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Le WHO’s (IVe) perd son autorisation de nuit…

Who's pierre au lard 12 01 18Nouvel accès au WHO's par la rue Pierre au Lard (IVe) (Photo VlM)

 

 

Cette excroissance du bar-restaurant le WHO's, dont l'entrée principale est 14 rue St Merri, le long du boyau qu'est la rue Pierre au Lard, ne cesse de défrayer la chronique depuis la rentrée 2017. Présentée comme un lieu affecté à la restauration, on a très vite compris que ses gérants le concevaient comme une boite de nuit.

Il suffit pour s'en convaincre de visiter les sites Internet qui en font la promotion. De fait, du mercredi au samedi soir, il se passe peu de nuits où la musique généreusement diffusée et amplifiée ne vienne empêcher les voisins de dormir. Le local est attenant à l'immeuble Ville de Paris qui se trouve au 16 rue St Merri. Les locataires qui vivent là sont au comble de l'exaspération. L'un d'eux s'est vu prescrire un traitement avec certificat médical attestant qu'il souffre des conséquences de la privation de sommeil qu'il subit du fait du tapage nocturne à côté de chez lui.

La mairie et le commissariat central du IVe se sont mobilisés pour lutter contre cette nouvelle nuisance au cœur de l'arrondissement. Deux actions ont été déclenchées à l'encontre du gérant. En premier lieu, la Préfecture de police de Paris a fait intervenir son "Pôle Études et Contrôles" (ex BACN) qui a conclu à l'obligation pour l'exploitant de faire procéder sous deux mois à une étude d'impact par un acousticien agréé. De cette étude devrait découler la décision pour l'exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises, qui peuvent s'avérer couteuses (cf notre récent article sur l'initiative de M. Hocquard).

Par ailleurs, au vu des nombreuses plaintes qui ont été déposées ces derniers mois pour tapage nocturne et occupation de l'espace public, le cabinet du Préfet de police vient de prendre la décision de retirer au WHO's l'autorisation de nuit dont il bénéficiait.

Il reste donc au WHO's à méditer sur son sort, après avoir pourri la vie de personnes qui ne lui demandaient rien et n'aspiraient qu'à vivre tranquille. Voici huit années que des promoteurs de la fête ont entrepris de transformer l'îlot St Merri/Pierre-au-Lard en "Île Merveilleuse" façon Pinocchio et rencontrent une dure résistance des riverains et le rejet de leurs projets par les autorités administratives, mairie et police.

Vont-ils enfin se rendre à la raison ?

 GS

 


Commentaires

7 réponses à “Le WHO’s (IVe) perd son autorisation de nuit…”
  1. Espérons que le sort des riverains s’améliorera et saluons l’action de la police et des élus.
    D’ailleurs, retirer l’autorisation de nuit n’est qu’une mesure bien faible. Il est navrant de constater que dans un environnement comme celle-ci un établissement puisse diffuser de la musique au grand dam des riverains !

  2. Ces « promoteurs de la fête » seraient-ils les mêmes qu’habituellement? Incroyable!

  3. C ‘est tout de même le monde à l’envers: « De cette étude devrait découler la décision pour l’exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises,« 
    Cette « étude » du BACN devrait être préalable à toute autorisation de diffuser de la musique, uniquement si l’isolation phonique est déjà correcte…

  4. Avatar de Hugues L.
    Hugues L.

    Il est rassurant de voir les autorités que sont la mairie et la police se mobiliser pour la santé et le bien-être des citoyens. N’hésitons pas à les en remercier

  5. D’accord avec Mary et Alice,
    Cette décision qui va dans le bon sens, témoigne surtout du fait que cela fonctionne à l’envers vis à vis d’exploitants plus qu’indélicats NOCIFS et AFFAIRISTES
    Tout est dit en peu de mots par Mary: c’est inouï qu’il faille 2 mois de plus pour en arriver à prouver l’indélicatesse de l’exploitant.
    Le combat des riverains, c’est trop souvent celui du pot de terre contre le pot de fer, ou plus exactement des citoyen(ne)s ordinaires contre les BAR BAR(es)
    C’est à partir d’un certain nombre de plaintes, d’un certain nombre de certificats médicaux que la mairie et la police réagissent, cela prouve qu’il y a un défaut dans la procédure d’autorisation. On est dans un Etat de droit, il ne faut pas que celui-ci se transforme en défaut de droit et/ou défaillance du droit pour les citoyens ayant maille à partir avec les verrues pseudo festives.
    On avait calculé il y a déjà fort longtemps le nombre d’accidents mortels dans un lieu qui conduisait enfin à donner une priorité pour faire un passage cloutè, un pont de passage, un Stop etc… La route existe déjà et il faut bien des critères pour améliorer les choses dans l’ordre, même si la prévention serait préférable ; mais quand il s’agit d’un revendeur de boissons (on les appelle limonadier par euphémisme, cela ressemblerait plutôt à l’assommoir de Zola même si l’absinthe prohibée est dans ce cas remplacé par d’autres boissons fortes légales et où ce sont les décibels qui assomment…)
    Trois jours de suite de condamnation du propriétaire des lieux à tenter de dormir à proximité de son centre de profit, de son charmant resto métamorphosé en bar de nuit
    C’est une politique systématique pour chasser le riverain gênant au nom du tout profit et de fête à neu neu, tristoune comme pas deux…
    Nos amis de Vivre Paris ! sont bien inspirés de parler de l’Ile Merveilleuse de Pinocchio avec leurs personnages aux noms évocateurs (GrandCoquin …)
    Espérons que nos anti-héros vont revenir à la conscience universelle en trouvant leur Jiminy, et que notre Mairie bien aimée, inspirée par la Fée Bleue, finisse par assurer le retour à la vie normale aux habitants de cet ilot sympathique entre Pierre au Lard et Saint Merri.

  6. Avatar de Maguy Coltelloni
    Maguy Coltelloni

    Bravo pour la persévérance des riverains contre ce bar restaurant transformé en boîte de nuit dont la musique gênait les voisins

  7. Avatar de Gabriel

    Comment ce lieu a-t-il pu obtenir une autorisation ?

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