Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2022

  • Mfmk Elizabeth_II_in_Berlin_2015_(cropped)

    Marie-Françoise Masféty-Klein (à gauche) est Présidente de l'association Culture & Patrimoine. Nous avons créé  ensemble les "Moments Lyriques du Marais" et elle assume en totalité les visites guidées que nous considérons aussi comme une activé culturelle commune. Elle nous parle d’Élisabeth II dont on célèbre en ce moment les obsèques.

     

     

    Souvenirs, souvenirs….

    D'un âge très légèrement avancé, je me souviens fort bien du couronnement en juin 1953 de la reine Elizabeth II alors que j’étais une petite fille. Nous étions à Maisons Lafitte chez ma grand-mère qui, chose exceptionnelle à l’époque, avait un poste de télévision. C’était d’ailleurs la première fois que je voyais la télévision. Il faut comprendre la magique surprise que c’était en ce temps-là d’être ainsi en même temps dans un salon de banlieue ET à Londres. Petite fille je me vois encore très bien, entourée de toute la famille et de nombreux voisins.

    Bien sûr l’écran était tout petit devant une grosse boîte qui retransmettait les images et évidemment toute la cérémonie était en noir et blanc. Les images étaient un peu floues mais la magie était totale et les spectateurs autour du poste étaient silencieux, respectueux de l’abolition de l’espace entre la France et l’Angleterre. J’ai appris qu’au lendemain de ce couronnement, plus de 3 millions de Français avaient acheté une télévision. Un autre monde commençait !

    Mes études en classe de philosophie au Lycée Français de Londres terminées je me promenais beaucoup dans les musées de cette capitale. Un jour alors que j’entrais au Victoria et Albert muséum, je croisai, à un mètre de moi,  Elizabeth II qui sortait de sa Rolls Royce. A l’époque cela m’a laissée indifférente bien que légèrement surprise.

    Profondément républicaine, les royautés ne m’intéressent guère et je suis étonnée d’apprendre que des milliers d’Anglais et d’étrangers font des heures de queue sous la pluie pour deux secondes devant le cercueil alors qu’on le voit beaucoup mieux à la télévision. Certes, 70 ans de règne qui se terminent, c’est une grande page du XXème et du début du XXIème siècle qui se referme avec le souvenir de tant de douleurs et parfois de joie pour les peuples du monde.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

  • Axel arigatoAxel Arigato, 86 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

     

    Les commerçants du Marais se mobilisent pour la sobriété énergétique, avec le sens du civisme et du respect de la loi qu'on leur connaît !

    Le magasin de tennis de luxe Axel Arigato, 86 rue Vieille-du-Temple, continue d'allumer 24h/24 et 7jours/7 son écran numérique vidéo, dans sa vitrine, au mépris du règlement du secteur sauvegardé du Marais qui interdit la publicité lumineuse.

    Le camion de projection sauvage de publicités sur les murs aveugles continue d'écumer le Marais au même mépris de la réglementation, comme ce lundi 12 septembre à 23h00, dans une rue Vieille-du-Temple déserte, au niveau du square Leonor-Fini, au-dessus du café Le Saint-Gervais.

    Les bistrots commencent à fourbir leurs appareils de chauffage des terrasses dont l'interdiction est sans cesse reportée par le gouvernement en dépit de la recommandation de la Convention citoyenne, et dont l'usage est tarifé, donc institutionnalisé, par la très écologique mairie de Paris.

    Bref, Paris se met en ordre de bataille pour accueillir les Jeux olympiques les plus écologiques du monde. MDR, "morts de rire", comme disent les ados. Ou plutôt morts de pollution, dans l'obscurité de nuits sans plus d'électricité pour cause de pénurie ?

    Jean-François Leguil-Bayart

     

  •  

    BrocanteLe charme désuet des vide-greniers…  (illustration .evous)

     

     

     
    Après deux ans d’interruption due à la pandémie, c’est le moment de vider les penderies, placards, cagibis ! Vêtements, vaisselle, CD, livres, bijoux fantaisie, vieux disques vinyles et autres babioles n’attendent que vous pour repartir dans la vie. Les vêtements de vos enfants sont trop petits ? Ils ne jouent plus avec leurs jouets ? Vous avez peut-être trop écouté vos CD ou venez d’hériter d’une série de vinyles … participez au vide-greniers de votre quartier !

    Dans une ambiance familiale et bon enfant, les Conseils de quartiers invitent les habitants de Paris-centre à un grand vide-greniers du Marais, rues des Quatre Fils et de La Perle, samedi 24 Septembre de 9h00 à 18h00.

    Dernières inscriptions à la Mairie de Paris-centre (2 rue Eugène Spüller- 75003 – salle Bretagne), jeudi 15 septembre de 17h00 à 19h00 
    et samedi 17 septembre de 10h00 à 13h00, s
    ur présentation d’une photocopie de carte d’identité (recto/verso) + un justificatif de domicile + chèque de 10,00 € à l’ordre du Rire Médecin, association bénéficiaire de cette initiative solidaire.

    On vous attend nombreux !

    Renseignements supplémentaires par mail : videgreniermarais@hotmail.com

     
  • Capture d’écran 2022-09-12 203405La rue Saint-Merri, carrefour Temple, décrétée "rue aux écoles" à cause de l'école primaire/élémentaire située à son carrefour avec la rue du Renard.

     

     

    La mairie de Paris-centre poursuit à doses mesurées sa politique de pacification de l'espace public. Les résultats sont très visibles dans le secteur Temple-sud/Verrerie/Saint Merri (IVe). Les habitants ont fait entendre leur voix pour corriger des abus en matière de stationnement sauvage et la mairie y a été sensible. Ils ont soulevé un autre sujet : la rue St Merri, comme d'autres "rues aux écoles", devait se distinguer par un enrobé beige clair contrastant avec la couleur ambiante. Leur collectif a fait part de ses réserves à notre ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo. Nous seulement elles les a écoutés et corrigé ce projet mais on croit savoir que toutes les rues aux écoles à Paris auront le même traitement. Nous publions ci-dessous l'information diffusée par l'animatrice du collectif.
     
    ===============
     
    Le permis d'aménager pour finaliser le projet de transformation de notre rue en "rue aux écoles" a été accordé le 22 juillet dernier. Curieusement, il n'y a pas d'affichage visible de ce permis dans la rue Saint-Merri (si quelqu'un l'a quand même décelé, qu'il le signale). 
     
    Le permis d'aménager accordé n'est pas exactement identique à celui projeté. Si une seconde barrière pivotante sera effectivement posée côté rue du Renard "pour dissuader les véhicules d'entrer dans la rue à contre-sens", la reprise de la chaussée en enrobé beige clair a dû être abandonnée suite à un avis négatif de Mme Samanta Deruvo, ABF, "afin de ne pas interrompre la linéarité de la voie (visuelle) et d'éviter la fragmentation de l'espace public". 
     
    Nous nous félicitons de l'avoir alertée en amont sur ce problème important pour les riverains.
     
    L'enrobé sera donc en gris clair avec des essais préalables sur échantillons qui devront être validés par l'UDAP (Unité départementale de l'Architecture et du Patrimoine), voir en p. 21 de la notice de présentation
     
    Si d'aventure, quelqu'un voulait attaquer cette décision (PA 075 104 22 V0003), il faudrait déposer une requête devant le Tribunal Administratif avant le 22 septembre, ou bien faire constater par huissier l'absence d'affichage. Cette procédure me semble cependant vouée à l'échec. 
     
    Bien à vous tous, et bonne rentrée.
     
    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,
     
    Nadine Colombel
     
  •  

    JO à Vélo devant la Tour EiffelJo et son vélo devant la Tour eiffel

     


    Vous avez certainement croisé un jour ou l’autre, dans une rue du Marais, debout sur les pédales de son vélo, Jo.
    Vous vous êtes probablement interrogé sur le contenu de l’énorme colis arrimé à la remorque tirée par le vélo. Il s’agissait d’un chauffeeau, d’une baignoire ou d’un lavabo, car Jo à Vélo est plombier de son état.

    Parcours étonnant pour cet homme d’une quarantaine d’années.
    Entré dans l’armée à 18 ans, il suit avec succès la formation de commandoparachutiste et sert dans les Balkans et au Moyen Orient pendant plusieurs années. Revenu à la vie civile, aimant bricoler et réaliser des travaux, il entreprend une reconversion dans la plomberie. Il suit des cours à l’AFPA de Tours, décroche son CAP. Il poursuit une formation d’installateur thermique et sanitaire et obtient le diplôme en 2012.

    Il se lance ensuite sur le terrain et pendant 6 ans travaille pour une société de plomberiethermicien à PontaultCombault. Ayant le goût du risque, en 2019, il décide de fonder sa propre société, une EURL, épaulé par son épouse pour l’administration et la comptabilité.

    Ayant peu de moyens financiers, pour se faire connaître, il pédalait dans Paris avec sur sa remorque des pancartes publicitaires et stationnait devant des sorties de Métro aux heures de pointe. Pour limiter les frais, l’atelier est un garage.

    Par le bouche à oreille, il se constitue une clientèle, au début des cyclistes rencontrés dans ses pérégrinations, puis un public plus large qui apprécie son service de plombier de proximité, sa disponibilité et son sérieux pour le suivi du chantier. Outre que le fait que ses déplacements ne sont pas polluants, il gagne un temps précieux n’ayant pas de places de stationnement à rechercher.

    Le développement de son affaire s’accélère, ce qui l’amène à créer un partenariat composé de 8 membres, plombiers, spécialiste froid et climatisation, électricien, permettant d’assurer un service 24h/24, 7j/7 pour les clients.

    Jo, qui avec ses partenaires a également le souci de transmettre, envisage de prendre rapidement des apprentis en formation pour ces métiers très divers qui manquent de main d’œuvre spécialisée.

    Claude Verrier

    Pour joindre Jo à Vélo : 06 52 50 99 07

     

  • Droit sommeil

     

    Droit au Sommeil Paris Centre

     

    Notre confrère associatif de Paris-centre publie un dossier pour ceux qui souffrent de nuisances sonores notamment un guide pratique qui peut être précieux.

     

    Nous nous faisons un plaisir de donner le lien pour l'accès à leur site !

     

    Requiescant in pace !

     

  •  
     
    Hôtel raoul
    Le portail de l'Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe) dans l'état lamentable où il se trouvait il y a trois ans (Photo VlM)
     
     
     
     
    Les gens du Marais et d'ailleurs doivent à l’opiniâtreté de Michel Cribier ce que l'on peut aujourd'hui qualifier de "sauvetage d'un élément du patrimoine de Paris".  Membre de "Vivre le Marais !" depuis 2020 et président de la copropriété construite en 1960 sur la parcelle de l'Hôtel Raoul démoli,  il a porté avec une rare énergie le projet de restaurer ce vestige.
     
    Le soutien n'est pas venu paradoxalement de la mairie du IVe mais de l'ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo et de la Commission du Vieux Paris, que préside aujourd'hui Jean-François Legaret, ex Maire du 1er arrt. De la presse aussi, avec des articles appuyés de Philippe Baverel dans Le Parisien. Il a suffi de ces engagements pour que l'idée même de s'occuper de ce monument déchu efface les sourires narquois de ceux qui affirmaient que ce portail n'intéressait personne…
     
    Il a pourtant fallu que l'Hôtel de Ville, en la personne de Karen Taieb, Maire adjointe de Paris en charge du patrimoine et de l'Histoire de Paris, se saisisse du dossier et en fasse une affaire personnelle voire "politique". Le 23 novembre 2021 elle convoquait à l'Hôtel de Ville une "task-force" pour s'attaquer au dossier. Il était suggéré à Michel Cribier de créer une association ad hoc pour acheter le portail aux propriétaires (1 € symbolique) et agir comme maitre d'ouvrage pour sa restauration.
     
     
    Portail Raoul 1
    Portail Raoul fermé 2
     
     
                        Projet n° 1                                                                         Projet n° 2
     
     
    Michel Cribier fait le point :
     
    "Le portail est maintenant la propriété pleine et entière de l’association suite à l’acte notarié signé le 8 avril 2022.

     
    Nous avons aujourd’hui deux projets qui ont en commun une restauration des vantaux en bois ainsi qu’un petit travail sur la couverture en zinc au-dessus du fronton. La société Bepox a évalué cette partie huisserie à 44 400 € TTC en 2018.
    Je souhaite aussi que le portail restauré joue le rôle de « sémaphore historique » en étant accompagné de moyens d’informations sur la riche histoire de ces pâtés de maison (« pelles Starck » ou leur version plus récentes).
     
    Projet n° 1
     
    Comme expliqué dans le premier message un architecte a accepté de réfléchir à cette restauration. Il n’a pu produire une esquisse que le 14 juillet dernier. Malheureusement aucun chiffrage des coûts n’accompagne à ce jour ce projet.
    Ce projet se caractérise par la disparition des murets d’accotements, mais pour assurer la stabilité du portail, par leur remplacement par des contreforts en béton masqué par un bardage bois à claire-voie.
    Cette disparition des accotements permet de créer de petits espaces verts de part et d’autre fermés par des grilles où le figuier a toute sa place.
     
    Projet n° 2
     
    Le second projet est une restauration plus ou moins à l’identique où l’aspect actuel est conservé. Une vue d’artiste est aussi jointe. Des devis ont déjà été établis dans le passé et réactualisé il y a 3 ans pour un coût total inférieur à 100 000 € (maçonnerie et huisserie comprise).
     
    Nous devons réfléchir à ces deux options sachant qu’il faudra vers la mi-septembre déposer des dossiers pour recueillir des subventions et débuter une campagne d’appel aux dons.
     
    À noter que la copropriété du 15 rue du Petit Musc (IVe) étudie la restauration de l’horloge aux dauphins aujourd’hui reposée sur la façade de l’immeuble juste à côté du portail."
     
     
    "Vivre le Marais !" s'est engagé auprès de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul" sur un soutien financier au projet sachant que la mairie de Paris est prête à subventionner ses débours en tant que de besoin. S'agissant des deux projets, notre préférence va au 2ème car plus fidèle à la construction d'origine.
     
    Gérard Simonet
     
  •  

    Dark store entgrepôt libéIntérieur d'un dark-store (Photo "Libération"). L'extérieur est tout aussi sinistre !

     

     

    Le projet de décret en préparation à l'Assemblée Nationale concernent les dark-stores et autres dark-kitchens, qui aurait donné un droit d'existence de ces commerces en milieu urbain pour autant qu'ils disposent d'un point de vente au détail, a fait l'effet d'une bombe.

    La mairie de Paris, sensible aux protestations de la population qui s'oppose à ce type de commerce pour les nuisances qu'il induit dans le milieu urbain, s'est empressée d'en rendre le gouvernement responsable. Elle n'a sans doute pas eu tort de prendre les devants car l'exécutif a tendance à favoriser à tout crin l'économie au nom de sa politique de "plein emploi" et il n'est pas interdit de penser que le décret serait passé s'il n'y avait pas eu les réactions des habitants et des médias qui les ont relayés (voir notre article du 16 août).

    Nous avons nous-mêmes adressé une alerte aux Députés de Paris-centre, Clara Chassaniol (Renaissance, suppléante du Ministre Clément Beaune)  et Julien Bayou (NUPES) pour les mettre en garde contre l'erreur qui pourrait être commise si la loi venait à autoriser, même sous certaines réserves, l'exercice de ces activités.

    On ignorait qu'une polémique allait s'installer entre les Députés et la Ville de Paris. Dans une lettre datée du 26 août 2022 adressée à Anne Hidalgo Maire de Paris, les huit Députées et Députés "Renaissance" de Paris affirment leurs griefs contre les dark-stores dont ils dénoncent "les nuisances sonores, la pollution, l’insécurité routière, l’encombrement de l’espace public, la précarisation des travailleurs ou encore la concurrence accrue avec les commerces de proximité" et rappellent leur engagement , "à agir pour réguler leur prolifération et adopter des règles juridiques sans équivoques". Télécharger l'intégralité de la lettre

    Il semble à la lecture de cette lettre que le péril dénoncé il y a une semaine devrait être contenu car la Ville est visiblement soucieuse d'éviter la prolifération des ces commerces et le parlement devrait légiférer avec une prudence de serpent pour en définir les contours et les limites. L'avenir nous dira si nous avons eu raison d'être optimistes.

    Gérard Simonet

     

  • FontainePlace Igor-Stravinsky, le mur ouest. Il a connu des hauts et des bas : de belles fresques pour le haut, des tags immondes pour le bas. (Photo mairie de Paris)

     

     

    La mairie de Paris-centre, à l'initiative de Florent Giry, Adjoint voirie et gestion des travaux, a adopté une attitude appréciée : de façon régulière, des communiqués conviviaux, brefs mais explicites, sont diffusés pour annoncer des travaux qui ont un impact sur la vie des citoyens.

    Deux informations viennent de nous parvenir qui concernent "l'espace Beaubourg". Nous les relayons bien volontiers mais elles appellent des commentaires de notre part.

    Sur la place Igor-Stravinsky, qui accueille la fontaine loufoque : les fresques monumentales commandées par la mairie sont du meilleur effet, là où elles sont. Elles sont malheureusement défigurées par des graffiti informes sur tout le soubassement du mur. Que peut-on y faire ? Déjà les effacer et recommencer s'ils réapparaissent. Mettre des caméras et menacer les vandales… Nous demandons à Yazid animateur du hashtag #nonauvandalisme de s'emparer du sujet qu'il a décidé de porter au niveau du Maire-bis de Paris, Emmanuel Grégoire.

    S'agissant des pistes cyclables, c'est une démarche qui prépare la piétonisation de Paris-centre. Nous avons indiqué à quelles conditions nous y sommes ouverts (notre article du 22 août 2022). Les mesures annoncées, qui concernent Beauboug, Renard, Simon Lefranc et Geoffroy Langevin ne nous semblent pas en contradiction avec la position que nous avons prise.

    Un mot sur la Fontaine Niki de Saint-Phalle/Tinguely. Ce serait mentir de dire que nous l'admirons sans réserves. En 33 ans d'observation, nous n'avons jamais eu la chance de voir cette mécanique fil de fer fonctionner normalement ! C'est une curiosité loufoque voire burlesque qui est dans la ligne des créateurs du Cyclop de Milly la Forêt. Est-elle à sa place au cœur du Paris-historique ? A chacun son avis et son commentaire sur la question !

     

     

    Les communiqués de la mairie de Paris-centre :

     

    Fontaine Stravinsky

    La réfection complète de la fontaine Stravinsky a débuté en avril dernier par le retrait des automates de Niki de Saint-Phalle pour rénovation. Les travaux de la fontaine continuent sur place en septembre. Au préalable, des bungalows de chantier seront installés à proximité les 30 et 31 août prochains. Cette installation va entraîner une déviation des circulations piétonnes ponctuellement lors des manœuvres.

    Le chantier s’installe au tout début du mois de septembre, et les travaux démarreront par des démolitions prévus du 12 septembre au 6 octobre, et notamment du local technique situé en sous-sol d’un immeuble d’habitation rue du Cloître Saint-Merri entre le 12 et le 19. Cette première phase de chantier va entraîner des nuisances sonores, que le maître d’œuvre s’efforcera de réduire au maximum, en respectant les horaires règlementaires, et suspendant les démolitions sur le créneau entre 12 et 14h, compte tenu de la proximité des terrasses des commerçants. Nous vous prions d’ores et déjà de nous excuser pour la gêne occasionnée.

    Nous restons à votre écoute si vous remarquez des nuisances au-delà de ce cadre.

     

    Poursuite de l'aménagement cyclable rues Beaubourg et du Renard

    Paris encourage les mobilités douces en aménageant les rues Beaubourg, du Renard et les rues Simon Lefranc et Geoffroy l'Angevin depuis le mois de juillet :

    Création de pistes cyclables côté pair des rues du Renard et Beaubourg, et sur le tronçon compris entre les rue Saint-Merri et rue Grenier Saint-Lazare ;

    • Création d'un couloir de bus ouvert aux vélos côté impair de la rue Beaubourg, sur le tronçon compris entre la rue du Grenier Saint-Lazare et la rue Turbigo ;
    • Création d'une traversée piétonne en plateau surélevé devant le Centre Pompidou ;
    • Création d'une zone de rencontre rues Simon Lefranc et Geoffroy l'Angevin ;
    • Création de stationnements vélo.

    La 2ème phase des travaux débute entre les numéros 1 et 43 de la rue Beaubourg.

    Quels impacts ?

    • Déplacement des arrêts de bus concernés ;
    • Report des cyclistes dans la voie de circulation générale.


    Quand ?

    Du 30 août au 7 octobre 2022

     

    NDLR : une "zone de rencontre" est une chaussée où les modes de déplacement cohabitent. Ex : la pointe Rivoli. Le plus fort doit s'assurer de la sécurité du plus faible, qui est prioritaire…

    GS

     

  •  

    Rue hôtel de villeAu carrefour de la rue du Pont Louis-Philippe, du quai de l'Hôtel de Ville et de la délicieuse rue des Barres il y a la rue de l'Hôtel de Ville, qui ne demande rien à personne ! (Photo mairie de Paris)

     

     

    C'est souvent au creux de l'été, dans la torpeur du mois d'août, que les dirigeants politiques annoncent leurs décisions les plus difficiles. Quand la mairie de Paris-centre nous a envoyé la mise à jour finale, datée du 18 août, de son dossier sur la "révision du plan de circulation du Marais et des Îles", nous avons craint le pire.

    Florent Giry, Adjoint au Maire Ariel Weil, en charge de la voirie, des mobilités et de la gestion des chantiers, nous a pourtant habitué à des mesures sages et d'inspiration saine comme le sont les aménagements de la rue du Temple et de la Verrerie. C'est pourtant avec la méfiance que nous inspirait la période estivale que nous avons pris connaissance du dossier. Ayez la curiosité de vous y plonger !

    Pour constater d'emblée qu'en vertu d'un salmigondis incroyable de considérations douteuses c'est la plus insignifiante des décisions qui est prise : la piétonisation de la rue de l'Hôtel de Ville, dans le IVe !

    On s'en réjouit car la mesure qui qualifie d'itinéraire malin cette pauvre petite rue ne va gêner personne, et c'est très bien ainsi….

    On se demande si M. Giry n'a pas joué un double jeu : suivre les orientations de l'Hôtel de Ville qui veut piétoniser le centre, et agir avec prudence et douceur car la population est à cran avec cette démarche.

    Nous profitons des circonstances pour rappeler notre position à ce sujet : en finir avec la hantise (ou le prétexte) et le mythe de la circulation de transit et interdire tout simplement la circulation des véhicules à moteurs, voitures et motos, dans Paris-centre….

    …. SAUF :

    • riverains
    • véhicules de secours et de services
    • BUS, taxis et VTC
    • véhicules de livraisons
    • véhicules titulaires d'un permis motivé de la mairie

    Et ne pas traiter les véhicules pour ce qu'ils FONT, mais pour ce qu'ils SONT.

    Abandonner la chasse aux itinéraires qualifiés de malins si elle aboutit à des fermetures complètes de rues à la circulation (panneaux cerclés de rouge), qui conduirait à restreindre la capacité de déplacement des riverains. Les voies conduisant à des parkings publics (ex Beaubourg-Renard) ne doivent pas être visées par la mesure. Le contrôle peut avoir lieu à l'entrée du secteur de manière aléatoire et doit donner lieu à des amendes appropriées.

    Sur ces bases nous estimons qu'il est possible de réduire la circulation en préservant les conditions de vie des habitants et les intérêts des commerçants. On nous opposera que l'acceptation des véhicules de livraison, avec ou sans mission locale, ouvre la voie à des abus. L'effet en sera limité et on peut le négliger.

    Il faut garder à l'esprit enfin que la circulation obéit aux lois de la mécanique des fluides : une baisse modeste du débit (10-20%) en transforme l'état, de régime turbulent en écoulement laminaire régulier et performant.

    Gérard Simonet