bande rive gauche limitée par la Seine et le boulevard Saint-Germain. On en parle mais son contenu et sa date de mise en service sont encore très flous.

    En même temps, comme s'il y avait deux autorités à Paris (ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose…), on s'est agité en mairie de Paris-centre dans de nombreuses réunions avec les Conseils de Quartiers autour d'un "Plan de Circulation Marais".

    Nous en avons abondamment parlé au mois d'août. La situation n'a pas beaucoup changé à ce jour si ce n'est que les Conseils de Quartiers ont décidé de se manifester en produisant… un manifeste sous forme de résolution pour dire que les mesures qui ont été suggérées par la mairie de Paris-centre sont tout simplement irréalistes et inacceptables.

    Leur position est consignée dans un document que Florent Giry, Adjoint au Maire chargé de la voirie a bien reçu et étudie. Télécharger le document.

    Ce sujet nous intéresse, nous concerne et nous motive. Nous sommes prêts à rencontrer M. Giry pour en parler, et l'aider s'il le veut bien à le formuler d'une manière raisonnable. Ses suggestions de tronçonner et inverser des axes de circulation comme la rue des Archives relèvent du gag et son anathème lancé contre la circulation de transit est un prétexte qui de notre point de vue ne répond pas aux enjeux.

    Gérard Simonet

     

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    ESPACE RÉSERVÉ AUX PUBLICATIONS DE NOS LECTEURS

     

    Sabotage indigne de tagueurs sur une œuvre d'art à Saint-Merri (IVe)…

     

    Genel tag

    Le socle est un projet de l’association 6M3, retenu par la ville de Paris pour le  IVe arrondissement dans le cadre d’Embellir Paris 2019.

    Il se traduit par une programmation d’installations temporaires et d’événements culturels, sur et autour d’un socle érigé sur la placette qui jouxte l’église Saint-Merry, à l’angle des rues Saint-Martin et Cloitre Saint-Merry.

    La dernière œuvre a été inaugurée samedi 19 novembre. Les artistes ont expliqué le parti, les matériaux, la symbolique ….

    Ce matin, en passant rue Saint-Martin, j’ai constaté que l’œuvre avait fait l’objet de quelques ajouts de peinture et graffitis non sollicités et j’ai pris cette photo.

    J’ignore qui sont les « pirates picturaux » (puisque cette bouillie est signée) mais je regrette qu’ils ne disposent pas d’autres moyens d’expression que la dégradation du travail des vrais artistes, qui nous avaient expliqué samedi le sens de leur travail et qui ne vivront pas très bien ce … sabotage minable.

    Alain Genel

     

    Postscriptum :

    Les services de la propreté sont intervenus dès le lendemain pour effacer ce tag. On les remercie pour leur rapidité dans l'action

     

     

    Hôtel de Coulanges, 35-37 rue des Francs-Bourgeois (IVe) : un visiteur du quartier scandalisé par l'usage qui est fait de ce monument historique !
     
     
    Hôtel de coulanges courHôtel de Coulanges. Cour d'honneur. Une restauration extérieurement réussie….
     
     
    De passage rue des Francs Bourgeois avec une amie hier après midi nous nous sommes arrêtés au "35-37" , qui a cessé d'héberger la Maison de l'Europe en octobre 2017 et qui semble être un nouveau lieu d’exposition.
    Cette fois-ci loué partiellement par un constructeur automobile.
    Nous avons été consternés par la défiguration d’un bâtiment historique à la mode du Palais de Tokyo.
     
                                                                                                                                  Hôtel de coulanges
    Hôtel de coulanges intérieur
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Comment a-t-on pu laisser perpétrer de telles dégradations. Il ne reste rien d’origine : plan des pièces, béton brut, coffrages en carton, tuyaux apparents sans parler d’œuvres d’art du niveau du graffiti.
    C’est un véritable attentat culturel qui a été perpétré ? Par qui ? Comment ? Merci d'y consacrer un article.
    Renato D.L.
     

     

    Je souhaiterais que nos édiles tiennent compte des souhaits de leurs misérables et stupides administrés !

     

     

    PoliceCommissariat central de Paris-centre, Hôtel de police, 14 rue Perrée (IIIe)

     

     

    Je suis admirative de nos édiles parisiens qui tiennent un discours totalement opposé à la réalité à savoir un propos soutenant les handicapés (modeste il est vrai) et une réalité  exactement opposée.

    Ainsi après une utilisation frauduleuse de ma carte bleue, j’ai téléphoné au commissariat du 4ème qui sonnait occupé. De guerre lasse, j’ai décidé de me rendre à celui du 3ème en prenant un taxi car il est très éloigné même pour quelqu’un qui n’est pas handicapé comme moi. J’ai ainsi appris que le 4ème n’avait PLUS AUCUN COMMISSARIAT de même que le 2ème !!

    Bravo donc pour le rassemblement des 4 arrondissements centraux. Quel est le remarquable responsable qui, sans se préoccuper des effets induits pour les habitants, a décidé de ce regroupement !!! Quant au téléphone occupé du 4ème, il ne s’agit que d’un oubli de suppression dont on ignore de qui cela dépend. Bref, dans le 3ème on me donne un site pour faire une déclaration par mail.

    Commence alors un sympathique parcours, mon ordinateur me répondant « moi, pas connaître ». Je rappelle donc le commissariat du 3ème qui m’indique un nouveau site pour lequel, imperturbable, mon ordinateur répond « moi, pas connaître ». En bref, après 10 appels (je les ai comptés) au commissariat du 3ème avec 10 nouveaux sites toujours aussi inexistants ( !!!), je finis par avoir un monsieur qui me met en relation avec la Brigadier-chef des plaintes qui fut remarquable, me sauvant ainsi d’un début de dépression.

    Accessoirement, la Mairie du 4ème étant consacrée au climat – dont d’ailleurs personne ne comprend l’utilité mais les proches bénéficient de forts désagréments – tout se passe dans la Mairie du 3ème, inatteignable pour les mal marchants !!!

    Autre constat : les hideuses bordures hautes en métal entourant les arbres notamment sur la place des 260 enfants tués car nés juifs – pourquoi ne pas laisser les entourages historiques à ras de terre – ont été emplies d’une sorte de matière assez claire dont j’ai appris qu’elle contenait entre autres éléments du ciment. Chacun sait que le ciment est effectivement un remarquable engrais !!! Je suis très admirative de nos édiles qui enlaidissent la ville et la rendent de plus en plus impraticable.

    Dernier constat qui ne dépend pas de la ville : les boîtes aux lettres telle celle de la rue Vieille du Temple sont toujours fermées « pour raisons de sécurité » ce qui contraint à se rendre à une Poste qui n’est pas toujours proche !!!

    Je souhaiterais que nos admirables édiles tiennent un peu plus compte des remarques et souhaits de leurs misérables et stupides administrés car nul doute que c’est bien l’avis qu’ils ont de nous.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

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    Biro storeLa devanture de "Birò Store", 27 rue des Archives (IVe). Un décor de pompes funèbres !

     

     

    On se demande comment de telles aberrations peuvent frapper chez nous, sur un "site patrimonial remarquable" (SPR), nouvelle appellation des secteurs sauvegardés. Nos lois garantissent la liberté du commerce mais quand une nouvelle boutique se crée, dans la mesure où elle expose ses enseignes et modifie l'esthétique de la devanture, elle doit déposer une demande préalable d'autorisation de travaux auprès de la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, s/direction du permis de construire et du paysage de la rue.

    L'instruction du dossier passe par la demande de "visa conforme" de l'Architecte des bâtiments de France (ABF).

    Nous n'avons pas connaissance du dossier. Il fut un temps où la mairie diffusait régulièrement un bulletin mensuel officiel (BMO) qui donnait le détail des demandes déposées et leur statut. Il est surement possible d'y accéder aujourd'hui à travers Internet mais la complexité de la démarche en décourage plus d'un.

    Nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures et aller jusqu'à imaginer qu'aucune demande n'a été faite, ce qui pourrait expliquer le résultat que nous déplorons. Si ce n'est pas le cas, il y a eu au minimum dans l'instruction de ce dossier une négligence ou une faute de goût…

    Pour ne rien arranger à son cas, le commerçant n'a rien trouvé de mieux que d'exposer des voitures à la vente sur le trottoir, disposant ainsi à son gré de l'espace public et d'une surface gratuite supplémentaire pour l'exercice de son activité, au détriment des piétons qui sont priés d'infléchir leur trajectoire !

    Nous serons une fois encore le donneur d'alerte qui s'enquiert auprès de la mairie de Paris-centre de ce qui apparait comme une entorse flagrante à la réglementation en matière d'urbanisme et de voirie. Nous savons par expérience que ses agents sont réactifs. On se rappelle la cage de verre (la châsse) de "La Cour des Vosges" sous les arcades de la place. Il n'a pas fallu plus de 48 heures pour qu'elle soit démontée !

    GS

     

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    QuatuorLa quatuor vocal : Kaëlig Boché (ténor), Antoine Foulon (baryton), Éléonore Pancrazi (mezzo-soprano) et Pauline Feracci (soprano) et la pianiste Magali Albertini (Photos VlM)

     

     

    Le concert, qui a bénéficié du soutien des spécialistes de l'immobilier de prestige dans le Marais ENGEL & VÖLKERS, a débuté sur des airs des Noces de Figaro de Mozart (dont on rappelle que le récit se passe à Séville chez le comte et la comtesse Almaviva…) avec un duo du baryton et de la soprano, qui s'est poursuivi sur le célèbre "La ci darem la mano" de Don Giovanni où des qualités vocales mais aussi scéniques sont appréciées.

    Le baryton est revenu sur scène avec l'air de "La calomnie" du Barbier de Séville, suivi par la mezzo qui a donné un témoignage convaincant de son talent en interprétant de façon personnelle l'air de Rosine "una voce poco fa" du Barbier de Séville de Rossini.

    Léo Delibes, avec Pauline Feracci dans "Les filles de Cadix", Francis Poulenc, avec Kaëlig Boché dans "Toréador" et Camille Saint-Saëns, dans "El Desdichado" (Le déshérité) chanté par les deux voix féminines, ont fait la transition vers le clou de la soirée : "Carmen" de Georges Bizet.

    L'opéra le plus joué au monde avait évidemment toute sa place dans ce programme. La troupe a débuté par un tutti des chanteurs comme un chœur en réduction, avec ses quatre registres, sur l'air de "écoute compagnon, écoute", puis est intervenu un grand moment, le duo de Micaela et de Don José "Parle moi de ma mère" où Pauline Feracci nous a fait partager les sentiments d'une femme souffrant d'un amour étouffé, qui assume la charge d'un message de tendresse de la mère de celui qu'elle aime et qu'on sait envouté par la sulfureuse Carmen.

     

    Concert spectateursVue des spectateurs dans la nef de l'église ND des Blancs-Manteaux. Magali Albertini, la pianiste, au premier plan. Au premier rang à gauche Benoîte Lardy Maire-adjointe de Paris-centre en charge de la culture.

     

    Le recours au chef-d’œuvre qu'est Carmen s'est achevé avec la déclaration de la flamme de Don José pour Carmen dans l'air "La fleur que tu m'avais jetée"  interprétée avec passion par Kaëlig Boché puis, en matière de final, l'air le plus célèbre de cette fresque espagnole "Votre toast, je peux vous le rendre", "Toréador !" où la réplique des chœurs au baryton a été donnée par les trois voix disponibles dans une remarquable polyphonie qui a donné beaucoup de relief à un air par ailleurs très connu.

    A l'issue des saluts, et des applaudissements nourris, la troupe a donné en bis le quatuor de Rigoletto de Verdi : "Bella figlia dell amore" et contribué ainsi à faire de cette soirée un programme qui a exploité pleinement les différents registres du chant lyrique et les arrangements polyphoniques qui sont l'essence même de l'opéra.

    GS

     

  • Conseil parisLe conseil de Paris, Hôtel de Ville

     

     

    Il se tient ce mois-ci les 15, 16 , 17 et 18 novembre 2022.

    L'ordre du jour fait état comme d'habitude d'un nombre impressionnant de subventions dont les Maires-adjoint se disputent la paternité. Il y en a pour tout le monde. Il vous est proposé d'en prendre connaissance.

    Novembre 2022. Avalanche de subventions aux associations

    GS

     

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    Académie du climat    L'Académie du Climat, précédemment mairie du IVe, place Baudoyer (Photo VlM)

     

     

    Les excès auxquels nous assistons au nom du climat, dont la création de cette "académie" est l'apothéose, nous interrogent en tant que citoyens sur les causes et dimensions du phénomène. C'est l'aspect "gouffre financier" qui nous y invite. Selon un article du Parisien daté du 2 octobre 2022, cette structure qui date de 2021 et squatte l'ancienne mairie du IVe, vit sur un budget de fonctionnement de 1 Million  d'€ par an sans compter l'espace occupé et la masse salariale du personnel. Elle dépense plus de 2 Millions en "investissements". De plus, elle entraine dans sa mouvance des associations comme "Yes We Camp", pilote du projet, qui a reçu à ce titre 100.000 € de l'Hôtel de Ville en 2021 et 90.000 € en 2022.

    Sa Directrice Sarah Alby, ex Directrice de cabinet-adjointe d'Anne Hidalgo, révèle que 40 personnes y sont affectées. Leur objectif : "animer un lieu de convergence qui permet d'identifier les acteurs des questions environnementales et de les mettre en réseau, leur offrir un lieu pour se retrouver. C'est du service public !"

    Laissons ces discours vides de contenu pour poser les bonnes questions et tenter d'y répondre.

     

    GlacesFonte des glaciers dans l’Antarctique

     

    Y a-t-il dérèglement climatique ? Oui et non. Oui car la température s'est indiscutablement réchauffée. On le constate à la fonte des glaciers. Non car pour qu'il y ait dérèglement il faudrait qu'il y ait règlement. Il n'y en a naturellement pas car la nature fait ce qu'elle veut et nous n'en sommes pas maitres.

    Question subsidiaire : l'Homme est-il responsable des changements observés ?

    C'est la clé de voûte de la problématique. Le courant d'opinion animé par les Verts répond par l'affirmative et accuse le CO² émis, par effet de serre, de réchauffer la planète. Cependant, des savants respectables affirment que le réchauffement n'est que marginalement (10%) dû à ce phénomène. Arrêtons nous un instant sur cette contradiction et imaginons ce qui se passera dans dix ou quinze ans si après avoir chamboulé la planète et l'avoir obligée à se plier à des contraintes insupportables qui ont généré des catastrophes économiques et sociales, on se rend compte qu'il n'y a pas d'amélioration ?

    Il y a tant de raisons autres qu'anthropiques pour que les conditions climatiques évoluent : l'activité solaire en premier lieu mais aussi la géothermie de notre bonne vieille Terre dont la croute (40 à 80 km d'épaisseur) est le siège de réactions nucléaires produites par la fission de roches contenant des éléments radioactifs comme l'uranium et le thorium. Rappelons au passage cette merveille : tous les éléments du tableau de Mendeleiev, de l'hydrogène à l'uranium en passant par les lanthanides, se trouvent présents dans la croute par la grâce divine !

    On voudrait bien éviter de médire mais on craint que les politiques des pays influents, USA, Allemagne et France notamment, se soient rués sur ce dossier pour attirer les électeurs en créant de la peur. Le mouvement est parti d'Allemagne, où les "Grüne" ont fomenté la chute du nucléaire et obligé la Chancelière à y renoncer au profit de l'éolien et, hélas, du gaz russe….

     

    CentraleCentrale nucléaire française

     

    Leur influence s'est étendue à la France et nos Verts ont réussi eux aussi en 2010 à arrêter le programme nucléaire, un domaine où la France était leader mondial. Au profit de sources intermittentes, l'éolien dont les fournisseurs sont allemands, le photo-voltaïque (solaire) monopole des chinois ! Où en sommes-nous aujourd'hui, peu de temps après ? le gaz manque à l'Allemagne à cause des tensions géo-politiques, elle s'est remise au lignite, un mauvais charbon et la France se trouvant dans l'impasse car l'éolien est massivement rejeté, fait des courbettes à l'Algérie pour son gaz et revient au nucléaire en essayant désespérément de rattraper le temps perdu au profit des USA qui lui dament maintenant le pion sur les marchés internationaux….

    Les Verts français devraient se contenter de boire leur honte d'avoir condamné la France à perdre son leadership industriel et à mendier son énergie. On constate à Paris qu'il n'en est rien et ils caracolent car la Maire a besoin de leurs voix pour gérer la Ville.

    Que peuvent-ils enseigner à l'Académie du Climat après les impasses stratégiques auxquelles ils nous ont conduits ?

     

    TorchèresUne torchère

     

    On va les conseiller ! Ils militent pour des économies de bouts de chandelles et la chasse aux pets de vaches. Pourquoi sont-ils silencieux sur les gaz d'extraction du pétrole qui brûlent dans des torchères  à l'air libre partout dans le monde ? Ces gaz représentent un volume de 150 Milliards de mètres cubes par an. C'est 30 % de la consommation annuelle européenne ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. Les seuls 40 Milliards de mètres cubes torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la consommation d'énergie de ce continent.

    La récupération de ces gaz est possible. Il faut les comprimer, les liquéfier, ce sont des investissements que les pétroliers pourraient faire mais ils ne veulent pas assumer. Alors ils brulent les gaz et rejettent du CO² sans qu'on entende le moindre murmure des écolos de la planète. Y a-t-il collusion objective ? Que devons-nous en penser ? C'est pour le moins étrange….

    Sur les dangers du nucléaire, on suggère qu'ils expliquent honnêtement qu'aucune source d'énergie est sans risques. Le charbon, dont la combustion est productrice de CO², est à 600 mètres sous terre et cause la mort prématurée en Europe de 2.000 personnes par an. Le lignite est à ciel ouvert et son extraction est un désastre environnemental. Quant au nucléaire, les écolos n'en veulent pas, mais alors que pensent-ils de l'OTAN qui dispose en Europe de 150 ogives nucléaires prêtes à l'emploi ? Rien qu'en Allemagne où les Grüne font la loi, on dit qu'une vingtaine de têtes nucléaires sont stockées à Büchel, dans le sud-ouest du pays, où se trouve une base de la Luftwaffe.

     

    PollutionPollution des plastiques, pandémie mondiale

     

    La réflexion ne doit pas se borner à des commentaires négatifs. Dans le combat contre le réchauffement climatique telle qu'il est conduit par nos Verts, il y a aussi de bonnes choses, notamment la lutte contre la pollution et la surconsommation avec le gaspillage qui en découle. Réduire la place de la voiture, sa pollution et ses encombrements est affaire de bon sens. Mais pourquoi sont-ils silencieux sur le développement de véhicules thermiques à très faible consommation (1 à 2 litres au 100) qui permettraient de gérer le grand saut vers le tout électrique qui pose tant de questions ? Pourquoi sont-ils si complaisants à l'égard des voitures SUV qui sont un non-sens environnemental ?

    On aimerait qu'ils s'intéressent aussi à la surpopulation car elle alimente évidemment la surconsommation. Il ne s'agit pas de conduire des politiques malthusiennes comme l'ont fait les chinois mais s'efforcer d'être persuasifs, comme on l'est pour d'autres combats, pour qu'une promotion du contrôle des naissances soit assurée dans les pays où la natalité est forte.

    Pour finir, Anne Hidalgo a-t-elle eu raison de permettre la création et l'entretien de cette "académie" coûteuse alors que ses finances sont aux abois et qu'elle doit se renier face aux parisiens en décidant d'augmenter de 53,5% (*) la taxe foncière qui frappe les propriétaires-occupants et les propriétaires-bailleurs donc tout le monde ? Alors même que les objectifs du combat écologique sont aussi flous comme nous l'avons souligné ? La réponse est dans la question.

    Jean-Claude Théodart

    Gérard Simonet

     

    (*) 50 % plus 7% de hausse de l'assiette