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Place du Marché Ste Catherine : les riverains protestent contre le retour manifeste des casemates….

 

CasemateCes terrasses fortifiées irrégulières ont refait leur apparition depuis la fin de l'été (Photos VlM/SB)

 

 

Il avait été notifié aux cinq bars-restaurants de la place en mars 2024 au titre de la charte de la place du Marché Ste Catherine conclue avec la mairie de Paris l'interdiction formelle de remonter les infrastructures indésirables à l'approche de l’hiver 2024. Des parois qui créent des espaces fermés et donnent à ce lieu élégant et secret l'allure d'une casemate peu conforme à l'esprit du lieu.

On s'est réjoui à l'époque que le Maire de Paris-centre Ariel Weil se soit mobilisé pour faire respecter l'engagement des restaurateurs pour des écrans ne dépassant pas 1,30 m de hauteur.

On découvre aujourd'hui que des parois métalliques sont un peu partout en cours de réinstallation et nous apprenons avec étonnement que les services de l'urbanisme de la mairie de Paris auraient donné leur feu vert ?

Il n'a pas été possible à ce stade d'obtenir des explications du Maire Ariel Weil ni de son cabinet. Cette demande est pourtant bien légitime compte tenu des événements de l'an dernier.

Place ste cath

On est en droit de se demander s'il n'existe pas une fracture entre l'autorité locale qui s'est toujours montrée attentive au respect des règlements, soucieuse de ses administrés, d'une part, et la technostructure de l'urbanisme de la Ville de Paris, encline à oublier visiblement le bon droit pour booster ses redevances de terrasses en cédant du terrain aux exploitants….

GS

 


Commentaires

8 réponses à “Place du Marché Ste Catherine : les riverains protestent contre le retour manifeste des casemates….”
  1. Le retour des casemates n’est pas rien qu’apparent. C’est un fait que tout le monde peut constater et déplorer; Pourtant, un arrêté municipal interdit depuis 2020 ces terrasses fermées sur la place, qui est un site patrimonial remarquable. Vivre le Marais avait à l’époque publié ce texte, résultat d’une très longue concertation entre la mairie, les restaurateurs et les habitants. Cet arrêté avait été proposé par la Direction de l’Urbanisme. Comment alors cette même direction de l’urbanisme pourrait-elle donner son feu vert – même officieux – pour piétiner la décision municipale ? Les habitants s’interrogent. Nous espérons que l’architecte des Bâtiments de France va intervenir pour protéger ce joyau du Marais.

  2. Avatar de Marie T

    L’autorité locale ne s’est pas toujours « montrée attentive au respect des habitants » , loin de là. Des années de pétitions, chaînes d’appel au commissariat, rencontres infructueuses avec les maires d’arrondissement successifs, M Girard puis pacome rupin puis M.Weill ont été nécessaires pour arriver à un semblant de solution. Et pendant toutes ces années d’attentisme et de surdité aux plaintes légitimes des riverains, la tension s’est accentuée et la situation enkystée. Et les bistrotiers sont toujours dans les starting-blocks blocks pour reprendre le contrôle.. si la mairie pouvait être aussi prompte à faire respecter l’espace public et la tranquillité de nos rues qu’elle l’est à assommer les automobilistes de PV et interdictions, la situation serait vite réglée. Nous vivons dans cette ville dans un état d’inquiétude permanent tant tout est ubuesque

  3. Y a-t-il une pétition disponible ? Comment pouvons-nous aider les riverains ?

  4. Avatar de Hugues M

    Votre article traite du cas particulier et inadmissible des casemates sur la place du Marché Ste Catherine, mais le problème est beaucoup plus général.
    Anne Hidalgo a voulu faire de Paris une ville « festive », et tant pis pour les habitants qui subissent d’innombrables nuisances, notamment visuelles et sonores; lorsqu’ils ont le malheur de s’en plaindre, ce ne sont que des « peines à jouir ».
    Les gérants de bars auraient tort de se priver de profiter de ce laxisme complice !
    Quand la Mairie commencera-t-elle à s’intéresser à ces problèmes et à y remettre de l’ordre afin que les habitants et les commerçants puissent enfin retrouver des relations apaisées ?

  5. Avatar de Parisien terrassé
    Parisien terrassé

    Merci pour cette information
    Oui, solidarité avec les habitants concernés
    Et oui, le problème concerne tous les arrondissements de Paris

  6. Avatar de Catoupat

    Merci à Vivre Le Marais d’être aussi attentif à tous ces problèmes de nuisances sonores ou visuelles
    C’est d’autant plus remarquable de la part de cette association qu’elle reste toujours attentive à respecter le bon équilibre des choses et des points de vue.
    Dans ce cas précis il est certain (et plusieurs fois démontré) que la seule obsession des restaurateurs, c’est la course en avant du chiffre d’affaires et qu’ils ont toujours une bonne raison pour empiéter sur la liberté des riverains et d’utiliser des espaces publics (soi-disant inaliénables) qui ne leur appartiennent pas que ce soit sur le trottoir ou pour certains dans les caves des immeubles, générant de nombreuses nuisances,(odeur de cuisine, déchets, poubelle, stockage de denrées alimentaires,, gros réfrigérateurs qui font vibrer nos vieux immeubles, ronronnement des évacuations en sous-sol ou en toiture…/…)
    Mais fi de tout cela du moment que cela leur permet la multiplication du nombre de couverts servis (!!) et dès lors, Ils font valoir qu’ils ont beaucoup de charge de personnel: c’est vrai qu’en multipliant les guéridons on multiplie le personnel et qu’on en vient à transformer des petits restos de quartier en restos pré-industriels
    Après si ils évoquent les années sombres de la COVID en oubliant qui se sont rattrapés en envahissant la totalité des espaces de la place Sainte-Catherine, et en omettant de rappeler toutes les aides de l’État dont ils ont profité, ou la diminution de 10% de la TVA.
    On pourrait aussi parler de la période des Jeux olympiques dont ils se plaignent alors que Madame Hidalgo s’en prendre en compte, une fois deux plus, la tranquillité des riverains à autorisé des fermetures à « pas d’heure ». Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si, à la Mairie de Paris, la personne en charge de la « vie quotidienne et de la tranquillité des riverains » est en même temps responsable du développement commercial !!. Si il n’y a pas là conflit d’intérêt, il faut m’expliquer comment on peut allier les deux.
    Bon on pourrait continuer comme ça longtemps… et donc je proposerai pour conclure que Monsieur le Maire Ariel Weil explique une fois de plus, au restaurateurs que » leur liberté doit s’arrêter là où commence celle de riverains » et que les droits de terrasse ne sont pas des propriétés autorisants la défiguration totale de cet espace « soi disant préservé »
    Car la réalité finale est très simple à comprendre: les restaurateurs font commerce de cet espace unique à Paris, espace qui était autrefois un véritable havre de paix particulièrement attrayant pour les touristes car très représentatif du vieux Paris et du Marais en particulier. C’est si vrai que certaines scènes que la série américaine « Emilie.
    In Paris » ont été tournées sur la place du marché Sainte-Catherine !
    Alors stop !
    – Il y a des croix de Saint-André, SUR LESQUELS LES RESTAURATEURS ONT EN SON TEMPS DONNÉ LEUR ACCORD, pour limiter les extensions DONC STOP
    – Il y a une réglementation à 1,30 m, des protections des terrasses, DONC STOP
    – La musique a résonance extérieure est interdite, DONC STOP
    – Les chauffages avec bonbonne de gaz sur les terrasses sont interdites.DONC STOP
    Les riverains ne doivent pas être contraints de financer à grands frais des doubles vitrages pour se protéger.POINT
    Et il ne doit plus y avoir de nouvelles dérogations y compris pour les périodes estivales…. CAR LES RIVERAINS DOIVENT POUVOIR OUVRIR LEURS FENÊTRES, NUIT JOUR, SANS ÊTRE IMPORTUNÉS…. l’été en particulier DONC MERCI !

  7. La Mairie a besoin de fric ! Tout bla bla ne sert à rien

  8. Avatar de Marie T

    Vous avez tout à fait raison. Et on ne peut que s’étonner qu’à Paris il n’y ait aucune exigence de corrélation entre le nombre de couverts dans l’établissement et le nome de couverts dehors. Tant pour des raisons esthétique et de taux d’occupation de l’espace public que pour des raisons d’hygiène et de logistique. Ainsi des bistrots qui, comme Joséphine, ont au maximum 20 places assises a l’intérieur, disposent d’une terrasse d’une centaine de couverts au bas mot; pourtant, il est évident que rien n’est à la bonne échelle : la cuisine, les réserves, les poubelles, etc., rien n’est dimensionné pour une telle capacité d’accueil. Et c’est là que nos halls, nos caves, nos cages d’escaliers servent de lieux de stockage, de chambre froide, de local à poubelle, d’extraction de cuisine; nous souffrons, nos immeubles sont abîmés; tout devient conflictuel en l’absence d’un arbitre juste, raisonnable et impartial….

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