Parvis de l'école publique maternelle et élémentaire et du centre sportif St Merri (IVe), refuge des SDF (Photo VlM /NC)
Will they have a home for Xmas ?
Down the corner of my street,
In the center of Paris,
Under the cantilevered
Courtyard of a school, gathers
The misery of the world.
In daytime, it’s children’s realm.
But promptly when night’s falling,
They quietly invade the place,
Coming from nowhere, crowding
Into the meagre shelter.
Look at them set up the camp,
Fifty or more tents clustered
Together to fight the cold,
Filled with blankets, sleeping bags,
Not enough to keep them warm.
Soon other people turn up,
Young, neat and well-fed, eager
To show concern, provide food,
More blankets, more medicines,
Watched by carefree passers-by.
After dinner, sleep slowly
Muffles noises, songs, quarrels,
laughs, barking, children’s crying.
There are no sanitaries
But cold will kill fetid smells.
Their night is short : before eight
All must be gone – tents, blankets,
Sleeping bags hidden away –
Before the city staff cleans
The courtyard for daytime play.
Ms Hidalgo, Ms Mayor :
Give them a home for Xmas !
N. Colombel
Traduction du poème en français :
Là-bas, au coin de ma rue,
En plein centre de Paris,
Sous le préau d’une école,
Voyez ce panorama :
C’est la misère du monde.
Le jour, les enfants y jouent.
Mais sitôt que la nuit tombe,
Ils envahissent les lieux,
Émergeant de nulle part,
Massés dans ce maigre abri.
Regardez-les s’installer,
Monter leur grand camp de tentes,
Bien serrées contre le froid,
Remplies de plaids, de duvets,
Pas assez pour tenir chaud.
Vite arrivent d’autres gens,
Jeunes, propres, bien nourris,
Pressés de distribuer vivres,
Médicaments et conseils,
Sous l’œil blasé des passants.
Après dîner le sommeil
Éteint bientôt les bruits, chants,
Cris, aboiements, pleurs d’enfants.
Ici pas de sanitaires,
C’est le froid qui tue les miasmes.
Courte nuit : avant sept heures,
Tous sont partis – duvets, tentes,
Plaids cachés dans des buissons –
Pour que la Mairie nettoie
Le préau, fief des enfants.
Madame Hidalgo, not’ Maire,
Donn’-leur un toit pour Noël.
N. Colombel
Rue Saint-Merri (Paris IVe), 29/11/2023
Commentaires
14 réponses à “Le campement des migrants de St Merri (IVe). De la compassion et un poème !”
Dans une langue moins poétique, le communiqué de presse du Maire de Paris-Centre daté du 30 novembre fait le point de la situation et donne quelques précisions sur ce qui est fait concrètement pour résoudre le problème à court et moyen terme, aux différents niveaux de responsabilité et comment la Mairie s’efforce de compenser avec des solutions de fortune l’inaction de l’Etat, au moins pour les cas les plus problématiques (femmes enceintes, femmes avec bébé, mineures isolées …)
Il faut arrêter d’être « gogo »…. C’est gens n’ont rien à faire ici. Une seule et unique solution c’est aux problèmes de la France : immigration zéro ! La France et les Français ont suffisamment payé… dans tous les sens du terme.
Je pense que le maire ne fait rien nous avons le même problème quai de l’hôtel de ville ou une trentaine de tentes sont installées tous les soirs pas d’enfants semble t il .
Parfaitement d’accord avec vous merci marie
Dans Paris Centre , il n’y a pas que le campement devant l’école Saint-Merri. Regardez devant le cloitre des Billettes. Ouvrez les yeux en sortant du Metro le soir, le long du BHV. Promenez-vous le long de la Seine… et vous en verrez d’autres.
Il est vrai qu’il est plus urgent de s’occuper des Jeux Olympiques… qui n’auront peut-être jamais lieu, compte tenu du contexte international.
ChatGPT, pourrais-tu me pondre rapidement un poème pour décrire la situation de migrants venus de loin pour fuir la misère, endurant la froidure de l’hiver sous des tentes de fortune, avec des enfants en bas-âge ? Tu vois le topo ?
Je veux du pathos, de l’émotion, il faut donner envie de pleurer. Ah oui, aussi, je le veux en anglais et en français, pour toucher le plus de monde possible. Mais surtout tu ne dis pas que ces personnes sont entrées illégalement sur le territoire, que ce ne sont pas des réfugiés, qu’il y a beaucoup de jeunes hommes venus seuls, et tu ne parles surtout pas des odeurs de shit respirées par les enfants à l’entrée et à la sortie de leur l’école, ni de l’odeur persistante d’urine qui envahit jusqu’à l’intérieur du hall de l’école.
Ces gens savent très bien ce qu’ils font ils savent qu’ils finiront par gagner, la France est généreuse et si elle ne l’est pas elle sera montrée du doigt, moi j’appelle ça un chantage , nous n’avons plus rien à leus offrir la France est plus qu’endettée combien de personnes qui soutiennent cette misère accueillent d’étranger chez elle, c’est facile de faire la morale aux autres, pour ma part je dis qu’il faut les faire camper devant les ambassades de leurs pays pour engager leur responsabilité et qu’ils les renvoient dans leurs patries. La France devient de plus en plus pauvre il est temps que ces associations se soucient de leurs propres voisins au lieux de les culpabiliser pour combler la misère du monde. Vous parlez de femmes avec des bébés et de celles qui vont bientôt accoucher mais ça aussi est un chantage car en accouchant en France elles ne partiront plus en plus elles aurons des revenus payés par nos impôts qui sont payés par des emprunts qui nous ruinent car nous ne pourrons jamais les rembourser bientôt ce sera nos enfants et petits enfants ainsi que nos vieux qui seront sur les trottoirs. Qui viendra les AIDER ?.
Réponse à Hugues : Ah, voici la Brigade du Premier Degré qui se signale…
Mais c’est bien, tout ça ! On réagit !
Rémi
Encore un vaste problème. Décidément ! Paris est un centre d’attraction où de nombreux immigrés échoient. Or, compte tenu de tout ce que l’on sait, elle ne peut les héberger, leur offrir des conditions d’accueil (entourage), etc… Petite histoire vraie. A la suite de la guerre civile Syrienne, mon petit village Breton (700 habitants en tirant) s’était vu enjoint par le Préfet d’accueillir 8 réfugiés (environ 2 familles). Après stupeur, « rechignements »…finalement tout le monde s’y est mis, mairie, associations, bénévoles : locaux, peintures, meubles, linge, volontaires pour les cours de Français etc,etc … Et ? Alors que la Commune les attendait, presque avec impatience, le Préfet nous fit savoir qu’ils avaient refusé de venir !!! On peut comprendre aussi qu’ils aient été effrayés d’attérrir dans un bled inconnu loin de tous leurs congénères. Néanmoins, retour à la case départ : On les met où, qui s’en occupe vraiment (accueil) …..etc ?? Où sont-ils aujourd’hui ?
J’écris ce message bien au chaud chez moi et je plains toutes ces personnes qui couchent dans la rue. A part leur donner de l’argent pour que une ou deux d’entre elles aillent manger au chaud, je ne sais pas quoi faire pour elles mais je comprends leur désarroi .
C’est à l’Etat de prendre des mesures pour éviter cette misère.C’est compliqué et prendra du temps.
En attendant, si chacun d’entre nous aidait une de ces personnes, leurs vies et nos vies seraient meilleures.
Daniel
Comment peut on faire pour les aider? Quelles sont les associations présentes sur place?
Tout â fait d’accord avec Daniel, nous ne pouvons pas régler le problème d’ensemble mais nous pouvons apporter un peu de soutien individuel.
En revanche, je suis très choquée par certaines réactions si négatives à ce joli poème.
Une petite rectification au poème : la Mairie ne chasse pas les migrants le samedi (ni sans doute le dimanche), ils peuvent faire grasse mat’ et rester toute la journée puisqu’il n’y a pas d’école ! Les riverains apprécieront.