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Privatisation de la rue des Coutures Saint-Gervais : « Vivre le Marais ! » saisit le Tribunal Administratif ….

Coutures st gervais rue golotte occupée 30 06 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe)  le 30 juin 2017 (Photo VlM/VP)

 

 

Le 30 juin, l'association qui porte ce projet et la mairie du IIIe, ont donné aux riverains et aux commerçants un aperçu de ce que sera cette rue, de façon répétitive, trois fois par semaine, si leurs plans aboutissent : impossibilité pour les véhicules de secours et de service d'y pénétrer, difficulté de s'y déplacer pour les piétons que sont les habitants, passants et clients des galeries d'art qui jalonnent cette voie en bordure du musée Picasso.

 

Square leonor fini vide 30 06 17Square Leonor Fini (photo VlM/VP)

 

Au même moment, le square Leonor Fini, qui longe la rue des Coutures St Gervais, précisément destiné aux enfants, était vide !

"Vivre le Marais !", qui a exprimé son point de vue sur cette affaire à diverses reprises, s'est efforcée d'obtenir communication par les services de la mairie de Paris des textes et documents se rapportant à l'autorisation de privatisation de cette voie publique afin de faire valoir les droits des habitants et des commerces riverains.

En effet, cette initiative revient à privatiser et à occuper l’intégralité de la chaussée de la rue des Coutures Saint-Gervais,  plusieurs heures durant les après-midis au profit de l’association ASC4F (Association culturelle des Quatre Fils), qui y déploie ses propres services de sécurité, au motif de « rendre la rue aux enfants ». Elle est prévue de manière permanente cinq mois par an,  à partir du mois de septembre 2017.

 

Coutures st gervais rue golotte occupée 04 08 17

 

Aucune décision, délibération ou arrêté relatif à l’autorisation de cette privatisation ne semble avoir été publiés, tant par la mairie de Paris que la mairie d’arrondissement pour autoriser un tel traitement. Nos demandes de clarification adressées à la mairie du IIIe sont restées sans réponse. Notre président qui s'est adressé au Premier Adjoint a été oralement renvoyé au blog personnel de l'élu qui s'avère vide de toute information concernant les décisions et actes sollicités.

Dans ces conditions, l'association a décidé de porter l'affaire devant le Tribunal Administratif en introduisant une requête contre la mairie de Paris et la mairie du IIIe en vue d'obtenir par référé conservatoire la communication d’urgence de tous les documents, délibérations et arrêtés se rapportant à l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre du projet « rue Golotte » (privatisation de la rue des Coutures Saint-Gervais IIIe). La requête a été communiquée ce jour à la Mairie de Paris, ainsi qu’à la Mairie du IIIe, qui disposent de 10 jours pour répondre.

Nous nous réservons ensuite de prendre les dispositions qui découlent des informations qui nous auront été communiquées.

 


Commentaires

14 réponses à “Privatisation de la rue des Coutures Saint-Gervais : « Vivre le Marais ! » saisit le Tribunal Administratif ….”
  1. Avatar de Nicolas
    Nicolas

    C’est encore une décision prise en comité de quartier. La capacité de nuisance et le manque de discernement de ces comités sont alarmants. Ce projet n’a aucun sens, étant donnée la proximité du square Leonor Fini. Je pense et j’espère que cette aberration sera stoppée. Les enfants iront jouer dans le vert des multiples squares alentour largement préférable au bitume de cette rue « golotte » qui ne fait rire personne.

  2. Bravo !
    Une décision administrative d’un maire est toujours susceptible d’un recours en annulation pour excès de pouvoir auprès du juge administratif. Pas besoin d’avocat. Recours gratuit.
    On se demande pourquoi les commerçants concernés ne l’ont pas déjà fait- eux – qui pourraient demander en outre la réparation de dommages éventuels pour leur activité commerciale et la valeur de leur bail. (Dans ce dernier cas, il faut un avocat)

  3. Avatar de Jean-Jacques
    Jean-Jacques

    Qu’y-t-il de plaisant pour les enfants dans cette pseudo – rue Golotte, alors que le square Fini est infiniment plus plaisant ! Quelle est cette association ASC4F ? La mairie prend-elle des décisions sans consultation: cela reviendrait à de multiples pas dans le passé ! Attendons ce que décidera le Tribunal Administratif.

  4. Avatar de Anaïs

    On attend avec intérêt les documents demandés et les motivations de la « rue Golotte ». Mais être obligé de saisir le tribunal administratif pour obtenir des documents publics, c’est stupéfiant. Cette municipalité ignore les règles démocratiques les plus élémentaires.

  5. Avatar de Valentine
    Valentine

    Quelle mauvaise idée que cette rue Golotte!
    Que se passerait-il si il y avait le feu dans une maison le jour où les enfants sont sur le bitume et qu’il faille les évacuer d’urgence ?
    Et la sécurité ?? Où est-elle ?
    Valentine

  6. Avatar de Catherine
    Catherine

    Une privatisation de l’espace public par quelques bobos égoïstes.
    Quel mépris des autres…

  7. Piétonisation des voies sur berges, c’est la faute aux bobos, privatisation d’une rue c’est la faute aux bobos, les loyers augmentent encore les bobos, et pour continuer vous vous souvenez :
    « Sèchement battu dans la 2e circonscription de Paris, Henri Guaino n’a pas mâché ses mots après sa défaite. « A vomir », « bobos égoïstes », « bourgeoisie traditionnelle », les électeurs n’ont pas été épargnés… » Bref, c’est la faute des autres….le bobo bashing est à la mode.
    Sinon plus objectif: l’Usage du terme Bourgeois- Bohème apparaît dans le roman Bel-Ami, de Guy de Maupassant, publié en 1885 :
    «Dès qu’elle fut partie, Mme de Marelle se leva à son tour.
    — Au revoir, Bel-Ami.
    Ce fut elle alors qui lui serra la main très fort, très longtemps ; et il se sentit remué par cet aveu silencieux, repris d’un brusque béguin pour cette petite bourgeoise bohème et bon enfant qui l’aimait vraiment, peut-être. »
    Au XIX eme siècle «bobo» est dit avec avec bienveillance : Maintenant, c’est toujours «sale bobo» que l’on sous-entend.
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Maupassant_Bel-ami.djvu/288

  8. Avatar de Jean-François
    Jean-François

    Compliments et remerciements à John pour son commentaire. En effet on peut être poursuivi pénalement si on stigmatise quelqu’un en vertu de son origine ethnique, de sa religion ou de son orientation sexuelle mais on peut qualifier impunément une personne de bobo et mettre ce mot à toutes les sauces en laissant entendre que ces individus sont porteurs de tous les maux de la terre. On peut conseiller à ceux qui en souffrent de constituer une « association des bobos de France » chargée de défendre leurs droits. La difficulté sera de définir ce qu’on entend réellement par « bobo »

  9. Avatar de Hugues L.
    Hugues L.

    J’ai une meilleure idée Jean-François: « l’association des bobos en colère ». Manifestations à vélos type « hollandais » tous sur les trottoirs

  10. Avatar de Catherine
    Catherine

    Prochaine idée :
    Fermer le périphérique aux véhicules pour y faire de grands pique-niques ou des balades à trottinettes ?
    ça c’est moderne coco.
    Non mais ! on va pas quand même pas se laisser embêter par les habitants-contribuables qui veulent se déplacer !

  11. Avatar de Olivier
    Olivier

    @Catherine: Les automobilistes privatisent l’espace public avec leur voiture, ils polluent pour ne transporter généralement qu’une personne, ils font du bruit avec leur moteur et en klaxonnant à tort et à travers, ils ne respectent pas le code de la route et provoquent ainsi des embouteillages mais estiment que tout leur est dû. Il est possible de vivre à Paris, d’y travailler, sans utiliser ce moyen de transport égoïste.

  12. Avatar de Martin

    les bords de seine sont désespérément vides pourtant l’usage est destiné a ce type d’activité, d’autant plus que des équipements sont déjà sur place, donc pas besoin de dépenser autant d’argent inutilement .

  13. Avatar de Catherine
    Catherine

    @Olivier
    Les automobilistes ne privatisent rien. Ils utilisent les voies qui leur sont dédiées pour (non sans mal) essayer de se déplacer. Ce n’est par pur plaisir ni par égoïsme, mais par nécessité. Tous les déplacements professionnels ne sont pas possibles à vélo ou en métro. Merci de bien vouloir le comprendre.
    L’égoïsme serait plutôt de ne pas vouloir l’accepter, en voulant imposer à tous les transports collectifs ou la marche. Ce serait possible, mais dans une ville de retraités ou de touristes…
    Dans beaucoup de villes on assiste à la désertification des centre-ville, justement parce qu’on à empêché le stationnement, les livraisons, les courses faciles…
    Résultat, la mort des petits commerçants au profit des centres commerciaux en banlieue ou des géants de l’Internet.
    Quant au Code de la Route, je ne vois pas de quoi vous parlez ni surtout quel est le rapport. Sauf si votre propos était de dire que tous les automobilistes étaient forcément des délinquants ?

  14. Entièrement d’accord avec Catherine ! depuis quand les automobilistes « privatisent » ils les voies de circulation qui leur sont dédiées? depuis quand est-il égoïste de se déplacer en voiture? les rues, jusqu’à présent étaient un espace partagé, entre automobilistes (la chaussée), piétons (trottoirs et passages cloutés), deux roues.
    Aujourd’hui, cet amour mesquin du bouc-émissaire porte certains esprits chagrins à désigner les automobilistes comme des tueurs en série, égoïstes et brûleurs de feux rouges – ce qui n’est pas la moindre des « stigmatisations » – et à se permettre de leur dénier le droit de se déplacer….
    Mais avec le Rue Golotte (!!) on franchit un nouveau pas : privatiser au bénéfice d’une obscure association, une rue entière, sans le consentement de ses habitants qui s’en retrouvent d’ailleurs de fait, quasiment exclus. Une « charte de bonne conduite » dont la légitimité resterait à prouver – car qui sont ils pour édicter des règles dans l’espace public – a même été éditée !! Et le tout, avec la complicité de la Mairie, bien entendu, qui ne se sent pourtant pas obligée bien qu’elle le soit, de fournir les documents justifiant tout ça, à ceux qui les demandent.
    De la folie !

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