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Les taxis SaeBubles quittent la Seine

ImageUn taxi SeaBubble filant sur la Seine

  

 

Annoncé à grands renforts de publicité, après un essai en mai dernier, les fameux SeaBubbles (voir nos articles des 27 octobre et 18 janvier 2017), ces bateaux volants électriques qui allaient  révolutionner la navigation sur la Seine et que la mairie de Paris avait adoubés pour une exploitation dès cette année Paris, ne vogueront pas sur les eaux de la capitale.

Pour des questions financières, les constructeurs n’ont pas pu aboutir à un accord avec le Port autonome de Paris. Par ailleurs la limitation de la vitesse arrêtée par le Préfet ne permettrait pas aux bateaux d’exprimer toute leur puissance. Enfin, autre point et non des moindres, les détritus flottant sur la Seine peuvent endommager les bateaux.

C’est finalement le Lac Léman qui a été retenu pour une première exploitation de ces taxis d’un nouveau genre et des marques d’intérêt ont été montrées par Dubaï !

Faut-il regretter que Paris soit écartée par les constructeurs de ces bateaux ? Non car nous étions dans l’anecdotique avec cette expérimentation, mais une nouvelle fois le dossier n’avait pas été suffisamment travaillé puisque l’on découvre des points de désaccord et des difficultés qui auraient pu être davantage anticipés.

Dominique Feutry

 


Commentaires

10 réponses à “Les taxis SaeBubles quittent la Seine”
  1. Tant mieux. La Seine est déjà encombrée de bateaux de toutes sortes. Nous ne voulons pas d’une nouvelle autoroute dans Paris.

  2. Avatar de jp75003

    Tout à fait d’accord, ces difficultés auraient pu être anticipés avant de faire de la publicité. Dommage, les bateaux taxis étaient un moyen de transport écologique et 100% électrique. Mais le projet n’est pas enterré, la Mairie de paris va réunir les différents acteurs pour trouver un consensus.
    JP 75003

  3. Avatar de vu de sirius
    vu de sirius

    ils préférent laisser partir un innovateur que nettoyer la Seine de ses détritus. Tout est question de choix dans la vie, n’est ce pas Mme Hidalgo ?

  4. Avatar de jp75003

    Il existe un problème de réglementation quant à la vitesse sur la Seine (18 KM/H) qui date du temps des péniches, il y a plus de 140 ans alors que les taxis volants sont fait pour naviguer à 50 KM/H. Cette réglementation est issue du Code des transports donc, ce n’est pas simple.
    Avec ce taxi innovant, c’est passer à Paris de la calèche à l’automobile et modifier cette réglementation, et donc le Code des transports, n’est pas dans les pouvoirs de la Mairie de Paris.
    Quant aux quais de la seine, ils appartiennent in fine à l’Etat. Ils font partie du domaine public. La gestion dans Paris des 30 ports est confiée à Ports de Paris, à Voies Navigables de France et à la Mairie de Paris.
    Dans la capitale, Ports de Paris gère 24 kilomètres de berges sur 26, soit plus de 90% des quais. Il en est propriétaire pour le compte de l’Etat. Ainsi, la Mairie de Paris est locataire auprès de Ports de Paris de la plupart des emplacements dont elle se sert, comme à l’occasion de Paris Plage.
    La mairie de Paris est seulement propriétaire des canaux (canal Saint-Martin, canal Saint-Denis et canal de l’Ourcq), du port de l’Arsenal-La Bastille et de la halte nautique de La Villette. Autant dire, presque rien. C’est la parente pauvre.
    L’encombrement des bateaux de toutes sortes ne relève de la Mairie de Paris mais de Port de Paris
    De plus le coût demandé par Port de paris et de 1 000 € par jour hors raccordement électrique. C’est le business des berges de la Seine à Paris.
    Ces taxis partent en Suisse pour tester leurs taxis, puis à Bangkok et en Californie et où nous pourrons les utiliser cet hiver, en attendant leur retour à Paris.
    Bref ce n’est pas simple et tout n’est pas du ressort de la Mairie de Paris.
    jp 75003

  5. et 18 km/h ça semble un peu lent, non ?
    Tant que le dispositif est silencieux, je comprends mal cette réglementation étrange et tatillonne(pourquoi 18 et pas 20 ? Mystère)…. ça semble d’un autre âge.
    Si on peut traverser – rapidement – Paris par la Seine plutôt qu’en embouteillant les grands axes et les petites rues en voiture, tant mieux.

  6. Avatar de JP 75003

    # Pierre
    Il n’y a pas que les automobilistes ou les conducteurs de deux-roues qui sont soumis à des limitations de vitesse. Les policiers de la brigade fluviale ont aussi pour mission de contrôler la vitesse des bateaux et des jet-skis.
    Voici les règles essentielles pour naviguer sur la Seine
    Infos de la Direction territoriale du bassin de la seine :
    Vitesse mini et maxi :
    La vitesse minimum est de 4 km/h pour les bateaux montant et de 8 km/h pour les avalants.
    La vitesse maximum des bateaux de plaisance < 20 m est de 18 km/h et de 12 km/h pour les bateaux > 20m.
    JP 75003

  7. Avatar de Pierrot

    Merci jp 75003 pour ce commentaire très didactique et très instructif, mais ce n’était pas mon point.
    Qu’il y ait des limitations de vitesse, certes (je ne crois pas que ce soit le cas sur la Tamise ou l’Hudson) mais pourquoi 18 km/h ? C’est bien peu.
    Pourriez-vous nous en dire plus ?

  8. Avatar de jp75003

    Difficile de répondre à votre question, c’est le Code des transports qui réglemente la navigation intérieure, et les Règlements particuliers de police les itinéraires et les règles de navigation dans Paris qui dépendent du Préfet de Police.
    Le site de la Direction territoriale du bassin de la Seine précise ce qui suit :
    Règles de navigation dans Paris:
    « La navigation dans la traversée de Paris se révèle délicate du fait de différents facteurs :
    – L’importance du trafic et la mixité des types de trafic (bateaux à passagers, commerce, plaisance, etc.),
    – les fréquentes manœuvres d’accostage, d’appareillage et de demi-tour,
    – les nombreux ponts, souvent bas et aux arches étroites,
    – les conditions de courant délicates, notamment en période de crues et à proximité des îles de la Cité et Saint-Louis. »
    Concernant la Vitesse minimale de navigation dans la traversée des îles Saint-Louis et de la Cité :
    – Grand Bras : 6 km/h pour les montants et 8 km/h pour les avalants
    – Bras de la Monnaie : 6 km/h
    – Bras Marie : 6 km/h
    Conclusion: des experts se sont penchés sur notre réseau navigable et après de savants calculs ont tiré les règles applicables à la vitesse sur toutes l’étendue de notre espace maritime.

  9. Cet échec était plus que prévisible. Il était certain.
    La navigation sur la Seine a toujours plu au public, aux élus et aux journalistes. Mais toutes les tentatives successives ont échoué. Il y eut, de 1867 à 1927, des services réguliers de bateau entre Charenton et Suresnes (jusqu’à 105 bateaux de 266 places). Ils n’assuraient qu’environ 2 % du trafic du métro et des omnibus à chevaux (puis des autobus)et ont disparu faute de trafic suffisant.
    A cela plusieurs raisons évidentes :
    – il y a très peu de déplacements qui se font d’un lieu en bord de Seine a un autre lieu également en bord de Seine : la plupart des utilisateurs potentiels doivent donc emprunter un ou deux autres modes de transport;
    – la navigation sur la Seine est agréable en été , mais beaucoup moins en hiver : cette saisonnalité rend encore plus difficile la recherche d’un équilibre financier;
    -un tel mode de transport, indépendamment de la vitesse de navigation autorisée, ne peut qu’être lent en raison des arrêts (nombreux si l’on veut répondre aux attentes des usagers et plus longs que ceux d’un autobus.
    Il s’y ajoute, dans le cas des SeaBubble :
    – leur dimension ne permet qu’une capacité dérisoire par rapport à la mobilité dans Paris;
    – le coût du véhicule et de son fonctionnement sont élevés.
    Ce mode de transport, s’il avait perduré, ce qui était improbable, n’aurait donc pu avoir qu’un rôle archi-marginal.
    Bref, il s’agissait d’un gadget. Un tel mode de déplacement ne peut répondre qu’à une demande de touristes (cf. les bateaux Mouche). J’avais adressé un message prédisant cet échec, et ses causes prévisibles, à Philippe JACQUE, le journaliste du Monde qui avait publié (20-21 novembre 2016) un article dithyrambique sur ce projet.
    Pierre MERLIN

  10. Il y a quelque chose de risible à vouloir rendre la chaussée carrossable piétonne et la Seine ouverte à la circulation individuelle. Quelques lignes de bus sur Seine pourquoi pas, mais une multiplication de taxis, VTC etc. sur un fleuve aussi étroit – la Seine ce n’est pas le Mékong ou, pour Bangkok, les Klongs – et qui constitue une respiration dans une ville dense comme Paris, c’est vraiment un gadget très nuisible.

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