Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2023

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    Paris centreIllustration mairie de Paris-centre, la rue Vieille du Temple, le Marais (IVe)

     

    Avec la mise en place du nouveau plan de circulation du Marais, les IIIe et IVe arrondissements vivent sous deux régimes distincts : "Paris respire", les dimanches et jours fériés, de 10h00 à 18h00 (19h00 l'été), circulation interdite sauf services publics et riverains, et le régime des sens inversés (dit "de la marguerite") dont on a largement parlé pour en demander l'aménagement au profit des riverains, dans une pétition qui a recueilli 1490 signatures.

    Le Maire Ariel Weil nous informe qu'il projette l'extension du secteur de "Paris respire" pour, en gros, y inclure l'espace entre les rues Beaubourg/Renard et la rue du Temple.

    Est-ce le signe d'une ouverture de sa part, il insiste sur le fait que "ces nouvelles dispositions n'ont aucun impact sur l’accès des résidents. La desserte locale (résidents, livraison, transports en commun, taxis, véhicules de secours et d’intérêt général) pourra continuer à accéder à la zone."

    C'est justement ce qu'on demande pour l'ensemble du dispositif !

    Il ajoute cette invitation, que nous appuyons avec force : "Afin de vous assurer d’un accès facilité à la zone et franchir les barrages filtrants, vous trouverez toutes les informations pour obtenir votre "carte résident". Sur simple présentation d’un justificatif de domicile et d’une pièce d’identité en mairie, votre carte et votre macaron vous seront remis immédiatement."

    Nous témoignons pour l'avoir essayé que la procédure est simple et efficace. Il ne faut pas plus de 10 minutes pour obtenir la carte. La possession du macaron et de la carte, en attendant qu'elle soit officiellement reconnue comme un droit de circuler normalement, est un argument pour se défendre en cas de contrôle inopiné sur l'un des tronçons "sensibles" (Quatre-Fils IIIe et Archives IVe).

     

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    Hôtel raoul portail 11 09 20Portail de l'ancien Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe). Nous annoncions dans un article daté du 31 août 2022  : "Le portail de l'hôtel Raoul, la fin programmée de ses souffrances !", que nous étions en bonne voie de le sauver. C'est chose faite désormais.

     

     

    Au cours d'une réunion qui s'est tenue à l'Hôtel de Ville le 18 avril, en présence et sous l'autorité de Karen Taieb, Maire-adjointe de Paris en charge de l'Histoire de Paris , nous avons été informés de la fin de l'incertitude qui planait sur le sort de cette pépite du patrimoine parisien.
     
    La réunion rassemblait autour de Mme Taieb : Thierry Ballereau, sous-directeur du Patrimoine de Paris, Emma Morelle représentant le Maire de Paris-centre Ariel Weil, Marie-Laure Berenguier Proviseure du lycée Hector Guimard, Frédéric Thibault Compagnon Tailleur de pierres des Devoirs Unis, Pierre Lucot architecte DPLG, Anthony Bécaud Atelier Chevallier et Claude Verrier, Vice-président Trésorier de "Vivre le Marais !".
     
    Sans oublier le porteur du projet, Michel Cribier, Président de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul", à qui l'on doit d'avoir convaincu par son engagement et son opiniâtreté ceux et celles qui tenaient en mains le sort de la restauration du portail.
     
    Dès l'ouverture de la réunion, Karen Taieb, dont on souvient qu'une partie de sa carrière politique s'est déroulée dans le IVe, annonçait un soutien à l'association du Portail de 10.000 € de la Mairie de Paris Centre et  de 40.000 à 50.000 € de la Mairie de Paris. La restauration du portail achevée, il devra être cédé pour 1 € symbolique à la Ville de Paris.
     
    "Vivre le Marais !" pour sa part a confirmé son accord pour financer l'opération par une aide pouvant atteindre 10.000 € .
     
    Il est précisé par M. Ballerrau que ces sommes seront débloquées au fur et à mesure de l'avancement des travaux avec une fraction (30 %) à titre d'avance. Un dossier pour cette subvention doit être déposé à l'été précisant le calendrier, le découpage du chantier et les devis actualisés.
     
    Pour Mme Berenguier l'intervention des élèves du lycée Hector Guimard se fera sur place dans le cadre d'un "chantier école". Elle indique que cette restauration pourra être considérée comme un "chef-d’œuvre" comptant pour le bac 2024. Les tâches assurées par les élèves portent essentiellement sur la maçonnerie mais aussi sur le suivi de l'organisation du chantier de restauration. Cette partie pourrait débuter dès septembre 2023.
     
    Hors réunion Mme Berenguier s'est proposée de contacter le directeur de l’École Boule pour voir si la partie huisserie pourrait être prise en charge par ses élèves.
     
    Pierre Lucot établira un rétro planning avec le mois de juin 2024 comme date butoir (JO obligent. Il devra aussi discuter des devis en possession de l'association pour voir ce qui peut être mis en options susceptibles d'être levées en fonction des dons recueillis. Ces travaux peuvent être menés à bien en 3 mois (janvier à mars 2024).
    Une déclaration préalable de travaux doit être déposée sans tarder.
     
    Pour Michel Cribier ces soutiens publics et privés qui s'ajoutent aux fonds propres de l'association vont donc permettre de lancer prochainement la restauration du portail de l'Hôtel Raoul. Un vieux rêve qui devient réalité !
     
    Plusieurs actions sont programmées pour faire connaître cette restauration et rassembler d'autres fonds :
    • La Fête du Portail qui se tiendra le dimanche 4 juin 2023 dans l'après-midi
    • "Vivre le Marais !" assurera la communication auprès de ses adhérents et lecteurs du blog
    • La Mairie de Paris informera la presse de cette prochaine restauration.

    MC

     

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    Terrasse estivaleTerrasse estivale typique au carrefour Beaubourg/Rambuteau (IVe). Barrière bois ajourée, hauteur 1,10 mètre

     

     

    Il y a eu un vent de panique à la mairie de Paris (et d'ailleurs) en 2020 quand l'épidémie déclencha le confinement généralisé et la fermeture des établissements recevant du public comme les bars et les restaurants. La Maire de Paris Anne Hidalgo a donné l'impression d'ouvrir alors la jarre de Pandore en autorisant leurs exploitants à occuper l'espace public sans modération.

    Ils ont été nombreux à utiliser cette liberté nouvelle pour étendre leurs terrasses, certains avec une exubérance qu'on a pu juger légitimement choquante.

    L'épidémie a cessé en 2022 mais chacun se doutait qu'on ne reviendrait pas à la situation antérieure, au nom du principe des "droits acquis", en feignant d'ignorer que ce qui est un droit pour les uns peut être un châtiment pour d'autres, en l'espèce des nuisances pour ceux qui vivent dans les parages des nouvelles terrasses dites "estivales" (du 1er avril au 31 octobre). Voir Terrasses et Etalages à Paris.

    Cette appréciation se complique du fait que la mairie a poursuivi en parallèle sa politique d'expulsion des voitures de la chaussée pour laisser plus de place aux piétons en élargissant les trottoirs. Elle a créé une sorte de marché donnant/donnant avec les riverains : voulez-vous des voitures devant chez vous ou des terrasses à leur place, en suggérant que le bilan esthétique est généralement favorable aux terrasses pour autant qu'elles soient dessinées avec goût ?

    A cette interrogation, et pour qu'elle soit pertinente, il faut ajouter un curseur : combien de mètres carrés de terrasses contre l'équivalent de chaussée ? Si le ratio est de un pour un le combat est perdu. S'il est de un pour deux, on doit réfléchir. Si on va jusqu'à trois ou plus, le riverain est gagnant. Si on se réfère à des espaces traités comme les rues Charlot, Poitou et Saintonge (IIIe), il semble en première analyse que les habitants soient gagnants.

    Ouvrons le débat sur le sujet. S'attaquer sans discernement aux terrasses estivales n'est pas nécessairement un bon combat si on n'examine pas le contexte. Leur faire bon accueil suppose par ailleurs que l'environnement s'y prête comme on vient de le voir, et que les service de police de la mairie veille au respect du règlement qui les régit (RET du 11 juin 2021)

     

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    Erdilin

    Un commerce en déshérence, comme il en existe beaucoup depuis l'épidémie de COVID ; la proie des afficheurs sauvages, qui ont le culot de se présenter comme tels !

     

     

    Ils ont pignon sur rue, figurent en bonne place sur Google (et autres moteurs), ils font leur publicité pour une activité illicite (*). On peut lire :

    "Experts en affichage sauvage, la vraie agence n° 1, clean tag, street experiences, opérations flying, vélos publicitaires. Démarquez-vous avec une forte visibilité. Devis rapide dans la journée. Pose. Visibilité optimisée. Au meilleur prix. Réactivité… Demandez votre devis. Nous sommes prêts quand vous l’êtes !"
     
    La mairie a marqué des points dans ce domaine à coups de fortes amendes. Un certain nombre de murs et de pignons dans les IIIe et IVe qui avaient les faveurs des afficheurs sont dégagés désormais et les services de la propreté sont attentifs. En revanche, il semble que le champ soit libre quand il s'agit de devantures de boutiques inactives. On a vu notamment comment l'Open Café, qui a fermé, a été traité pas les hooligans de la com'
     
    Il doit y avoir une raison du ressort du fameux "État de Droit" qui empêche la mairie d'intervenir… En barbouillant ou neutralisant par exemple ces affiches indésirables. Les colleurs d'affiches s'en donnent à cœur-joie il est vrai pour recouvrir l’ouvrage du colleur précédent, qui n'a pas le temps de tourner le coin de la rue pour que son travail soit réduit à néant. 
     
    On aimerait les interpeler quand on les voit en plein jour en action avec leur colle, leur balai-brosse et leurs affiches. On n'en a pas le courage car on comprend qu'ils sont exploités par des entrepreneurs marron. Citons les deux derniers donneurs d'ordre pour les boycotter comme ils le méritent : GANNI 118  rue Vieille du Temple (IIIe) et Manuel Schenck – 52 rue Charlot (IIIe).
     
    Attila, quant à lui, n'a aucune pitié. Voilà des années que cet habitant du Marais surveille nos quartiers et lacère avec fureur des surfaces entières d'affiches interdites. L'état de la devanture ERDILIN signe son passage.  Il n'a peut-être pas le droit d'agir ainsi mais qui voudra lui jeter la pierre ? A sauvage, sauvage et demi !
     

     

    (*) Les publicités, les enseignes et les pré-enseignes ne peuvent pas être placées n'importe où, sous peine de sanctions. L'affichage sauvage est celui qui ne respecte pas la réglementation. Les publicités, enseignes et pré-enseignes sont régies par les articles L581-1 à L581-45 du Code de l'environnement.

     

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    Beaubourg grenier

    Carrefour Beaubourg/Michel le Comte en fin de matinée (Photo VlM)

     

     

    Une constatation s'impose six semaines après le lancement du plan de modification de la circulation dans le Marais IIIe et IVe arrts : c'est le calme au cœur des quartiers car la circulation a significativement baissé mais la périphérie connait des engorgements qui rendent la situation difficile à vivre.

    Il s'agit essentiellement de l'axe Beaubourg-Renard. Les sens inversés rue des Archives et des Quatre-Fils rejettent le trafic vers la République puis vers le parcours Turbigo-Beaubourg-Rambuteau. Emma avec qui nous échangions ce matin nous raconte : "Nous sommes arrivés de Beaumarchais par St Gilles et La Perle pour rejoindre notre parking rue des Haudriettes (NB : 500 places dans ce parking souterrain). Arrivés à 100 mètres de notre destination au bout de la rue des Quatre-Fils, nous avons réalisé que nous n'avons plus le droit de poursuivre".

    Avez-vous fait comme tous ces conducteurs de voitures, utilitaires et motos qui prennent allègrement le sens interdit ? "Non, nous n'avons pas voulu enfreindre la loi. J'ai pris la rue Charlot, puis Poitou et là je ne sais plus comment, nous avons fini à République. Il ne nous restait plus qu'à prendre Temple, Turbigo, Beaubourg, Rambuteau, Archives et Haudriettes pour arriver chez nous !"

    On est en pleine comédie de boulevard ! On se demande quel comité Théodule a bien pu pondre un règlement aussi tristement loufoque. L'ennui pour rejoindre notre commentaire initial c'est que cette voiture se serait immédiatement garée si elle avait pu emprunter le tronçon désormais interdit et qu'elle a été contrainte à s'ajouter aux encombrements de Beaubourg.

    Le Maire se plait à évoquer le bus 29 et son traitement de faveur dont le but est de lui faire gagner du temps. Soit ! Mais il n'en est rien dans les faits car ce même bus croise Beaubourg en fin de Michel le Comte et là il est arrêté de longues minutes car cet axe est abusivement chargé comme on vient de la voir.

    Des témoignages de ce genre nous renforcent dans notre détermination  à obtenir du Maire l'autorisation pour les riverains de bénéficier d'un laissez-passer pour emprunter les voies réservées aux bus et taxis. Nous suggérons comme nous le faisons depuis le début que les contrôles de la mairie restent ce qu'ils sont en attendant que s'imposent des moyens de reconnaissance automatique. Dans l'état actuel des choses, l’essentiel de l'objectif est atteint par la baisse générale du trafic telle que nous l’observons.

    La différence sera une manière plus convenable pour la mairie de traiter ses concitoyens. Si Paris vaut bien une messe comme chacun sait, le Marais et ses deux arrondissements valent bien ce geste de bonne volonté de la part de leur Maire ! Notre pétition a toujours cours. Elle atteint ce jour 1.440 signatures. Apposez la vôtre si ce n'est déjà fait et faites circuler auprès des gens concernés !

    GS

     

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    Temple métro

    Rue du Temple (IVe) sans voitures (Photos VlM (clic gauche pour agrandir). et la nouvelle sortie de métro Hôtel de Ville dans la rue du Temple (IVe)

     

     

    Alors que les nouveaux sens de circulation sont fraîchement installés (mais pas encore digérés !), ce qui frappe tout de suite dans les deux arrondissements du Marais c'est le calme dû à la quasi disparition des véhicules à moteurs. Le reste en découle : absence d'encombrements et de pollution, liberté d'aller sur la chaussée pour circuler aisément. Un grand sentiment de liberté….

    Le point noir reste les deux-roues motorisés et leur capacité à se faufiler. Ils sont toujours aussi bruyants et peu respectueux des règles de circulation et de la sécurité des passants. 

    La photo montre la rue du Temple, entre les rues de la Verrerie et Ste Croix de la Bretonnerie dans le IVe, c'est un vaste espace pétons végétalisé qui s'offre aux pas des promeneurs. Les bars en ont profité pour étendre leurs terrasses mais leur emprise reste raisonnable au regard de la place laissée aux piétons.

     

    Arch la fronde

    Archives le calme

    Rue des Archives, de la rue du Plâtre à la rue des Francs-Bourgeois

     

    La rue des Archives ressemble désormais à Rivoli (sans les vélos…). Photo de la rue à 16h00 le mardi 11 avril. La voie réservée aux bus/taxis est dégagée. Les livreurs se garent dans la voie descendante, peu occupée. Il règne désormais dans cette voie habituellement encombrée, un calme olympien. Détail important : du fait de la voie à contre-sens, il n'y a plus de place pour les terrasses estivales. Le Café "La Fronde" qui s'était distingué par son exubérance devra se contenter de sa terrasse ordinaire.

     

    Grenier st lazare

     

    A signaler aussi, car le rapport n'est pas si lointain avec la circulation, l'achèvement dans le IIIe de "l'immeuble inversé" et sa partie visible sur l'espace Grenier St Lazare (IIIe) qui reprend vie après des années de travaux et quelques avanies comme la verrue de l'Hôtel Georgette transformée heureusement depuis en véranda élégante.

    L'édicule fraichement révélé, tout de verre et de bois, apporte une touche de nature dans un univers minéral un peu glacial. Le grand défi est de le protéger maintenant contre les assauts des vandales. On les supplie d'être tendres avec un environnement qui est aussi le leur !

    GS

     

  • BergesVue sur la berge rive droite avec la perspective du Pont Marie (Photo VlM – Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Sur ce site c'est le règne des extrêmes : le plus beau beau paysage urbain du monde et le café le moins cher de Paris (mais pas forcément le meilleur...)  à  la buvette de "Daniel et Nadia". 

    A droite, l'Île Saint-Louis, avec un autre extrême, le m² le plus cher de Paris. Au fond le Pont Marie, XVIIème siècle, monument historique, chargé d'histoire, inauguré par louis XIII et sa mère Marie de Médicis, porteur à l'origine de maisons en bois emportées par une crue en 1658 pour ne plus revenir. Le pont est fait de quatre arches en plein cintre et une cinquième en "anse de panier". A découvrir sur place avec étonnement…

    A deux pas de là, sur l'Île Saint-Louis, un théâtre de poche de 45 places niché au fond d'une cour (*) donne une œuvre monumentale : les "mémoires de Sainte-Hélène" du comte De las Cases qui accompagna fidèlement l'empereur dans son parcours des Tuileries, après la défaite de Waterloo, à cette île perdue de l'Atlantique sud.  La pièce de théâtre est écrite et mise en scène par Nathalie Ganem sous le titre "La Dictée", Rémi Couturier et Jean-Charles Garcia y jouent Napoléon et Las Cases.

     

    Nap

    On y découvre un Napoléon qui se dévoile tel qu'il était ou désirait être dans sa vie sentimentale et tout au long de son épopée de la campagne d'Italie au désastre de Waterloo. A voir si on est féru d'Histoire, admirateur de Bonaparte et de Napoléon et amateur de théâtre.

    GS 

     

    (*) Théâtre de l'Île St Louis Paul Rey, 39 quai d'Anjou – Paris (IVe) tél. 01 46 33 48 65*

     

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    4F
    Voiture en sens interdit rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

     

    Le dernier panneau "sens interdit" – peut être le plus sensible du dispositif – a été dévoilé le matin du 4 avril, sans tambours ni trompettesIl interdit désormais la circulation rue des Quatre-Fils depuis Charlot vers Archives, sauf bus, taxis et vélos. On peut constater sur place que les véhicules, camions autos et motos s'en soucient visiblement comme d'une guigne.

     

    4F camion 4F moto

    Camion et moto en infraction délibérée

     

    La police municipale va-t-elle parvenir à faire régner l'ordre nouvellement établi ? Des passants rapportent ses interventions épisodiques. Des brigades de quatre agents qui arrêtent les véhicules en infraction et leur mettent des amendes, dont le montant varie suivant les témoins de 90 à 135 € !

    Il est prématuré de dresser un bilan de l'opération mais il est permis d'observer d'ores et déjà ce qui se passe. Le conseil de quartier Marais-Archives évoquait récemment devant la commission "Mobilités et Circulation" de la mairie de Paris-centre, le risque que le dispositif, très favorable aux taxis et à leur usage presque exclusif, crée ce que la mairie a voulu éviter : une autoroute pour les taxis traversant la ville tout azimut, notamment sud-nord et est-ouest, la fameuse circulation de transit qui a été désignée comme coupable de tous les maux écologiques dont souffrirait Paris !

    Beaucoup d'entre nous condamnent ce projet dont la finalité est bonne pourtant car le refus de considérer les riverains comme des usagers prioritaires leur fait éprouver un sentiment d'injustice, et la colère que les promesses de la Ville sur ce point ne soient pas tenues.

    Pour notre part, nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous souhaitons le succès de la démarche du Maire Ariel Weil et de son Adjoint Florent Giry car sur bien des sujets, la problématique des terrasses par exemple, ils ont démontré qu'ils savent défendre la qualité de vie de leurs administrés. Notre pétition a recueilli à ce jour 1.375 signatures. Elle demande pour les riverains l'égalité de traitement avec les taxis, sur les tronçons dont l'interdiction ressemble à de la pure brimade, on parle essentiellement de la rue des Archives et de la rue des Quatre-Fils.

    En parallèle, la commission met en route un questionnaire dont le but est de rassembler et faire remonter les constatations et réclamations "de terrain". On a l'espoir qu'Ariel Weil sera finalement sensible à notre résistance et qu'il décidera d'un aménagement de la peine qui rende acceptable ce qui ne l'est pas aujourd'hui.

    GS

     

  • Trottinettes

    Trott

     

     

     

    Il est à craindre que cette votation se ramène à un tri générationnel : les jeunes contre les vieux ; et un tri comportemental : ceux qui votent contre ceux qui s'abstiennent. En clair, le résultat n'aura pas de sens.

    Pour les trottinettes comme pour tout le reste c'est une simple affaire de bon sens. On est d'accord pour les trottinettes en libre service – ou personnelles – si elle roulent exclusivement sur la chaussée et respectent le code de la route, si leur vitesse est limité à 20 km/h (éventuellement 25), s'il existe des emplacements pour les garer et éviter ainsi qu'elles trainent sur les trottoirs, s'il est interdit d'y monter à deux, et enfin si la mairie assure la police et sanctionne les manquements aux règles.

    Le reste n'est que littérature….

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du lundi 3 avril

    89% des votants (6 % du corps électoral) ont voté contre !

     

  • HaudDescente de police, intervention des pompiers,  le 30 mars vers 21h00, carrefour Temple/Haudriettes/Michel le Comte  (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Un cortège de manifestants guidés par des individus en noir, venant probablement de l'esplanade de l'Hôtel de Ville, a commencé hier soir 30 mars à défiler rue du Temple en direction de la place de la République. La foule était jeune et pas spécialement agressive à l'exception comme toujours d'un boisseau d'énergumènes. Quelques vélos et trottinettes, des poubelles aussi, se sont retrouvés sur la chaussée et des manifestants ont essayé d'allumer des feux en s'en prenant aux sacs plastiques des corbeilles à déchets de la Ville.

    Un incident s'est produit rue du Temple à hauteur du 102 : il semble qu'un riverain excédé se soit opposé à l'allumage d'un feu. Selon des témoins, en réponse à la résistance du manifestant, il aurait sorti un pistolet et un coup de feu aurait retenti. Mais selon ce même témoin, l'arme était factice (peut-être se réfère-t-il à un pistolet d'alarme ?)…. Il n'en fallait pas plus, mais est-ce l'unique raison, pour que la police et les pompiers interviennent avec des moyens sérieux, voitures, fourgons et un effectif important.

    Tout est nettoyé ce matin mais il reste des tags sur les murs, stigmates d'un événement qui n'a pas révélé pour le moment la totalité de ses secrets….