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« Budget participatif » de la Ville de Paris : les raisons de notre réticence

Hidalgo anne ph girard et gs 06 02 14Christophe Girard (Maire du IVe), Gérard Simonet (Vivre le Marais !) et Anne Hidalgo à une présentation de son programme à la veille des élections municipales de 2014 (Photo VlM)

 

L'enfer on le sait est pavé de bonnes intentions. Affecter plusieurs dizaines de millions d'€ (18 millions en 2014, 75 millions en 2015) à des projets proposés et choisis par les parisiens directement parait être au premier abord la quintessence de la démocratie.

Dans la réalité il en est autrement. Dans chaque arrondissement où s'élaborent les projets, des groupes de personnes s'activent. Elles sont très minoritaires, ne représentent qu'elles-mêmes et sont généralement des proches du pouvoir local.

En décidant de l'attribution de sommes non négligeables alors qu'elles ne disposent d'aucun mandat, elles privent la représentation démocratique, celle qui est sortie des urnes, d'exercer le pouvoir qui lui revient. Ajoutons que contrairement à la structure politique de la mairie de Paris et à sa technostructure, elle ne dispose a priori d'aucune de ces compétences techniques qu'on trouve dans les directions de l'urbanisme, de la voirie, des espaces verts ou de la propreté.

Le résultat n'est certes pas "l'enfer" mais un cafouillage et des contestations qui ne sont pas dignes d'une grande ville comme Paris. Et une forme d'infantilisation mystifiante qui donne de l'urticaire. Nous tenions à nous en expliquer.

 


Commentaires

6 réponses à “« Budget participatif » de la Ville de Paris : les raisons de notre réticence”
  1. Vous avez tout dit : car mettre en œuvre de vrais projets, ça demande des compétences, de l’écoute, de la rigueur intellectuelle.
    Nous ne sommes consultés que pour des détails, et ignorés quand nos réponses dérangent.
    Etonnez-vous qu’on n’ai plus envie de voter!
    A ce sujet, Hambourg vient de refuser les JO – voila un vrai sujet – après référendum populaire (bel exemple de démocratie directe) plutôt que de faire voter pour des aménagements comme à Paris.
    Quand on pense aux menaces d’attentats, et à nos finances plombées, il ne manque plus que ça pour nous détendre.

  2. Vous n’aurez pas de référendum sur les jeux olympiques / le non l’emporterait et la démocratie aussi ; mais nos élites pensent que nous ne sommes que de tetes d’ampoules « vides à l’intérieur , pas eux !

  3. Avatar de Gilles Pourbaix
    Gilles Pourbaix

    Il n’était possible de s’opposer à un projet. La seule réponse possible était oui! Etonnante notion de la participation. Certains projets pouvaient avoir des conséquences dommageables pour les riverains par exemple mais ils n’avaient pas le droit de dire non. Une parodie de démocratie.

  4. que dire sinon répéter ce que nous dénonçons depuis des années: contribuables rançonnés à merci sans avoir le droit d’ouvrir la bouche ! Cela ne se passe pas seulement à la Mairie de Paris, ceci est un sentiment généralisé ressenti par milliers; on me répète sans arrêt: … » et
    bouche cousue… »

  5. Avatar de Monique B-F
    Monique B-F

    Dans le 4ème, seuls des petits projets sans intérêt, dont on se demande qui les a proposés, ont été acceptés ; des projets d’aménagement plus conséquents (place St-Gervais, place du marché Ste-Catherine…) ont été rejetés pour des raisons financières et/ou repoussés à la St-Glinglin dans l’attente d’autres propositions. Rester dans des limites budgétaires raisonnables est certes un objectif louable, mais alors à quoi ce budget participatif donne-t-il accès et cela valait-il un tel battage ? De quoi décourager les bonnes volontés, s’il en reste !
    L’idée était bonne, mais les modalités et l’issue de l’opération font douter des bonnes intentions affichées au départ.Et il me semble qu’il y a d’autres priorités dans le contexte actuel…

  6. Suite à un projet déposé en février dernier (sans consulter les habitants et commerçants du quartier), dans le cadre du budget participatif, nous allons saisir le tribunal administratif.
    Les dépositaires de ce projet, la présidente de la DLP15 (subventionnée par la Mairie de Paris) et la directrice de la bibliothèque Gutenberg ( encore la mairie centrale) n’habitent même pas le quartier.
    Ce projet très ambitieux a pour vocation d’aménager le Caroline Aigle afin de «favoriser la rencontre et le vivre ensemble [en installant] des tables de pique-nique et de jeux, des bancs, des chaises, des installations de jeux pour enfants, de sports pour les plus grands, des salons de lectures, des jardinières. Il est également proposé –entre autres–des « animations conviviales et culturelles : repas de quartiers, tournois de jeux, séances sportives de plein air, des cours de jardinage…
    Le coût exorbitant de ce projet évalué à 178 000 € interpelle, d’autant plus qu’il n’a rien d’innovant, car les équipements et activités proposés existent déjà. Ils sont donc inutiles dans un quartier qui regorge d’espaces publiques. Rappelons que le coût des travaux d’extension du parc André-Citroën est très élevé.
    Le budget participatif est un véritable leurre et un déni de démocratie.

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