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La DPSP (direction anti-incivilités de la Mairie de Paris) reçoit son baptême du feu contre les afficheurs sauvages

NetCarrefour Beaubourg/Rambuteau le samedi 11 février envahi par une forêt d'affiches "Netflix"

 

Nous avons assisté ce matin-là à une altercation entre un groupe de trois passants, vraisemblablement des habitants du quartier si on en juge par leurs motivations, et ceux qui ayant installé ces affiches de publicité pour "Netflix" se préparaient à les photographier pour justifier de l'exécution de leur mission auprès de leur commanditaire.

Au nom du "règlement de publicité de la Ville de Paris" qui interdit le recours aux éléments du paysage urbain que sont les poteaux et potelets pour y agrafer des affiches, les riverains les ont enlevées et déposées à l'écart, en dépit des protestations de celui qui les avait installées, en reconnaissant cependant qu'il n’avait pas le droit de le faire… 

Peu de temps après, les affiches étaient revenues car le préposé avait fait le guet et ne s'était pas tenu pour dit. Un message en milieu d'après-midi d'un habitant du Quartier de l'Horloge nous apprenait que, passant au carrefour, il avait été choqué de voir cette forêt d'affiches et avait décidé de les retirer toutes. Peine perdue, vers 18h00 elles étaient revenues.

Affiches tapis persans 15 01 17Affiche "tapis persans" de la vague de janvier

 

D'autres messages nous apprenaient par ailleurs que les marchands de "tapis persans" avaient fait fort en placardant des panneaux en quantité rue de Bretagne et à la Bastille. Nous avons pris alors la décision de solliciter l'aide de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), cette unité nouvelle mise en place par la Mairie de Paris pour lutter contre les incivilités en tout genre.

Nous venons d'être informés, par la cheffe de la circonscription des arrondissements du centre, du résultat de son intervention qui s'est déroulée tout le week-end. Elle nous apprend que : "à la suite des signalements reçus samedi 11, les équipes de lutte contre les incivilités ont commencé leurs actions le jour même et les ont poursuivies dimanche 12 février.

Samedi, deux colleurs d’affiches ont été pris sur le fait et verbalisés.

Toutes les affiches de vente de tapis rue Chapon sur le secteur Bastille – Marais – République ont été retirées (70 affiches). Concernant les affiches Netflix, 122 affiches ont été retirées samedi place de la Bastille. Dimanche matin, il n’y en avait plus lors de notre passage à Rambuteau – Beaubourg".

Il nous est précisé que, "l’effet dissuasif repose sur la facturation aux annonceurs des frais engagés par la Mairie de Paris (*), qui est plus efficace que la verbalisation des afficheurs lorsqu’ils sont pris sur le fait".

La DPSP, toutefois, nous met en garde en passant contre la tentation des riverains d'enlever les affiches eux-mêmes, au nom du principe de droit qu'on ne doit pas se faire justice soi-même et en dépit de l'émotion légitime qu'on éprouve, sachant que les afficheurs peuvent être agressifs. Elle souligne que le retrait d'affiches a pour effet de réduire le montant financier du remboursement des frais réclamés au contrevenant….

 

(*) C'est ce qu'on qualifie de "recouvrement d'office" qui conduit à faire payer à l'annonceur le coût de l'enlèvement de la totalité des affiches concernées, coût qui se chiffre rapidement à plusieurs dizaines de milliers d'€

 


Commentaires

9 réponses à “La DPSP (direction anti-incivilités de la Mairie de Paris) reçoit son baptême du feu contre les afficheurs sauvages”
  1. Oui, si c’est plusieurs dizaine sde milliers d’euros, il y a là de la dissuasion possible mais est-ce bien appliqué ;
    sans rentrer dans les détails combien de recouvrement supérieur à 10.000 euros depuis la mise en vigueur de ce processus.
    Cela reste-t-il moins cher qu’un affichage publicitaire du même acabit ?
    Remarquons au passage que pour Netflix, on vise la prime jeunesse en mettant les affiches à leur niveau visuel

  2. Avatar de Philippe

    On se demandait quel pourrait être le rôle de cette nouvelle direction de près de 2.000 agents : on a ici une première réponse, elle est encourageante. Bravo et merci, on n’a pas vocation à « faire le job » nous-mêmes, c’est vrai, mais on ne pouvait pas non plus supporter cette intrusion d’affiches chez nous sans réagir !

  3. Oui baptême du feu (qui n’est pas de joie) et baptême du flyer
    Je renvoie un des quatrains de la ballade de l’incivilité parisienne, toujours pas terminée car les quatrains se succèdent
    Extrait, la ballade de l’incivilité sera bientôt adressée à la direction concernée via le site de Vivre le Marais … à suivre
    Quatrain flyer
    Des afficheurs de pub, des marchands de tapis
    Qui fixent à tour de bras leurs infos exotiques
    Sur tous les pylônes et sur tous les abris
    Las le piéton-chaland les voit comme des tiques

  4. Avatar de pierre berton
    pierre berton

    Bravo, , même si ces affiches sont moins difficiles à retirer par rapport aux tags qui subsistent comme en face de chez moi rue Quincampoix ou un renfoncement avait été nettoyé et qui est redevenu un vrai cloaque, mieux vaudrait le fermer avec une palissade !

  5. Avatar de Guillaume

    Comment contacter la DPSP ? Toute la matinée de samedi, les afficheurs des tapis persans ont pu opérer sans être inquiétés : j’en ai croisé un au bas de la rue Beaubourg vers 12h alors qu’il finissait visiblement de tapisser la rue (c’est le cas de le dire).

  6. Avatar de vu de sirius
    vu de sirius

    par « le chef » : en bon français (et pas novlangue 21éme siécle), le mot chef n’a pas de féminin (il est neutre). Evitez ce genre d’offense non plus à la grammaire car c’est hélas admis par l’Académie désormais,mais à l’esthétique de la langue française et au bon sens.

  7. Avatar de SEIGNEURET
    SEIGNEURET

    bon, info encourageante sur l’action de la DPSP et l’article fait bien de souligner qu’il est contre-productif de « faire justice soi-même en enlevant les affiches: non seulement ça enlève des traces pour les services officiels mais il y a risque de mauvais coups à recevoir ! Conclusion: multiplier les signalements et suivre les effets

  8. A SEIGNEURET : je crois que si personne ne s’était dévoué en retirant les affiches incriminées, l’affaire n’aurait pas pris de proportions telles que les services publics n’ont pu l’ignorer. Comme a dit La fontaine : « en toute chose il faut considérer la fin »

  9. A « vu de Sirius »
    Que « cheffe » ne soit pas un néologisme des plus heureux, on est d’accord pour l’admettre. « Cheftaine » n’aurait pas été mieux. L’attachement au neutre aurait été une décision raisonnable. Ceci dit, féminiser les noms de fonctions professionnelles participe à la promotion de la femme. Nous disons à nouveau comme La Fontaine « en toute chose, il faut considérer la fin » (fin dans son acception de but ou objectif, et non de terme)

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