Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2022

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    U Express redTravaux en secret 4 rue de Montmorency/109-111 rue du Temple (IIIe) pour transformer une supérette Hyper U qui vient de fermer, en un "Dark Market" (Photo VlM/DP)

     

     

    Elle a fermé fin mai cette supérette qui s'était lovée dans un espace peu adapté de 900 m² entre les rues du Temple et de Montmorency. Tellement engoncée qu'elle avait dû entreprendre des travaux en désaccord avec les autres membres de la copropriété et affronter une citation en justice.

    Les riverains n'en étaient pas mécontents toutefois. De l'avis général, elle proposait un choix plus large que ses concurrents et ses prix se comparaient avantageusement à ceux de ses voisins. Elle avait un handicap cependant : une circulation mal-aisée à l'intérieur et des employés peu accueillants…

    Ce qui se dessine répond à un besoin : la livraison des achats à domicile. C'est "le Sens de l'Histoire". Inutile de s'en plaindre, le mouvement est lancé et il ne s'arrêtera pas. En revanche il est hors de question qu'il s'installe n'importe où, et il est en train ici d'en prendre le chemin. Nous apprenons en effet que des aménagements en catimini sont en cours pour installer sous la marque GoPuff un entrepôt pour la vente par Internet de produits alimentaires livrés à domicile par des coursiers.

    Il est évident pour les habitants du quartier que la rue de Montmorency est incapable d'accueillir les camions d'approvisionnement et assurer leur évacuation par la rue du Temple. Ces deux rues sont étroites et encombrées. On imagine encore moins qu'elles servent de lieu d'attente et de hub aux coursiers/triporteurs venus charger leur marchandise. C'est tout simplement inimaginable, il n'y a pas de pire choix dans le Marais !

    Ajoutons si c'est nécessaire que le règlement d’urbanisme du Marais (SPR – site patrimonial remarquable) précise que l'immeuble du 4 rue de Montmorency bénéficie d'une protection type A qui impose que tous travaux doivent recevoir le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France). En guise de demande d'autorisation préalable, on ne trouve qu'une demande de transformation d'une porte simple en porte double ! On comprend que le déclarant ne tient pas à rendre visibles les travaux en cours et s'en expliquer !

    Tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau conflit autour de ce commerce.

    Ce constat sur "le sens de l'histoire" s'applique à d'autres dossiers : la piétonisation des berges de la Seine, la circulation dans Paris-centre et la prolifération des terrasses chère à Olivia Polski. Chacun d'eux a sa logique et sa justification mais les dérives sont trop nombreuses. Il est du devoir de la municipalité d'être exigeante sur le respect des lois et règlements. C'est à ce prix qu'elle pourra récupérer une partie de la confiance perdue. Le vote récent par les Verts de David Belliard et les Républicains d'Aurélien Véron, réunis pour la première fois sur la question des terrasses, montre que les lignes peuvent bouger dans le sens des attentes des parisiens.

    GS

     

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    Six sax voiture Six sax porte
    Il n'a rien épargné dans son délire névrotique : murs, devantures, portes en tous genres, rideaux métalliques et même le sol des trottoirs….

     

     

    Il y a des semaines qu'il sévit, des semaines que nous signalons à l'application DansMaRue ses dégradations nombreuses. En première estimation, on en compte 135 mais on n'a pas fini de faire le bilan.

    La bonne nouvelle c'est que la police s'est saisie du dossier, sur l'insistance et avec l'aide du Maire Ariel Weil qui ne supportait plus les atteintes répétées à l'intégrité de l'environnement, et elle y a mis les moyens. Une enquête a été confiée à la BEI (brigade des enquêtes d'initiatives). Elle a identifié le tagueur qui a eu l'impudence ou la stupidité d'agir de jour, à découvert et dans le champ des caméras de surveillance !

    L'auteur a été interpellé. Placé en garde à vue il a reconnu les faits devant les preuves accumulées. Il est convoqué au Tribunal pour y être jugé.

    L'issue de cette affaire montre qu'en la matière la Ville et l’État ont les moyens d'agir. Il y a urgence dans les villes. Paris a récemment porté son budget d'intervention pour l'effacement des tags de 4 à 8 millions d'€ par an. Les résultats sont visibles mais insuffisants car le temps d'intervention pour l'effacement des tags est encore trop long et laisse de ce fait une raison pour les tagueurs de se satisfaire de leur visibilité.

    Il faut voir maintenant comment va répondre la justice. Les sanctions sont sévères mais justes. La Loi dispose que :

    S'il n'en résulte que des dommages légers, la peine maximale pour avoir fait un tag ou un graffiti est une amende de 3750 € et un travail d'intérêt général. Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.

    Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable.

    En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.

    Avec 135 tags à son actif, ce détraqué encourt une amende considérable et même la prison. C'est au juge d'en décider. On y sera très attentifs. La Justice ne peut pas se laver les mains d'un problème de société qui fait les  dégâts que nous connaissons.

    GS

     

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    Anne Frank 1Le jardin Anne Frank, accès par l'impasse Berthaud (IIIe) (Photo ERM)

     

     

    Le Conseil de quartier Marais-Archives a repris l’idée d’organiser un événement pour fêter les 15 ans du jardin Anne Frank. Cet événement fait suite à l’événement des 10 ans du Jardin Anne Frank. C’est un événement festif qui rassemble les usagers du jardin Anne Frank avec des activités notamment culturelles, musicales, végétales et olfactives.

    Les animations musicales seront effectuées par les organisations musicales de notre quartier. Les animations culturelles seront associées aux éléments constituant les alentours du jardin Anne Frank. D’autres animations sont prévues comme sur des tests olfactifs post-Covid et végétales avec l’association 1001 Feuilles.

    Une dizaine de nouveaux panneaux d’information historique et culturelle à destination de devenir permanent dans le jardin Anne Frank ont été conçus.

    François Riche

    Co-président du conseil de quartier Marais-Archives

     

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  • Concert 14 06 22 égliseLa cathédrale Ste Croix des arméniens catholiques de Paris. Des spectateurs qui manifestent leur admiration et leur joie à l'issue du concert (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

    Les spectateurs se sont pressés hier soir 14 juin pour voir et écouter les six guitaristes classiques de la formation COPLA. La photo prise de l'assistance atteste du nombre et de l'enthousiasme des participants qui ont fait une véritable ovation à des artistes talentueux qui se donnent à la musique dans une relation fusionnelle où l'humour a aussi sa place.

    Le programme comme annoncé a donné un autre éclairage, très délicat et inventif, à des œuvres connues comme Asturias d'Albeniz, la Danse Macabre de Saint-Saëns ou l'ouverture du Barbier de Séville de Rossini, des airs de la  Traviata de Verdi du plus tragique au plus gai, un hommage à Astor Piazzola, le très célèbre concerto d'Aranjuez immortalisé par ses nombreuses adaptations et trois airs de West Side Story de Leonard Bernstein, dont le plus célèbre America a été redonné en troisième rappel….

      COPLA fonquernie
    La formation COPLA : Clarisse Sans, Martin Vieilly, Giorgio Albiani, Léonard Chantepy, Hugo Brogniart et Arnaud Sans (Photo plongeante de Pascal Fonquernie agence PARISMARAIS)

     

    On a relevé parmi les spectateurs des professionnels connus du monde de la musique et de la guitare et même des candidats aux élections législatives en cours, qui nous ont assuré qu'ils venaient à ce spectacle pour se soustraire à l'agitation de la campagne et bénéficier de l'apaisement qu'apporte la musique quand elle atteint des sommets !

    GS

     

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    Zone trafic limité

    Infographie du quotidien "Le Parisien". La zone visée comprend Paris-centre augmenté de l'espace entre la Seine et le boulevard St Germain (Ve et VIe)

     

     

    Le quotidien Le Parisien publiait en février une interview des principaux élus à la mairie de Paris pour faire le point sur le projet de zone à trafic réduit qui devrait voir le jour d'ici 2024, à l'occasion des JO. La manière dont le dossier a été présenté, l'argumentaire des élus, nous incitent à apporter une contribution qui, pour être critique sur certains aspects, n'a pas d'autre but que d'assurer sa faisabilité.

    On constate que l'accent est mis, par les élus de la Ville, sur le trafic de transit qui fait figure de bouc émissaire des problèmes de circulation que toute ville comme Paris connait. En effet, parce qu'ils ne veulent pas appeler les choses par leur nom, les élus de Paris qui sont moteurs (lol) en la matière (le groupe EELV) cherchent à dissimuler leur désir de réduire tout simplement la circulation automobile dans le secteur concerné.

    Cette intention est pourtant louable et une majorité de parisiens est prête à s'y rallier, pour autant que des précautions soient prises pour échapper à une protestation générale. C'est une nécessité car il faut protéger la qualité de l'air que nous respirons, réduire le bruit et désencombrer les rues. Il faut se donner un objectif : que ceux qui ont un besoin impératif d'utiliser leur véhicule puisse le faire et se rendre à destination dans un délai raisonnable.

    Sachant d'où l'on part, il est évident qu'il faut globalement et significativement réduire le nombre de véhicules en circulation. Le mouvement est amorcé de façon visible et mesurable, il faut désormais l'amplifier et le généraliser.

    Ce résultat implique nécessairement un changement des comportements et le recours à ce qu'on appelle "les circulations douces" : marche à pieds, vélo, trottinettes, autres engins et, surtout, vers les transports en commun. Tout ce qui va dans le sens de l'amélioration de ces modes de déplacements et des conditions de leur utilisation doit être mis en œuvre et développé pour rendre la politique de déplacements pertinente. Citons un exemple : rue de Rivoli, on fait le constat que les bus dans leur couloir sont ralentis à 6/10 km/h par des vélos qui délaissent la voie qui leur est attribuée pour emprunter celle des bus. Il faut combattre efficacement cette dérive pour que le transport par bus  bénéficie d'un débit normal.

    En tenant ces propos, nous sommes probablement en ligne avec les stratèges de l'Hôtel de Ville qui ont pour noms David Belliard ou Christophe Najdovski, que la Maire Anne Hidalgo et son Premier Adjoint Emmanuel Grégoire semblent soutenir, avec sans doute moins d'idéologie mais avec une détermination sans faille.

    Pour que les parisiens concernés acceptent cette évolution (qui va dans le sens de l'histoire, on peut en convenir) il faut que les autorités garantissent sans restriction le droit de circuler : aux riverains, aux véhicules de secours et de service, aux bus, aux taxis, aux VTC (la mairie vient d'en accepter le principe), aux livreurs, aux artisans en mission et, c'est une demande de notre part, aux personnes habilitées par décision des mairies pour des motifs impérieux.

    Le diable est ensuite dans quelques détails.

     

    Motos garées rambuteau 29 01 21

    Que fait-on pour les deux-roues motorisés (motos, scooters) dont le nombre a explosé depuis 20 ans ? Notre position est claire, ils doivent être soumis aux mêmes contraintes que les voitures car ils sont polluants, bruyants à l'extrême, dangereux et encombrants. On sait qu'ils devront désormais payer le stationnement et subir l'obligation de contrôle technique (à moins que le gouvernement cède une fois encore…). En atténuant les distorsions dont ils bénéficient par rapport aux quatre-roues, il est possible qu'un ré-équilibrage salutaire se produise entre les modes de déplacements.

    Comment va-t-on assurer le contrôle et déclencher les sanctions ? C'est là où les choses se compliquent. Nous plaidons pour que le contrôle porte sur ce que les véhicules SONT et non pas sur ce qu'ils FONT. Nous entendons par là un contrôle des véhicules sur plaques d'immatriculation et des amendes automatiques aux contrevenants comme le font déjà certaines villes et certainement pas en vérifiant si les véhicules ont quelque chose à faire dans le secteur. On lit à ce propos dans l'excellente interview de février du Parisien que David Belliard cherche à s'attirer les bonnes grâces des commerçants de Paris en affirmant que la circulation sera autorisée à tous ceux qui peuvent apporter la preuve, factures à l'appui, qu'ils sont venus pour consommer…. On reste baba !

    Cette vision des choses est tout simplement irréaliste. Elle implique un effectif de centaines voire de milliers le personnes pour exercer un contrôle tatillon et désuet. Liberticide diront même certains ! Il semble évident que nos élus usent d'une tactique : apaiser les commerçants qui craignent pour leurs affaires en visant la "circulation de transit", qui ne consomme pas puisqu'elle ne fait que passer ! Ce discours est peut-être propre à amadouer les commerçants mais il n'est évidemment pas crédible car les véhicules ne portent pas en colifichet la mention "en transit !" qui  permettrait de les repérer….

    Nous encourageons nos élus, Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire et leurs Adjoints, à dire la vérité et à s'engager sur un chemin raisonnable. Il faut en contrepartie assurer les commerçants que TOUS les parkings publics resteront accessibles à leurs clients potentiels pour qu'il puissent stationner et consommer. Ceci veut dire que les voies comme Beaubourg et Renard qui conduisent à de grands espaces de parking ne sauraient être brutalement interdites.

    Un mot pour conclure sur le mode opératoire des mairies d'arrondissements. Fidèles au mythe de la démocratie participative, elles mobilisent les conseils de quartiers à la recherche de martingales pour résoudre la quadrature du cercle : un plan idéal de circulation. Chacun y va de sa proposition de fermetures de rues, de changement de sens de circulation, en oubliant que le transport est une science et qu'il faut en posséder et maitriser les outils et les données pour assumer des études comme celles-là.

    Nous n'avons pas quant à nous la prétention de détenir la vérité et la méthode en la matière. Nous sommes partisans  d'une gestion consultative (et non pas participative) des dossiers. Si nos élus veulent bien nous lire, qu'ils tiennent compte de notre point de vue s'ils le jugent pertinent. Ils sont responsables et nous ne le sommes pas. Nous espérons qu'ils feront les bons choix.

    Gérard Simonet

     

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    Julien Bayou et Corine Faugeron (suppléante) NUPES à gauche et Élise Fajgelès et Olivier Ponsoye (Ensemble !) à droite en visite à "Vivre le Marais !"

     

     

    Nous avons rencontré la candidate "Ensemble !" (LREM et compatibles)  Élise Fajgelès et son suppléant Olivier Ponsoye le 2 juin à la terrasse "estivale" d'un café du IIIe et Julien Bayou assisté de Corine Faugeron le lendemain au même endroit. Nous avons discuté des sujets parisiens avec comme trame l'article que nous avons publié le 18 mai sous le titre "Paris sombre-t-il ?" en dérivant ensuite sur des thèmes plus nationaux puisque c'est là qu'est le véritable enjeu des législatives.

    Nous avons proposé aux candidats d'ouvrir nos colonnes à une tribune de leur cru pour rappeler aux électeurs ce qui fait leur spécificité et leurs différences par rapport à leurs concurrents. Ils ont acquiescé mais leur contribution ne nous est pas parvenue. Peut-être se réservent-ils pour le second tour qui aura lieu la semaine suivante ? Notre offre en tout cas reste entière.

    Notre impression est bonne pour l'une comme l'autre. L'air est connu pour Elise Fajgelès qui est macroniste, et Julien Bayou s'emploie à effacer les craintes de radicalité qu'on associe volontiers à la pensée des écologistes. Il apparait notamment qu'il ne rejette pas le nucléaire mais qu'il l’intègre dans une politique de mix énergétique avec les énergies renouvelables. Il évite aussi de se montrer trop solidaire de Jean-Luc Mélanchon dont le talent de tribun souffre souvent de déclarations à l'emporte-pièce.

    A chacun de faire son choix !

    GS

     

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    PunaiseImage agrandie de ces nuisibles qui sont un calvaire pour ceux qui les subissent….

     

     

    Les projecteurs sont orientés aujourd'hui vers le 64 rue Vieille du Temple dans le IIIe. Un groupe de propriétaires nous confie que dans cet immeuble la Ville est propriétaire d'un appartement. Elle agit dans le cadre de sa politique de logements sociaux "dans le diffus".  Dans le cas présent, elle a confié à l'association AGATE le soin de le gérer. AGATE l'a mis à disposition d'une personne en situation de détresse qui n'a pas su ou pas pu éviter que d'autres personnes en difficulté elles aussi s'y installent et le squattent à ses côtés.

    En 2020, cette promiscuité a provoqué une prolifération de punaises de lits et de cafards qui se sont propagés depuis l'appartement vers plusieurs logements. Des traitements ont été diligentés par le syndic mais ni AGATE ni l'occupante n'étaient présents le jour de l’intervention pour donner accès au logement qui était la source de l'infestation.

    Quand les techniciens ont enfin pu y pénétrer ils ont découvert une situation apocalyptique : des insectes rampant des sols aux plafonds et sur les murs. L'insalubrité était telle qu'aucun traitement efficace n'a pu être pratiqué. Depuis, la source des nuisances perdure.

    Les plaignants reconnaissent qu'il y eu des efforts de la Ville pour  traiter le logement incriminé et ceux qui sont contaminés. AGATE a même remplacé la locataire mais elle a maintenu les meubles qui sont des nids pour cette vermine. Dans les faits, le niveau d'infestation est tel qu'il n'a jamais cessé pendant ces deux années où le traitement a été appliqué.

    Les propriétaires ont chargé un avocat d'agir de façon amiable dans un premier temps auprès de la mairie. Leur exigence principale vise le rétablissement d'une situation sanitaire débarrassée de ces parasites. Cet objectif implique la libération du logement pour une intervention en profondeur, dans la durée, avec désinfection complète. Des contreparties financières sont réclamées de surcroît en compensation de tous les préjudices subis.

    A cette date, le courrier de l'avocat daté du 8 mars 2022 n'a reçu de réponse ni d'AGATE ni de la Ville. Ce silence des autorités est inquiétant car il y a rue Vieille du Temple une menace d'épidémie de punaises qui peut faire du 64 le Wuhan des punaises de Paris !

    GS

     

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    UExpressRideaux métalliques tagués : un signe de décrépitude qui ne trompe pas…

     

     

    Ce commerce à double entrée, 4 rue de Montmorency et 109 rue du Temple dans le IIIe ouvrait en 2015 sous l'enseigne U-Express, dans un mode "supérette étoffée". Par comparaison avec les Monop', G20 et Franprix, La Vie Claire…. du voisinage, ce commerce offrait plus de choix, à des prix généralement attractifs. L'accueil en revanche n'était pas des meilleurs…/

    Il semble que son modèle économique n'ait pas eu le succès attendu. Les observateurs soulignent que l'activité commerciale n'a jamais atteint le niveau de rentabilité attendu à cause de coûts fixes trop élevés. Les gérants se sont succédé sans réussir à dépasser le handicap d'une concurrence trop fournie dans un rayon de 500 mètres.

    Les travaux d'aménagement qu'il a fallu entreprendre ont contribué à alourdir les charges et à empoisonner les relations avec la copropriété de l'immeuble. Elles se sont détériorées pour déboucher sur d'interminables et couteuses procédures judiciaires.

    Au bout du compte, l'entreprise a fermé et s'est débarrassée de la totalité de son stock et de ses en-cours. On a affaire aujourd'hui à un local vide qui ne conserve des années passées que son enseigne extérieure…

    Pas pour longtemps ? Les commentaires vont bon train pour dessiner l'activité qui pourrait prendre la suite. Des riverains pensent qu'il s'agira toujours d'une activité de distribution alimentaire mais spécialisée dans la vente par Internet. Ce mode de commercialisation implique la mise en place d'un dispositif d'accueil de camions, de stockage de marchandises à la manière d'Amazon et la livraison à domicile par une armada de vélos, motos ou triporteurs (électriques peut-être…?) comme on commence à le voir en Angleterre et en Allemagne.

    Faut-il s'en inquiéter ? S'en réjouir ? Objectivement, si la livraison est faite par des engins électriques non polluants nous pourrions nous y retrouver. Pour autant qu'ils ne prennent pas les trottoirs pour leur espace légitime de circulation….

     

  • Erdilin

    Magasin en déshérence 14 rue des Haudriettes (IIIe), dimanche 5 juin 2022. Des strates d'affiches sauvages recouvrent sa devanture ! Un colleur d'affiches est en action. pour en remettre une couche !

     

     

    Il s'est garé tranquillement rue des Archives à hauteur du 57 où les trottoirs sont assez larges pour accueillir un véhicule en infraction.

    Sa douzaine d'affiches sous le bras, il se dirige vers le sud pour prendre à droite la rue des Haudriettes avec dans la main un balai-brosse et un récipient de colle à papier.

    Après avoir enduit méthodiquement la devanture de colle, il déplie posément ses affiches l'une après l'autre pour les coller sur l'affichage existant, sans trop se préoccuper de la gène causée à la campagne précédente. Dont il a peut-être été l'auteur en son temps, allez savoir ?

    La façade dument enduite, il tourne le coin vers la rue du Temple pour y coller son solde d'affiches. De retour sur la façade principale rue des Haudriettes, il sort un appareil pour photographier son travail, une manière de montrer à son employeur qu'il a fait le job et doit être payé pour son travail illégal.

    Il reprend sans se presser le chemin inverse vers son véhicule, pour la prochaine étape d'un parcours jalonné de surfaces à couvrir….

    C'est alors qu'Attila a surgi. Il est très attentif à Paris-centre aux atteintes de ce genre au règlement de la publicité de la Ville. Profitant du fait que la colle était encore fraiche et malgré l'état poisseux des affiches, il s'est mis en demeure de décoller toutes celles qui étaient à sa portée.

    Résultat : un panneau d'affiches pantelantes qui sont restées à moitié collées et dont le message publicitaire est devenu illisible.

    La mairie de Paris et les services de la propreté doivent méditer l'événement. S'ils assumaient correctement la surveillance des quartiers, les citoyens n'auraient aucune raison de se faire justice. Il n'en est malheureusement rien et la nonchalance de ceux qui enfreignent les lois sans scrupules ni stress de se faire prendre, incite les habitants à agir. On ne peut pas leur en faire grief….

     

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    Vie rom

     

    CULTURE & PATRIMOINE

    A le plaisir de vous inviter à une grande visite en plein XIXème siècle

    LE MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE

    Rendez-vous le 21 juin à 15h30

    16 rue Chaptal (métros St Georges ou Pigalle ou Blanche)

     

    Dans ce musée vous entrerez au cœur du XIXème siècle dans une maison caractéristique de la Restauration entourée d’un très beau jardin avec un agréable café.

    Notre guide nous présentera Ary Scheffer peintre hollandais qui s’installe en 1830 dans le quartier à la mode de la Nouvelle Athènes où il deviendra un portraitiste renommé. Sont venus dans cette maison, entre autres, Chopin, Liszt, Rossini, Tourgueniev… Vendue à l’Etat en 1956, elle revient à la Ville de Paris en 1982. Vous y verrez de multiples souvenirs de George Sand dont son mobilier, ses bijoux ainsi que des meubles d’Ernest Renan qui après des études au séminaire a rompu avec l’Eglise catholique et devint agrégé de philosophie et auteur de nombreux ouvrages. Peintures et objets vous feront revivre plus d’un siècle en arrière.

    Nous vous attendons nombreux pour cette visite guidée en vous remerciant de prévoir une contribution de 20 € pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 25 € pour les non adhérents. Merci de prévenir de votre visite et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr

    ou par téléphone 06 50 96 05 12. Nous vous adressons nos fidèles amitiés.