Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

La mode des toits-potagers s’étend dans le Marais

  85061Jardin potager sur le toit de l'Hôtel de Ville de Paris

 

En novembre, dans le cadre du projet d’agriculture urbaine, un potager était installé sur le toit de la Mairie de Paris 4 rue de Lobau (IVe). Basilic, fraises, framboises, menthe, sauge, thym et autres plantes et  ruches  ont ainsi rejoint 300 pieds de vigne (voir notre article du 19 octobre 2016).

Au même moment un projet de potager et houblonnière était annoncé sur les toits de l’Opéra Bastille, alors que sa « grande sœur »,  l’Opéra Garnier,  a acquis depuis quelques  temps déjà  une certaine renommée pour ses ruchers comme ceux du Crédit Municipal rue des Francs Bourgeois (notre article du 08 novembre 2012) ou  sur le toit de la mairie du IVe (notre article du 13 janvier 2017).

Le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris (BMO) du 17 mars, dans la liste des  permis de construire déposés,  mentionne la demande  émanant de la Direction du patrimoine et de l’architecture de la Ville de Paris  d’installation d’un potager urbain sur le toit–terrasse du bâtiment situé au carrefour des rues Gabriel  Vicaire (N° 4-6) Eugène Spüler (N° 5) et Dupetit-Thouars (N° 11) , juste derrière le Square du  Temple (IIIe).

Cette nouvelle tendance de l’agriculture citadine a été saluée par le journal  « Les Échos » qui titrait dans son édition du 29 avril 2016, « Salades sur le toit, tomates en pied d’immeubles, radis sur le balcon… »,  et rappelait que les entreprises avec les « Corporate  gardens »,  les administrations, les restaurants, les grands magasins  (le BHV par exemple)  succombaient eux aussi à cette tendance. Une sorte de prolongement naturel au développement des jardins  partagés  dont la mode nous est venue de New York et à l’origine de la charte « Main Verte »  fixant le cahier des charges de ces nouveaux espaces cultivés.

 

Potager_bhvLe projet d'aménagement d'un potager sur le toit du BHV-Marais 

 

 Au–delà du côté plaisant et écologique de ce mouvement, ne négligeons pas les problèmes que sous-tend l’installation d’un toit-potager ou jardin, sur une terrasse.  Il nécessite en effet des investissements coûteux surtout si le toit n’a pas été construit pour supporter le poids élevé de la terre, sans oublier la question de l’étanchéité et de l’accès sécurisé pour les personnes qui  s’y rendront. Il est d’ailleurs recommandé désormais que les nouvelles constructions intègrent cette évolution dans l’utilisation des toits.

« Produire, consommer et recycler sur place » est devenu un écosystème comme le seront peut-être demain les  « micro fermes urbaines ».  Sur les toits, il faut le souligner, les plantes, à la différence de celles poussant dans les sols urbains pollués,  dégradent et utilisent le dioxyde d’azote et l’ozone pendant que les particules de carbone partent avec la pluie. On ne peut cependant pas parler de récoltes  « Bio », car ce label impose de « cultiver en pleine terre… »

Terminons ces explications en insistant sur le fait que si nous sommes favorables à l’aménagement de potagers sur les toits, nous restons contre l’aménagement des toits en terrasses-bars à ciel ouvert  qui sont source de nuisances sonores allant jusqu’à « pourrir » toute la vie d’un quartier.

Dominique Feutry

 


Commentaires

3 réponses à “La mode des toits-potagers s’étend dans le Marais”
  1. Avatar de COLBOC

    Bravo pour ce très complet reportage sur une tendance de demain à encourager…au-delà du risque de mode !…

  2. Avatar de Martin

    Comment font-ils pour ne pas se faire dévorer leurs plantations par les pigeons?

  3. Avatar de Catherine
    Catherine

    j’espère simplement que cette jolie idée ne sera pas l’arbre qui cache la forêt(!) en permettant d’éviter le débat sur le manque d’espaces verts au sol.
    Nos épisodes de pollution récurrents,la circulation toujours aussi bruyante et envahissante, et le manque de propreté (en plus du prix de l’immobilier, et j’en passe)rendent notre ville nettement moins plaisante à vivre qu’auparavant.
    Le constat par nos concitoyens de l’inefficacité au niveau national des politiques de tout bord devrait les faire réfléchir sérieusement au niveau local.
    Nous voulons des résultats!
    L’erreur des JO n’améliorera pas les choses, il suffit de lire les enquêtes complètes sur les retombées illusoires et les endettements certains qu’ils entrainent.
    Alors, de l’innovation on ne demande que ça, mais du marketing pour occuper le champ médiatique, on en a assez.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *