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Le commerce parisien souffre…

000091920_5Rayon de magasin déserté

 

Le commerce parisien souffre et les magasins du Marais ne font pas exception. Les rues sont moins fréquentées, les rabais fleurissent sur les devantures quand malheureusement ce n’est pas une liquidation qui est annoncée, dernière étape souvent avant la fermeture du magasin. Si des actions conjointes Mairie de Paris et Région ont été entreprises concernant le tourisme, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile de France lance une vaste campagne de communication intitulée « Paris est une fête ». Elle souhaite endiguer la baisse du chiffre d’affaires.

Incontestablement les attentats de novembre dernier sont responsables de cette désertion des clients. Mais sont-ils la seule cause de ce constat ? N’avons-nous pas ici, avec un fort effet retard, les effets d’une crise qui perdure malgré l’embellie annoncée. Si les restaurants enregistrent une baisse d’activité de 8,5% au premier trimestre comparé à la même période de l’an et les hôtels un taux de remplissage de 70% contre 81 % il y a un an, peu s’avancent à affirmer que c’est peut-être aussi l’effet des officines de type AirBnB qui ont dérégulé le secteur.

Dans le prêt-à-porter, la multiplication effrénée des enseignes et des commerces tend à tuer la poule aux œufs d’or du fait même de la surabondance de l’offre. Plus simplement aussi, les français ont changé leurs habitudes de consommation. D’une part les consommateurs achètent « malin » en privilégiant en priorité les loisirs, le bricolage, le jardinage ce qui n’est pas non plus sans conséquence. D’autre part le commerce en ligne connait au fil des années un engouement qui ne se dément pas et la progression son chiffre d’affaires explose. Il n’est pas certains que les commerces traditionnels se soient adaptés à cette évolution, l' ouverture le dimanche n'étant que facette du problème. .

Nous vivons en réalité une transformatioon très significative, à la fois rapide avec l'arrivée de nouveaux acteurs, et plus lente pour ceux établis et traditionnels qui n’ont d’autre choix que de devoir se moderniser avec tous les changements induits que cela nécessite, sinon tôt ou tard ils disparaitront.

Dominique Feutry

 


Commentaires

11 réponses à “Le commerce parisien souffre…”
  1. Avatar de monique
    monique

    Et que dire des chaînes de magasin de vêtements, qu’on retrouve à Budapest, Berlin ou Bruxelles..;;cela ne donne pas envie d’acheter

  2. Peut-être les touristes sont ils refroidis par les grèves à répétition, les images des casseurs et des violences ?
    Sans parler de certains grands commerces fermés le dimanche, à l’inverse de ce qui existe dans d’autres capitales…

  3. Avatar de Paskal

    S’agissant des nouvelles enseignes qui pullulent (notamment Rue des Archives que la Mairie de Paris et le Groupe des Galeries Lafayettes/BHV souhaitent transformer en nouveau St Germain des Près) je souhaitent juste qu’elles ferment définitivement.
    On constate une réel « pourrissement » du Marais avec l’arrivée en force d’enseignes sans aucun intérêt qui nuisent littéralement à la vie de quartier (Weston, Gucci, Montcler, et autres Kooples qui en est à sa 5ème enseignes dans la Marais). La rue des Archives est devenue une Rue sans âme et l’ouverture du BHV le dimanche va transformer un peu plus le week-end ce quartier en shopping center à ciel ouvert…
    Bref, Paris devient de plus en plus une sorte de Walt Disney du Shopping, une zone « duty free » à la Roissy Charles de Gaulle, qui dénature littéralement la capital.
    Alors certes, je ne vais pas me réjouir de la baisse de la consommation (reflet de la mauvaise économie de notre pays, pour ne pas dire catastrophique…) mais je ne vais pas aller verser une larme de crocodile sur ces boutiques qui visiblement n’accueillent personne. Avez-vous déjà vu des clients devant les caisses de ces dites boutiques?
    Si quelqu’un a une idée des CA et de la rentabilité de ces nouveaux magasins de la Rue des Archives et autre Rue Sainte Croix de la Bretonnerie, je serai assez curieux de les connaitre.
    Une ville doit être génératrice de richesses, mais ce n’est pas en transformant Paris en mall à ciel ouvert qu’on va créer des emplois. Il est illusoire de croire que les touristes souhaitent retrouver dans nos rues les boutiques et les marques qu’ils trouvent déjà au Printemps et aux Galeries Lafayette, maintenant au BHV (qui est devenu à fuir), et prochainement au sein du nouveau magasin de la Samaritaine… Le touriste recherche avant tout l’âme de Paris, ses bistros, ses enseignes uniques (et non issue d’une mondialisation pervers), ses librairies, et autres commerces uniques (cordonniers, poissonniers, vendeurs de primeurs, bars uniques, etc.).
    RIP

  4. Avatar de Hugues

    Le commentaire de « Paskal » m’inspire quelques réfléxions.
    D’abord il faut savoir faire la part de « l’économie » et son développement en général, et de la qualité de vie des habitants. Cette dernière n’est pas assujettie au succès du commerce. A y regarder de près, c’est même l’inverse. Imaginez qu’il n’y ait que des bars et des restaurants dans la rue des Archives, par exemple. Il fait peu de doute qu’ils auraient du succès. Croyez-vous pour autant que les riverains en seraient heureux ? Les commerces de luxe ont au moins cet avantage de ne pas créer de nuisances. On peut ne pas aimer leur style, ils ne défigurent tout de même pas la rue. Quand aux commerces de détail dont on se plaint de la disparition, ils partent aussi parce que nos habitudes de consommation ont changé et dans le fond on les pare de toutes les vertus mais on a cessé depuis longtemps de s’approvisionner chez eux au profit de super marchés ou de supérettes, qui eux foisonnent un peu partout dans le Marais.

  5. Avatar de Peter

    Et si on parlait des impôts et autres taxes sur les commerces comme sur les résidents/habitants (locaux et fonciers), bien trop élevés et qui ne profitent pas vraiment à notre quartier!? Le monde est devenue une place compétitive; il faut donc donner/redonner à nos commerces et autres hôtels les moyens de faire en sorte que Paris reste un endroit attractif pour les touristes et pour tous. Autrefois, il y avait trop de « boites », heureusement certaines ont fermé, ce sont elles qui généraient -et encore aujourd’hui- des nuisances sonores dans un quartier dont le spatial ne s’y prête pas. Il est vrai qu’il faudrait plus de « mixité des commerces », mais enfin on ne va pas se plaindre de ce que devient la rue des archives. Quant à Airbnb, on (les riverains imposables et imposés)aimerait savoir comment, et à quel niveau, la mairie de Paris entend prélever des impôts sur ce dernier et autre sociétés venant du numérique.

  6. Avatar de Adrien

    Les « officines de type Airbnb » : en ce qui concerne le tourisme, la Mairie de Paris devrait plutôt dire un grand merci à Airbnb et consorts quand on sait que 40% de ces voyageurs ne voyageraient tout simplement pas si la seule offre d’hébergement (de plus en plus anachronique) était l’hotel.
    On croit rêver à lire ce terme qui sent bon la théorie du complot…

  7. À tout ce qui évoqué ci-dessus et en ce qui concerne le prêt-à-porter, il faut ajouter le facteur climatique. Pour effectuer des achats d’impulsion d’objets qui ne sont vraiment pas de première nécessité il faut y être incité par le temps qu’il fait. Or, l’hiver anormalement doux n’a donné l’envie a personne, touriste ou autochtone, de se fournir en manteaux et autres « doudounes ». Puis ce printemps hésitant et extrêmement humide ne donne pas plus envie de petites robes d’été et autres pantalons en lin. Les magasins indépendants surstockés ne peuvent faire face à leurs échéances et sont contraints de renoncer. Il y a dans ce secteur une énorme importance de la météo du samedi.Un samedi froid en automne/hiver ou ensoleillé au printemps /été peut multiplier le chiffre d’affaires par trois ou quatre. J’ai aussi noté qu’en effet les seuls magasins ou l’´on fait la queue à la caisse sont ceux des chaînes internationales (Uniqlo, Zara, H&M). En plus d’un bon rapport qualité /prix leur réactivité leur permet de proposer des articles adaptés à la demande de la semaine, alors que les indépendants doivent passer leurs commandes au moins quatre mois à l’avance.

  8. Avatar de Catherine
    Catherine

    Comment les boutiques appartenant à des chaines ( Mage, Kooples, Comptoir des cotonniers et autres)pourraient-elles trouver une rentabilité quelconque, vu leurs prix, en multipliant leurs boutiques et leurs charges donc?
    Nous avons les mêmes dans toutes les rues, et comme le nombre d’acheteurs potentiels reste le même, leur politique d’expansion tous azimut pêche probablement par optimisme en temps de crise et d’aléas climatiques.
    De plus, ça donne une impression de déjà vu, d’uniformité, s’en rendent-ils compte?
    D’autre part, je viens de lire que les provinciaux ne nous trouvent pas très aimables ( et c’est vrai, soyons honnêtes) mais qu’ils sont aux 3/4 ravis des qualités culturelles, esthétiques de leur Capitale, et que la menace d’attentats ne les décourage majoritairement pas.
    Par contre seuls 7% viennent pour Paris la nuit!
    Quant aux magasins, ils ont les mêmes.
    Le Marais est défiguré,banalisé, bruyant ce n’est pas ce que viennent voir les visiteurs, c’est évident.
    Quant à nous, nous assistons impuissants à un désastre prévisible.
    J’espère que la Mairie a lu ce sondage.

  9. Pour Adrien : il est aujourd’hui acté que les touristes à valisette à roulettes AirBnB ne dépensent rien ! Ils ne servent à rien, économiquement parlant.

  10. Avatar de Adrien

    @APB : Vous avez des preuves, des chiffres, des études prouvant vos dires ? Deux études récentes existent, l’une concernant la France (compte-rendu dans le Figaro ou le Monde par exemple) et l’autre concernant l’Italie et toutes deux montrent bien à quel point ce tourisme chez l’habitant est profitable. Il s’agit de retombées économiques aussi bien directes avec l’argent gagné par les propriétaires et locataires qu’indirects avec les dépenses faites durant le séjour, comme les restaurants, les visites, les commerces de bouche. Pour la France, il s’agit de centaines de millions. Sans compter, pour Paris, la taxe de séjour (plusieurs millions d’euros) dont la mairie raffole. Alors dire que les touristes Airbnb ne servent à rien… ne peut convaincre que vous.

  11. Avatar de Adrien

    @Dominique Feutry : Je trouve quand même particulièrement inapproprié ce terme « d’officine ». Que vous ne soyez pas un adepte de ce nouveau tourisme ou de ce nouvel usage, très bien mais plus de retenue ne serait pas « mal venue ».

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