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Rue des Barres (IVe) : l’occupation et les nuisances persistent…

 

Barres Ce sont des ressortissants d'Europe de l'Est, dont deux d'entre eux se sont établis à l'angle des rues des Barres et François Miron (IVe) et se livrent en réunion à la boisson.

 

 

Un des riverains les plus proches s'exprime ainsi dans un message adressé au maire de l'arrondissement. Extraits :

 

J'habite là avec une partie de mon appartement et mon activité professionnelle qui donnent sur la rue des Barres, au dessus de SDF. Je me permets de vous faire part de la situation invivable que nous subissons depuis quelques temps et qui ne fait malheureusement qu'empirer.
 
Leur campement qui se trouve au niveau du 17 rue des Barres favorise le rassemblement de nombreux marginaux à heures aléatoires qui viennent consommer de grandes quantités d'alcool. Ils peuvent être jusqu'à 7-8 personnes régulièrement (plus parfois) installées rue des Barres, écoutant de la musique forte, criant dans la rue qui résonne, se battant parfois, agressant verbalement les passants.
 
Les horaires sont aléatoires : cela peut être en pleine journée ce qui ne favorise pas le passage de gens du quartier, touristes, clients, mais cela peut également se produire la nuit. Nous sommes réveillés plusieurs fois par semaine en pleine nuit et obligés de prévenir la police pour faire cesser l'agitation.
 
Il y a quelques jours j'ai même dû aller au commissariat déposer une main-courante. En effet, j'ai été agressé verbalement par un d'eux qui m'a suivi jusque devant chez moi.
 
Comme vous le voyez, cela n'évolue pas dans le bons sens. J'espère vivement que vous trouverez une solution rapide pour apporter un peu de calme et sérénité dans cette partie du Marais qui était si paisible.
 
 
 
La police est attentive à la situation mais considère que "les faits dénoncés ne sont pas constitutifs d'une infraction pénale. Il n'y a donc pas d'interpellation et de placement en garde à vue possibles".

Les manifestations du 1er mai ont été frappées du même syndrome. L’État de droit qui est le nôtre et l'humanisme qui guide la pensée de notre société ne fournissent pas toutes les réponses aux difficultés que nous affrontons du fait des bouleversements politiques, climatiques, des guerres et des persécutions qui sévissent sur la planète.

Nous pouvons rester fidèles à l’État de Droit si nous adaptons l'état du droit aux circonstances dans nos démocraties. Qu'en sera-t-il de l'humanisme ? Personne n'a envie de s'en éloigner mais peut-être faudra-t-il qu'il soit plus exigeant pour ne pas sombrer dans un angélisme suicidaire.

GS

 


Commentaires

9 réponses à “Rue des Barres (IVe) : l’occupation et les nuisances persistent…”
  1. Avatar de Georges
    Georges

    A l’autre bout de la rue des Barres les terrasses de la brasserie ne nous laissent qu’un passage de plus en plus étroit.
    C’est un phénomène que je constate, cette année, toutes les terrasses enflent. Je croyais qu’il y avait un nouveau service spécialisé dans le traitement de ce problème.

  2. Avatar de Albert L
    Albert L

    C’est une grave question : peut-on maintenir la paix et l’état de droit en respectant toujours les droits de l’Homme ?
    Un bon coup de poing dans la gu… est-il incompatible avec l’humanisme ? Peut-on laisser une poignée d’individus gâcher la vie du plus grand nombre ?
    Il y a quelques années, après la chute de l’URSS,des amis Lituaniens furent victimes d’une bande de mafieux qui rançonnaient les commerçants d’une petite ville. Un jour, un légionnaire français, de passage par là, leur proposa, moyennant finance, de les en débarrasser. Ils vinrent à quelques uns et (faisons une ellipse pudique), les maffieux ne revinrent plus.
    Faudra-t-il en passer par ces solutions dignes de westerns ou du Parrain pour retrouver la sérénité à laquelle chacun a droit ?
    Quelle horreur ! diront certains. Allez savoir…

  3. Avatar de Marie

    OUi, l’inaction des pouvoirs publics mène généralement aux solutions dignes de westerns évoquées par Albert. Car, comment peut on croire que l’alcoolisation sur la voie publique, les menaces et insultes, le tapage nocturne, le tout accompagné du fait d’uriner sur la voie publique ne soient pas quelques infractions que l’on pourrait imputer à ces personnes….
    Mais non, les autorités qui sont intransigeantes lorsqu’un riverain dépasse de 2 heures son ticket de stationnement hebdomadaire sont totalement inapte à faire régner un semblant d’ordre et de propreté dans nos rues.
    Même remarque pour les terrasses qui enflent de façon aussi impressionnante que l’est l’inaction des pouvoirs publics.
    Bref, les incivilités, le sans-gêne, les comportements asociaux, tout ce qui nuit quotidiennement à la vie des habitants est systématiquement sous estimé et bénéficie d’un laisser aller coupable de nos autorités, alors que s’ils étaient systématiquement réprimés ils finiraient par reculer pour laisser une vie plus paisible et civilisée se dérouler.

  4. Avatar de jp 75003
    jp 75003

    L’Humanisme ne serait il qu’un Angélisme suicidaire qui se propose de «punir» le moins possible ?
    Il existe un sentiment d’injustice pour cette riveraine face à l’état du droit actuel et de ses réponses pénales non satisfaisantes productrices d’impunité. Cette agression verbale fait partie du domaine réglementaire du Code Pénal qui punit ces faits d’une amende dans des conditions bien définies. C’est la douceur des peines ou la peine humaniste.
    Que dit la loi ? Les agressions verbales sont diversement sanctionnées selon leur nature et le contexte dans lequel elles ont été commises. On peut citer parmi les plus fréquentes :
    – les injures non publiques : contravention de 1ère classe punie d’une peine d’amende maximum de 38 € (article R 621-1, R621-2 du Code pénal)
    – les injures non publiques à caractère racial : contravention de 4e classe punie d’une peine d’amende maximum de 750 € (article R 624-3, R624-4 du Code pénal)
    – les injures publiques envers un particulier : délit puni d’une peine maximum de 12 000 € (article 33 alinéa 2 de la loi du 19 juillet 1881)
    Comme pour les mégots de cigarettes, Il n’y a donc pas d’interpellation et de placement en garde à vue possible. C’est la douceur des peines ou la peine humaniste.
    Quelle sont les réponses pénales à apporter sans renoncer à notre héritage humaniste classique qui remonte à la renaissance relayé par l’action philosophique d’un Montesquieu (L’esprit des lois), d’un voltaire (Le traité sur la tolérance) ou d’un Rousseau (Du contrat social) et qui a permis de remplacer les supplices par la prison carcérale puis des aménagements de peine avec un bracelet électronique et pour les incivilités de dresser des amendes.
    Alain Laurent, dans son livre « En Finir avec l’angélisme pénal », en compagnie de grandes figures de l’humanisme libéral, Locke, Kant, Humboldt, Constant, Tocqueville et J. S. Mill, DENONCE : « L’angélisme pénal est le versant judiciaire – et tout aussi délétère – du « politiquement correct ». Prenant pour alibi une conception dévoyée de l’humanisme, issu d’une compassion molle et veule, l’angélisme pénal est cette posture idéologique qui allie l’irréalisme d’une représentation irénique du délinquant transfiguré en victime malheureuse n’aspirant qu’à la réinsertion, à celui de réponses post-punitives dont l’efficacité demeure problématique. »
    « Aujourd’hui cette politique pénale est inconsidérément productrice d’impunité, et par suite d’injustice et d’immoralité publique. Plus on veut vivre librement et en sûreté dans une société ouverte au pluralisme des genres de vie, et plus il faut sanctionner toute transgression des règles de conduite minimales qui la rendent possible. »
    Peut on combattre le laxisme et l’angélisme pénal avec les seules armes du libéralisme ? Un sujet fondamental car aux sources de nos libertés.
    A lire, Alain Laurent, « En Finir avec l’angélisme pénal, Aux Belles Lettres. Parution : 23/09/2013
    JP 75003

  5. Avatar de Jean-Lou
    Jean-Lou

    Autorités, vous avez dit « autorités »? Bizarre, comme c’est bizarre! Là-dessus comme sur plein d’autres problèmes la gent de nos « autorités » ne trouve rien à faire!

  6. Avatar de Catherine
    Catherine

    C’est juste une question de courage et de volonté politique. Et du maire d’arrondissement.
    Étrangement ce type de rassemblement ne serait pas toléré plus de 5 minutes dans le 6ème arrondissement de Paris ou à Neuilly.
    Pas question de parler d’humanisme concernant des ivrognes agressifs

  7. Avatar de Marion Mouchot
    Marion Mouchot

    L’ivresse sur la voie publique n’est-elle pas – ou plus – un délit ?

  8. Avatar de jp 75003
    jp 75003

    Pour Marion Mouchot : ce n’est pas un délit. Il est prévu ce qui suit.
    Article R3353-1 :
    « Le fait de se trouver en état d’ivresse manifeste dans les lieux mentionnés à l’article L. 3341-1 est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe. »
    Article L3341-1 :
    « Une personne trouvée en état d’ivresse dans les lieux publics est, par mesure de police, conduite à ses frais dans le local de police ou de gendarmerie le plus voisin ou dans une chambre de sûreté, pour y être retenue jusqu’à ce qu’elle ait recouvré la raison.
    Lorsqu’il n’est pas nécessaire de procéder à l’audition de la personne mentionnée au premier alinéa immédiatement après qu’elle a recouvré la raison, elle peut, par dérogation au même premier alinéa, être placée par un officier ou un agent de police judiciaire sous la responsabilité d’une personne qui se porte garante d’elle. »
    jp 75003

  9. Avatar de Alain

    Réponse à Marion
    L ivresse sur voie public est contraventionel et non délictuelle
    Cela n a jamais été un délit
    Alain

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