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Commerçants et riverains vent debout contre l’appropriation de la rue des Coutures St Gervais !

 

Coutures st gervais 06 03 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe) et ses galeries d'art (Photo VlM)

 

 

Rétablir la liberté de circulation dans le Marais !

 

Ce jeudi 30 juin, l’Association sportive et culturelle de l'école des Quatre-Fils, dans le 3e arrondissement, met en œuvre son projet de rue Golotte – on est prié de rire, c’est un jeu de mot – rue des Coutures-Saint-Gervais. Qu’est-ce que la rue Golotte ? La rue des Coutures-Saint-Gervais fermée à la circulation, et privatisée par cette association de parents d’élèves, de 14h30 à 19h30, pour que les enfants du quartier puissent jouer sur le macadam, à grand renfort de matériel ludique et pédagogique disposé à cet effet, grâce à une subvention municipale de 75 000 euros. Si l’opération s’avère concluante, elle est vouée à se répéter la plupart des après-midi de la semaine.

Comme il s’agit d’un projet financé par la mairie au titre des budgets participatifs, à l’issue d’une consultation de la population du quartier, on est prié d’applaudir des deux mains. Quoi de plus sympathique que d’offrir à nos chères têtes blondes (ou brunes, peu importe) un espace de jeu, un lieu de vie, reconquis sur la jungle de la ville ?

 Sauf que le caractère démocratique de ce type de projet « participatif » est pour le moins sujet à caution. Tout d’abord, on ne pouvait pas voter contre. Pour dire non à ce projet, il fallait voter pour un autre. Vous me direz que c’est ce que beaucoup ont fait le jour du second tour des élections présidentielles, mais enfin… Ensuite, cette consultation s’est effectuée de manière sauvage, au petit bonheur la chance, sans vraie liste électorale, et sans guère d’information des premiers concernés, les riverains. Louable souci d’initiation à la démocratie-golotte, les enfants ont participé au vote avec les encouragements de l’association des parents d’élèves. Autant demander aux chats de se prononcer dans les urnes sur les souris gratuites et obligatoires, ou sur la distribution de chocolats à la sortie du métro !

Pour lire la suite de l'article de Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS,  journaliste pour Médiapart, cliquer gauche dans le lien ci-dessous.

 

Bref, le projet a été approuvé, et s’est immédiatement heurté à l’opposition des riverains, habitants et galeries d’art confondus, qui ont fait valoir les inconvénients d’une telle initiative : accès de la voie interdit à la desserte pendant une bonne partie de la journée ; inévitables nuisances sonores des cris des enfants, déjà très nombreux dans le square ; circulation des piétons, et notamment des personnes âgées de la maison de retraite avoisinante, rendue plus difficile au milieu des installations disposées ; encombrement des portes cochères des immeubles ; report de l’enlèvement des poubelles au début de la soirée, ce qui n’est pas sans soulever de vraies difficultés pour les copropriétés ayant signé des contrats avec des salariés ou des entreprises sur la base d’autres horaires ; risques de dommages dans les galeries de la part d’enfants par définition inattentifs, plusieurs sinistres ayant déjà eu lieu l’année dernière à la suite de jets de ballon ou de maladresses dont la responsabilité civile n’a pas pu toujours être établie ; limitation de fait des possibilités de livraison pour ces galeries, alors qu’elles sont tributaires des horaires des avions acheminant sur Paris les œuvres, etc.

Il apparaît en outre que ce projet sympathique et un peu loufoque est au mieux absurde, au pire dangereux. Absurde parce qu’il se déploie dans une rue qui longe le square Léonor-Fini, susceptible d’accueillir cette initiative – mais apparemment la Ville de Paris refuse aux parents d ‘élèves ce qu’elle tolère du réseau du magasin Supreme qui squatte l’espace vert à des fins marchandes tous les jeudis après-midi, en dépit de la législation et de la réglementation. Absurde car le jardin des Archives, en face de l’école, ouvert au public, pourrait être lui aussi mis à contribution, tout comme celui du Musée Picasso. Absurde parce que le long trottoir de la rue des Quatre-Fils, côté des numéros impairs, qui longe le mur aveugle des Archives et ne comporte aucune entrée d’immeuble, pourrait également convenir. Absurde, enfin, parce que l’école publique de la rue des Quatre-Fils, où est née cette idée, pourrait en abriter la mise en œuvre dans sa belle cour de récréation.

Projet dangereux, car une arrivée inopinée de véhicules d’urgence, par exemple en cas d’incendie, se heurterait à un dispositif fixe dont l’installation et le retrait semblent demander plus d’une heure, si l’on en croit l’horaire annoncé de l’opération, et provoquerait une belle panique parmi des enfants coincés dans une rue très étroite entre des immeubles et les grilles d’un square. Projet potentiellement dangereux, aussi, malheureusement, en ces temps de terrorisme où l’on ne peut exclure qu’une voiture venant de la rue du Perche ne fonce à tombeau ouvert dans la foule des jeunes piétons. On peut d’ailleurs s’étonner que le plan Vigipirate, qui a interdit tous les stationnements devant les écoles, autorise une telle opération. Enfin, projet douteux du point de vue de l’hygiène publique, les trottoirs étant souillés par la foule des consommateurs indélicats des établissements de boisson voisins et des fêtards du Marais qui se soulagent systématiquement sur la chaussée, la nuit.

Embarrassée par le vent de révolte des habitants et des commerçants de la rue des Coutures-Saint-Gervais, la municipalité a organisé quelques réunions de concertation qui ont finalement débouché sur l’autorisation accordée à l’Association sportive et culturelle de l'école des Quatre-Fils de tester la rue Golotte le 30 juin. Ce qui veut dire, sans doute, de la pérenniser, si l’on en juge par le précédent désastreux de l’opération de piétonnisation du Marais cyniquement dénommée « Paris respire », lancée en 2008, et qui est toujours présentée sur les panneaux d’affichage comme étant provisoire et en phase d’expérimentation. Les habitants et les galeristes, qui mettront leurs vitrines en deuil dans la mesure où ils estiment menacée leur activité, organisent une contre-manifestation.

Pourquoi cet acharnement, au mépris des préoccupations des riverains ? Pour complaire aux parents d’élèves de l’école de la rue des Quatre-Fils ? Ce serait bien la première fois que la Mairie du IIIe arrondissement donnerait la priorité aux habitants du quartier, dont l’opinion quant à son évolution a été tenue pour quantité négligeable depuis dix ans, et souvent méprisée avec un brin de provocation de la part de M. Aidenbaum, qui les traite volontiers d’ « enfants gâtés ». Il est probable que l’Association sportive et culturelle de l'école des Quatre-Fils joue à son insu le rôle de l’idiot utile.

En réalité, le directeur du Musée Picasso, M. Le Bon, ne cache pas son désir de voir piétonniser les rues avoisinantes pour accroître l’emprise de son musée-usine sur le quartier, afin d’y accueillir le million de visiteurs planifiés pour assurer l’équilibre de son entreprise – car il s’agit bien de cela, aujourd’hui, les financements publics ne couvrant grosso modo que la moitié des frais de fonctionnement. En catimini, durant les vacances de Noël, la Préfecture de Police a déjà interdit à la circulation de passage les rues des Coutures-Saint-Gervais et Thorigny, rejetant les usagers du parking de la rue Barbette vers la rue des Francs-Bourgeois et la rue des Archives, saturées. Mais cela n’est pas suffisant, et c’est désormais le trafic de desserte des rues jouxtant le musée qui est limité, avant sans doute d’être complètement interdit.

La piétonnisation de l’ilot rejoint ainsi une évolution plus générale du Marais qui se transforme en shopping mall à ciel ouvert avec les encouragements de la Ville de Paris, et les facilités de la loi Macron. Attirer des millions de visiteurs dans ce quartier historique aux rues étroites est pure folie. Cela se traduit déjà par la dégradation de son patrimoine, recouvert d’affiches sauvages, et de son hygiène publique, mise en danger par la prolifération des rats qu’attirent les déchets alimentaires des touristes et les incivilités des consommateurs de bars dont les toilettes sont sous-dimensionnées, ou rendues inaccessibles par la foule. Surtout, il est devenu littéralement impossible de circuler dans ce quartier, même à pied, notamment le week-end où affluent badauds, touristes et chalands.

Loin de résoudre le problème, l’opération de piétonnisation l’a aggravé en créant un appel d’air. A intervalles réguliers, le magasin Supreme privatise, à l’aide de son service de sécurité, les trottoirs de la rue des Quatre-Fils et de la rue Elzevir, et de manière permanente celui de la rue Barbette où il est installé. Bénéficiant d’une impunité complète de la part des pouvoirs publics, les bars occupent eux aussi les trottoirs sans vergogne, certains de ne pas être verbalisés, ou de manière infinitésimale par rapport aux bénéfices que leur procure le non respect de la réglementation. Si les galeries de la rue des Coutures Saint-Gervais mettent la clef sous la porte, comme elles menacent de le faire, en cas de pérennisation de l’opération de la rue Golotte qui semble devoir compromettre leur activité, elles seront remplacées par des magasins de restauration rapide destinés aux touristes et aux visiteurs du Musée Picasso, et à terme par de nouvelles terrasses, ou encore par des magasins de fringues dont la multiplication, ces dernières années, transforme le Haut Marais en annexe marchande du Sentier.

En dépit de ces évidences, la Ville de Paris poursuit sa fuite en avant. Sa caravelle emblématique est devenue un bateau ivre ! C’est ainsi que la RATP a annoncé la suspension du trafic de la ligne du bus 29 le matin de 6h15 à 7h, pour permettre les livraisons du Monop de la rue des Haudriettes par d’énormes camions polluants, déchargeant en pleine chaussée en dépit de la proximité d’une place de livraisons. Les habitants se voient de la sorte privés de la continuité d’un service public qu’ils ont pourtant payé en achetant leur Navigo. Plus grosse est l’infraction, mieux elle est tolérée, voire encouragée par les pouvoirs publics.

De même, l’opération « Paris respire » provoque l’interruption ou le détournement de la même ligne 29 de bus toute la journée du dimanche. Où l’on voit que l’écologie a parfois bon dos, et la priorité donnée aux transports publics ses limites, dès lors que le business est en jeu. De toute évidence, l’Hôtel de Ville et la Mairie du 3e préfèrent la liberté du commerce à celle de la circulation de ses habitants. Le problème, rue des Coutures Saint-Gervais, c’est que les marchands, en l’occurrence d’art, réclament le maintien de la seconde pour sauvegarder la première. Et qu’une ville est faite de « passages », comme nous l’a enseigné le philosophe Walter Benjamin dans son très beau livre sur le Paris du 19e siècle.

Le dessein de la Ville de Paris est maintenant clair : transformer le Marais en nouveau Forum des Halles, pour faire du chiffre à tout prix, dans une métropole qui est déjà la première destination touristique au monde. L’un des prix à payer, avec la flambée de l’immobilier du fait de l’Airbnbisation du quartier, est sa piétonnisation au détriment de ses habitants effectifs et de leur liberté de circulation. La rue Golotte s’inscrit dans cette évolution, sans que ses responsables en soient sans doute conscients. Pas drôle du tout, la rue Golotte !

Jean-François Leguil-Bayart

 


Commentaires

14 réponses à “Commerçants et riverains vent debout contre l’appropriation de la rue des Coutures St Gervais !”
  1. Etrange article…propos brouillon, tout est melangé…je ne vois pas ce que vient faire l’ évocation du bus 29

  2. Article très perspicace au contraire. Il serait temps de s’opposer à la dérive annoncée.

  3. Avatar de L'Equipe Rue'golotte
    L’Equipe Rue’golotte

    A l’attention de Vivre le Marais :
    Nous avons pris connaissance de votre dernier article au sujet de la Rue des Coutures Saint Gervais.
    Nous regrettons que Vivre le Marais ait décliné notre proposition de rencontre, en février dernier, pour découvrir le projet en détails ce qui aurait permis à Vivre le Marais d’écouter le point de vue de chacune des parties car nous sommes également des habitants du 3e. Nous renouvelons cette proposition. En attendant de vous rencontrer et de pouvoir vous exposer notre projet de vive-voix, nous souhaiterions exercer notre droit de réponse :
    La Rue’golotte et la place des familles dans le 3e
    Nous sommes des habitants du 3e, pour la plupart depuis de nombreuses années, nos enfants fréquentent des crèches, des écoles et des collèges.  Nous avons réfléchi à la place des familles dans notre quartier et à la place des enfants, ainsi nous proposons un projet où les enfants peuvent jouer, deux fois par semaine dans une rue réelle, extension du Square Léonor Fini, de 16h30 à 18h et 5 mois dans l’année plutôt que dans une rue virtuelle, devant un écran dans un espace clos.
    Nous souhaitons également que notre quartier garde son identité, sa richesse culturelle, son tissu de commerce et de galeries tout en proposant un environnement accueillant pour les familles, pour les enfants, pour les jeunes.  Nous constatons également une évolution du quartier qui nous inquiète : disparition des commerces de proximité, installation de grandes enseignes, loyers élevés…et nous souhaitons affirmer que les familles ont toute leur place dans le 3e.
     
    La Rue’golotte : un lieu pour tous, de jeu et d’échanges
    Le projet de la Rue’golotte s’inscrit dans le collectif « Rue aux enfants, rue pour tous » qui développe des projets partout en France depuis deux ans. C’est un projet ouvert à toutes les générations, un lieu où créer des liens à travers le jeu entre tous les habitants du quartier, ainés, adultes, jeunes et enfants. A moins de cinq minutes à pieds, se situent 6 établissements accueillant des enfants (crèches, écoles maternelles et élémentaires, un collège) mais également une résidence accueillant des personnes âgées.
     
    Un lieu organisé et respectueux
    La Rue’golotte est un espace de jeu avec des règles de vie (Respect, Dialogue, Non-violence) qui seront affichées et visibles de tous, cet espace est encadré par des membres de l’équipe de la Rue’golotte et des ludothécaires professionnels. Les trottoirs restent libres pour les piétons et les personnes à mobilité réduite. Les jeux de ballons ne sont pas proposés dans la Rue’golotte.
    Un dispositif de sureté, de sécurité et d’urgence a été élaboré en concertation avec la mairie du 3e et le commissariat du 3e.
     
    Modalités du vendredi 30 juin 2017
    Cet évènement est organisé en partenariat avec l’association A l’adresse du jeu qui gère l’R de jeu de République depuis quatre ans et qui est en charge d’une ludomobile qui circule dans tout Paris. 
    La rue des Coutures Saint Gervais sera donc fermée à la circulation motorisée de 15h00 à 19h30 (sauf véhicule d’urgence).
    Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à venir jouer de 16h30 à 18h00 demain, rue des Coutures Saint Gervais.
    La Rue’golotte se déroulant en plein air, elle pourrait être reportée en fonction des conditions météorologiques. 
     
    L’équipe Rue’golotte
    Sur Facebook : http://www.facebook.com/ruegolotte/
    Sur Twitter : @ruegolotte

  4. Avatar de Valentine
    Valentine

    Bravo! Nous sommes priés d’applaudir des deux mains cette absurde idée de La rue Golotte!
    Quelle démagogie !!!!
    A-t-on demandé aux riverains si la proximité des jeux d’enfants pouvaient les gêner dans leur quotidien ? Non !! On leur impose cette grotesque initiative ainsi qu’aux galeristes.
    C’est une honte!
    Personne n’a été concerté…..
    Cela ne pourra pas bien se passer.

  5. Avatar de Catherine
    Catherine

    Marre.
    Juste marre de tout ça… Et de toutes ces niaiseies bobos.

  6. L’article est très pertinent et dénonce la triste réalité du 3ème arrondissement.
    La rue’Golotte : quelle hérésie ! Les enfants n’ont pas attendu ce projet pour s’emparer de la rue des Coutures Saint Gervais, c’est à croire que les organisateurs de se projet ne la connaissent pas vraiment. Partant de là quel crédit peut-on leur accorder ?
    Les 75 000€ alloués à ce projet auraient été bien plus utiles s’il avaient servi réhabiliter de façon bien plus ludique et pour y attirer toute sorte de population en toute convivialité, tous les espaces publics déjà mis à disposition dans le 3ème et pourtant très peu fréquentés.
    Pour avoir assisté à certaines réunions, ce projet ne semble ni réfléchit ni judicieux.
    Pourquoi ce choix géographique qui nuit à plusieurs ?
    – Avant tout aux riverains qui non contents d’avoir à subir les désagréments du musées Picasso, doivent se heurter à une rue transformée en aire de jeux, avec toutes les nuisances (bruit, circulation, etc.) que cela comportent. Grands nombre d’exemple dans Paris le prouvent. Non contents aussi d’avoir eu à se battre pour que la rue des Coutures Saint Gervais ne devienne un repaire de dealers, ils devront une fois de plus faire les frais d’un service spécial pour sortie leurs poubelles, car une dérogation a été accordé pour que le ramassage se fasse à 20h et non à 17h; il n’est de Société d’entretien qui proposent des horaires à la cartes.
    – Aux commerces, qui depuis plusieurs années ont eu eux à subir les nuisances des travaux du musée Picasso, et qui une fois encore seront pénalisés économiquement par une rue non seulement piétonne mais occupée par des jeux. Pour rappel, la rue des Coutures Saint Gervais est essentiellement occupée par des galeries d’Art dont le projet de la Rue’Golotte n’a rien de commun avec leur activité. Serait-ce une façon d’essayer de les chasser ?
    – Aux automobilistes : la rue des Coutures Saint Gervais, depuis qu’elle a retrouvé sont sens de circulation telle qu’il était à l’origine, permet de désengorger la rue Vielle du Temple et sert de liaison avec la rue de Turenne et le boulevard Beaumarchais. Quelle erreur de la fermer à la circulation à ces heures de pointes.
    Pourtant bien d’autres rues auraient pu être choisie : la rue Barbette, les trottoirs de la rue des 4 fils et ceux de la rue de la Perle qui n’en finissent plus de s’étendre, l’esplanade devant la mairie du 3ème qui serait parfaite à cet effet, ou peut-être une des rues où habitent les organisateurs ? Mais bizarrement cela ne semble pas être à l’ordre du jour, car il vaut mieux importuner les autres que d’être importuné soi-même.
    Bref la liste est longue, sans compter que nous ne sommes à l’abri d’une prochaine attaque terroriste et c’est là une des raisons majeure pour ne pas tenter le diable.
    Alors à qui sert le crime ? Il nous est difficile de croire que les enfants aient attendu la Rue’Golotte pour avoir un espace de jeu.
    A qui peut-on faire croie qu’il s’agit là d’un élan de convivialité : la plus grande partie des riverains du 3ème travaillent à ces mêmes heures (14h- 19h30). N’est-ce pas une fois de plus une façon de distraire une population de privilégiés. Les parents responsables et disponibles à ce même moment auraient bien mieux à faire en faisant découvrir à leur enfants tous les jardins, squares et autres espaces que les pouvoirs publics ont mis à leur service pour les distraire.

  7. Avatar de Lehero

    Moi je trouve l’idée de la rue golotte sympa,

  8. « Respect et Dialogue »… c’est un comble , je rappellerai simplement qu’il y a deux ans la présentation du projet rue’golotte se faisait sous l’identité d’une association qui n’avait pas d’existence. Une association qui se prétendait être en relation étroite avec les galeries et habitants de le rue!
    Nous avons été contacté et mis au courant que bien après (un an) pour des réunions houleuses dans laquelle la société chargée des jeux et animations, effrayée, a quitté la salle en découvrant le décalage entre leur présentation et la réalité de la rue.
    Un question que je me pose :
    Les écoles sont en recherche de fonds pour financer des ateliers de qualité après les heures de cours dans leurs espaces existants, sécurisés et adaptés à ces mêmes heures. 75000 € de fonds publics seraient autrement mieux utilisés pour répondre à cette priorité et éviterait de mettre en danger l’économie fragile de nos sociétés qui sont l’identité du quartier.
    Vous qui êtes si inquiets de l’évolution de ce quartier, nous ne pouvons comprendre votre attitude à vouloir nous tuer.
    Thierry Diers et Nathalie Duboys de Labarre – Galerie Duboys

  9. Avatar de Fabrice DESSAUX
    Fabrice DESSAUX

    Quelle démagogie. Quel projet stupide et dépourvu de bon sens.
    J’était très partagé sur le caractère conviviale de ce projet : aujourd’hui après ce premier coup d’essai je ne le suis plus.
    On nous parlé de partage, d’échange, d’environnement accueillant, de dialogue: avec qui ? On se le demande !
    Lorsque je suis arrivé dans la Rue des Coutures Saint Gervais rebaptisée pour l’occasion rue’golotte, personne ne m’a adresser la parole, toutes les personnes qui étaient là semblaient toutes se connaître et visiblement n’avaient aucune envie de partager avec moi qui apparaissait comme un intrus puisque je ne reconnaissait personne.
    Je constate que ce projet n’est ni plus ni moins qu’une kermesse à ciel ouvert où des jeux d’une autre époque ont été disposés sous des tentes, faisant la joie des organisateurs qui se complaisaient avec leur progéniture. Projet pour le moins rétrograde alors nous nous sommes à l’aire de l’informatique. Cela ne pouvait qu’intéressé les plus jeunes qui auraient eu tout autant de joie à se retrouver dans une cours de maternelle.
    Sous le brouhaha des cris d’enfants et la résonance sonore des jeux pour la plupart en bois (écologie oblige !) il m’a été impossible de rester plus de 10mn avec ma fille (9ans) à qui d’ailleurs personne n’a adressé la parole.
    Sous le prétexte de se vouloir démocratique, ce projet une fois de plus était réservé à un noyau de privilégiés que se rassemblaient entre eux à grand coup de soutien de notre Maire du 3ème et de son staff qui s’en réjouissaient.
    J’ai donc préféré aller au parc Léonore Fini, vide ce même jour, pour profiter d’un moment ludique avec ma fille. On se demande d’ailleurs pourquoi avoir choisi le bitume de la rue plutôt que la verdure du parc ? Les enfants auraient suivit de toute manière.
    Mais encore un fois, quel non sens anime nos élus et les organisateurs d’un tel projet : alors que le parc Léonore Fini était vide, pourquoi occuper l’espace public au détriment des riverains et commerçants, lesquels ont manifesté avec beaucoup de résignation leur mécontentement, en se mettant en deuil. Je peux les comprendre : moi qui suis un adepte d’art contemporain, je trouve ce projet parfaitement incompatible avec leur activité et n’aurais en aucun cas pu visiter une exposition avec un tel chahut.
    Alors, Messieurs, Mesdames les organisateurs de la rue’golotte, cessez de vous réjouir de manière irréfléchie, un peu d’imagination : quand aurez-vous l’idée d’aménager nos parcs et jardins afin que tous les enfants puissent profiter de l’argent public qui vous est confié plutôt que de vous étendre sur des projets pour les moins redondants.
    Fabrice Dessaux

  10. Avatar de jean-françois bayart
    jean-françois bayart

    Malheureusement le droit de réponse de l’association ne répond à aucune des objections que mon papier formulait, et se contente d’énoncer des principes sympathiques mais abstraits. Or, le diable se niche dans les détails.
    Je me suis rendu sur les lieux pour juger sur pièces :
    1) les installations sont conséquentes, et ne pourraient être démontées rapidement si un véhicule d’urgence devait intervenir. Et les enfants seraient bel et bien coincés entre le square, les immeubles, et le ou les véhicules d’urgence se présentant à un bout ou l’autre de la rue
    2) il est erroné de dire que la circulation des piétons est assurée sur les trottoirs. Dans le sens de la circulation, le trottoir de droite, contre le square, était encombré d’effets personnels. L’autre trottoir était occupé par la terrasse – non réglementaire – du Saint-Gervais, puis par les poubelles des immeubles. De toute manière, les trottoirs, très étroits, de la rue ne permettent pas à des fauteuils roulants de les utiliser. Je doute aussi que les personnes âgées de la maison de retraite, nombreuses à emprunter cette rue, s’y risqueront lorsque sera déployé le dispositif (et ses jeunes usagers) De facto, l’opération interdit la rue à ces dernières, mais aussi à toute personne voulant aller récupérer le 96 ou le 65 avec une valise à roulettes (je parle en connaissance de cause, prenant cette rue pour rattraper les autobus boulevard Beaumarchais qui desservent la gare de Lyon, le 29 n’assurant plus son service de manière fiable et étant de plus en plus souvent détourné). De manière générale, la voiture et la barrière bloquant l’entrée de la rue, et les tentes disposées au milieu de la chaussée, sont dissuasives pour les piétons ne faisant que passer, y compris d’ailleurs les visiteurs du musée. Bref, la rue est purement et simplement squattée par l’association
    3) Les alarmes des galeries étaient justifiées. Aucun client ne s’y rendra pendant l’opération, toute conversation est sans doute impossible dans leurs murs du fait du brouhaha de la rue, et leurs vitrines sont devenues « invisibles » du fait des tentes et de la foule.
    Enfin, rien ne permet de comprendre pourquoi l’opération n’a pas lieu à l’intérieur du square.
    En bref, une gabegie, un amuse-bobos, et un pas de plus dans la transformation du Marais en parc d’attractions.

  11. Avatar de Valentine.
    Valentine.

    Le commentaire provenant de la part des instigateurs de la rue Golotte a de quoi faire sourire: tout est dans le respect des riverains et bla bla bla….. tout cela appris par coeur pour défendre leur idée saugrenue….!!!! Une honte.

  12. Je reprends les termes de l’équipe Rue’golotte (quel nom ridicule !) qui croit devoir préciser que: « Les trottoirs restent libres pour les piétons et les personnes à mobilité réduite. » Merci à eux de nous laisser à nous, citoyens au même titre qu’eux, la possibilité de jouir de la liberté de circulation que la Constitution nous octroie; c’est généreux… Même si désormais, je m’abstiendrai de passer avec ma grand mère de 96 ans qui n’est plus tout à fait assez vaillante pour traverser une aire de jeux. Tant pis pour elle, elle sortira quand la rue Golotte voudra bien lui laisser de la place.
    « La Rue’golotte est un espace de jeu avec des règles de vie (Respect, Dialogue, Non-violence) qui seront affichées et visibles de tous, cet espace est encadré par des membres de l’équipe de la Rue’golotte et des ludothécaires professionnels. » Ha voilà, donc un groupe de parents de l’école d’à coté se croit légitime à encadrer la vie des autres dans l’espace public : et voilà qu’ils rédigent des règles de vie, qu’ils encadrent la vie dans cette rue !! A quel titre, s’il vous plaît?? Alors même que les seuls à déranger les habitants et ceux qui y travaillent, ce sont eux !! Alors même qu’ils n’ont pas cru bon de respecter le cadre de vie et de travail de ces habitants et commerçants, ils prétendent édicter des « règles de vie ». Pour ça, il aurait fallu commencer par prendre conscience de l’existence des autres.
    En bref, idiots utiles de la commercialisation galopante de ce quartier, ils participeront à la fuite des habitants qui laisseront place à des locataires R’BNB et à l’installation des chaines de vêtements qui nous envahissent et des terrasses qui tuent notre vie de quartier.
    Mais bon, si la « Ludomobile » (!!) passe dans les parages ça vaut bien tous ces sacrifices….

  13. Avatar de Matthieu
    Matthieu

    Je comprend que l’initiative puisse gêner, dans sa mise en oeuvre, mais pourquoi défendre les galeries d’art d’un côté et critiquer les boutiques de mode de l’autre ? Les 2 ont envahis le quartier remplaçant petit à petit tous les commerces alimentaires ou non transformant le quartier en espace touristique et commercial au détriment de la vie des habitants.

  14. Avatar de Association Cœur Marais
    Association Cœur Marais

    Bonjour à tous
    Nous sommes commerçants de la rue des Coutures Saint Gervais Paris 3ème.
    Comme chaque vendredi après-midi nous faisons les frais de la Rue’ Golotte. En effet depuis que la mairie a autorisé cette manifestation, nos collectionneurs désertent notre rue
    Cette manifestation qui devrait débuter à 16h30 débute, comme il en est le cas aujourd’hui 23 septembre, à 15h. Non contents d’en faire le frais tous les vendredi. Dirigée par l’époux de la première adjointe de Paris Centre Mme.Karine Barbagli, cette association s’octroie le droit et en toute impunité de nous voler 1h30 de notre temps commerciale journalier.
    Il est temps que cela cesse et qu’à l’avenir, cette manifestation soit mieux encadrée professionnellement afin d’éviter ce genre d’abus et débordement nuisible pour nous commerçants
    Je vous remercie de relayer cette information afin que nous puissions être entendus
    Par avance nous vous remercions
    L’association Cœur Marais

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