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4 novembre 2015

Les zones 30 en question …

Quelle place pour les piétons sur cette voie en zone 30 ? (Photo Le Parisien)

A l’usage il apparait que les zones de rencontre, les zones 30, ou les zones piétonnes qui pourtant visent à réduire le nombre de voitures et de motos car elles sont censées rouler au pas sur les voies concernées (voir nos articles des 07 août et 26 octobre 2014), ne soient pas une si bonne chose pour les piétons. Dans les faits le plus souvent l’espace libéré pour ces derniers est occupé par les terrasses des bars et restaurants, par certaines étales de commerces, des ventes à emporter…

Dans la pratique, le piéton pourtant prioritaire se fait klaxonner par les automobilistes irascibles ou des conducteurs de scooters ou motos. Le paradoxe est qu’il est en fait moins en sécurité que sur les trottoirs sauf sur ceux nombreux annexés par les cyclistes et les propriétaires de deux roues motorisées. On nous signale même des cas de véhicules garés devant les portes d’entrée des immeubles, empêchant la sortie avec une poussette ou un fauteuil roulant…

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Bien qu’il ne soyons plus dans le Marais, il nous a été rapporté que des comptages faits par la mairie du IIe arrondissement font état du passage de 3000 voitures/jour rue Montorgueil !

L’annonce récente de la Mairie de mettre en place des brigades vertes dès 2016 va dans le bon sens mais cela sera-t-il suffisant ? Les habitudes qui ont été prises seront difficiles à endiguer. De même la question se pose de savoir s’il faut encore développer le nombre de rues en zone 30 et les voies piétonnes qui nécessitent des travaux coûteux au regard des abus multiples constatés…et des piétons inquiets en permanence sur le qui-vive. Sur le fond la question mérite vraiment d’être posée !

Il sera intéressant de connaitre les résultats constatés dans le IIIe arrondissement devenu quartier test.

Dominique Feutry

—

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Vivre le Marais

dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Paysage de la rue, Politique, Société

zones 30 discutables Paris Marais

Commentaires

6 réponses à “Les zones 30 en question …”

Perlin pinpin

4 novembre 2015

Il semble que zones 30 ou non, les terrasses, souvent réaménagées aux frais du contribuable, sont de fait occupées par les établissements de restauration. Quant aux brigades vertes, si ce sera comme les « Pierrots de la Nuit », autant se dire que cette op’ de com’ ne servira à rien sur le plan pratique!

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Anne Penneau

4 novembre 2015

Les « zones de rencontre » la nuit.
Une autre dimension des « zones 30 » dans les quartiers où la monoactivité des bars sévit : le soir venu, toute la rue peut devenir une vaste terrasse de bar,les nuisances nocturnes s’aggravant toujours plus au détriment des riverains.
C’est ce qui se passe à la Butte aux Cailles (Paris 13è), qui atteint des seuils de nuisances sonores hallucinants (http://lesriverainsdelabutteauxcailles.fr/index_fichiers/Page414.htm).
Le phénomène avait démarré avant que le quartier ne passe en « zone 30 » : les bars ont commencé à vendre des boissons alcoolisées à emporter (gobelets plastic,leur clientèle les consommant attroupées dehors bien au-delà des terrasses autorisées.
L’association « Les riverains de la Butte aux Cailles » a signalé alors aux autorités publiques, en sus des nuisances pour les riverains, de nombreuses situations dangereuses : consommateurs assis sur les bordures des trottoirs, traversées imprudentes d’un trottoir à l’autre, sorties de garages bouchées.
Pour toute réponse, le quartier a été classé « zone de rencontre ».
Ce, au grand bonheur des bars et de leur clientèle.
Tout le monde oublie que le zonage n’a pas été conçu pour que les piétons stagnent sur la chaussée. Les abus d’usage de la nouvelle réglementation ne donnent lieu à aucune intervention de la police, alors même que, comme le relève l’article de « Vivre le Maris ! », la sécurité n’est pas plus réelle qu’auparavant.
Quant à la logique de ce laisser faire du point de vue du principe de non usage privatif de l’espace public et du système d’exception des autorisations de terrasse que la Ville peut accorder, où est-elle ?
Oui donc, il faut remettre les « zones de rencontre » en question !

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John Davidson

4 novembre 2015

La protection et le respect des piétons sur les voies publiques devraient être prioritaires. Il faut, selon moi, une surveillance accrue…policière, hélas. Je remarque cependant une certaine (tout petite) tendance des conducteurs de respecter les passages piétonniers rue Beaubourg, lorsqu’il n »y a pas un feu tricolore. Un petit pas en avant (jeu de mots intentionnel !).

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joëlle th

4 novembre 2015

Les zones piétonnières c’est l’horreur pour les vélos. Utilisant les VELIB c’est un parcours du combattant surtout le samedi et le dimanche dans le 4ème car les piétons nous insultent si l’on ose klaxonner pour avancer ! Est-ce que ce point de vue a déjà été soulevé ?
merci

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Eric P.

5 novembre 2015

Il est difficile d’avoir un avis tranché sur cette situation. J’habite rue des Rosiers et nous avons une partie de la rue en zone à priorité piétonne. Personnellement je trouvais cela assez bien car les voitures sont obligées de rouler au pas vu le nombre de piétons mais paradoxalement, les piétons deviennent plus incivilisés, moins attentifs, moins prudents et quand vous êtes en vélib, vous devez sans cesse être vigilant.
D’après un élu de la mairie du IVe, c’est plus dangereux qu’une rue avec trottoir comme l’exemple de la place St Paul. A priori, la mairie ne devrait pas renouveler l’expérience de ces zones sans trottoir. Ce qui est dommage quelque part quand on voit l’inutilité des trottoirs dans les rues étroites comme la rue des Ecouffes.

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CT

5 novembre 2015

Réponse à Joëlle Th (et Eric P) : dans les zones piétonnes, qui par définition ne sont pas des pistes cyclables mais des zones réservées prioritairement aux piétons, les cyclistes, sont censés mettre pied à terre et pousser leur vélo à la main, comme cela se fait dans les pays qui ont une longue culture du vélo. Oui, pousser son vélo à la main, et devenir piéton dans une zone piétonne. N’y avez-vous donc jamais pensé ? Vous osez klaxonner, vous vous faites insulter et vous persistez à refuser de comprendre ? Bien sûr que ce point a déjà été soulevé, notamment auprès de qui de droit à la Mairie… Mairie de Paris qui hélas n’a aucune envie de faire la campagne pédagogique qui pourtant, manifestement, s’impose.

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