Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2022

  • Montmorency 4 gopuff 16 01 23

    Apparence générale des "dark-stores". Rassemblement bruyant des livreurs et devantures glauques qui desservent l'esthétique des quartiers. (Photo VlM)

     

     

    Le 9 juillet 2022, "Vivre le Marais !" lançait une alerte à propros des "dark-stores". Pour dire que nous avons conscience du développement d'un nouveau mode de vente lié à l'essor de la consommation via Internet, que nous devons affronter car c'est le sens de l'Histoire mais que consommateurs, commerçants et pouvoirs publics, mairie en tête, doivent veiller à en éviter les nuisances.

    Dans un très bon article du 13 août sous la signature de Chritine Henry, le quotidien Le Parisien se fait l'écho des riverains qui appréhendent ce genre de commerce et de la mairie de Paris qui se préoccupe de la disparition potentielle du commerce traditionnel. Extrait :

    "La livraison des achats à domicile répond à un besoin.  Mais on ne peut pas laisser ces darkstores s’installer n’importe où, réagit Gérard Simonet, président de l’association Vivre le Marais ! Nos rues sont trop étroites pour supporter le trafic de camions de livraisons et de triporteurs et l’absence de devanture nuit à l’esthétique.

    Les habitants de la rue de Montmorency (IIIe) ont découvert à la mi-juillet l’ouverture, à l’angle de la rue du Temple, d’un entrepôt fantôme. « L’enseigne Gopuff s’est installée dans les locaux libérés par une supérette. A la rentrée, quand l’activité va repartir, on va vivre un véritable cauchemar avec la noria des camions de livraison, le stationnement sur les trottoirs des tripoteurs et des scooters et les klaxons des automobilistes coincés pendant que les marchandises sont déchargées. La mairie de Paris a été alertée », confie Daniel, qui habite juste au-dessus. "Il n’y a pas de pire choix d’implantation dans le Marais", s’insurge le président de Vivre le Marais !

    Le monde des médias s'agite et fait écho à l'inquiétude des habitants et à l'opposition des élus à l'Hôtel de Ville et dans les arrondissements. Emmanuel Grégoire qui est aussi en charge de l'urbanisme est monté au créneau. Ariel Weil s'est exprimé sur Twitter pour dire qu'il soutient notre position. Radio France et BFM-TV se sont rapprochés de nous aujourd'hui pour étoffer leurs reportages. Nous espérons que le Député du IVe, le Ministre des transports Clément Beaune et sa suppléante Députée Clara Chassaniol que nous connaissons bien, défendront aussi, nous l'attendons d'eux, notre position auprès du gouvernement et du parlement.

    Rappelons que nous ne sommes pas opposés au développement du e-commerce. Mais il ne doit pas étouffer le commerce traditionnel en pipant les dés, c'est à dire en ignorant les lois et règlements qui assurent un exercice équitable de la concurrence et la tranquillité des citoyens. Dans le cas de GOPUF qui a ouvert ses portes (si on peut dire…) fin juillet, il est en procédure judiciaire avec la copropriété qui l'héberge, il entrave la circulation rues du Temple et Montmorency et il contrevient au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, version révisée 2013, qui vise les entrepôts.

    A ce propos justement, le gouvernement serait mal inspiré s'il mettait à profit le décret en préparation censé  réguler les dark-stores pour contourner les garde-fous existants auxquels nous sommes attachés. Une occasion est offerte aux élus de Paris de montrer qu'ils savent se mobiliser et être persuasifs pour protéger la qualité de vie des citoyens.

    GS

     

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    Sempé zoomLa fresque de Sempé au carrefour Froissard/Filles du Calvaire (IIIe) – (Photo VlM, mars 2019)

     

     

    Sempé, le père du Petit Nicolas est mort à l'âge de 89 ans. Notre Maire Ariel Weil lui adresse via Twitter cet hommage :

    "Au coin de la rue Froissard et du boulevard des Filles du Calvaire (IIIe), Sempé regardait la reproduction de son œuvre le jour de son inauguration. C’est son œuvre qui nous regarde désormais pour toujours en plein centre de Paris."

     

    "Vivre le Marais !" commentait l'inauguration de cette fresque le 2 mars 2019 à sa manière :

    "Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette œuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire…), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi…"

    On constate aujourd'hui que le panneau publicitaire "est bien allé se faire voir ailleurs", remplacé par un panneau en hommage à Sempé, et que les tags ont été enlevés. Merci aux services de la Ville !

     

    Souvenir : notre article sur l'inauguration du 2 mars 2019

    Gérard Simonet

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards à Paris, leur force de frappe !

     

     

    Clara Chassaniol, Députée de la 7ème circonscription de Paris (IVe, XIe, XIIe), nous transmet la réponse du Ministre Clément Beaune, interrogé par nous sur la justification du rejet par le gouvernement du décret sur l'entrée en vigueur en France du contrôle technique des deux-roues motorisés. Nous sommes sensibles à ses arguments et nous suivrons attentivement les mesures de substitution qu'il annonce mais il reste qu'à nos yeux c'est la capacité de nuisance de la "Fédération Française des Motards en colère" et ses menaces de rétorsion qui ont conduit l'Exécutif et le Président de la République à jeter aux orties un décret longuement préparé et attendu, en exécution d'une directive européenne que la plupart des pays ont transposée dans leur loi.

    Gérard Simonet

     

    Beaune clément et chassaniol claraClément Beaune et Clara Chassaniol

     

    Le décret du 9 août 2021 pris par le précédent gouvernement prévoyait la mise en place d’un contrôle technique pour les deux-roues au 1er janvier 2023. Cette question a suscité des inquiétudes légitimes et de la confusion. Le gouvernement a choisi une remise à plat nécessaire de ce sujet, en abrogeant le décret organisant le contrôle technique. Plutôt que le contrôle technique, le gouvernement a choisi de défendre des mesures alternatives, que nous discutons avec les acteurs concernés et nos partenaires européens, avec les mêmes exigences partagées de sécurité (objectif central de la législation européenne), mais aussi de réduction des nuisances environnementales et sonores.

    Mon objectif dans mon rôle de Ministre des Transports est clair et partagé : garantir la transition écologique du secteur des transports qui représente 30% des émissions de gaz à effet de serre. Ma priorité est ici celle de la réduction de la pollution : de l’air et sonore.

    Le cadre juridique européen prévoit la possibilité de mettre en place des mesures alternatives efficaces pour le renforcement de la sécurité routière (réforme du permis de conduire, obligation du port d’équipement de sécurité, campagnes de sensibilisation, amélioration des infrastructures). Plusieurs de nos partenaires (Pays-Bas, Irlande, Finlande) y ont déjà recours. Nous devons en même temps agir pour la protection de l’environnement et lutter contre la pollution sonore et de l’air (renforcement des normes d’homologation, actions de sensibilisation…).

    Garantir la sécurité, la réduction des nuisances, notamment le bruit, et la protection de l’environnement : je porterai ces priorités dans les prochains mois avec les fédérations de motards et les associations environnementales.

    Cette discussion doit mener à une réflexion plus large sur les nuisances dans les grandes villes, notamment à Paris. En tant que député élu de la 7ème circonscription de Paris, je serai tout particulièrement engagé dans ce combat local et national.

    Clément Beaune

    Ministre Délégué chargé des Transports de France

     

  • MoussyRue de Moussy – IVe – En face de l'école. (Photo mairie de Paris-centre)

     

     

    La sécheresse frappe la France. On perd jusqu'au souvenir de la pluie bienfaisante dont le monde vivant a besoin. En compensation, la mairie de Paris nous envoie depuis quelques jours une pluie de nouvelles agréables. Elles sont généralement relayées par les élus de Paris-centre qui ont choisi de s'en réjouir avec nous. 

    Aujourd'hui, nous apprenons de Florent Giry, Adjoint d'Ariel Weil pour la voirie et les mobilités, que "quatre pieds d'arbres rue de Moussy dans le IVe sont remis en état, alimentés en terre et équipés de grilles".

    Est-ce un prélude au retour des pieds d'arbres traditionnels avec leur grilles en fonte moulée et la fin des permis de végétaliser qui ont conduit le "Maire-bis" de Paris Emmanuel Grégoire à déclarer ; "Nous n'aurons plus de fosses d'arbre à Paris (…) parce que ce n'est pas satisfaisant sur le plan esthétique et que cela pose d'énormes problèmes d'entretien" (extrait de son "Manifeste pour la Beauté" de la capitale).

    Pied d'arbreSans commentaire…


    Nous l'espérons, en relevant que la route est  longue pour réparer les erreurs d'une équipe d'apprentis-sorciers à l'Hôtel de Ville qui s'est crue autorisée, parce qu'ils en ont eu le pouvoir, de façonner Paris à leur image et à leur doctrine.

    GS

     

  • Tunnel du louvre street art varié

    Tunnel du louvre street art

    "Annonce de la mairie de Paris : une ville créative à Paris, le tunnel des Tuileries devient un géant parcours de Street Art"

     
     
    Encore une bonne nouvelle pour les amoureux de Paris après l'annonce du retrait des bancs en bois de récupération sur la place de la République. La mairie de Paris nous informe de "l'ouverture au public, piétons, cyclistes, trottinettistes et autres "riders" depuis le 25 juillet du tunnel des Tuileries avec un parcours gratuit d’œuvres monumentales de street art".
     
    "Connaissance des Arts" commente ainsi l'événement :
     

    "Alors que la saison culturelle se calme et que les grandes expositions ferment peu à peu leurs portes, un nouveau lieu d’art (gratuit) s’ouvre en plein cœur historique de la capitale. Dès aujourd’hui, lundi 25 juillet, le tunnel des Tuileries (Paris, Ier) se métamorphose en un exceptionnel parcours de street art. Avec le soutien de la Ville de Paris et sous la direction artistique de Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’ICART, co-fondateur de la péniche Fluctuart et président d’Artistik Rezo, « L’art urbain en bord de Seine » réunit 10 œuvres monumentales de 10 street artistes européens dans un espace de 860 m de long entre la Concorde et le Pont Neuf, jusqu’en juillet 2023.

    Nous reprenons la nouvelle avec l'impertinence qui nous caractérise….

    Pour dire que nous nous réjouissons de cette nouvelle car le statut de "plus beau paysage urbain du monde" que nous avons décerné aux berges de la Seine était entaché par la présence de ce tunnel juste après le Pont Neuf où aucun passant n'avait envie de se risquer. Il fallait à l’évidence en faire quelque chose d'intelligent. La mairie de Paris en a confié la décoration à des tenants du street art.

    On peut ne pas aimer le style acrylique et agressif du street art, il est clair qu'un décor réalisé par des professionnel de la discipline a sa place dans un tunnel désaffecté car il n'importune pas ceux qui ne veulent pas le voir et il n'enfreint pas, comme c'est souvent le cas en ville, le droit de propriété du support.

    Un tunnel c'est une grotte artificielle. Nos ancêtres Cro-Magnon du Magdalénien avaient aussi décoré des grottes à leur manière.

     

    Lascaux_paintingPeintures rupestres de la grotte de Lascaux (Dordogne) (Clic gauche pour agrandir)

     

    En comparant ces œuvres exposées, chacun peut juger si l'humanité a progressé en 15.000 ans.

    GS

     

  • Banc bois en série république 24 11 20On en conservera le souvenir amer.  Trace d'une idéologie aberrante et dévastatrice comme le mur de Berlin (Photo VlM)

     

     

    Les Verts (EElV), groupe politique influant à l'Hôtel de Ville car ils assurent une majorité à Anne Hidalgo au conseil de Paris, se sont crus autorisés à mettre en œuvre la politique qu'ils affectionnent : des mesures provocantes sur fond de justification environnementale.
     
    Ces bancs en bois de récupération ont fleuri dans les lieux les plus emblématiques. La place de la République n'y a pas échappé.
     
    Les parisiens ont protesté, à l'instar de "Vivre République !" et de Quentin Divernois, membre de notre association, qui a pris la tête d'un mouvement de milliers de personnes sous la bannière du hashtag  #saccageparis. On se rappelle son action spectaculaire de récupération d'un banc Gabriel Davioud, emblématique de l'art Napoléon III, mis en vente aux enchères chez Drouot et l'acte symbolique de sa remise au "Maire-bis" de Paris Emmanuel Grégoire qui dans la foulée s'est engagé à le réhabiliter dans son usage originel.
     
    Emmanuel Grégoire, à cette occasion, a dû réaliser à quel point ses amis et lui étaient mal barrés à la mairie de Paris avec des alliés désavoués par l'Exécutif et par la population. C'est sans doute la raison de sa déclaration par laquelle il s'est engagé avant l'été, au nom de la municipalité, dans une démarche désormais respectueuse de l'esthétique de la capitale.
     
    Il a bénéficié en cela du soutien de la plupart des Maires d'arrondissements qui voient midi à leur porte et sont en première ligne pour recevoir les plaintes et quolibets  de leurs administrés. A Paris-centre, Ariel Weil n'a pas dissimulé son point de vue et il n'est pas surprenant que son Adjoint à la voirie Florent Giry fasse l'annonce sur Twitter aujourd'hui 6 août du remplacement des bancs dans ces termes : "Place de la République, conformément à nos engagements avec Ariel Weil, les bancs modernes dégradés sont supprimés et remplacés par des bancs Davioud, en accord avec la démarche sur l'esthétique urbaine d'Emmanuel Grégoire".
     
    Sourions de constater qu'il n'a pas eu la cruauté de qualifier les bancs des Verts de ce qu'ils sont, à savoir exécrables, et qu'il préfère évoquer leur usure. C'est un bon procédé, c'est loyal mais personne n'est dupe !
     
    GS
     
  • Cirulation paris centreEn 20 ans, le profil de la circulation dans le centre de Paris a beaucoup changé. Les véhicules motorisés sont beaucoup moins nombreux à l'exception des motos et scooters dont les nuisances restent un sujet de préoccupation pour les résidents (Photo Sortir A Paris)

     

     

    On ne dispose pas d'appareils de mesures mais c'est une évidence pour nous : le nombre de véhicules à moteur en circulation dans le centre de Paris s'est réduit depuis le début des années 2000. Une baisse de 30 %, si elle nous était confirmée, ne nous étonnerait pas. La rue de Rivoli est certes dangereuse à traverser car les vélos surgissent de partout mais on y respire mieux. La rue des Archives est tranquille. Le reste est à l'avenant.

    Notre association n'a pas la prétention d'être la voix des habitants de Paris-centre mais elle constitue un réseau social dont la visibilité est reconnue, par un public nombreux d'abord qui nous a rejoint, et accessoirement par les acteurs institutionnels dont il est une source d'information et un influenceur potentiel.

    Dans le débat sur la création d'une zone à trafic limité nous faisons partie de ceux, réalistes nous semble-t-il, qui savent que l'évolution est inéluctable et qu'elle est porteuse de bienfaits. Nous sommes donc tout à fait enclins à l'accompagner. Nous l'avons écrit à diverses reprises sur ce blog en indiquant les conditions d'une mise en œuvre pertinente.

    Nous avons pris connaissance aujourd'hui 1er août sur "Le Parisien" d'une série d'informations recueillies auprès de David Belliard, Maire adjoint en charge de la circulation (transformation de l'espace public). Pour commencer, le périmètre en est changé car les Maires d'arrondissements concernés, Florence Berthout pour le Ve, Jean-Pierre Lecoq pour le VIe et Rachida Dati pour le VIIe ont émis un avis négatif qui rejoint celui de la préfecture de police. Il faut les écouter et limiter la zone à Paris-centre car le boulevard St Germain fait figure d'intrus dans la zone telle qu'elle était envisagée.

    M. Belliard semble disposé à en convenir. C'est tant mieux !

    Il reste un vice de forme dans le projet : en parcourant le mode opératoire on se rend compte que dans cette zone à trafic limité tous les véhicules de fait seraient admis puisqu'il suffit que leurs conducteurs se prévalent d'un motif commercial de s'y trouver, la preuve étant fournie par la détention d'un ticket de caisse ou d'une facture présenté à la sortie du secteur. Qui peut croire un seul instant que le contrôle aléatoire effectué à la sortie sera d'une quelconque efficacité ? Est-il d'ailleurs compatible avec nos libertés individuelles ? Nous rappelons notre credo à ce sujet : les véhicules doivent être traités pour ce qu'ils SONT et non pas pour ce qu'ils FONT.

    Ainsi le projet se réduit comme peau de chagrin et de façon piteuse car il est clairement visible que M. Belliard achète la paix avec les commerçants qui de tout temps ont été attachés à la liberté totale d'utiliser la voiture.

    "Du coup" (comme on le dit inlassablement aujourd'hui dans les conversations), il n'est pas évident que le Maire de Paris-centre Ariel Weil qui engrange des mesures claires d'interdiction de circuler (rue de Rivoli, Berges de la Seine, rue du Temple, rues aux écoles….) se contente d'une mesure dérisoire. Nous ne l'encouragerons pas d'ailleurs dans ce sens !

    Gérard Simonet

     

  • Rats_mortsPhoto VlM/CMK

     

     

    Va-t-on rebaptiser la place Ovida Delect : la "place aux rats morts" ?

    Des riverains excédés sont supposés avoir empoisonné la colonie de rats qui avaient pris possession de l'espace re-végétalisé par des jardinières au carrefour Archives/N.D. des Blancs Manteaux dans le IVe.

    Un habitant du quartier rapporte que le 28 juin vers 17h00 c'était déjà l'hécatombe ; une autre personne en aurait alors ramassé et évacué un grand nombre…

    Au matin du 29 juin, vers 11h00, un témoin en a encore compté 16, visibles entre les jardinières et le massif, certains à peine sortis de leur trou.

    Une odeur de mort (aux rats) régnait sur les lieux….

     

    Post-scriptum du 29 juillet

    Suite à notre article, les jardinières de l'espace dit "place Ovida Delect", dont nous rappelons qu'elles ont été financées par un budget participatif suite à la proposition d'un membre de l'ex-conseil de quartier Saint-Merri, ont été supprimées, vraisemblablement à cause de l'invasion puis de l'extermination des rats.

    Place_Ovida_DelectL'espace Archives/Blancs-Manteaux (dit place Ovida Delect) nettoyé des jardinières infestées (Photo VlM/CMK)

     

    Cet épisode confirme le commentaire que j'ai déposé sur ce blog pour dénoncer le gaspillage de l'argent public dans des projets dont le caractère fantaisiste et risqué devrait être reconnu avant que de l'argent soit inutilement engagé.

    CMK

     

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    BeauneClément Beaune, Député des IVe, XIe (partie) et XIIe (partie), Ministre des Transports, avec Clara Chassaniol sa suppléante à l'Assemblée Nationale, lors de notre rencontre du 20 mai 2022, avant les élections législatives.

     

     

    Une directive européenne de 2014 impose un contrôle technique bi-annuel aux véhicules à moteurs. Les propriétaires de voitures l'appliquent sans rechigner en dépit de son coût car elle est garante d'une sécurité renforcée sur la route.

    Les deux-roues motorisés y sont également soumis et un rappel de Bruxelles est intervenu en 2021 pour signifier aux pays récalcitrants dont le nôtre fait partie qu'ils sont tenus de s'y plier. Dans la foulée, un décret est paru en France avant les présidentielles, avec l'annonce de l'entrée en vigueur de ce contrôle technique en septembre 2022.

    Ce décret a été brutalement gelé par le président Emmanuel Macron, candidat à sa ré-élection avec une réflexion que les médias ont rapporté en ces termes choisis : "on ne va pas emmerder les gens… ".

    Bizarrement, on a vu le décret refleurir après les élections et jusqu'à ces jours derniers où la presse s'est fait l'écho de son retour et de son application prochaine.

    Coup de théâtre ce matin : on apprend du Ministre des Transports Clément Beaune, notre Député élu à Paris dans le IVe, que le décret de lancement du contrôle technique des deux-roues motorisés début 2023 vient d’être abrogé par un nouveau décret publié mardi 26 juillet 2022 au Journal officiel. On se demande s'il n'y a pas deux Exécutifs dans ce pays, un qui remplit ses obligations parlementaires et pense à l'intérêt général, l'autre – apparemment tout puissant – qui gère les dossiers les yeux fixés sur les indices de popularité du gouvernement.

    Il faut rappeler que les usagers de deux-roues motorisés sont défendus par un syndicat qui a la capacité de nuire de plusieurs CGT à la fois. Il s'agit de la "Fédération des Motards en Colère". Quand les pouvoirs publics n'obtempèrent pas à leurs exigences, ils organisent des rassemblements monstres de motards à travers la France et aucun politique n'aime ça !

    On imagine aisément la conversation qui a dû avoir lieu ces jours derniers entre Emmanuel Macron et son Ministre : "Clément, je sais que les citoyens attendent des mesures pour civiliser les motards, le bruit affreux de leur engins souvent frelatés, la pollution qu'ils créent, leur comportement dangereux et provocateur, mais ils peuvent être aussi nuisibles à notre image que les retraites, la COVID, la canicule et la variole du singe réunis. Défausse toi de ce guêpier !"

    Motos autos motos

    Il faut se rendre à l'évidence même si ce n'est pas glorieux, Clément Beaune ne peut pas faire autrement que botter piteusement en touche. Il peut cependant le faire avec un semblant d'élégance et une pensée pour ses électeurs. La meilleure méthode est d'analyser les causes de l'inimitié des citoyens à l'égard des motards et de traiter ces causes l'une après l'autre. Le bruit est de toute évidence une priorité. Que le gouvernement s'y attèle et fasse en sorte que les engins à deux ou trois roues cessent d'empoisonner notre existence de citadins ou de campagnards.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 28 juillet 2022 

    Nouvelle péripétie : ce 27 juillet,  le Conseil d’État rappelle au gouvernement qu'il doit mettre en place ce contrôle technique… depuis le 1er janvier 2022.

    Conseil d'état

     

     

  • LPRue du Roi de Sicile et des Mauvais Garçons (IVe). Restaurant corse "L'Alivi" (Photo Le Parisien)

     

     

    Signé par Pauline Darvey, l'article de ce 14 juillet 2022 du quotidien Le Parisien rapporte les propos de Florent Giry, Adjoint au Maire de Paris-centre Ariel Weil, et publie le plan de circulation du Marais, qui pourrait entrer en vigueur dès 2023.

    Nous déclarons depuis des mois que nous approuvons les objectifs de ce plan qui visent à réduire la circulation automobile sous certaines conditions, mais en découvrant les mesures proposées nous hésitons à croire que M. Giry pense ce qu'il dit et nous nous demandons s'il n'a pas fabriqué son discours pour amadouer des commerçants qui continuent à penser qu'ils ont besoin de voitures dans leur rue pour survivre.

    Pour soutenir sa rhétorique, en accord probablement avec les Verts de l'Hôtel de Ville, il a choisi son ennemi : la circulation de transit, dont il fait l'âne de la fable, "ce maudit animal, ce  pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal", en proclamant qu'elle est la seule visée, comme s'il était aisé de distinguer les véhicules suivant le motif de leur présence.

    Capture d’écran 2022-07-14 grande+

    Infographie du Parisien, qui désigne par des flèches bleues les inversions de sens

     

    Les informations du Parisien corroborent les conclusions fantaisistes de groupes de travail qui ont œuvré sur le sujet, au nom de la démocratie participative, et auxquels notre délégué Philippe Lanta a participé en tentant vainement de ramener les animateurs à la raison. Qu'on en juge : le sens de circulation de la rue des Archives est inversé entre Ste Croix et Rambuteau ; la rue du Temple reste sud-nord mais la circulation est inversée entre Haudriettes et Blancs-Manteaux.

    On trouve des bouchons du même genre dans les rues des Quatre-Fils, Charlot, Blancs-Manteaux, Vieille du Temple, Petit Musc, Cerisaie et Figuier. La liste n'est pas exhaustive mais il n'est pas nécessaire d'aller plus loin pour se demander s'il ne s'agit pas d'une triste plaisanterie….

    Avec une énorme interrogation : comment les services de secours, les bus 29 et 75 et les pompiers vont-il surmonter ces obstacles à leurs déplacements ?

    Nous espérons que le Maire Ariel Weil, qui n'est pas un rêveur, fera tomber rapidement le rideau de cette comédie. Nous rappelons notre position : l'autorisation de circuler doit s'appliquer aux véhicules et à leurs propriétaires pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils font. Autoriser véhicule et conducteur sous prétexte qu'ils ont consommé dans nos quartiers (tickets, factures…) est purement illusoire et peu respectueux, dans son principe, des libertés individuelles !

    Gérard Simonet